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Accueil du site > Actualités > Economie > Fin d’une monnaie unique : le précédent tchécoslovaque

Fin d’une monnaie unique : le précédent tchécoslovaque

Ce week-end, grâce à Jean-Pierre Gérard, j’ai pu lire un des rapports les plus éclairants sur la faillite à venir de la monnaie unique européenne. Il est issu d’un Institut Allemand sur le Rapprochement Européen, au sujet de la scission monétaire de la Tchécoslovaquie.

Petit retour historique

L’étude à laquelle je me réfère a été rédigée en 1999 par trois économistes. Elle est issue du ZEI, le Centre pour les Etudes sur l’Intégration Européenne de l’université de Bonn, dont je vous invite à visiter le site pour bien constater qu’il ne peut guère être accusé d’euroscepticisme, puisque son objectif déclaré est de « contribuer à trouver des solutions aux problèmes non résolus d’intégration européenne et la construction du rôle international de l’Europe ».

Cette étude revient sur la scission de la Tchécoslovaquie au début des années 90. En juin 1992, les élections législatives produisent un résultat insoluble où, dans la partie Tchèque, une coalition de droite l’emporte alors que dans la région Slovaque, c’est la gauche qui l’emporte. Assez rapidement, les tchécoslovaques s’entendent pour couper le pays en deux au 1er janvier 1993. Et l’union monétaire qu’ils souhaitaient pourtant conserver se disloque dès le mois de février.

La Tchécoslovaquie n’était pas une Zone Monétaire Optimale

Les auteurs concluent que ce sont des raisons politiques qui ont conduit à la rupture. Mais alors que l’Union Européenne se dirigeait vers la création de l’euro, ils se demandent tout de même si la Tchécoslovaquie était une Zone Monétaire Optimale et s’il y avait un sens à revenir à des monnaies nationales. Ils décrivent donc les trois conditions qui définissent une ZMO : le budget central, la mobilité des travailleurs et la convergence macro-économique. Et, surprise, leur résultat est négatif.

S’il existait bien sûr un budget central, qui assurait des transferts importants, les deux autres facteurs n’étaient pas vérifiés. En effet, la mobilité des travailleurs entre les deux parties du pays était très faible malgré des différences de salaires qui auraient du y inciter. En outre, il n’y avait pas de convergence, les économies ne s’étant pas du tout rapprochées depuis l’après-guerre. Ils notent en revanche que la séparation a contribué à réduire les échanges entre les deux nouveaux pays.

Des leçons pour la zone euro

L’exemple de la Tchécoslovaquie est redoutable pour les défenseurs de la monnaie unique. Voici un pays d’une taille limitée, qui a existé pendant soixante-dix ans, avec un budget commun, et dont on imagine que la convergence était facile. Mais non, ni l’unité budgétaire, ni l’autorité d’un Etat commun et autoritaire pendant si longtemps n’ont permis à la Slovaquie et à la République Tchèque de se fondre en ce que les économistes appellent une Zone Monétaire Optimale.

Ces soixante-dix ans d’histoire commune n’ont ni développé la mobilité de la population ni la convergence des structures économiques. Autant dire que ce qui n’a pas été possible en plusieurs décennies avec un Etat central fort sur un petit territoire est donc totalement impossible à l’échelle d’une zone euro aussi grande et diverse. Même un Etat extrêmement fort et autoritaire ne ferait pas du continent européen ou même d’un petit groupe de pays une Zone Monétaire Optimale.

Bref, la lecture de ce rapport sur la séparation monétaire de la Slovaquie et la République Tchèque démontre que l’aventure de la monnaie unique est décidemment bien hasardeuse. Heureusement les auteurs concluent qu’une sortie de l’euro ne serait ni compliquée ni chère.


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26 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 9 décembre 2010 10:55

    Comparaison n’est pas raison.

    La situation de l’Union Européenne est pire que celle de la Tchécoslovaquie. Aucune convergence socio économique n’a été réalisé avant la création de la monnaie unique. Les Français ont été bernés comme les autres citoyens européens. Le but de Delors était particulièrement cynique : obligé les modèles sociaux à converger vers le moins disant, c’est à dire vers l’Irlande.

    Il est probable que l’euro ne résistera pas tel qu’il est, à la grande dépression. Les allemands sont comme tout le monde, ils veulent bien gagner mais ils détestent perdre. Courant 2011, l’Espagne, puis l’Italie, puis la France seront attaquées par les marchés et plus personne ne pourra financer l’infinançable.

