FAI en Europe : la concentration continue
Depuis que le dossier de vente des activités des fournisseurs d’accès d’AOL Europe circule, les prétendants se sont manifesté progressivement.
En Grande-Bretagne, il semble que B Sky B et BT soient les mieux placés. Pour les filiales française et allemande, Telecom Italia serait intéressé par l’achat des deux entités. Il est en concurrence, en France, avec 9 télécom qui se verrait bien numéro 2 derrière Wanadoo. Free pourrait être tenté afin d’empêcher son rival de lui souffler la deuxième place. Ce serait également une bonne opération pour Club Internet qui pourrait combler son retard dans le haut débit, surtout depuis qu’il s’apprête à lancer une offre vidéo originale basée sur les technologies de Microsoft. En Allemagne Telecom Italia devra affronter le groupe néerlandais Versatel qui souhaite se lancer dans la fourniture d’accès pour étendre ses activités. Le marché des FAI est encore amené à se consolider car la valeur de la partie abonnement Internet devrait décroître en valeur, et il faudra faire évoluer le modèle économique avec des services à plus forte valeur ajoutée. Ces offres entreront en concurrence avec les médias en ligne et les services des entreprises de logiciels en mode ASP (Microsft Google Yahoo...). L’équation économique ne sera pas simple à trouver, avec le renouvellement des boîtiers, dont les prix augmentent, afin de proposer des fonctionnalités de plus en plus sophistiquées et la baisse inévitable des tarifs de fourniture d’accès par rapport aux services et contenus qui coûteront de plus en plus cher. Nous entrons dans une période trouble où il risque d’y avoir des surprises. Dans ce contexte, les groupes de communication sont les mieux placés et en France, le choix de Free de fusionner ou de se vendre dans les prochains mois donneront le la du marché français.
Pour prendre une comparaison, il suffit de voir l’évolution du marché des jeux vidéo. Les principales entreprises de développement de jeux ont vu ces derniers temps leur capitalisation baisser de 25%, soit au total 6 milliards de dollars partis en fumée. La raison est simple : c’est que l’évolution des plates-formes de jeux entraîne des renouvellements, mais que les nouvelles fonctionnalités entraînent une croissance débridée des coûts de développement. La concurrence aidant, les coûts marketing ont augmenté en même temps et fragilisent beaucoup d’acteurs. Pour les FAI, il se passera la même chose.
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