Faire faillite pour briser le cercle vicieux de la finance !
Non comme aboutissement logique de son extrême faiblesse économique mais plutôt comme preuve de sa vitalité démocratique : la Grèce doit faire défaut ! Cette nation, qui avait appris en son temps à l’humanité l’essence des principes démocratiques, doit aujourd’hui renouveler cette leçon et l’adapter en déclarant forfait car il est insupportable qu’elle soit la victime expiatoire des errements du monde de la finance et de la banque. Il convient de perdre ses illusions car le plan de sauvetage de ce pays concocté au plus haut niveau le fut principalement afin de limiter la casse à une finance insatiable qui avait misé (bien) plus que de raison sur une Europe périphérique et centrale ayant – un temps – rapporté (très) gros.
Le branle bas de combat ayant résulté en de nouveaux crédits en faveur de la Grèce ne reposant sur aucune intention de raffermir son économie ou d’assurer l’avenir financier de ses citoyens. Ces financements supplémentaires furent en effet consentis afin d’accorder un sursis aux banques créancières et tant pis si le prix à payer par les grecs serait de subir des réductions salariales et un chômage massifs tout en les enchaînant à des prêts que même les générations futures auraient du mal à payer. Et tant pour le pays et pour ses richesses (y compris archéologiques) qui serait vendu à l’encan…
Ainsi, n’était-il pas plus sensé de lui prêter quelque 100 milliards d’Euros assortis de conditions d’austérité draconiennes que d’exiger de la part des créanciers qu’ils prennent leurs pertes ? Impensable en effet de forcer ces établissements financiers et leurs investisseurs ayant consciemment parié en jouant de l’effet de levier sur une Europe émergente alors qu’il est si simple de réduire les retraites, plans sociaux et revenus aux citoyens de ces mêmes pays. Au demeurant, l’orgie n’est pas finie puisque l’opportunité se présente aujourd’hui de produire encore des marges bénéficiaires sur les ventes des infrastructures grecques…
Il est vrai que, loin de se rebeller contre des vautours tentés par des restes encore alléchants tout en préservant un minimum ses concitoyens, le Gouvernement grec abonde dans le sens des sacrifices à imposer à son peuple puisqu’il s’active à finaliser un plan prévoyant toujours plus de rigueur. Plus d’impôts donc mais également plus de privatisations, le but étant évidemment d’être en mesure de satisfaire et de rembourser en intégralité des spéculateurs et des investisseurs pertinemment au fait des risques contractés.
Cette mentalité du gain à tout prix, du risque qui doit être en toute circonstance rémunéré et de l’appât du gain érigé en divinité féconde doit être brisée tout net ! Cette spirale d’incompétence de la part de nos dirigeants économiques et financiers – spirale dont les citoyens sont toujours les seuls à payer un lourd tribut – doit être interrompue !
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