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Accueil du site > Actualités > Economie > Formation continue : hold-up permanent des syndicats !

Formation continue : hold-up permanent des syndicats !

La formation continue, enjeu majeur pour les Français ? Si elle apparaît comme telle dans la bouche des politiques, la réalité est consternante. Dans un monde globalisé, il est pourtant essentiel que chacun puisse acquérir de nouvelles compétences tout au long de sa vie professionnelle. Les opportunités sont nombreuses pour ceux qui savent exploiter correctement leurs talents, et la formation continue est un outil idéal pour y parvenir.

Depuis le départ, nos gouvernants ont privilégié un modèle bureaucratique de formation continue, faiblement utile et très coûteux. Les sommes en jeu pesant pourtant 1,43 % du PIB, ce n’est pas un engagement marginal, même si nous étions à 1,9 % du PIB il y a 13 ans. Récemment, nos élus sont allés un cran plus loins en réfléchissant au concept de "passeport des compétences". S’ils n’ont jamais mis les pieds en entreprise, ce sont des dieux lorsqu’il s’agit de multiplier les administrations. Car il faudra du monde pour assurer le suivi, la validation et le contrôle de celles-ci, ce dont les entreprises n’auront bien entendu que faire. Encore un trou à venir dans le pouvoir d’achat des contribuables, mais une bonne manière de caser des fonctionnaires en mal de reconversion.

Alors qu’il finance 20 % de l’ensemble, l’Etat ne sait pas combien il verse, à deux milliards d’euros près. Trois sources, trois chiffres différents qui varient entre 3,7 milliards et 5 milliards d’euros ! Il y a peut-être une formation à assurer au sein même des administrations avant qu’elles se permettent de se mêler ainsi de la vie professionnelle des autres. Diverses administrations versent 13 % de l’ensemble et cela ne doit pas être simple non plus. En bout de chaîne, ce sont les entreprises, contraintes, qui versent 44 % du coût total de la formation continue. Elles signent leur chèque libératoire et ne s’impliquent pas dans les arcanes du système qui ont été parasitées depuis longtemps par des experts.

Qui collecte ces 22 milliards que personne ne contrôle, et dans quelles conditions ? Les syndicats patronaux et de salariés. Dans son rapport qui vient d’être rendu public, la Cour des comptes "formule des critiques sur l’organisation de la collecte, la gestion de ces organismes et le financement de la gestion paritaire". Doux euphémisme. Il faut dire que le nombre d’organismes et de dispositifs de formation est tel que, combiné à l’empilement des réglementations successives et aux multiples changements de nomenclature et de périmètre budgétaires, cet exercice ne peut être aujourd’hui réservé qu’à quelques experts. Même la Cour des comptes vient de dresser un sinistre portrait de cette monstrueuse gabegie :
"L’activité de formation continue et son financement se caractérisent par une grande opacité". Sur ce constat sans concession, Michel Bouvard, rapporteur du rapport de la Cour des comptes, n’hésite pas à brocarder le fait que "la méconnaissance de l’activité de formation continue, de ses publics, de son coût, de son financement et de ses résultats, tant dans les universités elles-mêmes qu’au niveau ministériel".

Si les cent OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés, par organismes paritaires entendez les syndicats), aux contrôles "mal définis ou peu opérants", prennent des frais de gestion officiellement plafonnés à 9,6 % de la collecte, certaines associations locales prélèvent jusqu’à 25 % de la masse collectée pour leur "fonctionnement". Fonctionnement bien étrange et que les audits ont eu du mal à saisir. Précision du rapport : "Rares sont les organisations professionnelles qui présentent de véritables justificatifs, même plus ou moins détaillés, correspondant à des services effectivement rendus.". Si 20 millions d’euros sont officiellement versés aux confédérations syndicales par le Fongefor (Fonds national paritaire de gestion de la formation continue), on imagine que plusieurs milliards d’euros de ces frais de gestion de la collecte vont directement financer ces confédérations le plus librement du monde. Aucun politique n’a le courage d’aller y mettre son nez. La CGPME se sert aussi dans la caisse : lorsque les sommes ne sont pas dépensées, elles constituent parfois des "réserves ou provisions (...) irrégulières". C’est du joli !

