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Accueil du site > Actualités > Economie > France Relance, 100 milliards d’euros pour redresser la confiance (...)

France Relance, 100 milliards d’euros pour redresser la confiance française

« Ce plan de relance est un plan pour la France, un plan pour les Françaises et pour les Français. Il fera face à la crise grave à laquelle nous sommes confrontés. Mais (…) il nous permettra surtout de préparer les défis de l’avenir en adaptant et en transformant notre économie. J’appelle toutes les Françaises et tous les Français, tous les entrepreneurs, tous les acteurs à avoir confiance, non seulement dans ce plan, mais surtout dans notre pays, dans son redressement. Croyez-le bien, nos ressources de créativité, de travail, d’initiative, d’imagination sont là. Et ce plan, finalement, doit permettre à toutes les qualités de notre beau pays de s’exprimer au mieux. » (Jean Castex, le 3 septembre 2020 à Paris).



Attendu depuis plusieurs semaines, retardé même d'une semaine, le plan de relance, appelé France Relance à grand renfort de logo, que le Premier Ministre Jean Castex a présenté ce jeudi 3 septembre 2020 à l’issue du conseil des ministres est probablement l’élément central d’action de la dernière partie du quinquennat du Président Emmanuel Macron. Jean Castex fut accompagné, pour l’exercice, de quatre membres du gouvernement : Bruno Le Maire (Économie, Finance et Relance), Barbara Pompili (Transition écologique), Élisabeth Borne (Travail) et Clément Beaune (Affaires européennes). L’objectif ambitieux est clair : retrouver, en 2022, le niveau d’activité économique d’avant la crise sanitaire.

Je passerai sur le ton très ennuyeux de Jean Castex, certains l’apprécient, peut-être est-ce "vintage", ambiance des années 1960 ? l’idée d’un rouleau compresseur. Peut-être une question d’esprit de finesse ? Cela dit, Jean Castex, en déroulant son discours, quoiqu’un peu comme un robot, a montré que les choix du gouvernement étaient pertinents. Leur ambition fait en tout cas l’honneur de ce gouvernement.

Précisons le contexte. Avant la pandémie du covid-19, la situation économique et sociale allait nettement mieux : le taux du chômage était en dessous de 8% de la population active, le pays était économiquement le plus attractif de l’Union Européenne. Ces bons résultats, résultats d’une politique résolument pro-business comme on dit (favorable au développement des entreprises françaises, dit en français), ont été évidemment cassés par la crise sanitaire.

Le gouvernement a donc, au confinement puis au déconfinement, pris plusieurs mesures d’urgence pour aider les entreprises à survivre dans cette situation très difficile, avec une mesure phare et approuvée par tous les partenaires sociaux, l’aide à l’activité partielle (ou chômage partiel), qui va être reconduite dans certains secteurs jusqu’en 2021 (c’est une mesure qui n’a rien de libéral puisque l’État, en gros, finance les salaires des employés du secteur privé qui n’ont plus d’activité économique). En avril 2020, 8,8 millions de salariés en ont profité et en mai 2020, 7,9 millions de salariés, pour un total de près de 20 milliards d’euros.

D’autres mesures ont été prises, comme le report de cotisations sociales pour 2 millions de travailleurs indépendants et 800 000 employeurs (ce qui correspond à 18 milliards d’euros), également l’exonération de cotisations sociales pour les TPE et les PME (près de 4 milliards d’euros), le prêt garanti par l’État pour 600 000 entreprises (plus de 120 milliards d’euros), le fonds de solidarité faisant bénéficier 1,7 million d’entreprises pour près de 6 milliards d’euros, etc. À la fin de juillet 2020, 470 milliards d’euros ont été mobilisés pour soutenir les entreprises (principalement TPE et PME) et pour protéger les salariés. France Relance intervient donc après déjà cette série d’aides économiques, pour le but d’impulser un rebond économique.

Le montant de ce plan de relance est historique, jamais un tel montant n’a été consacré pour un plan de relance économique : 100 milliards d’euros sur deux ans. Le plan de relance consécutif à la crise de 2008 n’avait été qu’un peu plus du quart de ce montant, à cela près que la déflagration économique était nettement moins grave qu’en 2020. Sur le plan européen, c’est le plan de relance le plus ambitieux rapporté au PIB : 9,5% pour la France, à comparer à l’Allemagne (6,9%), l’Italie (5,0%) et l’Espagne (4,4%).

