Français, si nous ne remboursons pas la dette, le ciel ne nous tombera pas sur la tête ! 3° partie
Toutes les conneries qu’ils nous ont fait gober … et payer !
Les entretiens du Professeur VaZlin’. [email protected] Le 27 Mai 2018 N° 267
Nous avons appris, dans un précédent entretien (N°265) que certains pays, endettés jusqu’au cou, avaient fait un doigt d’honneur aux banques et tout cela LEGALEMENT. Pourquoi ? Parce que la dette qu’avait contracté leur gouvernement était une « dette odieuse ». ([i]&[ii])
Puis, nous avons vu que la dette de la France rentrait dans ce cadre (entretien N° 266) et donc que nous pourrions, nous aussi ne pas rembourser s’il y avait la volonté politique,
Que n’avais-je pas dit ! J’ai reçu une brassée de courriers pour dénoncer ce délire : c’était mettre en péril notre économie, peut-être même l’économie mondiale, c’était tuer notre société, voire déclencher une guerre ! C’était farfelu, inconscient, dangereux, je n’y connaissais rien, etc.. etc..
Bref, ne pas rembourser c’était ruiner nos créanciers, tuer leur confiance, et sans eux… sans eux quoi ??? Que ceux qui m’ont dit que je n’y connaissais rien m’expliquent en quoi ce qui va suivre est faux ou dangereux.
Partons de quelques réflexions de comptoir, où l’on trouve souvent plus de bon sens que dans les cabinets ministériels.
Réflexion N°1
Aujourd’hui la tire-lire de nos créanciers dépasse 2 000 milliards. Les intérêts seuls nous coûtent plus de 40 milliards par an, et pour rembourser le capital des emprunts venant à échéance, la France emprunte entre 50 et 70 milliards par an.
Prenons par exemple une échéance « E » de 50 milliards. Comme la France n’a pas un kopek, elle emprunte à ses créanciers ces 50 milliards, qu’elle leur rend immédiatement pour rembourser l’échéance « E ».
Comme tout se fait électroniquement, pendant un millième de seconde la cagnotte des créanciers a baissé à 1950 milliards pour revenir immédiatement à 2000 milliards.
Or, si la France avait fait un bras d’honneur au remboursement de cette échéance, nos créanciers auraient toujours 2000 milliards dans leur cagnotte !
Ça ne vous fait pas réfléchir ?
Réflexion N°2
Si je comprends bien : quand la France emprunte pour payer les emprunts arrivés à terme ou les intérêts de ces emprunts, dans tous les cas, les créanciers ne déboursent rien ! C’est : je te dois 50 milliards, je te les emprunte et te les rends aussitôt. La dette augmente, les intérêts augmentent et toi créancier, tu n’as rien déboursé ! donc, économiquement, tu ne me sers à rien mais je te devrais éternellement de l’argent et de plus en plus d’argent ! ça c’est une belle rente !
Ça ne vous fait pas réfléchir ?
Réflexion N°3
« La France emprunte depuis fin août 2014 à des taux négatifs sur des échéances de court terme, ce qui signifie que les investisseurs, qui cherchent à tout prix des placements sûrs, sont prêts à perdre de l'argent en prêtant à la France. » ([iii])
Fichtre, les investisseurs sont prêts à perdre de l’argent ? de ce bon argent sans qui c’est la crise ? comment expliquer cela ? ([iv])
Ça ne vous fait pas réfléchir ?
Réflexion N°4
Je me souviens, au début de « la crise » : il fallait « rassurer les marchés » pour que tout continue comme avant ! Maman ! si les prêteurs ont peur de prêter nous sommes foutus !
Personnellement, j’aimerai bien voir ça, car il existe 2 plans B :
1) Nous avons toujours la possibilité de revenir à la banque de France ! comme avant 1973 ;
2) Pour mettre fin à ce racket, nous pouvons exiger de la BCE qu’elle prête directement aux Etats au même taux ridicule qu’aux banques, lesquelles nous prêtent ensuite à un taux bien costaud. En effet : « du point de vue des traités, il n'existe aucune barrière juridique à un prêt de la BCE à un établissement public de crédit », ([v]).
Ça ne vous fait pas réfléchir ?
Donc, si les marchés ont peur de prêter, surtout, qu’ils ne prêtent pas, on s’en remettra et merci beaucoup !
Forts de ces deux plans B, maintenant, imaginons ce qui se passerait si demain, la France instaurait un moratoire sur la dette, intérêts et capital.
Les 2/3 de nos créanciers ne sont pas en France. Ils sont « au Luxembourg, dans les Iles Caïmans et en 'Irlande, la moitié des avoirs gérés dans ces pays n'est rattachable à aucun détenteur (70% en Irlande) » ([vi])([vii]).
Voilà qui est intéressant. Pourquoi la moitié de ces « créanciers » se sont démerdés à n’apparaître que sous le nom de sociétés bidons afin de ne pas être identifiés ? Quelle raison si l’argent était propre ? Sinon, quelle est sa provenance ? Pourquoi les iles Caïmans et pas la Caisse d’Epargne ?
Sommes-nous en train de dire que s’il n’existait pas d’argent malhonnête, blanchi, frauduleux notre monde s’écroulerait ?
Cet argent, évadé de chez nous, nous pleurerions pour le payer une seconde fois ? sinon, c’est la mort de notre économie ?
On ne se foutrait pas de moi par hasard ?
Donc, voilà ma proposition : je déclare un moratoire ([viii]) sur les intérêts de la dette, …. et j’attends !
J’attends que chaque détenteur de la dette montre patte blanche ! Si une banque démontre que l’argent est issu de l’épargne de ses clients (par exemple sous forme d’assurances-vie, épargne retraite, etc..), pas de problème, le gouvernement honorera son prêt.
Pour les autres il faudra démontrer la provenance légale de l’argent prêté ! Sinon, pas de remboursement ni d’intérêts à payer !
Ça risque d’être plaisant !
[i] Centre for International Sustainable Development Law
[ii] “ Les dettes odieuses sont celles qui ont été contractées :
- contre les intérêts de la population d’un Etat,
- sans son consentement,
- et en toute connaissance de cause par les créanciers » 3 .
[iii] http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/09/26/97002-20170926FILWWW00207-la-france-emprunt-de-5521-mds-eur-a-court-terme-lundi.php
[iv] Explication : les intérêts changent, mais le capital reste. En proposant des intérêts négatifs, on prend la place devant les autres. Tôt ou tard, ça paiera.
[v] http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120109trib000676507/pourquoi-la-bce-ne-prete-pas-aux-etats-aux-memes-taux-qu-aux-banques.html
[vii] http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/10/a-qui-appartient-la-dette-de-la-france_1558009_823448.html
[viii] Délai accordé pour l’exécution d’une certaine obligation. Par exemple : moratoire sur la peine de mort .
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