Plus grave, les organisations qui bénéficient de la collecte, déduction faite des "frais de collecte", appartiennent aussi à cette étrange nébuleuse paritaire. Elles font travailler 135 000 animateurs dans la plus totale opacité. Dans cette jungle, même l’université d’été d’ATTAC est agréée : on y incite les participants à déclarer cette participation comme de la formation continue afin que les collectivités territoriales (puisque le public d’ATTAC vient essentiellement de la fonction publique) prennent les frais d’inscription à leur charge, enfin à la charge du contribuable. Bref, si personne n’est allé auditer la qualité et le fond des formations proposées et ainsi financées, rien que le fait d’évoquer la question semble donner des sueurs froides à la CFDT. Au PS comme à l’UMP, les voix s’élèvent pour améliorer le fonctionnement du système. C’est hélas sans espoir tant qu’une telle usine à gaz perdurera.

L’unique solution de bon sens consiste à libérer la formation professionnelle de ses chaînes. De nombreuses entreprises forment leurs salariés dans le monde avec le souci légitime d’améliorer leur productivité, et sans aucune contrainte. Les salariés doivent comprendre, eux aussi, qu’il leur faut investir de leur temps et de leur argent dans les formations qui augmenteront la valeur de leur propre capital humain. Après tout, personne n’est mieux placé qu’eux pour investir en eux-mêmes. Il est normal qu’ils soient directement responsables de la sélection et du financement de leur formation.

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47 réactions à cet article    


  • RemiZ (---.---.178.10) 13 février 2007 14:22

    « Il est normal qu’ils soient directement responsables de la sélection et du financement de leur formation. » Oui, il est normal qu’ils en aient la possibilité. Mais il est normal aussi que l’entreprise permette à ses employés d’evoluer. Le système est à revoir, mais il ne faut pas tout balayer d’un coup. La formation professionnel par l’entreprise n’est pas une mauvaise chose en soi.


    • Gilles BERTIN Gilles BERTIN 13 février 2007 14:23

      Que viennent faire les syndicats de salariés dans cette galère ?

      La formation professionnelle est entièrement entre les mains du ministère du travail, de l’éducation nationale et du patronat.

      Les patrons fixent les connaissances et l’habileté manuel ou intellectuel désiré et valident les diplômes de fin de cursus.

      Les , Greta, AFPA, CFA, ect, ect exécutent,

      La pléthore( associations) d’officine de formation qui gravite autour des ANPE, et des maisons de l’emploi sont une nébuleuses gérée par le ministère du travail qui a démontré ces limite depuis longtemps.

      10000 cadres, séniors ont échappés au chômage, étaient-ils efficases ?????? A+


      • (---.---.30.64) 13 février 2007 14:37

        il y a une chose qui moi me choque pourquoi cette formation professionnelle n’est pas assurée par les professionnels de l’éducation ? (écoles, université etc.. et soumis à des diplômes)

        pourquoi mettre une limite d’âge pour le recrutement des masters ? (ce qui est le cas dans la réalité des sélections) pourquoi faire payer beaucoup d’argent pour les MBA des écoles de commerce ? (accessible après tests et nombreuses années de travail en tant que cadre)

        pourquoi cette aversion de l’entreprise à l’université ?


        • un passant (---.---.135.97) 13 février 2007 14:58

          Parce qu’elle est bien souvent réciproque, par incompréhension mutuelle, ainsi qu’en raison du lobbying des grandes écoles qui font du népotisme à-la-qui-mieux-mieux, grandes écoles qui sont, de plus, naturellement favorisées, puisque implantées dans le monde de l’entreprise depuis bien plus longtemps...


        • Guilhem (---.---.91.97) 13 février 2007 15:10

          Pffff encore la faute aux syndicats...

          N’importe quoi tout ça pour nous dire à la fin en gros c’est aux salariés de payer pas aux patrons...

          Petit exemple vécu, une formation pour la création d’entreprise à la CCI que suis actuellement un ami effaré par la vacuité des projets de la majorité de ses costagiaires.

          Envoyé par l’ANPE, la région et l’europe payent, la CCI encaisse vous croyez qu’ils feraient une selection des projet ?

          A 4000€ le stagiaire faut pas réver.

          Qu’il faille réformer (mais nous ne donnons probablement pas le même sens à ce mot)le système de formation ok mais accuser les syncicats quelle fumisterie..

           smiley


          • (---.---.30.64) 13 février 2007 15:30

            avant de parler de fumisterie, regardes à qui profite le crime si j’ose dire et là il n’y a pas photo : c’est une source de revenus non négligeable pour les partenaires sociaux et donc pour les syndicats !!