Son financement est principalement l’endettement, mais dans un contexte où, d’une part, les taux sont très faibles (mais cela ne durera peut-être pas), et d’autre part, tous les autres pays de même poids s’endettent de la même manière, ce qui crée un contexte de dette beaucoup plus favorable à la France qu’en 2009. Du reste, 40% de ce plan est financé par le plan de relance européenne. En effet, ces 40 milliards d’euros proviennent des 750 milliards d’euros de l’accord européen de relance du 21 juillet 2020 (qui, contrairement à quelques désinformations ici ou là, ne sont pas compensés par une sorte de rétrofacture). Au cours de la présentation, Clément Beaune a d’ailleurs insisté : « Il ne faut pas avoir l’Europe honteuse ! ».

Pour justifier ces nouvelles dépenses, malgré le contexte d’endettement déjà très lourd de la France, c’est le pragmatisme et le pari que la relance va redresser l’économie. La perte de 4 points de PIB coûte à la France 50 milliards d’euros par an. En deux ans, si la situation du PIB était redressée de 4 points, finalement, le plan n’aurait alors pas coûté plus cher que si le gouvernement n’avait rien fait.

Dans son discours de présentation (dont on peut lire l’intégralité ici), Jean Castex a d’ailleurs délivré un message fort, l’orthodoxie budgétaire doit rester au service des hommes et pas l’inverse. Dans ce contexte de crise terrible, l’austérité ne ferait qu’accélérer la chute, ce qui s’est passé lors de la crise de 1929 aux États-Unis avec le refus, par le Président Herbert Hoover, de faire intervenir l’État dans les faillites et la pauvreté (cela a abouti à l’élection de Franklin Delano Rossevelt et au New Deal, probablement la période la plus réformatrice des États-Unis).

Jean Castex a donc clarifié la "doctrine" du gouvernement : « Nous avons (…) fait le choix d’une relance fondée sur des dépenses non pérennes, qui représentent 80% du plan [seuls, la baisse des impôts de production est pérenne]. On en attend un très rapide retour sur investissement. S’il atteint son objectif de réactivation de l’activité, son impact, l’impact du plan de relance sur notre ratio de dette, sera presque entièrement résorbé à partir de 2025. Mais surtout, la pire option pour nos finances publiques aurait été précisément de ne pas faire de plan de relance, de laisser l’économie s’installer en sous-régime. 4 points de croissance, 4 points de PIB perdus, c’est chaque année environ 50 milliards de recettes non perçues, donc de dettes supplémentaires. Il est économiquement et socialement infiniment préférable de dégrader temporairement les soldes publics pour investir, réarmer l’économie et repartir de l’avant, plutôt que de s’enfoncer dans l’austérité, laisser exploser le chômage, la misère et les drames humains. En tout cas, c’est le choix très clair fait par le Président de la République et son gouvernement. ».

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Par ailleurs, il a été répété qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts ni d’impôts nouveaux (ce qui ne fut pas le cas en 2013), et même, que la suppression de la taxe d’habitation serait accélérée (ce qui demanderait un peu plus de précisions, le 20 juillet 2020, Bruno Le Maire avait confirmé le calendrier pour sa suppression en 2023) : « Nous ne reproduirons pas l’erreur de procéder à des hausses de la fiscalité qui affaibliraient notre croissance et enverraient des signaux négatifs tant aux ménages qu’aux entreprises. Pour autant, nous préserverons la soutenabilité de notre dette publique. ».

Ainsi, les impôts de production vont même être diminués (voir plus loin). Ces impôts que beaucoup de Français découvrent à cette occasion étaient les remplaçants de la taxe professionnelle (c’est toujours très français de supprimer des impôts mais ceux-là reviennent par la porte de service sous une autre appellation et avec un autre calcul) étaient particulièrement antiproductifs puisque les entreprises devaient les payer même sans chiffre d’affaires et même sans bénéfices, donc, un boulet fiscal avant même de créer de la richesse. Cette suppression, d’ailleurs, était prévue même hors crise sanitaire.

Le choix de faire de la dette plutôt qu’une augmentation des impôts et taxes est d’autant plus logique qu’il est cohérent : en macroéconomie, si on finance un plan de relance par l’impôt, on retire à l’économie nationale ce qu’on y aura injecté, bénéfice global donc nul. L’idée, au contraire, c’est de doper ex nihilo, et c’est en cela que l’accord européen du 21 juillet 2020 est historique, car c’est la première fois que l’Europe est capable de s’endetter ès qualités pour aider ses États membres (situation très nouvelle par rapport à 2008).

France Relance, il y a le fond (ou les fonds !) et la forme. Passons rapidement sur la forme qui, pour un plan de relance, est essentielle. Le fond est la décision de savoir combien ou pour quoi attribuer une enveloppe budgétaire (j’y reviens juste après ceci).

