Il existe une solution pour réduire la dette (en résorbant la pauvreté)

Les sociétés occidentales doivent faire face à quelques problèmes d’importance cruciale et donc, doivent mettre en place des solutions dont on pressent que, vu l’ampleur des problèmes, elles doivent être percutantes et sans doute inédites. Parfois, un simple raisonnement tracé dans un cadre adéquat suffit à trouver les véritables alternatives. Ce qui permet d’en finir avec ces interminables tergiversations obsessionnelles sur la manière de résoudre des problèmes pour lesquels il n’y a pas de solution. Alors qu’il existe une solution pour résoudre des problèmes n’ayant pas été pour l’instant jugés comme prioritaires. Les dirigeants de ce monde commettent parfois des erreurs triviales. En pointant un problème et en le résolvant avec une seule solution, si cette solution ne marche pas, alors elle devient un autre problème et si c’est deux solutions, ce sera deux problèmes. Essayons d’y voir plus clair.
Actuellement, le big problème mis en avant par les Etats-Unis et la plupart des pays européens de la zone euro, c’est la dette nationale. D’ailleurs, l’infime rétrogradation de la note américaine par une agence de notation a engendré une blessure narcissique nationale sans précédent. Les Etats occidentaux ont une peur de la dette qui se comprend aisément puisqu’un Etat est comme un ménage. S’il est endetté, les prêteurs sont plus exigeants et les dépenses publiques doivent être serrées. Pour résoudre ce problème devenu obsédant, deux options, la croissance et la réduction des dépenses publiques. Mais les lois de l’économie n’étant pas négociables, la baisse des dépenses publiques constitue un frein pour la croissance. D’où la situation impossible des gestionnaires publics. De plus, la croissance est freinée par la baisse des dépenses publiques mais aussi par la conjoncture économique planétaire avec les NPI, Chine en tête. La situation est simple, en un mot, elle est bloquée. Les gouvernants ont beau lancer des plans de croissance, d’investissement, de recherche, d’innovation, rien ne peut contrecarrer la tendance à la croissance atone et la désindustrialisation, pas même les incantations de notre président Sarkozy. La conclusion est évidente. La croissance n’est pas la solution, alors autant faire qu’elle ne devienne pas un problème mobilisant en pure perte les ingénieurs, les commentaires médiatiques, les bavardages économiques.
Eriger la dette au rang de priorité nationale, c’est faire la part belle aux financiers qui, par le biais des obligations d’Etat, trouvent un débouché pour rentabiliser leur trésor de guerre économique quand les entreprises ne sont plus assez juteuses. La règle d’or souhaitée par Sarkozy symbolise la soumission des Etats face aux marchés. Les dirigeants sont dans une impasse. Ils pensent pouvoir rétablir les équilibres sans changer le système alors que c’est ce système qui a produit l’instabilité financière de 2008 et la bulle de la dette en 2010. D’ailleurs, les gens bien informés, notamment au Trésor américain ou dans les gestions de fonds de pension, avaient pressenti la possibilité d’un krach financier à cause d’un vice systémique global. C’était en 2003, 4 ans avant que le problème des subprimes n’apparaisse. Conclusion, le système est dans une impasse. C’est même pire, les dirigeants sont aveugles.
Pourtant, on va vite comprendre comment contourner le problème en effectuant un choix qui n’est pas dispensé d’une critique. Tout d’abord en laissant de côté l’emploi, la dette, la dépense publique. Dans la cible, une chose à résoudre, la pauvreté au sens général, autrement dit, la faiblesse des revenus dans les classes déclassées et les classes inférieures. En gros, un tiers de la population. Le PNB annuel de la zone euro se situe autour des 10 000 milliards d’euros. Décidons de consacrer chaque année 3 (voire 4) points de PIB pour résorber la pauvreté. Une simple opération comptable permet de créditer 300 milliards d’euro sans contrepartie. C’est une planche à billet rationnelle. Si on évalue à environ 100 millions le nombre de citoyens pauvres dans la zone euro, cette manne permet d’allouer à chaque individu 3000 euros sur une année, à répartir selon les ressources avec une progression équitable. Il n’y a plus qu’à attendre que cet argent circule dans l’économie. Avec les diverses taxes et répercussions fiscales, la dette se résorbera en une dizaine d’années, la pauvreté aussi. Ce dispositif n’exonère pas les politiques d’une révision importante de la fiscalité, elle aussi importante pour solutionner la dette.
Résorber la pauvreté n’est qu’une question de volonté politique. Le citoyen peut s’étonner de ce qu’une solution aussi simple n’ait jamais été évoquée. L’explication est simple, les politiques, les économistes, les intellectuels évoluent dans un univers où la pauvreté est absente. Les politiciens ne voient pas les pauvres. Ils zappent les pauvres dans leur représentation, ils s’en foutent. Quant aux médias, à part quelques miettes de temps d’antenne, ils ne représentent pas ce monde précaire, pas plus que le monde du travail. Les médias servent de miroir aux bourgeoisies petites et moyennes.
Pour finir, l’équation d’Einstein de l’économie. Ce n’est pas dette qui crée de la pauvreté mais c’est la pauvreté qui crée de la dette. Résorber la pauvreté c’est résorber la dette. Un principe qui sera difficile de faire entrer dans ces têtes trop pleines d’économistes et de faire admettre à ces politiciens si peu préoccupés de l’humain. Quoique, je crains le pire, que l’humain ait pratiquement disparu du souci citoyen. Auquel cas, l’impasse est définitive, place à la solution finale.
(Juste une parenthèse : à toi de voir citoyen, diffuser en résistant et révolutionnaire ce billet ou te taire et te coucher pour devenir le collabo du fascisme financier)
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