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Accueil du site > Actualités > Economie > IBM / SNCF informatique : pour le pire ?

IBM / SNCF informatique : pour le pire ?

Les deux syndicats CFDT d’IBM et de la SNCF ont décidé de réagir fortement et unitairement à la création de la nouvelle entreprise conjointe entre les deux entités ( « Ulysse » à la SNCF et « Eiffel » à IBM).

Côté SNCF, la CFDT dénonce la politique de la SNCF, entreprise publique, qui se prétend éco-citoyenne, mais qui "brade un pan du service public, avec son savoir faire, à une multinationale Américaine, négligeant le risque majeur de perte de la confidentialité des informations".

C’est le « retour d’ascenseur » de l’acquisition par GEODIS, d’IBM Global Logistics, en décembre2008, qui va permettre à la SNCF de réduire de façon drastique ses besoins en sous-traitance, sans se salir les mains.

A IBM, le syndicat CFDT (comme chez les cheminots) on regrette la création dans la précipitation et sans concertation réelle, d’une co-entreprise entre les deux sociétés afin de gérer l’informatique de la SNCF, aux seules fins de faire des gains de productivité, sans création significative d’emplois sur le territoire.

Et les syndicats de poser d’une seule voix la question qui dérange :

Quid des informaticiens français sur plusieurs gros bassins d’emplois (Paris, Lyon, Nantes, Lille) ? A terme, plusieurs centaines d’emploi sont menacés.

Pour les syndicats, l’opération est claire !

Dans un premier temps, "ce sont les sous-traitants de la SNCF qui seront directement impactés". "IBM est là pour effectuer des gains très importants de productivité (de l’ordre de 17 %) pour le compte de la SNCF".

Il est donc "à craindre une délocalisation massive des emplois en off-shore pour s’assurer de ces gains (Inde, Slovaquie…)".

Pour les cheminots, quel devenir pour leurs postes au-delà des 3 prochaines années ? D’ailleurs, à l’occasion de la journée d’action du 3 février, les informaticiens de la SNCF ont démontré leur inquiétude et leur détermination en cessant massivement le travail (70% de grévistes dans les services concernés).

Aussi, devant ces craintes, la CFDT, avec les autres organisations syndicales de la SNCF a déclenché le processus d’alarme sociale et a été reçue le 1er mars par la Direction.

Selon les syndicats, aucune réponse concrète n’aurait été apportée …


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7 réactions à cet article    


  • Capone13000 Capone13000 12 mars 2010 10:18

    Les USA vient de déclarer que la construction d’infrastructure était prioritaire aux USA.
    Et notamment des lignes de train à grandes vitesse.
    Il est connu que l’IBM au même titre que Pricewaterhouse, Microsoft, la SAIC (merci Alain Bauer) etc... pratiquent l’espionnage industriel pour le compte de la CIA et donc des USA.

    Et là bingo, le partenariat SNCF/IBM va exactement dans ce sens, sauf que les francais sont incapables de renifler l’arnaque.


    • saint_sebastien saint_sebastien 12 mars 2010 11:25

      ou certains sont complices à l’intérieur de l’administration SNCF ... la CIA a ses taupes partout.


    • Romain Desbois 12 mars 2010 10:50

      Le dépecage a commencé depuis bien longtemps, quand le service de nettoyage a été sous traité. Du coup nous côtoyons des gens exploités, dont certains parlent couramment plusieurs langues et qui sont payés une misère pour nettoyer la merde que les voyageurs de plus en plus dégueulasses laissent dans les trains.
      Des jeunes à qui je faisais remarquer que se serait sympa de jeter leurs détritus de Mac Do autre part que sur le quai, leur montrant les poubelles tous les 20 mètres, m’ont répondu qu’il y a avait des gens payés pour ça, que ca donnait du boulot, etc...

      puis est venu le temps des caténairistes, des engins de travaux avec leur conducteurs, etc....
      Tous privés depuis déja des années...


      • zelectron zelectron 12 mars 2010 15:44

        Ainsi que le dépeçage des usagers, pardon, assujettis, non zut je me trompe clients avec les tarifs les plus pervers possibles indéchiffrables par le commun des mortels, cachant la volonté maléfique (abjecte ? au sens étymologique du terme) du profit pour le profit, sans que le service rendu soit à la hauteur de l’augmentation stupéfiante (inouïe ?) de certaines tranches horaires.
        Le fait que cette entreprise conserve (pas pour longtemps ?) le monopole du rail ne l’incite guère à respecter ses engagements surtout verbaux (les promesses n’engagent que ceux qui le écoutent, Henri Queuille III° république)


      • tvargentine.com lerma 12 mars 2010 13:05

        IL suffit que les « syndicats de fonctionnaires de la SNCF » acceptent de faire travailler des informaticiens auto-entrepreneurs français,et vous aurez vos gains de productivité plutôt que de donner des marchés à des trop grosses sociétés informatiques qui feront à terme de la délocalisation à l’étranger

        Que les syndicats se mettent à la page car en France des milliers d’informaticiens sont prêt à venir travailler pour le service informatique de la SNCF sans passer par la case « 35 h » mais tout simplement pour travailler + et gagner +

        http://www.tvargentine.com


        • plykite 26 mars 2010 14:58

          Lerma, je ne comprends pas votre remarque : est-ce les syndicats qui ont décidé de sous-traitér à un grand groupe l’informatique ?


        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 13 mars 2010 01:40

          Ben oui, c’est comme ça « la France d’après » de Sarkozy et de l’UMP.

          On ne privatise pas les services publics d’un seul coup (les gens pourrait s’en apercevoir et seraient très en colère) donc on les découpe en petits morceaux qu’on revend ensuite aux amis du Fouquet’s et du CAC 40.

          Bienvenue dans la réalité du néolibéralisme.

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