La forme, c’est comment appliquer cette décision. D’un point de vue formel, le plan de relance sera inclus dans le projet de loi de finances 2021, il fera donc partie des discussions budgétaires au Parlement. D’un point de vue pratique, le gouvernement a la volonté d’impliquer l’ensemble des corps intermédiaires (partenaires sociaux, collectivités territoriales, etc.) pour déterminer précisément qui aura quoi. Ensuite, il y a un comité de suivi pour vérifier que les projets sont effectivement lancés. L’un des problèmes récurrents des plans de relance, c’est que l’argent attribué est rarement dépensé rapidement, ce qui fait qu’il peut avoir peu de conséquence sur la conjoncture économique. Celui consécutif à la crise de 2008 n’avait pas été encore totalement dépensé en 2010. Or, le gouvernement de Jean Castex veut aller vite pour faire un électrochoc à l’économie française.

Apparemment, Bruno Le Maire a réussi à avoir gain de cause sur Jean Castex pour avoir la maîtrise du pilotage de ce plan de relance (il n’est pas ministre de la relance pour rien). C’est une responsabilité centrale et stratégique de la fin de ce quinquennat. L’idée est de réaffecter les sommes déjà affectées si elles n’ont pas été dépensées suffisamment tôt. Cela incite à aller vite. C’est en elle-même une bonne chose, en ce sens qu’il ne s’agit pas de saupoudrer l’économie nationale mais de la doper massivement.

Soit dit en passant, Bruno Le Maire, qui peut raisonnablement tabler sur sa présence à Bercy encore jusqu’en 2022 (au moins), sera sans doute l’un des ministres des finances les plus "longs" de la Cinquième République et sa carrière pourrait alors se comparer à celle de Valéry Giscard d’Estaing, car personne n’imagine qu’il ait renoncé à son ambition présidentielle, clairement exprimée par sa candidature malheureuse à la primaire LR en novembre 2016. Plus globalement, les deux poids lourds politiques du gouvernement, dont on devine, pour chacun d’eux, l’ambition présidentielle, sont à Bercy (Bruno Le Maire) et à l’Intérieur (Gérald Darmanin), ce qui fait deux modèles de trajectoire pour atteindre l’Élysée (Valéry Giscard d’Estaing pour le premier, Nicolas Sarkozy pour le second).

Revenons au plan de relance et au fond, c’est-à-dire, au cœur des financements.

Comme l’a expliqué Bruno Le Maire dans sa présentation, le plan France Relance a pour but que dans deux ans, notre économie soit à la fois plus compétitive, plus décarbonée et plus solidaire (amusant de voir que dans le schéma du gouvernement, une faute d’orthographe s’est glissée à "décarbonée" !). Ce sont les trois points du plan, environ un tiers chacun, qui veut renforcer donc trois objectifs spécifiques : la compétitivité et l’innovation, la transition écologique et la cohésion sociale et territoriale.

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Le message de Bruno Le Maire est clair et sans ambiguïté : on a des atouts (avant la crise) et on va y arriver (après la crise). Ce n’est pas la méthode Coué, c’est simplement un message de confiance en l’avenir, qui, seul, peut faire retrouver la croissance économique. Et les 100 milliards d’euros sont là pour conforter ce message de confiance. Ce n’est donc pas avec les mains vides que le gouvernement veut redonner confiance !


1. La compétitivité et l’innovation : 35 milliards d’euros

Point fort de ce plan, une aide massive aux entreprises qui produisent sur le territoire français a été décidée. Elle comprend notamment la baisse des impôts de production pour 20 milliards d’euros sur deux ans. Un plan d’investissements pour l’avenir a été décidé pour 11 milliards d’euros, ce qu’on peut appeler les emplois d’avenir (dans des secteurs technologiques majeurs). Ce plan en question n’est pas nouveau, il y en a régulièrement, à peu près un par quinquennat depuis une vingtaine d’années. 3 milliards d’euros sont consacrés au soutien aux fonds propres des entreprises et 1 milliard d’euros pour favoriser le développement industriel sur les "territoires". 385 millions d’euros sont en outre réservés à favoriser la transition numérique des TPE et PME, nécessaire en cas de reconfinement.

L’objectif de cette partie, c’est la souveraineté économique et l’indépendance technologique. En particulier, en favorisant la localisation de la production à haute valeur ajoutée en dopant la recherche, la formation et la modernisation de l’appareil de production.


2. La transition écologique : 30 milliards d’euros

Jamais un gouvernement n’a consacré une enveloppe budgétaire si élevée pour l’écologie. Pour comparaison, rappelons que les écologistes eux-mêmes ne proposaient qu’un plan d’un montant du tiers de ce que lui consacre France Relance. L’objectif est d’économiser les ressources naturelles, de décarboner l’électricité et d’encourager l’innovation verte et de nouveaux modèles agricoles.