            (les salariés n’en sont que les victimes ! et les petites entreprises aussi car elles doivent payer des formations qui ne servent à rien —selon un rapport récent qui indique qu’elles n’ont pas d’impact sur la carrière du salarié qui les suit)


          • un passant (---.---.135.97) 13 février 2007 15:41

            En fait c’est un peu la faute de tout le monde, en réalité, ce qui n’est pas étonnant vu le nombre de structures, leur mode de fonctionnement et leurs possibilités (dilution des capacités d’accueil, de fonctionnement et des responsabilités).

            Vous évoquez l’idée que c’est aux salariés de payer, d’une c’est déjà un peu le cas (si par exemple vous avez d’autres ambitions que celles qu’a votre entreprise pour vous) parfois c’est même pire, c’est au chômeur (qui a tout autant, sinon plus, besoin de formations) de s’auto-financer... Sans compter les limites d’âges, la localisation des formations etc.

            Dans l’article, j’y vois plutôt un appel à plus de transversalité et une réduction du nombre d’intervenants. J’y ajouterai un rapprochement de l’université et des entreprises. Ca marche pour les Grandes Ecoles, pourquoi pas pour les universités (ça se fait (Orsay, Grenoble), mais reste timide et la faute est mutuelle) ?


          • Guilhem (---.---.91.97) 13 février 2007 16:14

            Merci de me fournir un lien vers la source qui vous permet de d’affirmer que les syndicats s’engraissent sur la formation professionnelle.

            Pour ma part les abus que je connais pour les voir de près sont la CCI (on est loin de la CGT) dans l’exemple cité ci-dessus et les entreprise qui font passer de la prestation en formation pour se faire rembourser une partie de leurs achat (très fréquent).

            Pour répondre à un post, l’argent collecté par les organismes ne leur appartient pas, s’il n’est pas réclamé par la société pour des formations, celle-ci peut décider à qui reverser ses fonds (déjà vu le lycée du fils du patron) à défaut dans mon département c’est reversé à un lycée technique spécialisé dans la métallurgie (notre convention collective).

            Cet argent peut être également versé sur un fond commun qui servira le cas échéant à financer une formation dont les coûts dépassent les fonds versés dans l’année en cours...

            Sans source fiable pour moi cet article c’est du blabla et fumisterie, j’irais même plus loin de l’intox alternative libérale.

            Bien cet article a été repris sur Yahoo le contraire m’aurais étonné...

            PS : Je connais un peu puisque je m’occupe de la formation interne et externe dans ma société.

            Nous nous faisons effectivement rembourser pour partie par un organisme collecteur de taxe professionnelle qui se paye sur des frais de dossier qui sont mérités puisqu’ils nous aident à trouver les financements et à monter les dossiers.

            Nous sommes une société dans un secteur d’activité en pleine mutation et la formation est nécessaire à défaut d’avoir de la promotion, ces formations permettent aux salariés et à l’entreprise de rester dans la course...

             smiley


          • Aurelien Veron 13 février 2007 16:31

            Le rapport de la Cour des Comptes accable tout le monde : syndicats patronaux et syndicats de salariés. Il existe d’excellentes formations professionnelles (j’en ai moi-même suivi plusieurs), ainsi que des écoles de formation pro de bon niveau. Mais le constat est là : une bonne part des 23 milliards d’euros disparaissent, sans contrôle, dans des méandres souvent douteux. Tout le monde se sert au passage, certes.

            Mais certaines organisations militantes en font un véritable business, tant dans la collecte que dans l’activité de formation elle-même. Les maîtres du systèmes étant les organisations paritaires, on imagine qui se nourrit sur la bête. On sort même parfois du cadre syndical. Come je l’ai dit, il est tout de même étrange de lire dans les conditions d’inscription de l’université d’été d’ATTAC (disparues depuis lors d’Internet) une incitation des membres à faire passer ces frais en « formation continue » auprès de leur employeur !

            Pourtant, je le rappelle, c’est un enjeu majeur pour nous tous. Et je ne crois pas que quiconque me contredira là-dessus. Les universités commencent à s’intéresser à ce secteur, mais c’est encore balbutiant ; sans doute pour une question d’autonomie et de culture. Les grandes écoles, elles, ont déjà pris le train en marche. On se demande pourquoi.


          • (---.---.40.39) 16 février 2007 13:10

            Pouvez vous nous citer un seul organisme de formation gérer par un syndicat ouvrier ( exclus leur propre centre de formation interne).

