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Accueil du site > Actualités > Economie > Finance et dette, en Belgique comme partout ailleurs...

Finance et dette, en Belgique comme partout ailleurs...

230 milliards d’euros. Tel est le montant placé sur les comptes d’épargne belges. Inégalement réparti, évidemment (1). N’empêche, certains d’entre nous réussissent encore à mettre de l’argent de côté. Car personne n’est à l’abri d’un licenciement, d’impôts à repayer. Alors, on place sur le compte d’épargne. Jusqu’à 1 880 euros d’intérêt, il n’y a pas d’impôt à payer. Notre ministre des Finances, Koen Geens, veut supprimer cette exonération fiscale : « L’épargne qui est maintenant placée dans les banques sur un compte d’épargne est fiscalement trop subsidiée. »(2). Vous avez bien lu : le petit épargnant est trop subsidié ! Pas le gros actionnaire qui bénéficie d’une exonération fiscale sur les plus-values sur actions, comme AB Inbev qui, sur 15 milliards de plus-values en 2011, n’a pas payé un centime d’euro (3).

Les partis gouvernementaux ont poussé des hauts cris pour dénoncer la proposition de Geens. Mais tout ce petit monde sait que la Cour de Justice de l’Union européenne va probablement déclarer illégale cette exonération ce 6 juin. Car elle « violerait la libre circulation des capitaux » de l’Union européenne. Celui qui a une épargne de 20 000 euros avec un intérêt de 1 %, touche 200 euros par an, mais paierait désormais 15 % de précompte, soit 30 euros. Soit 0,85 % de taux réel. Autant dire rien. Aussi prépare-t-on les esprits à placer son épargne ailleurs. Le gouvernement s’apprête à lancer un « emprunt populaire ». Un remake du bon d’État avantageux fiscalement pour financer des « projets à plus-value sociale » et des PME.
 
Le comble : le privé choisit la sécurité, et l’État – nous donc –, le risque. L’État va ainsi emprunter à une partie de sa population et il va creuser sa dette. Cet emprunt se fera via des obligations qui seront vendues par des banques privées qui toucheront une commission. Ces mêmes banques qui sont elles-mêmes frileuses à prêter de l’argent aux PME et aux particuliers. Car elles veulent des rendements sûrs. Avec ces obligations, elles refilent une fois de plus le risque à... l’État. Le comble : le privé choisit la sécurité, et l’État – nous donc –, le risque ! Et cela, en sachant que ces mêmes banques privées qui baissent les taux d’intérêt sur l’épargne n’ont pas baissé les taux pour les emprunts hypothécaires car elles veulent regagner des « marges bénéficiaires ». Le monde à l’envers.

Oui, nous voulons mobiliser le capital dormant qui n’est pas investi par ceux qui n’en ont pas besoin. Mais commençons alors par ces grandes sociétés européennes qui sont assises sur une montagne de cash : 2 000 milliards d’euros(4). Elles n’investissent pas en temps de crise. Elles attendent une reprise hypothétique et réservent le profit à leur actionnariat. Aussi, pour mobiliser une partie de ces fonds, nous pouvons utiliser des outils fiscaux comme la taxe des millionnaires et mettre fin aux cadeaux fiscaux du type intérêts notionnels.

Et les banques doivent être mises au pas. Comme elles ne font pas leur travail, un secteur public bancaire est nécessaire, pour faire des investissements publics permanents et permettre aux particuliers d’épargner de manière sûre et d’emprunter à un taux raisonnable.

Quand a la France, voici ce qu'il en est de votre  FAMEUSE DETTE et qui LA DETIENT ...

David Pestieau sur le site du PTB BELGE

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4 réactions à cet article    


  • tf1Goupie 29 mai 2013 13:51

    2 articles de Robert Gil le même jour...

    ça permet de bien visualiser le pluralisme et la liberté d’expression sur Avox.

    Rien à voir avec de la propagande bien sûr : le citoyen est bien trop vigilant smiley


    • Mr Dupont 29 mai 2013 14:13

      Mr TF1Goupie

      Nuance ; 2 copier/coller

      Comme d’hab


    • spartacus spartacus 29 mai 2013 16:15

      Ajoutons un article « résistance » auteur qui nous explique le bonheur des nouvelles milices armées au Vénézuéla, et une foultitude d’article 100% extrême gauche.


      Pourtant mon article sur le capitalisme n’a pas passé. La contradiction n’est pas leur fort.


    • David 29 mai 2013 14:10

      Toute façon avoir acheter Dexia 4.5 milliards d’Euro avec l’argent du contribuable pour une banque qui a entre 500 milliards et 1 trialiard de dette on sait vers quoi la Belgique va.

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Robert GIL

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