Dans cette enveloppe, une grande part va à la rénovation thermique des bâtiments, qu’ils soient publics ou aide aux particuliers (7 milliards d’euros, notons que cette aide aux particuliers n’est pas nouvelle, simplement, le dispositif voit son enveloppe très largement en hausse). 11 milliards d’euros sont affectés aux transports (train, vélo, etc.), 9 milliards d’euros à la transition écologique des entreprises, et 3 milliards d’euros à la biodiversité, à l’amélioration de la richesse des sols et à d’autres objectifs comme le développement d’une agriculture plus durable et une alimentation plus saine (1,2 milliard d’euros) et la rénovation des réseaux d’eaux (300 millions d’euros).


3. La cohésion sociale et territoriale : 35 milliards d’euros

Une grande part du plan de relance est mise pour aider socialement dans le domaine de l’emploi et la formation, soit 14,1 milliards d’euros (dont 6,6 milliards d’euros pour l’activité partielle de longue durée et 6,5 milliards d’euros pour l’emploi des jeunes). Les investissements pour les hôpitaux et la recherche sont à hauteur de 9 milliards d’euros (dont 6 milliards d’euros pour les hôpitaux). Les collectivités locales se voient soutenues à raison de 5,2 milliards d’euros. Enfin, d’autres enveloppes sont planifiées, pour 6,7 milliards d’euros : rénovation des ponts (350 millions d’euros), aides sociales, etc. L’idée est notamment d’aider les personnes vulnérables, en situation de handicap et les jeunes. Sont aussi comprises de cette partie l’augmentation de 100 euros de l’allocation rentrée (500 millions d’euros) et un renforcement du plan pauvreté et anti-exclusion (200 millions d’euros).

Comme on le voit, le risque de la présentation, c’est un catalogue à la Prévert, ce qui peut rendre un peu confus la grande diversité des financements adoptés. C’est aussi la conséquence d’un plan massif de relance comme l’est France Relance.


Commentaires

Pour commencer les commentaires, rappelons ce qu’a dit l’ancien Premier Ministre Lionel Jospin (qui fait en ce moment le SAV de son nouveau livre dans les médias) sur France 5 le 3 septembre 2020 : aucun plan de relance économique ne peut être qualifié de néo-libéral, puisque c’est l’État qui propose d’injecter de l’argent dans l’économie. Donc, les critiques de "néolibéralisme" qui pourraient être formulées en commentant ce plan ne pourraient être que malvenues et en tout cas, sans pertinence intellectuelle, ou alors, il faudrait redéfinir ce que signifie libéralisme (plus on est libéral, moins l’État intervient, en principe, et en ce sens, je doute fort qu’Emmanuel Macron puisse être qualifié de libéral ou de néolibéral, lui dont on reproche par ailleurs le supposé autoritarisme étatique).

J’évoque cette critique généralement consubstantielle des antimacronistes primaires, car on peut critiquer évidemment le plan de relance, on peut critiquer les choix pris, mais dire que c’est un plan libéral, c’est un oxymore. On peut même critiquer le montant (100 milliards d’euros), comme l’a fait Alain Minc, mais il y a une véritable mauvaise foi en disant à la fois, comme j’ai pu l’entendre, que le gouvernement ne faisait pas assez et que le niveau de la dette était désastreux (si le gouvernement en faisait plus, le niveau de la dette serait encore plus désastreux).

Autre critique qui ne me paraît pas plus fondée, c’est de n’injecter de l’argent que dans l’aide aux entreprises. D’une part, c’est faux car l’aide pour la rénovation thermique est apportée aux particuliers, même si ce sont les entreprises du secteur qui vont en bénéficier, tout comme l’aide à l’activité partielle et l’aide à la formation. D’autre part, soutenir la demande a toujours été une erreur récurrente depuis une quarantaine d’années, dès lors que la balance du commerce extérieur est très largement déficitaire : doper la demande, c’est favoriser les économies étrangères, en particulier chinoise, mais cela n’a pas beaucoup d’influence sur le niveau de l’emploi en France. Enfin, la capacité à consommer existe, le confinement a augmenté l’épargne des Français, ce qui est doublement compréhensible : d’abord, parce qu’en situation de confinement, c’était matériellement très compliqué de consommer ; ensuite, parce qu’il est normal qu’en situation de grande incertitude (et elle le reste), à cause de la crise sanitaire, on préfère épargner pour l’avenir à consommer pour le présent. De plus, on ne consomme jamais bien qu’en situation de confiance, confiance en l’avenir, confiance que le beau temps va revenir.

Ce plan de relance a donc une double fonction : redonner confiance aux Français pour se remettre à consommer (et là, on peut être optimiste, les mesures économiques prises au déconfinement ont été très efficaces, notamment pour l’industrie automobile), et surtout, renforcer l’emploi, soit en réduisant au mieux les pertes d’emplois futures et en créant de nouveaux emplois (les emplois d’avenir, sur des nouveaux secteurs technologiques, comme l’hydrogène vert, le calcul quantique, etc.). Le gouvernement table sur une création de 160 000 emplois en 2021, ce qui peut paraître faible mais le soutien à l’économie n’entre pas dans ce calcul.