            Par contre les chambres syndicale d’employeurs les chambres des métiers et les CCI s’en donnent à coeur joie. A+


          • Guilhem (---.---.91.97) 13 février 2007 16:23

            Connerie continue : hold-up permanent d’Alternative Libérale !!!!

             smiley


            • Guilhem (---.---.91.97) 13 février 2007 16:25

              Encore un qui publie une tribune libre dans la rubrique economie.

              Il faut arrêter d’assayer de faire passer des avis pour des faits !!!

              Mes amitiés à M.Madelin.

               smiley


            • Guilhem (---.---.91.97) 13 février 2007 17:25

              Mais si Alternative Libérale vous connaissez !!!

              Les mêmes qui rendent hommage à Milton_Friedman en ‘oubliant’ simplement sa collaboration avec entre autre le régime de Pinochet...

              http://www.alternative-liberale.fr/cp256-Un_geant_s_est_eteint_a_San_Francisco.html

              ’Il visita le Chili en 1975, sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet, auquel, par l’intermédiaire des Chicago Boys, économistes chiliens formés à l’Université de Chicago, il inspira une politique économique qui put servir un temps de modèle en Amérique latine et au-delà (privatisation des actifs détenus par l’Etat, abandon de fonctions non-régaliennes etc).’

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Milton_Friedman

              Un peu comme si les communistes rendaient hommage aux talents d’organisateur de Staline en oubliant simplement le goulag.

              Bon alors ces sources ?

              Vos chiffres ils sont inventés ou vous les avez piochés quelque part ?

              Que je puisse me faire un avis tout seul, pas besoin qu’Alternative Libérale m’explique sa vision de la formation continue.

              Un des rares point sur lequel je vous rejoins c’est la mise en place des Class Actions, enterrées par l’actuelle majorité UMP dont le président est N.S.

               smiley


              • Aurelien Veron 13 février 2007 17:31

                Le rapport de la Cour des Comptes accable tout le monde : organisations patronales et syndicats de salariés. Il existe d’excellentes formations professionnelles (j’en ai moi-même suivi plusieurs), ainsi que des écoles de formation pro de bon niveau. Mais le constat est là : une bonne part des 23 milliards d’euros disparaissent, sans contrôle, dans des méandres souvent douteux. Tout le monde se sert au passage, certes.

                Mais certaines organisations militantes en font un véritable business, tant dans la collecte que dans l’activité de formation elle-même. Les maîtres du systèmes étant les organisations paritaires, on imagine qui se nourrit sur la bête. On sort même parfois du cadre syndical. Come je l’ai dit, il est tout de même étrange de lire dans les conditions d’inscription de l’université d’été d’ATTAC (disparues depuis lors d’Internet) une incitation des membres à faire passer ces frais en « formation continue » auprès de leur employeur !

                Pourtant, je le rappelle, c’est un enjeu majeur pour nous tous. Et je ne crois pas que quiconque me contredira là-dessus. Les universités commencent à s’intéresser à ce secteur, mais c’est encore balbutiant ; sans doute pour une question d’autonomie et de culture. Les grandes écoles, elles, ont déjà pris le train en marche. On se demande pourquoi.


                • Guilhem (---.---.91.97) 13 février 2007 17:42

                  ’Les maîtres du systèmes étant les organisations paritaires, on imagine qui se nourrit sur la bête.’

                  Maintenant vous imaginez, ça change du titre accrocheur.

                  ’Formation continue : hold-up permanent des syndicats !’

                  La cours des comptes accuse-t-elle les syndicats ou parle-t-elle d’organismes paritaires ?

                  Parce que des abus j’ai plus d’exemples perso du coté patronal (pour faire la vente on vous demande souvent de passer une partie de la prestation en formation pour remboursement), il y a probablement aussi des cas ou les syndicats en profitent mais on est très loin du hold-up permanent.....

                  Il y a effectivement des abus et il faut réfléchir pour assainir ce secteur d’activité mais accuser sans preuves ça s’appelle de la diffamation...

                   smiley


                • cambacérès cambacérès 14 février 2007 08:41

                  Le paritarisme, ce sont les syndicats patronaux et les syndicats de salariés

                  Quand un syndicaliste devient dirigeant d’un organisme paritaire, il devient...dirigeant, c’est à dire qu’il « mute patron » et en prend vite les habitudes et travers.

                  On parle ici de la formation : mais que dire d’autres secteurs relevant du paritarisme comme la santé et les retraites ?

                  Avec leur peu d’adhérents/cotisants réels, comment les organisations syndicales financent-elles manifs, locations de TGV et d’autobus, chauffeurs et voitures de fonction etc.... ?