    La rupture se fera sans annonce préalable pour éviter la fuite des capitaux. Du jour au lendemain, le Franc redeviendra monnaie nationale avec dévaluation immédiate par rapport à sa valeur de référence, le mark.

    Sarko, l’Américain pourra partir la tête haute, mission accomplie. Il avait promis de détruire le modèle français, il aura fait plus, il aura détruit le modèle européen.


    • cathy30 cathy30 9 décembre 2010 13:15

      Daniel Roux
      c’est pire que ça, il y aura un euro fort et un euro faible.


    • non666 non666 9 décembre 2010 14:11

      Crotte, je suis encore d’accord avec dani !

      C’est encore pire d’ailleurs car avant 2007 , la France detenait les deuxiemes stock d’or au monde (Banque de France + detention privée).
      Or « grace » a Sarkozy , tant quand il etait ministre des finaces que comme president, la ven,te des lingots au mauvais moment a enlevé à la france une partie de ses fondamentaux en cas de crash des monnaies.
      Quand aux detentions privées...elles ont fuit en Suisse

      Sarkozy a non seulement ruiné l’appareil d’Etat, crevé tous les deficits et vider les stock d’or, mais, en plus , il a mis la France dans un etat qui rend le retour arriere tres difficile (en tout cas lui et ses commanditaires le croient)
      En bloquant la consultation populaire (le referendum DOIT desormais avoir l’aval des deputés et senateurs or il sert a les tourner....) , en signant de sa main infame les traités internationaux, il nous oblige.

      En tout cas, d’un point de vue de juriste, c’est verouillé.
      Ceci dit, une guillotine a tendance a trancher les textes, leurs auteurs et leurs complices tres efficacement


    • Daniel Roux Daniel Roux 9 décembre 2010 15:14

      Salut à toi, non666

      Pour que quelque chose puisse changer, le minimum requis est qu’un candidat anti mondialisation sauvage soit élu.

      Et il n’y en a pas beaucoup pour représenter 53% des Français.


    • Mark Hitti 9 décembre 2010 13:26

      La faillite des banques, ou de certaines banques, se fera peut-être avant celle des Etats. 

      Les Etats européens s’endettent avant tout pour sauver leur système financier, c’est ce qui a causé leur perte. Un défaut sur la dette souveraine pourrait être une solution à très court terme au lieu de continuer dans la voie de l’endettement.
      L’Allemagne avance cet argument depuis plusieurs semaines car elle a compris que quelque soit le sauvetage (Mécanisme ou Fonds Européens de Stabilité Financière), les marchés financiers gardent une liberté d’action digne d’un cartel bien huilé. 
      A défaut de sauver l’Europe ou l’euro, les Etats peuvent par cette action reprendre le contrôle de leur système financier et bancaire. 

      • sisyphe sisyphe 9 décembre 2010 13:46

        Oui ; les Allemands semblent avoir compris (enfin) plus vite que les autres, que l’annulation de la dette, et la reprise du contrôle financier et bancaire est d’une extrême urgence, et tout à fait réalisable. 


        Agissons tous dans ce sens, en l’exigeant de nos élus ; annulation de la dette, réforme monétaire, souveraineté financière, interdiction aux banques d’affaires de créer de l’argent, séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires, lourdes taxations sur la spéculation, autorisation aux états d’emprunter sans intérêt aux banques centrales, etc, etc... 

        Vite ! 

      • Cocasse cocasse 10 décembre 2010 10:39

        L’annulation de la dette pure et simple me parait difficile.
        L’idéal serait de rendre caducs les titres les plus anciens (ceux qui ont déjà été remboursé rien qu’avec les intérêts).

        Le retour à la souveraineté monétaire (abrogation de la loi de 73 pour le franc / 93 pour l’euro) n’est pas un luxe, c’est une absolue nécessité, sans laquelle tout effort politique, de quelque bord, serait vain.

        Je suis d’avis que cela soit inscrit dans la constitution française, un pays est indivisible de sa monnaie. Toute loi future obligeant la France à emprunter sur les marchés financiers devra être interdite par le conseil constitutionnel.
        Mais il va déjà falloir sortir de ce système d’argent privatisé que nous subissons.


      • kéké02360 9 décembre 2010 13:37

        Pourquoi continuer le Bank run !!!

        deux pages ici :

        http://www.mediapart.fr/article/offert/32bea9e8352c9e40470fff1f2752266f 


        • Defrance Defrance 10 décembre 2010 10:40

           En fait le vidage des comptes continue malgré le SILENCE de la presse officielle !