On ne pourra donc pas dire que le gouvernement veut "faire des cadeaux aux patrons", il s’agit surtout de sauver les entreprises, en particulier les petites entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, pour préserver le tissu économique, et plus encore, pour relocaliser les entreprises industrielles parties hors du territoire national (notamment pour des raisons stratégiques, on l’a enfin compris au début de la crise sanitaire). Personne ne peut critiquer la volonté du gouvernement de réindustrialiser la France et de lui faire retrouver sa souveraineté économique. Au contraire, même hors covid-19, il aurait été nécessaire de le faire. Cela fait dix à quinze ans qu’il aurait fallu le faire.

De plus, faire le reproche qu’on "donnerait" aux entreprises sans "compensations" (discours socialisant habituel) est assez stupide en situation de récession historique : quand on veut sauver des entreprises, on ne leur impose pas des conditions, on les sauve, c’est tout. C’est le choix du gouvernement. Les "compensations" sont inutiles à imposer si elles sont dans le sens économique et sont contreproductives si elles sont antiéconomiques (dans ce cas, autant ne pas aider).

Une autre critique, tout à fait recevable, c’est de dire que pas grand-chose n’est fait, dans ce plan, pour les plus démunis. C’est en partie vrai. De ce point de vue, ce choix est volontaire mais pas exclusif. L’objectif de ce plan est de redresser l’emploi qui s’est particulièrement effondré depuis le début de la crise sanitaire. Le gouvernement a annoncé qu’il regarderait attentivement la situation de la précarité et si elle venait à s’aggraver, alors un plan pour plus lutter contre la précarité et la pauvreté serait à l’étude. Dès maintenant, le plan de relance s’occupe toutefois des jeunes et des personnes devant faire une reconversion professionnelle (issues de secteurs très touchés par la crise, comme l’aéronautique), au moyen d’aide à la formation.

Pour conclure, il faut dire que le gouvernement a de la chance dans la malchance de la crise sanitaire, économique et sociale. La partie recettes de ce plan de relance a été la plus facile à définir après les négociations difficiles sur le plan européen pendant deux mois. Ce résultat des négociations est à mettre à l’initiative et à l’actif d’Emmanuel Macron qui a su comprendre l’élément clef de l’intérêt national : celui de disposer d’une somme suffisamment élevée pour faire redémarrer l’activité économique.

Toute la responsabilité du gouvernement va donc reposer sur sa capacité à dépenser de la manière la plus efficace ces 100 milliards d’euros. Le choix des trois tiers paraît judicieux. On pourra toujours critiquer en finition les choix plus détaillés. Mais le plan n’est pas encore totalement finalisé, il faut évidemment sélectionner les nombreux projets éligibles pour recevoir les aides de ce plan, en particulier, ce programme d’investissements d’avenir (PIA) qui concerne 11% du montant du plan de relance et qui sera la base de l’activité économique à horizon 2030. Panser les plaies du présent et préparer l’avenir, de fortes ambitions. Ce sera sur les résultats que sera jugé le quinquennat d’Emmanuel Macron en 2022. Du moins, son premier quinquennat !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (03 septembre 2020)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Discours du Premier Ministre Jean Castex le 3 septembre 2020 à Paris (texte intégral).
France Relance, 100 milliards d’euros pour redresser la confiance française.
Jean Castex et France Relance.
Roselyne Bachelot, la culture gaie.
Éric Dupond-Moretti, le ténor intimidé.
Barbara Pompili, "l’écolo" de service.
François Bayrou sera-t-il le Jean Monnet du XXIsiècle ?
Secrétaires d’État du gouvernement Castex : des nouveaux et des partants.
Nomination des secrétaires d’État du gouvernement Castex I.
Gérald Darmanin, cible des hypocrisies ambiantes.
Relance européenne : le 21 juillet 2020, une étape historique !
Discours du Premier Ministre Jean Castex le 16 juillet 2020 au Sénat (texte intégral).
Discours du Premier Ministre Jean Castex le 15 juillet 2020 à l’Assemblée Nationale (texte intégral).
La déclaration de politique générale de Jean Castex le 15 juillet 2020.
Interview du Président Emmanuel Macron le 14 juillet 2020 par Léa Salamé et Gilles Bouleau (retranscription intégrale).
Emmanuel Macron face aux passions tristes.
L'enfant terrible de la Macronie.
Composition du gouvernement Castex I.
Le gouvernement Castex I nommé le 6 juillet 2020.
Jean Castex, le Premier Ministre du déconfinement d’Emmanuel Macron.
Discours du Président Emmanuel Macron devant la Convention citoyenne pour le climat le 29 juin 2020 à l’Élysée (texte intégral).
Après-covid-19 : écologie citoyenne, retraites, PMA, assurance-chômage ?
Édouard Philippe, le grand atout d’Emmanuel Macron.
Municipales 2020 (5) : la prime aux… écolos ?
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Les vrais patriotes français sont fiers de leur pays, la France !
Le Sénat vote le principe de la PMA pour toutes.
Retraites : Discours de la non-méthode.
La réforme de l’assurance-chômage.
Emmanuel Macron explique sa transition écologique.