                  A signaler également dès 1999, un excellent rapport du service central de prévention de la corruption sur ces dérives.


                • cambacérès cambacérès 14 février 2007 08:43

                  A signaler également dès 1999, un excellent rapport du service central de prévention de la corruption sur ces dérives.

                  (consultable sur internet)

                  Le même service est revenu sur le sujet à plusieurs reprises ces dernières années.


                • cambacérès cambacérès 19 février 2007 07:38

                  « Mais certaines organisations militantes en font un véritable business, tant dans la collecte que dans l’activité de formation elle-même. ... On sort même parfois du cadre syndical. »

                  On a même vu dans le passé des crédits publics non consommés de la politique de l’emploi et de la formation professionnelle finir eux aussi dans le béton immobilier.... Lire à ce sujet le rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire sur l’ragent de la formation professionelle de 1994-1995.


                • cambacérès cambacérès 19 février 2007 07:42

                  Voir aussi le rapport de la Commission d’Enquete Parlementaire sur l’utilisation des fonds de la formation profesionnelle,en 1994-1995

                  Le pire c’est que rien n’a vraiment changé...


                • Dan (---.---.199.236) 13 février 2007 19:24

                  Tiens ! Moi qui croyais qu’en matière de formation, le danger venait des sectes ! Libérons ! libérons ! Quand tout le monde aura goûté de la scientologie, tout ira mieux...pour quelques uns ! Dan.


                  • cambacérès cambacérès 14 février 2007 08:13

                    voyez, à la fin de l’article ci-dessous, le constat à l’origine de la démarche de la cour des comptes et de la toute récente mission d’information sur la formation professionnelle créée par le sénat

                    http://agoravox.fr/article.php3?id_article=18556

                    c’est sans appel, votre article est excelent


                    • cambacérès cambacérès 14 février 2007 08:15

                      voyez, à la fin de l’article ci-dessous, le constat à l’origine de la démarche de la cour des comptes et de la toute récente mission d’information sur la formation professionnelle créée par le sénat

                      http://agoravox.fr/article.php3?id_article=17518

                      c’est sans appel, votre article est excellent


                    • cambacérès cambacérès 14 février 2007 08:20

                      excusez moi, je me suis trompé de lien

                      la bonne réaction est la seconde....


                    • cambacérès cambacérès 14 février 2007 08:28

                      Le pire, c’est tout ce qu’on pourrait fairee pour que çà bouge, alors que les politiques cherchent la paix sociale en donnant de gros nonosses à ronger aux partenaires sociaux

                      http://blogsperso.orange.fr/web/jsp/blog.jsp?blogID=138592

                      Le pacte social de 1945 doit surtout être « modernisé » et élargi au travail et à la formation, qui sont la clef de tout le reste : droit à la santé, droit au logement, droit à la retraite


                      • Guilhem (---.---.91.97) 14 février 2007 08:33

                        Merci de m’indiquer ou je peux trouver le rapport de la cour des comptes qui accuse d’aprés vous les syndicats.

                        Allez un petit lien...

                        Si cela ne vous gêne pas je préfère me faire un avis seul.

                         smiley



                        • Guilhem (---.---.91.97) 14 février 2007 09:26

                          Merci pour le lien.

                          En fait quand on lit le rapport, la cours des compte qui relève quelques abus (P7 et 9 en particulier) je ne vois aucun syndicat de salarié nommé, par contre la cours des comptes nomme la CGPME et les différents organismes collecteurs pour négligence, gestion hasardeuse frais de gestions abusifs...etc

                          Mais ou sont donc passés les syndicats qui font le hold-up permanent sur la formation professionnel ?

                          C’est donc ce rapport qui devait faire trembler la CFDT ? Elle n’est même pas citée...

                          Va falloir les accuser d’autre chose parce que ça, ça ne tient pas pourtant il y aurait beaucoup à dire sur les syndicats français mais vous ne pouvez pas les accuser de vivre sur le dos du financement de la formation professionnelle...

                           smiley

                          Attention Les lunettes Alternative Libérale (C’est flou !!!) nuisent gravement à votre compréhension.

                          Ça devrait être obligatoire sur au moins un tier de la surface des affiches.

                           smiley


                          • cambacérès cambacérès 14 février 2007 09:44

                            la Cour des Comptes n’est effectivement allée qu’en haut de la pyramide.

                            Savez vous combien il y a en réalité d’organismes collecteurs ? plus de 2000 ! car la collecte peut se faire via un organisme de branche, un organisme départemental ou régional, etc...