           Beaucoup de gens ont compris, et en supprimant TOUT de qui en parlait le 8 vers 23 ou 24 h prouve que la menace est grande, cela prouve aussi que la presse est aux ordres de « Goebels » .
           Si le risque n’existait pas ils auraient continué a taper sur Cantona qui a commencer a accuser le « SYSTEME » des janvier !
           Jeudi a la BNP Compiegne queue de 10 personnes au guichet pas automatique !


        • kéké02360 9 décembre 2010 13:44

          Oui on a Asselineau et d’autres qui proposent de sortir de l’euro et de l’europe ......

          Il est urgent d’y oeuvrer citoyen(ne)s de toutes obédiences politiques philosophiques et religieuses ............

          Construisons la 6 ème république sans les politiques , sans les syndicats , sans les chapelles smiley


          • sisyphe sisyphe 9 décembre 2010 13:52

            A noter, également, l’exemple de l’Islande :



            et celui, plus ancien (2003), de l’Argentine de Kirchner : 

            Eduardo Duhalde demeure président de l’Argentine entre janvier 2002 et mai 2003 où il met fin à la parité entre le peso argentin et le dollar américain et met en place un plan économique productiviste. Il appelle à des élections présidentielles anticipées en avril 2003 où il soutient le candidat péroniste de centre gauche Néstor Kirchner. Ce dernier est élu par défaut suite au retrait de Carlos Menem au second tour.

            Gouvernement Kirchner 

            Néstor Kirchner exerce la fonction de président de la République argentine de 2003 à 2007. Il renégocie la dette du pays en 2005 (en fait, il refuse le remboursement de trois quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure). Il gèle les tarifs énergétiques et du transport, et taxe très fortement les importations, il relance l’activité économique (+ 50 % en cinq ans) soutenue par les dépenses publiques, et double la masse salariale (de 2003 à 2007)


            • asterix asterix 9 décembre 2010 13:54

              La nouvelle Tchécoslovaquie européenne, c’est la Belgique. Il y a deux mois, je vous écrivais que c’est d’elle que viendra le coup de grâce à l’Europe, donc de l’euro.
              Cet état croupion n’existe plus dans les faits, il va tout faire sauter !


              • Defrance Defrance 10 décembre 2010 10:46

                 Bien vu asterix, cela aussi je l’ai denoncé a plusieurs reprises, AUCUN regroupement forcé ne peut tenir , l’URSS a explosé en vol , la Yougoslavie a sucombée apres 10 ans d’horreur , la Belgique est incapable d’exister malgré un ROI ?
                 Au sujet de la Yougoslavie, le petit-fils de Tito vient de refonder le PC Serbe ? ( c’est reparti pour un tour ? )


              • labulle 9 décembre 2010 14:16

                Très bon article, merci. Pouvez-vous allez plus dans le détail ?


                • plancherDesVaches 9 décembre 2010 20:11

                  Le détail, c’est le fascisme.

                  Je vous rassure, il est incapable de donner des détails. Juste critiquer pour essayer d’accéder au pouvoir.


                • labulle 12 décembre 2010 16:10

                  Tout ce qui ne promeut pas la pensée unique est fasciste.


                • liberta 9 décembre 2010 15:37


                  DSK appelle à une gouvernance mondiale et Christine Lagarde appelle à la mise en place du Bancor
                  Tout s’articule !!!!!!


                  http://www.choix-realite.org/le-bancor-la-nouvelle-monnaie-mondiale-du-fmi


                  • epapel epapel 18 décembre 2010 12:58

                    Si je comprend bien, vous préférez la domination de la monnaie du pays le plus puissant du moment :
                    - livre sterling avant 1940
                    - dollar depuis 1945
                    - yuan dans le futur
                    - Reichmark pour les pays sous domination allemande pendant la guerre

                    Vous pouvez tourner le problème dans tous les sens, en l’absence d’une monnaie de règlement internationale neutre, c’est forcément celle du pays le puissant qui s’impose.


                  • HELIOS HELIOS 9 décembre 2010 18:44

                    ... encore un article qui attaque l’Euro, alors que c’est un outil et que ce n’est pas de la faute de l’outil si le boulot est mal fait.