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17 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 4 septembre 2020 18:19

    Va falloir faire des efforts , au vue de la situation très grave et de la crise que nous traversons , nous devons nous serrez les coudes etc ....

    Ca fait 50 ans que l’on entend le même discours , les têtes changent mais la dette augmente proportionnellement à la baisse du QI des guignols du pouvoir.

    Bon maintenant nous avons atteint le plancher quand même ....

    Avec le bidochon en chef , le boni-menteur de service récompensé pour sa gestion servile du virus et propulsé pour 600 jours sous les feux des médias.

    Quand on l’a écouté une fois , plus besoin d’y revenir , il boucle , il brode , il saoule pour ne rien dire.

    Ce qui est bien c’est que maintenant on a passé la barre des 100 % du PIB en terme de dette.

    Nous sommes capable de le faire alors une avenue s’ouvre vers les 200 %

    Enfin l’argent coule à flot ....dans la poche des banques ravie que le banquier de 1973 ait eu la lumineuse idée de suivre la recommandation des banques pour juguler l’inflation en retirant à l’état son droit régalien de battre la monnaie.

    La marionnette jupiter de l’empire européen n’est qu’un pion servile qui continue l’entreprise de destruction des états pour permettre l’avenement d’un ordre mondial dominé par l’argent et les mégas entreprises.

    La perte de la prédominance des états permettra le retour au travail sans protection sociale, la mise en place d’un revenu minimum assorti de contrainte de travail obligatoire ( STO nous revoilà ....)

    Une armée de travailleurs dans un monde dominé par l’argent , les forces armées.

    La parenthèse des trentes glorieuses s’est refermée , voici venue le moment du retour au XVIII ième siècle

    Bienvenue dans le nouveau monde

     


    • Le421... Refuznik !! Le421 5 septembre 2020 18:12

      @devphil30
      Ce qui serait assez cool, c’est qu’un des potentiels candidat explique que prendre la barre du Titanic après avoir touché l’iceberg n’est pas envisageable.
      Je laisserais Macron le nez dans sa merde.
      Par contre, il faudrait une bonne grève générale pour conclure.
      Je vois mal les flics envoyer des lacrymos dans les usines pour faire bosser les ouvriers.


    • amiaplacidus amiaplacidus 4 septembre 2020 19:04

      @Rakoto, qui nous a cassé les pieds avec Vincent Lambert. Qu’il aille voir l’agonie en direct d’Alain Cocq, qui est visible sur son site facebook. Un type courageux Alain, il filme son agonie dans l’espoir de faire évoluer les choses en matière de suicide assisté.

      Lu sur 20-minutes :

      Un Français de 57 ans atteint d’une maladie orpheline incurable a décidé de cesser tout traitement et de diffuser sa fin de vie dès samedi en direct sur Facebook, après que le président Emmanuel Macron lui eut signifié qu’il ne pouvait pas l’aider à mourir. L’homme dénonce ainsi l’insuffisance de la loi actuelle sur la fin de vie et réclamer le droit à mourir « dans la dignité ».


      « Partir en paix »

      Le militant de la mort a fait plusieurs tours d’Europe en fauteuil roulant pour faire avancer sa cause, avait obtenu le 25 août une conférence téléphonique avec une conseillère de l’Élysée pour en appeler à l’aide du président. Il souhaitait simplement « partir en paix ».

      « Parce que je ne me situe pas au-dessus des lois, je ne suis pas en mesure d’accéder à votre demande » : voici ce que le chef de l’État a répondu à Alain Cocq dans une lettre datée de jeudi. « Votre souhait est de solliciter une aide active à mourir qui n’est aujourd’hui pas permise dans notre pays », souligne Macron, tout en lui apportant son « soutien personnel » et son « profond respect ».

      Après ce refus, le malade a donc décidé de mettre à exécution sa décision de se laisser mourir en cessant toute alimentation, hydratation et traitement, sauf antidouleurs, dès ce vendredi « au coucher ».



      État dégénératif et douloureux

      La loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie, adoptée en France en 2016, autorise la sédation profonde mais seulement pour les personnes dont le pronostic vital est engagé « à court terme ».

      Or Alain Cocq, même s’il se dit « en phase finale depuis 34 ans » du fait d’une maladie dégénérative très douloureuse, ne peut pas prouver que sa fin de vie approche à très court terme.

