Hollande, un pays au plus bas ?
Au moment où François Hollande cherche désespérément des milliards, en vidant les poches déjà vides des citoyens fauchés, il faudrait lui signaler que d’autres pistes pourraient être préférées, beaucoup moins contraignantes pour le peuple, d’autant qu’il les avait évoquées dans son projet électoral lors du discours du Bourget.

Plutôt que de s’en prendre au citoyen lambda en décidant de nouvelles taxes, de nouveaux impôts, (lien) qui provoqueront toujours une perte du pouvoir d’achat, d’autres cibles ne pourraient-elles être choisies ? lien
Sur l’antenne d’Europe 1, le 17 septembre 2012, dans le journal de Bruce Toussaint, on apprenait que l’Elysée employait 1000 personnes, pour notre pays de 65 millions d’habitants, alors que les USA, forts de 300 millions d’habitants n’en a que la moitié. lien
René Dosière ne dit pas autre choses dans son livre « l’Etat au régime » à paraître au « Seuil » le 20 septembre prochain : il y affirme que l’état pourrait économiser 30 milliards d’euros en regardant de plus près l’argent gaspillé par les collectivités locales, rassemblées depuis peu en communautés d’agglomération.
Un résumé de son livre est sur ce lien.
En limitant à un nombre raisonnable les effectifs de ces administrations, il estime une économie de 15 milliards, et en appliquant le même régime aux différents services de l’état, il offre au président Hollande les 30 milliards que celui-ci recherche. lien
Quelques mois avant la présidentielle, René Dosière avait épinglé le train de vie de l’ancien président, lequel mené par une boulimie de déplacements, mobilisant des forces de sécurités considérables, du double de celle de son prédécesseur, doublant aussi le nombre de véhicules utilisés, dépensait 12 000 € de frais de bouche par jour, ce qui parait beaucoup pour un président « mangeant peu ». lien
Il est probable que sur ce terrain, le nouveau président, lequel se voulant normal, voyage souvent en TGV, de réelles économies seront réalisées, mais quid des autres économies possibles ?
En effet, d’autres pistes pourraient être exploitées : si l’on prend comme référence une fois de plus les USA, ou l’Allemagne, on s’aperçoit que le nombre de députés de notre pays serait largement suffisant s’il était limité à 100.
En effet, aux USA, pour 300 millions d’habitants, ils n’ont que 435 représentants, ce qui fait 1,45 député par million de citoyen, et qui permettrait légitimement de réduire le nombre de députés dans notre pays à moins de 100.
On sait que chaque député coute au contribuable 1 millions d’euros par an : si le gouvernement décidait de diminuer de moitié leur nombre, une économie de 477 millions annuels serait réalisée. lien
La même opération avec les sénateurs, lesquels coutent aussi 1 million par an chacuns, ferait économiser 328 millions supplémentaires. lien
En effet, aux USA, il n’y a que 100 sénateurs pour 300 millions d’habitants, soit un sénateur pour 3 millions d’habitants.
En appliquant une logique réduction pour ces sénateurs, nous pourrions nous en contenter de 22.
En résumé, voila une économie annuelle possible de 805 millions d’euros.
Et ce n’est pas tout.
Chacun connait le CESE, le conseil économique et social, dont chacun s’accorde a contester l’utilité : sa suppression permettrait d’économiser chaque année 40 millions d’euros. lien
On pourrait aussi s’interroger sur le bien fondé d’offrir pendant de longs mois des indemnités de chômage aux députés dont le mandat n’a pas été renouvelé, ce qui correspondrait à plus de 400 000 euros par an. lien
Quittons le monde des élus, pour nous approcher de celui des agences de l’état.
C’est l’IGF (inspection générale des finances) qui en dénonce le rapport qualité/prix.
Pour une efficacité douteuse, les 1244 agences d’état recensées, coutent au pays 50 milliards d’euros. lien
Un dégraissage de ce nouveau mammouth ne serait-il pas opportun en ces temps de crise ?
Mais on pourrait aller bien plus loin.
Si le président Hollande veut bien faire l’effort de se rappeler ce que le candidat du même nom se proposait de faire au sujet des entreprises qui délocalisent, beaucoup d’euros pourraient rentrer rapidement dans les caisses de l’état.
Il avait déclaré : « les entreprises qui se délocalisent devront rembourser les aides publiques reçues ». lien
Or, on connait celles-ci ainsi que le montant des aides que l’état leur a alloué.
Prenons Renault par exemple.
La « soustraction » va être lourde.
La Twingo est assemblée en Slovénie, la Logan et la Sandéro est fabriquée en Roumanie, la Mégane et a Clio en Turquie et Espagne.
Ce sont des millions d’euros qui ont été alloués à cette entreprise.
Hollande va-t-il en demander réellement le remboursement ? lien
Peugeot est aussi l’une des entreprises concernées (lien) mais la longue liste des entreprises françaises subventionnées pourrait s’allonger encore si l’on considère que Bernard Arnault, l’homme le plus riche du pays a obtenu des subventions pour son cognac « Hennessy », et si l’entreprise a déjà remboursé quelques millions, elle devrait encore mettre la main à la poche.
Ajoutons pour la bonne bouche les subventions directes ou pas que Siemens, Saint Gobain, Usinor-Sacilor, et d’autres, ont reçu, ce sont quelques milliards qui pourraient retourner dans les caisses de l’état. lien
Evoquons aussi les taxes sur les transactions financières que Jean Luc Mélenchon estimait à 100 milliards d’euros. lien
On le voit, il y a bien plus de 30 milliards à récupérer.
Un autre domaine pourrait aussi être soumis à des économies, le budget militaire, lequel se monte à près de 40 milliards annuels. lien
Ajoutons-y pour la bonne bouche, les grands projets inutiles : l’aéroport de Notre Dame des Landes, cher au premier ministre, 750 millions, celui du projet fret et voyageurs Lyon Turin, 25 milliards, ainsi que toutes autres lignes à grande vitesse inutiles et non rentables prévues dans notre pays, (liste), l’EPR de Flamanville, et de Penly, (on sait que celui de la Finlande a quasi atteint la barre des 7 milliards d’euros)…etc.
En résumé, si on additionne les possibilités décrites dans l’article, que le lecteur n’aura pas de peine à prolonger, en appliquant seulement ses propres promesses, François Hollande dépasserait largement la somme qu’il recherche désespérément.
Il y a là de quoi rétablir en partie les finances du pays, permettant ainsi d’envisager le revenu universel, et de relancer la croissance.
Mais le nouveau président aura-t-il la volonté de tenir ses promesses ?
L’avenir nous le dira, car comme dit mon vieil ami africain : « celui qui pose une question peut se sentir bête 5 minutes…celui qu’en pose pas le sera toute sa vie ».
L’image illustrant l’article provient de « cagou.com »
Merci aux internautes de leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
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