                    Reflechissez tous 2 secondes, le 21 eme siecle sera celui de l’affrontement des blocs. Si on veut que l’Europe fasse un bloc solide et resistant face aux autres ET, lisez bien, que l’Europe preserve son modele de nation... il faut que nous adoptions des outils commun, des armes oserai-je dire (sinon ce sera la ruine ou la fusion, deux hypotheses qui ne m’emballent pas)

                    En clair, l’independance des pays europeens si elle peut persister c’est qu’on aura mis en commun le necessaire, juste le necessaire... l’Euro est un de ces necessaires incontournable. Ce n’est pas facile, rien n’est facile. Il faut une vrai reforme de la zone euro pour que notre systeme economique et les autres soit performant... ce qui ne va pas a l’encontre du retour a une BCE qui est responsable et prete a taux zero aux etats, qu’on separe banque et banque etc...

                    Bonne soirée


                    • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 9 décembre 2010 22:47

                      @ Labulle


                      Voici une analyse un peu plus détaillée sur l’euro :


                      Je vais retravailler ce papier pour y ajouter quelques arguments supplémentaires pour la semaine prochaine.

                      La solution n’est pas très compliquée, revenir aux monnaies nationales de manière à avoir des politiques monétaires distinctes adaptées aux différentes réalités nationales. Idéalement, il faudrait créer un nouveau Système Monétaire Européen et soustraire aux marchés l’évaluation des monnaies. Les parités pourraient naturellement être réévaluées.

                      Le retour au franc serait assez transparent chez nous car si le nouveau franc se dépréciait face au mark, la peseta, la lire, la drachme et l’escudo baisserait davantage. Du coup, on pourrait imaginer que le nouveau franc vaudrait toujours environ un euro, quand le mark vaudrait 1,1 euro ou un peu plus alors que la lire ou la peseta passerait à 0,9 euros ou un peu moins.

                      @ Helios

                      Mais l’euro n’est pas nécessaire pour que l’Europe fasse bloc. Ce que je dis, c’est que l’euro accroît les problèmes économiques de l’Europe parce que la zone euro n’est pas une Zone Monétaire Optimale. Le SME était une bonne chose. L’euro en est une mauvaise.

                      Et ce qui est très intéressant par rapport au discours de ceux qui pensent que l’on peut faire de la zone euro une ZMO, c’est que le cas de la Tchécoslovaquie montre que ce n’est pas possible. L’euro ne peut pas marcher structurellement.

                      L’Europe peut être utile, mais pas l’union monétaire à l’échelle de l’Europe.

                      • HELIOS HELIOS 9 décembre 2010 23:58

                        Je pense que vous vous trompez. Vous regardez l’Euro de l’interieur, et vous l’accusez parceque vous l’avez, vous faites fi de l’effet psychologique qu’il suscite a l’exterieur, a tort ou a raison.

                        L’europe existe depuis des millenaires et nous avons toujours, au dela de nos affrontements su perpetuer une unité continentale.

                        Ce qui fait aujourd’hui notre force, c’est la vue exterieure qu’ont les autres peuples... il s’imaginent que nous faisons un bloc de pays séparés, certes, mais unis dans un grand nombre de mecanismes economiques, politiques militaires etc... et l’Euro y est aussi pour quelque chose.

                        Il me semble tres important de conserver l’Euro, meme s’il faut lui apporter de profondes evolutions dans son mode operatoire. ces evolutions qui vont d’ailleurs plus loin que la simple parité vis a vis de chaque etat si l’on revenait a une devise indépendante même au sein d’un serpent...

                        Et puis, ce que vous appelez la Zone optimale, vous oublier de preciser de quel optimum il s’agit et a quoi il se reffere. l’optimum n’est pas atteint actuellement a cause de divers mecanismes ancestraux et archaiques perdurent et perturbent le fontionnement de la monnaie unique... mais c’est la monnaie optimale pour nous aider a exister sur le plan mondial dans le cadre de confrontations economiques face aux autres continents, encore donc une raison pour le conserver..
                        .

                        Enfin, vous souhaitez devaluer, mais pour moi, et au vu des grands equilibres geostrategiques, c’est un euro fort qui nous convient plutot qu’un euro faible de marchand de tapis. Nous ne sommes pas au souk ou on propose les articles au prix P et qui apres negociations se vendent au prix P/4 voire moins. Vous vous laissez abuser par des discours manipulateurs, L’europe est un continent pauvre en matiere premiere et c’est notre seul moyen de valoriser notre technologie, notre richesse civilisationnelle en regard de capitaine d’industrie qui ne voient que leur propre poche au detriment de l’interet economique et social des peuples.

                        J’espere, que votre raisonnement est partiel et parceque vous n’etes pas sorti de notre continent. Allez en afrique, en amerique du nord et du sud et vous verrez ce que pensent « les autres »....

