(II) Moins d’Etat, plus de responsabilité : les deux péchés capitaux de la France. Corporatisme et Etatisme
Indignez-vous ! Indignez-vous d'être gouverné par une élite consanguine qui ne cherche qu'à faire fructifier ses intérêts. Indignez-vous de ne plus pouvoir penser par vous-même car vous êtes sous la servitude d'un état dirigiste et corrompu. Indignez-vous et plus encore car votre avenir vous est volé ainsi que celui de vos enfants. Demandez enfin moins d'état et redevenez maître de vos vies !
Voici le parcours de quelques-uns des membres de l'actuel gouvernement.
François Hollande : Science Po et l'ENA
Christianne Taubira : Sorbonne
Vincent Peillon : Sorbonne
Arnaud Montebour : Sorbonne et tente l'ENA
Marisol Touraine : Ecole normale
Pierre Moscovici : Science Po et l'ENA
Laurent Fabius : hypokhâgne, Science Po et Ecole normale
Michel Sapin : Science Po et l'ENA
Aurélie Filippetti : Ecole normale
Najat Vallaud-Belkacem : Science Po
Maintenant prenons par exemple un conseil d'administration d'une entreprise publique la Poste :
Jean-Paul Bailly : Polytechnique
Berthier Emmanuel : l'ENA
Oilivier Bourges : Science Po et l'ENA
Loraine Donnedieu de Vabres-Tranié : Sorbonne
Laurence Franceschini : Science Po et l'ENA
Guillaume Gaubert : Science Po et l'ENA
Jean Michel Hubert : Polytechnique
Jean-Pierre Jouyet : Science Po et l'ENA
Philippe Lemoine : Science Po
Christian Martin : l'ENA
Jacques Pélissard : Science Po
Sabine Schimel : Polytechnique
Puis à la direction générale de la Poste :
Paul Marie Chavanne : l'ENA
Nicolas Routier : Science Po et Sorbonne
Philipe Wahl : Science Po et l'ENA
Marc André Feffer : Science Po et l'ENA
Sylvie François : Science Po et l'ENA
Xavier Girre : Science Po et l'ENA
Ces informations sont tirées du rapport annuel du groupe La Poste où il est mentionné en gras :
À la connaissance de La Poste et à la date de dépôt du présent document de référence, il n’existe aucun conflit d’intérêts potentiel à l’égard de La Poste entre les devoirs des mandataires sociaux et des membres du Comité exécutif, et leurs intérêts privés ou d’autres devoirs.
Définition du Corporatisme :
- Attitude qui consiste à défendre exclusivement les intérêts des membres d’une profession au détriment de l’intérêt général.
Comment ne pas voir que la France est une nation dirigée par des aristocrates ayant fréquenté les mêmes écoles ? De plus ces études ayant un coût et les meilleurs écoles étant toutes situées à Paris, il est évident que seuls ceux d'une certaine classe peuvent se les offrir. Ce modèle est scandaleux car il bloque l'ascenseur social, bloque les réformes et ne défend pas l'intérêt de la majorité des français. Sans compter que je n'ai pris que le public mais on retrouve les mêmes dans le privé. Comment s'étonner alors de voir voter des lois qui vont dans le sens des banques et contre l'opinion publique ou le bon sens ???
Le président de la BNP, Baudouin Prot, est un énarque !
Le président de la Société Générale, Frédéric Oudéa, est un énarque !
Le président de la Banque Populaire, François Pérol, est un énarque !
Nous sommes cernés ! Ils sont partout !
On peut retrouver les mêmes dans la santé, dans l'industrie même parfois dans les nouvelles technologies. Prenez les conseils d'administration, et les comités exécutifs des entreprises du CAC 40 et vous serez ulcérés par la consanguinité de leurs dirigeants.
Le premier problème de la France ce sont eux ! Les aristocrates qui vivent sur le dos du peuple français. Et ce n'est pas qu'une image ! A coup d'argent public, de subventions, de primes de cabinet, de contrats publics. Ces hommes et ces femmes ruinent notre pays et empêchent ses réformes ou quand ils réforment c'est dans leur intérêt pas le nôtre !
Le second mal de la France est son étatisme. L'étatisme est l'exercice du pouvoir de l'état et son intervention dans la société. Cela implique que pour créer une entreprise vous deviez exécuter 27 procédures auprès de l'administration publique. Cela implique que vous ne puissiez pas établir un dialogue social au sein de votre entreprise sans passer par l'arbitrage de l'état. Cela implique qu'il vous faut obligatoirement cotiser et adhérer aux régimes étatiques.
Yann Algan et Pierre Cahuc, deux chercheurs en économies, expliquent dans leur ouvrage, "La société de défiance. Comment le modèle social français s'autodétruit.". Le rôle néfaste de l'état sur les rapports que les citoyens ont vis-à-vis des autres. L'étatisme mène à deux choses la déresponsabilisation car en effet pourquoi se battre ou faire changer les choses quand l'état le fait pour nous ? Et la corruption car face à tant de règles, tant de contraintes, tant de barrières administratives ceux qui s'en sortent sont ceux qui ont des contacts au plus haut niveau. Et on en revient au corporatisme où un petit cercle de privilégiés vont pouvoir échapper à cette pression étatique pendant que la grande majorité étouffe. Voici un extrait de ce livre :
[..], nous soutenons que le déficit de confiance des Français est intimement lié au fonctionnement de leur État et de leur modèle social. Après la Seconde Guerre mondiale, le modèle social français s’est construit sur des bases corporatiste et étatiste. Le corporatisme, qui consiste à octroyer des droits sociaux associés au statut et à la profession de chacun, segmente la société et opacifie les relations sociales, ce qui favorise la recherche de rentes, entretient la suspicion mutuelle et mine les mécanismes de solidarité. L’étatisme, qui consiste à réglementer l’ensemble des domaines de la société civile dans leurs moindres détails, vide le dialogue social de son contenu, entrave la concurrence et favorise la corruption. Le mélange de corporatisme et d’étatisme est au coeur de la défiance actuelle
et des dysfonctionnements du modèle social. La faiblesse du dialogue social et le manque de confiance envers le marché rendent nécessaire l’intervention de l’État. Mais selon une logique dirigiste et corporatiste bien établie, l’intervention de ce dernier consiste généralement à accorder des avantages particuliers aux groupes qui en font la demande, souvent au détriment du dialogue social, du respect des règles de la concurrence et de la transparence des mécanismes de solidarité. Ce type d’intervention ne peut qu’entretenir la défiance mutuelle et favoriser, en retour, l’expansion du corporatisme et de l’étatisme.
Ce cercle vicieux mine l’efficacité et l’équité du fonctionnement de notre économie.
En conclusion je pense que la société française est aujourd'hui en ébullition, elle risque d'imploser à tout moment. Mais loin d'être un mal, cette implosion pourrait permettre de balayer cette aristocratie et renouveler enfin ses cadres dirigeants. Et comme dit la reine de coeur : "Qu'on leur coupe la tête !"
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