                            Les syndicats de salariés ne sont pas assez betes pour s’exposer de façon trop voyante


                          • cambacérès cambacérès 14 février 2007 09:47

                            Le rapport de la Cour des Comptes est surtout un point de départ officiel, pour ouvrir le chantier de la sécurisation des parcours professionnels.

                            Voyez aussi le lien ci dessous si ces questions vous intéressent.

                            http://www.senat.fr/commission/missions/Formation/contributions.html


                          • cambacérès cambacérès 14 février 2007 09:51

                            A signaler également dès 1999, un excellent rapport du service central de prévention de la corruption sur ces dérives. (consultable sur internet)

                            Le même service est revenu sur le sujet à plusieurs reprises ces dernières années

                            Vous y verrez par quels montages les syndicats arrivent à se faire discrets


                          • Guilhem (---.---.91.97) 14 février 2007 10:10

                            @cambacérès

                            Là c’est la théorie du complot appliqué aux syndicats, ils volent mais comme ils se cachent bien, on ne peut pas le prouver, ils volent mais il faut me croire sur parole.

                            Ils sont forts ces syndicats, il parait même qu’ils sont responsable des ravages du SIDA en Afrique, mais ils se cachent bien alors on ne peut pas le prouver...

                             smiley

                            Vous pensez sérieusement que les entreprises laisseraient gérer leur agent dédié à la formation par les syndicats d’employés ? (surtout que comme vu page 9 du rapport s’ils ne payent pas personne ne les y obligent)

                            Pour info leur d’une fête (je ne sais plus à quelle occasion) notre organisme collecteur a invité Françis Mer alors là ont est très loin de la CGT...

                            Il y aurait tellement a reprocher aux syndicats français ce n’est pas la peine d’essayer de leur mettre ça sur le dos.

                            Dans la formation, il y a des abus, il y en a certainement du coté des syndicats de salariés, mais si je prends ce que dit ce rapport (que vous m’avez obligeamment indiqué)et mon expérience perso la majorité des abus viennent des patrons et des syndicats patronaux.

                            Des faits des preuve assez de blabla et de fumisterie...

                             smiley


                          • cambacérès cambacérès 14 février 2007 15:41

                            SI vous voulez y voir plus lair et parler à meilleur escient

                            A signaler également dès 1999, un excellent rapport du service central de prévention de la corruption sur ces dérives. (consultable sur internet) Le même service est revenu sur le sujet à plusieurs reprises ces dernières années

                            Vous y verrez par quels montages les syndicats arrivent à se faire discrets


                          • rameur (---.---.51.60) 14 février 2007 09:50

                            Ayant suivi les cours du CNAM pendant de nombreuses années en tant que petit opérateur, j’ai été en proie à de nombreuses tracasseries de la part de mon chef déquipe responsable syndical d’un syndicat puissant dans les années 70... Je suivais ces cours le soir et le samedi. Hors horaires de travail et à mes frais....

                            Plusieurs années plus tard, je me suis retrouvé directeur d’établissement avec ce triste sire dans mes équpes : lui il avait continué à végeter et a brider les petits jeunes. Je lui ai exposé mon point de vue 20 ans apres...

                            Moi, je benis le CNAM et ses solides formations dispensées par des gens dévoués au top de leur savoir être et savoir-faire !


                            • cambacérès cambacérès 14 février 2007 09:53

                              Les organismes de formation sont effectivement trop nombreux, trop peu controlés, financièrement et pédagogiquement.

                              On sait qu’à peine 10% du total des organismes existant sont réellement utiles...


                            • Alfred (---.---.143.12) 14 février 2007 09:58

                              Je vois que par divers commentaires pas mal de monde a du mal a accepter une réalité : formation professionnel continu = OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés = syndicats, comme le nom l’indique... Paritaire = syndicat !

                              Ces organismes sont des gouffres financiers, avec un personnel plétorique, une paperasserie monstre, des objectifs flous, des fonctions se recoupant avec d’autres structures faisant le même travail, jamais de contrôle d’efficacité, etc.

                              De plus comme dit, une partie de l’argent collecté par ces organismes va directement financer les syndicats, on se demande pourquoi... Et bien sur pas mal de syndicaliste ont des fonctions dans ce type de structure, planque à emploi fictif par exellence...

                              @Gilles BERTIN = l’ANPE ne finance pas de formation, elle propose des formations à des gens, financées par les régions, assedics, etc.

                              Assedic aussi gérée par les syndicats, il y a une assedic par département, statut asso loi 1901, fédérées au national par l’unedic... Là aussi un sacré fromage...

