(I) Moins d’Etat, Plus de responsabilité : Les réformes nécessaires
La France doit réaliser que le temps du changement est arrivé. Le modèle français doit changer ou il sera brisé brutalement par des pays étrangers. De la même manière que l'Etat grec est forcé de réformer pour satisfaire Bruxelles et ses créanciers internationaux. Une politique responsable et rigoureuse est nécessaire pour sortir de la crise de la dette et conserver la souveraineté du pays.
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Ne rêvez plus ! Mélenchon ne vous sauvera pas en annulant la dette ou en pointant nos ogives nucléaires sur Berlin. La meilleure solution pour se débarrasser de la dette reste de la payer.
Je sais déjà ce que vous pensez. Néanmoins j'en suis venu à un point que le problème de la dette ce n'était pas la dette en elle-même mais la mauvaise gestion qui avait conduit à cette dette. La prise de conscience à propos de cette dette irresponsable a été le fait de mes voyages. Des pays sont passés par des crises aussi importantes que celles que nous traversons. Et ces pays ont réussi à conserver un système de protection sociale efficace en réduisant leur dette et leur déficit. Cette vérité est dérangeante car elle montre que ce qui pousse un pays dans la crise et la récession ce n'est pas sa dette mais l'irresponsabilité de ses gouvernants. C'est ainsi que la fin de la dette française ne passe que par une seule voie : la réforme du pays.
Voici quelques-uns de ces pays :
Le Canada. Il faut savoir que le Canada a connu une crise de la dette dans les 90. Après plusieurs décennies de dépenses publiques excessives, sa dette passa à 570 milliards de dollars en 1996 soit 75% du PIB. L'Etat était au bord de la faillite. C'est alors que le gouvernement canadien mena une série de réformes draconienne et impopulaire. En un an il supprima 50 000 postes de fonctionnaires, révisa les allocations, augmenta les impôts. En 1998, le gouvernement avait un budget excédentaire. Ils décidèrent ensuite de mettre dans la loi l'obligation pour tous les gouvernements successifs de maitriser la dette et les déficits. Tous ces efforts permirent au Canada de résister à la crise de 2008 bien mieux que les autres pays de l'OCDE, de maintenir une croissance de 2% et d'avoir aujourd'hui une dette de 33,8%. Leur objectif est d'atteindre le 25% de dette en 2015.
La Suède. Ce pays tenta de créer un paradis socialiste où les revenus du travail étaient tous équitablement réparti et où l'Etat pourvoyait à tous les maux de la société. Résultat un impôt sur le revenu allant jusqu'à 87%, un impôt sur les sociétés de 60%, 1,7 million de fonctionnaires pour une population de 8 millions et demi d'habitants. De plus l'Etat pourvoyait tellement bien à la vie de ses citoyens que la plupart ne travaillaient plus car il était plus profitable de vivre des allocations. La pression fiscale, la fuite des capitaux, la déresponsabilisation des citoyens et les déficits amenèrent l'état Suédois à une crise avec une dette de 71% du PIB. Avec un taux de chômage de 12,7% et des recettes en baisse, l'état devait se réformer. Et pour se réformer, il se réforma. On coupa dans le secteur public de 1,7 millions de fonctionnaires, on passa à 1 million. On baissa les allocations. On réforma la fiscalité et les retraites. On libéralisa l'économie et le marché du travail. En quelques années le budget de l'Etat devint excédentaire, la croissance s'établit à une moyenne de 4%, et en 2011 la dette du pays était de 36%. A la suite de ces réformes la Suède a instauré la loi du 2% d'excédent budgétaire. Le budget de l'état ne doit jamais être déficitaire !
Je pourrai continuer en citant l'Islande, la Norvège, le Danemark, l'Allemagne. Tous ces pays ont dû transformer leur vision du socialisme ou en tous les cas du rôle de l'Etat dans la société pour pouvoir conserver un système de protection sociale efficace. Au Canada 90% des citoyens se sont déclarés heureux en 2012, la Suède a le système de santé le plus efficace au monde.
En France, il y a un refus effroyable des évidences. Un égoïsme effarant. Une critique incohérente de tout changement qui se traduit le plus souvent par des manifestations stériles. Un blocage mental incompréhensible sur les questions économiques. Un conservatisme d'un modèle inefficace datant de l'après-guerre dans un monde de plus en plus mondialisé.
La vérité, celle que vous devez comprendre, c'est que oui on peut conserver un système de protection sociale efficace et que non le libéralisme n'est pas une mauvaise chose en soit. Le libéralisme est ce qui permet aujourd'hui à des états dit "sociaux-démocrates" de fournir des services publics de qualité, de réaliser des programmes sociaux efficaces. Pourquoi ? Car ils ont un état rigoureux qui n'imposent pas excessivement, responsable face aux dépenses publiques et qu'ils dégagent des recettes dûes à une compétitivité et à une activité économique accrue.
Plus vous allez dépenser d'argent dans des programmes sociaux sans queue ni tête, plus vous allez taxer, creuser les déficits, faire fuir les capitaux et l'emploi, et plus vous serez obligé de dépenser d'argent dans de nouveaux programmes sociaux.
Quand on écoute la malheureuse dérive économique de Mélenchon. C'est ni plus ni moins ce qu'il nous propose ! Quand on lui explique que son programme va faire exploser la dette, il nous répond qu'il va emprunter à 0% à la Banque de France. Quand on lui explique ce qu'est l'inflation, il nous répond qu'elle est une bonne chose car elle réduit la dette. Mais où est-ce qu'on va ? Où est le bon sens économique ? Est-ce que c'est ça de la rigueur budgétaire ?
Le socialisme étatique est mort il y a plus de 20 ans. Malheureusement la France n'a pas pu appliquer de réformes en profondeur du fait du blocage mental de son opinion sur des sujets comme l'emploi ou la retraite. Aujourd'hui avec la crise, la France est dos au mur ! La seule lueur d'espoir visible pour l'instant est celle d'un Président normale qui a compris les réformes à appliquer au pays. Après dix ans de droite voyou et incompétente, je peux vous assurer que je suis soulagé. Ne vous laissez pas berner par les médias, des populistes avides de pouvoir et la morosité ambiante. Informez-vous, ouvrez votre esprit, remettez-vous en question et offrez enfin un avenir RESPONSABLE à vos enfants dont je fais partie.
La suite à un prochain épisode...
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