                        allez, allez, bonne nuit...


                      • Defrance Defrance 10 décembre 2010 10:57

                         Avant la mise en service de l’Euro j’avais suggéré de faire un EURO-FRANC, un EURO-Mark, un Euro -lire .. et laisser passer un peu de temps pour voir ce qu’il advenait des ces monnaies psychologiquement Européenne tout en restant nationales ?

                         @ l’auteur .
                         
                         Le sujet ne traite pas la présence de la GB dans la politique Européenne ( avec un ministère des affaires étrangères ) SANS participation a la monnaie commune .
                         Cette situation est source de méfiance, voire plus car il est bien évident qu’une politique SANS monnaie est plus que suspicieuse ?
                         Beaucoup ont oubliés les conseils de de Gaulle qui avait bien vu le problème, des 1965 ( cf conference )


                      • labulle 12 décembre 2010 16:17

                        On ne peut dissocier une monnaie d’une politique économique dont la fiscalité. La limite des politiques économiques sont les fontières des nations européennes.

                        @ lafrance : la période probatoire que vous proposez, c’était le serpent monétaire avec une tolérance de 3 % d’écart par rapport au taux d’entrée des 7 monnaies européenne retenues à cette époque.


                      • BA 9 décembre 2010 23:42

                        Jeudi 9 décembre 2010 :

                         

                        La Banque du Canada est inquiète pour l’économie.

                        Une nouvelle crise économique et financière mondiale est de plus en plus probable et les Canadiens ne seront pas nécessairement bien placés pour y faire face, prévient la Banque du Canada.

                        Dans l’édition de décembre de sa Revue du système financier, présentée jeudi 9 décembre, la banque centrale soutient que les problèmes de dettes en Europe se sont tellement aggravés depuis juin qu’ils présentent maintenant un risque pour le système financier canadien.

                        http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/macro-economie/201012/09/01-4350806-la-banque-du-canada-est-inquiete-pour-leconomie.php


                        • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 10 décembre 2010 21:27

                          @ Helios


                          L’euro ne renforce pas l’Europe, il l’affaiblit économiquement comme politiquement. Economiquement, il pénalise la croissance car il pousse aux dévaluations, pousse à la désinflation salariale et revient à adopter une politique unique pour des réalités nationales différentes. En outre, il affaiblit l’Europe politiquement comme on le voit depuis quelques mois. Jamais les tensions n’ont été aussi fortes en Europe avec les pays qui jouent leur partition séparément, la presse Allemande qui invite les Grecs à vendre leurs îles...

                          L’exemple de la Tchécoslovaquie est intéressant car il montre que l’entreprise même d’une monnaie unique pour un ensemble aussi disparate que la zone euro est totalement vain. Si l’Etat Tchécoslovaque n’a pas réussi à faire de cette zone une véritable zone monétaire optimale en plusieurs décennies, cela est juste impossible à l’échelle européenne. Résultat, les pays divergent au lieu de converger, les tensions grandissent... Vous pouvez mettre un budget central, cela ne changera rien, sauf que les peuples se révolteront un jour et on reviendra à l’avant 1957. C’est dommage.

                          Un euro cher mais pourquoi faire ? Ses partisans ont fait un magnifique tour de passe passe en trouvant l’adjectif fort qui sous-entend qu’une monnaie surévaluée est une bonne chose. Mais la Chine n’a pas de problème avec sa monnaie sous-évaluée, même si elle importe énormément de matières premières. Après, je ne pense pas qu’il faille laisser nos monnaies se déprécier énormément. Une baisse globale de l’euro de 20% le ramènerait à un niveau plus en rapport avec les parités de pouvoir d’achat et il resterait plus élevé que son point bas (0.825 dollar, il faut se souvenir). Ensuite, le franc conserverait sa parité avec l’euro, le mark s’appréciant, la lire et la peseta se dépréciant.

                          Lisez mon papier sur l’euro (assez long) si vous voulez en savoir plus.

                          • labulle 12 décembre 2010 16:24

                            « Mais la Chine n’a pas de problème avec sa monnaie sous-évaluée, même si elle importe énormément de matières premières. »

                            Tout à fait juste. Si l’on considère que la part des matières premières dans le prix d’un produit est en moyenne de 10 %, un doublement du prix des matières premières représenterai une augmentation de 10 % du prix final des produits chinois à leur frontière.
                            A moyen terme,cela pourra être quand même le cheval de troie de l’occident dans l’économie chinoise.

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