      Il souffre d’une maladie extrêmement rare et incurable par laquelle les parois de ses artères se collent, entraînant une ischémie (arrêt ou insuffisance de la circulation du sang dans un tissu ou un organe).


      « Mes intestins se vident dans une poche. Ma vessie se vide dans une poche. Je suis gavé comme une oie, avec un tuyau dans l’estomac. Si c’est pour regarder le plafond comme un con à attendre que ça se passe, non », a-t-il déclaré.

      « J’ai décidé de dire stop », avait-il récemment expliqué depuis le lit médicalisé de son domicile, qu’il ne quitte plus. « Petit à petit, tous les organes vitaux vont être touchés. Toutes les deux-trois secondes, des décharges électriques me lancent. Je suis au maximum de ma morphine », avait-il ajouté.



      Diffusion en direct

      Afin de « montrer aux Français ce qu’est l’agonie obligée par la loi Leonetti », Alain Cocq diffusera sa fin de vie, dont il estime qu’elle durera « quatre-cinq jours », dès samedi matin au réveil, « en direct sur (sa) page Facebook ».

      A l’entrée de son modeste appartement du quartier défavorisé des Grésilles, à Dijon, Alain a affiché son « attestation de refus de soin » par laquelle il interdit toute réanimation une fois son heure venue.

      « Alain a déjà été réanimé neuf fois », explique Sophie Medjeberg, vice-présidente d’une association de soutien. « Et à chaque fois avec une nouvelle dégénérescence. Il n’a plus aucun espoir, il est enfermé dans son corps », ajoute cette responsable qu’Alain a prise pour mandataire afin que « le combat continue ».

      Elle espère que la mort en direct prévue par Alain provoquera un « électrochoc » afin d’autoriser le suicide assisté comme en Belgique ou en Suisse. « Il faut arrêter la politique de l’autruche. Huit Français sur dix sont pour le suicide assisté », ajoute Sophie Medjeberg.


      Le cas d’Alain Cocq relance la controverse sur la fin de vie, à l’image de l’affaire Vincent Lambert. Cet infirmier est décédé en juillet 2019 après onze années passées dans un état végétatif et une longue et douloureuse bataille judiciaire, finalement tranchée en faveur de son épouse et de ses médecins qui demandaient une sédation profonde, contre l’avis des parents.



      • babelouest babelouest 5 septembre 2020 06:21

        @amiaplacidus tiens, pour une fois l’homme de l’Élysée annonce n’être pas au-dessus des lois : c’est bien quand cela l’arrange....


      • Octave Lebel Octave Lebel 4 septembre 2020 19:32

        Je comprends. Vous tentez de boucher les trous de la toile qui laissent apparaître les réalités économiques et sociales de notre pays qui dérive lentement vers on ne sait quel envasement et de sauver la dignité de ceux qui occupent la passerelle. C’est un travail de romain.

        Vous imaginez bien que nous sommes très peu à encore y croire même si nous saluons votre persévérance.

        Mais, ceux pour qui vous faites tous ces efforts, croient-ils vraiment en leur avenir, en eux-mêmes, en votre travail, vous soutiennent-ils ?

        Il faut jouer la partition envers et contre tout paraît-il. Bon courage.


        • BA 5 septembre 2020 04:37

          Vendredi 4 septembre 2020 :


          Coronavirus : près de 9000 cas positifs de plus en France en 24 heures, un record depuis le début de l’épidémie.


          En une journée de temps, près de 9 000 personnes ont été testées positives au coronavirus en France : des chiffres jamais atteints depuis le début de la crise sanitaire. En parallèle, ce qui inquiète, c’est le taux de positivité des tests qui augmente aussi : dans l’Hexagone, pas moins de 4,5% des tests réalisés sont aujourd’hui positifs. 


          C’est l’un des indicateurs qui montrent que le coronavirus ne cesse de prendre de l’ampleur en France. Ce vendredi, la Direction Générale de la Santé (DGS) a indiqué que 8 975 personnes ont été testées positives au Covid-19 dans l’Hexagone, en l’espace de 24 heures : un chiffre jamais atteint depuis le début de la crise sanitaire. Au total, près de 347 000 personnes ont été contaminées depuis le début de l’épidémie selon Santé Publique France.


          Les autorités sanitaires indiquent également que le taux de positivité des tests, l’un des principaux indicateurs qui permet d’observer la circulation du virus sur le territoire, s’élève désormais à 4,5% (contre 1,4% au début de l’été). Cet indice permet d’attester certes que l’on teste davantage, mais que le nombre de nouveaux cas détectés augmente plus vite que le nombre de dépistages réalisés.


          En parallèle, 53 nouveaux foyers de contamination ont été identifiés dans l’Hexagone : on en compte désormais plus de 630 sur le territoire national. 