                              Pensez, chaque salarié cotise sur sa feuille de paye, + les entreprises, et quel cotisant connait ses droits, et est informé de l’utilisation de son argent par ces organismes PRIVEES ! Qui sait comment sont nommés les responsables des assedics ? Comment y travailler ? Ce qui est décidé dans les conseils d’administration ? Etc.

                              L’assedic financant énormément de formation, il y a de curieux ponts entre certains syndicats ou personnes des assedics et certains centres de formations, ou on trouve des anciens des assedics, des syndicats, de la famille, etc.

                              Les masses d’argent en jeu sont absolument colossales !

                              Et les formations sont souvent peu en cohérences avec les réels besoins des entreprises... Ou ne vont pas aux bonnes personnes...

                              J’en parle d’autant mieux que je travaille dans le système...


                              • Guilhem (---.---.91.97) 14 février 2007 10:26

                                @Alfred

                                ‘Je vois que par divers commentaires pas mal de monde a du mal a accepter une réalité : formation professionnel continu = OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés = syndicats, comme le nom l’indique... Paritaire = syndicat !’

                                Je vois par votre commentaire que vous n’avez pas compris le mot paritaire :

                                Paritaire = syndicat de salariés + syndicat de patrons.

                                Dans le rapport cité ci-dessus le seul syndicat cité nommément est la CGPME je ne me risquerais pas à dire comme le laisse sous entendre cambacérès que la CGPME est plus conne que les syndicats de salariés qui eux se cachent mieux.

                                Merci de me donner une source fiable de financement direct des syndicats de salariés par les fonds dédiés à la formation sans accord du patronat (vous pouvez suivre une formation dans un organisme dépendant d’un syndicat du moment que votre entreprise l’accepte).

                                Que les fonds de la formation professionnelle soient mal gérés, qu’il y ai des abus, oui, mais laisser entendre sans aucune source fiable à l’appui que ce sont les syndicats de salariés qui siphonnes les fond est malhonnête, d’où fumisterie.

                                 smiley


                              • cambacérès cambacérès 14 février 2007 15:43

                                Pour parler en connaissance de cause

                                A signaler également dès 1999, un excellent rapport du service central de prévention de la corruption sur ces dérives. (consultable sur internet) Le même service est revenu sur le sujet à plusieurs reprises ces dernières années

                                Vous y verrez par quels montages les syndicats arrivent à se faire discrets


                              • Christophe (---.---.193.38) 14 février 2007 16:37

                                De plus comme dit, une partie de l’argent collecté par ces organismes va directement financer les syndicats, on se demande pourquoi... Et bien sur pas mal de syndicaliste ont des fonctions dans ce type de structure, planque à emploi fictif par exellence...

                                Puisque vous avez, a priori, des éléments de preuve à charge, pourquoi ne pas agir ?


                              • Christophe (---.---.193.38) 14 février 2007 11:25

                                Entièrement d’accord avec Léon !

                                Quand l’auteur écrit Le rapport de la Cour des Comptes accable tout le monde : organisations patronales et syndicats de salariés. dans un commentaire, il émet là une contre vérité. Ce rapport ne cite aucune Organisation Syndicale excepté la CGPME.

                                La cours des comptes émet bien des dysfonctionnements ; mais elle n’accable pas et encore moins nominativement.

                                Vous levez pourtant un sujet important, mais votre parti pris annule la pertinence du sujet traité, c’est dommage. Peut être, un jour, vous comprendrez qu’il est parfois nécessaire de tenir une position de neutralité pour faire avancer les choses plutôt que de tirer sur le pianiste !


                                • cambacérès cambacérès 15 février 2007 07:46

                                  Je répète

                                  A signaler également dès 1999, un excellent rapport du service central de prévention de la corruption sur ces dérives. (consultable sur internet)

                                  Le même service est revenu sur le sujet à plusieurs reprises ces dernières années

                                  Vous y verrez par quels montages les syndicats arrivent à se faire discrets


                                • Christophe (---.---.252.125) 15 février 2007 10:20

                                  le rapport se situe à cette adresse : http://www.justice.gouv.fr/publicat/scpc9899.pdf

                                  En aucun cas, les syndicats ne sont spécifiquement montrés du doigt. Les dérives sont identifiées et mettent en évidence que tous les acteurs peuvent détourner des fonds qui sont attribués à la formation.

                                  Sans pour autant dire que les membres des syndicats sont tous des gens honnêtes, il ne me parait pas plus pertinent que de les pointer du doigt simplement par avis personnel ; ce que ne fait pas le rapport, faut-il le rappeler.

                                  Ce qui est pertinent sur ces rapports est qu’il serait temps que la transparence s’instaure au sein de ces organismes ; mais encore faudrait-il qu’il existe une volonté politique !

                                  Le tir groupé de l’auteur, comme vos propos, ciblés exclusivement sur les syndicats sont, à mon sens, non recevables. Par ailleurs, si des preuves réelles de corruption existaient, la justice aurait été saisie, ne croyez-vous pas ?


                                • cambacérès cambacérès 16 février 2007 10:54

                                  Formation continue : hold-up permanent des syndicats ! par Christophe (IP:xxx.x20.252.125) le 15 février 2007 à 10H20

                                  « Le tir groupé de l’auteur, comme vos propos, ciblés exclusivement sur les syndicats sont, à mon sens, non recevables. Par ailleurs, si des preuves réelles de corruption existaient, la justice aurait été saisie, ne croyez-vous pas ? »

                                  IL FAUT SAVOIR, 1°) MALHEUREUSEMENT,LES MOYENS DE CONTROLE NE SONT PAS ENCORE A LA HAUTEUR DU FOLKLORE AMBIANT 2°) QUE LA PRESSE SE FAIT ECHO PERIODIQUEMENT DES AFFAIRES DEFEREES A LA JUSTICE CAR IL Y EN A EU Dont une retentissante en ile de france.

                                  Ce fromage incontrôlé attire forcément les mouches.

                                  Rappelons que la notion de paritarisme inclut syndicats patronaux eET syndicats de salariés.


                                  • Christophe (---.---.183.103) 16 février 2007 11:03

                                    Il ne sert à rien de s’énerver !

                                    Pour le 1°) cela met en évidence la carence de volonté politique.

                                    Pour le 2°), nous ne pouvons qu’être satisfait de constater que la justice peut mener à bien des investigations sans trop de moyen.

                                    Comme je l’ai exprimé, il y a nécessité de transparence ; mais cette transparence n’est ni voulu par les acteurs (paritarisme), ni par les politiques. Les mouches sont d’origine bien différentes ! smiley


                                  • cambacérès cambacérès 17 février 2007 15:33

                                    C’est précisément parce que les manques de volonté sont bien là où vous les placez que a) la politique acquiert une paix sociale b) qui ne se laisserait évidemment pas acheter c) si elle n’était pas à vendre

                                    En effet, il faut se souvenir que le système est, AVANT MEME d’avoir fonctionné de façon « paritaire », le fruit d’une concertation avec et entre les partenaires sociaux.

                                    L’ampleur du gateau permet le reste.


                                  • cambacérès cambacérès 17 février 2007 15:41

                                    les moeurs du paritarisme en viennent à étouffer progressivement la syndicalisation.

                                    http://saintdicat.monsite.orange.fr/

                                    Pour les tenants d’une certaine démocratie sociale, le remède est donc pire que le mal.

                                    Mais pour ceux qu n’apprécient guère le dialogue social, pousser à cette agonie n’est pas négligeable.

                                    Ainsi va notre pacte social qu’il serait pourtant URGENT de refonder, sur l’essentiel, c’est à dire le travail et la qualification.

                                    En ce début de 21° siècle ces « valeurs fondatrices » de notre maison commune sont en effet devenus encore plus précieux que ne l’étaient la santé et la retraite en 1945.

                                    J’attends le politique qui nous proposera cette refondation de bon sens....



                                    • justice (---.---.150.40) 27 février 2007 20:54

                                      Lorsque l’on constate manifestement un dysfonctionnement comment se fait-il qu’il n’y ait aucun recours possible ? Il semblerait qu’il n’y ait pas d’organe de contrôle des OPCA. Lorsque l’on contacte le service de contrôle de la direction générale du travail ils sont plus génés qu’autre chose et ne propose pas de solution. Par ailleurs pour les aides à la professionnalisation quelle différence selon les branches ! 9,15 EUROS de l’heure à 60 euros. Comment peut-on financer une formation auprès d’un organisme à ce tarif ? Parfois des catégories entière de métier ne peuvent pas bénéficier de ces dispositifs. Pourquoi tous les salariés ne sont ils pas égaux face à la formation ? Enfin la formation interne est peu reconnue et pourtant tellement courante. Pourquoi ne pas reconnaitre qu’elle a un cout réel pour les entreprises.

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