          Au total 4 671 personnes sont actuellement dans des services hospitaliers pour des cas de Covid-19, et 473 ont été admis en soins intensifs : c’est 9 de plus que ce jeudi.


          "30 686 personnes sont décédées en France, dont 20 210 au sein des établissements hospitaliers et 10 476 en établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS)", informe également la Direction générale de la Santé dans son bilan : c’est 20 de plus que ce jeudi. L’organisme sanitaire indique que des corrections et des contrôles ont été apportés en ce qui concerne les "données des décès dans les établissements sociaux et médico-sociaux." 


          https://www.ladepeche.fr/2020/09/04/coronavirus-la-france-enregistre-pres-de-9-000-cas-en-24-heures-du-jamais-vu-9050426.php


          • devphil30 devphil30 5 septembre 2020 06:09

            @BA

            Simplement une immunité qui se met en place et une détection de cas qui n’étaient pas faite auparavant.

            Peu de malades hospitalisés pour de si nombreux cas , cela ne vous interroge pas ?

            Cessons la confusion habilement entretenue par les médias entre les cas détectés et les malades


          • Le421... Refuznik !! Le421 6 septembre 2020 10:08

            @devphil30
            Voire entre les « cas positifs » et les « candidats à la morgue » !!
            En subliminal, c’est plus grave d’attraper le coronavirus que d’avoir une tumeur au pancréas.
            Et devinez celui qui est quasiment certain de crever dans l’indifférence totale...


          • zygzornifle zygzornifle 5 septembre 2020 10:47

            Encore 100 milliards qui seront engloutis dans par un trou noir ....


            • Le421... Refuznik !! Le421 6 septembre 2020 10:05

              @zygzornifle
              Un « tonneau des Danaïdes » ?
              Probablement...


            • taketheeffinbus 5 septembre 2020 11:31

              La confiance ne s’achète pas, elle se mérite.


              • jjwaDal jjwaDal 5 septembre 2020 12:05

                Le gouvernement ne « débloque » pas 100 milliards d’euros pour contrer une crise qui n’existe pas. Il fait chauffer une fois de plus la carte bleue en sachant pertinemment que c’est pour éponger les effets collatéraux du fonctionnement normal de notre système économique et social. Tout amateur de vélo dirait que quand on voit plus de surface de rustines que de surface de chambre à air, il faut en changer mais des dirigeants psychorigides, incapable de porter un regard neuf sur le cadre dans lequel se déploie nos activités, en sont incapables. Quand à la « cause » de ce déblocage (un énième bouc-émissaire pour éviter de cibler la cause réelle), la « crise du covic-19 », vu qu’ils vont continuer à faire comme avant dans tous les domaines ils applaudissent les causes en se plaignant des conséquences, à faire pisser de rire ce bon Bossuet.
                Comme disait William Black (un spécialiste en fraude financière) lors de la « crise » financière de 2008 « Ils mentent aux gens dans l’espoir de rétablir la confiance ». On ne peut pas mieux résumer nos vie en Absurdie.


                • binary 5 septembre 2020 12:14

                  Pas la moindre évaluation sur le nombre de millions de nouveaux chômeurs !

                  Et combien de centaines de milliards vont couter les émeutes qui vont s’en suivre ?


                  • rafiki12 5 septembre 2020 17:54

                    Très intéressant cet article. Merci à vous.  :)


                    • Le421... Refuznik !! Le421 5 septembre 2020 18:08

                      France Relance...

                      100 milliards pour enrichir les actionnaires.

                      Faut pas nous prendre pour des cons mon bon Sylvain.

                      On connaît la chanson.

                      Tu te rappelles de la TVA à 5.5 des restaurateurs et du pinn’s « 1 million » à Gattaz ?

                      Non ?

                      Ben nous, si.


                      • ETTORE ETTORE 5 septembre 2020 23:50

                        Dites, Rakoto....svp ! Comme je sais que vous avez vos entrées.....

                        Appelez les, je n’ai toujours pas de versement sur mon compte !

                        Je veux bien redresser ma confiance, mais en« l’état actuel. »....Elle est en berne !

                        Et je pense, qu’elle a bien compris, qu’elle seras « bernée » une fois de plus.

                        Permettez moi de vous dire....à propos de redressement, que vous êtes incroyable de «  bander  » à ce point.......

                        Les plaies que cet état ouvre sans sourciller.

                        Pensez dorénavant à masquer votre stylo, il est vraiment trop....CONtaminé.


                        • zygzornifle zygzornifle 6 septembre 2020 09:09
                          100 milliards d’euros pour redresser la confiance française

                          J’ai regardé mon compte en ligne , a ce jour aucun virement du gouvernement n’a été fait , encore un pipo de plus .....

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