Impossible n’est pas FMI
Jeudi 28 mars 2013, le Fond Monétaire International (FMI) a jugé difficile d'étendre à d'autres pays européens la solution adoptée à Chypre, mêlant faillite bancaire et mise à contribution des gros déposants.
Difficile, mais pas impossible. Tel Paul Newman se demandant dans le film l'Arnaque s'il allé être difficile de "ferrer" Robert Shaw, le FMI s'interroge sur la possibilité de rafler la mise sur le dos des autres déposants européens. La tâche ne sera pas aisée, mais impossible n'est pas FMI !
Ce même jeudi 28 mars, les banques chypriotes ont rouvert leurs portes sous la vigilance de l'armée craignant un bank run, peur phobique des faux monnayeurs internationaux. Le coup de force est passé. Sans encombres majeures. Les déposants de plus de 100 000 euros seront durement touchés et une fois de plus le peuple, en l'espèce chypriote, paye l'addition de trente ans de dérégulation financière. Trente ans, mais probablement pourrait-on remonter plus loin dans le temps, que derrière le terme nébuleux de "capitalisme financier" s'est formé un groupement d'intérêt économique, (bien) au-dessus des Etats-Nations, dont les têtes nous sont familières à tous. En France, par ordre hiérarchique cela pourrait donner :
1- Madame Christine Lagarde, chargée des relations publiques du FMI. Association internationale à but lucratif, dont le leitmotiv est de parvenir à une gestion financière des relations internationales fondées sur la dépendance économique des Etats vis-à-vis des "hedges fund" ;
2- Monsieur Mario Draghi, bankster italien de naissance mais mondialiste d'adoption, Président de la Banque Centrale Européenne (BCE). Société filiale du FMI chargée de veiller à ce que les Etats européens ne puissent plus recourir au financement pour investissement productif à taux zéro (article 123 du TFUE), et de surveiller la mise en place à horizon 2015 du grand marché transatlantique ;
3- Monsieur Pierre Moscovici, Ministre français de l'Economie et des Finances prenant le parti de l'étranger. Chargé de la mise en place en terre gauloise des décisions citées en 1) et 2), principe de subsidiarité européen oblige.
Un corps constitué à un tel niveau d'élaboration, qu'il peut se permettre d'attenter au principe de propriété privée (l'atteinte aux dépôts chypriotes) sans que les toussotements populaires n'arrivent à hauteur de semelle. Pendant ce temps Hollande le fusible déclame au 20 heures sur France Télévision, et mardi c'est Ligue des Champions. Qu'importe les plus de 300 jours de siège de Bruno Boulefkhad devant la Société Générale, ou même le rapt chypriote, tout passe sans anicroche. L'ex sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, grimé en résistant, essaye de donner le change pour calmer la colère populaire. D'aucuns s'y laisse prendre, mais la contorsion va finir par devenir délicate : quand la marée redescendra, il sera un des premiers tout nu. Car s'il est une chose dont il faut avoir conscience, c'est que le coup de Nicosie sera réitéré. C'est ce que nous a confirmé la "bourde" du chef de l'Eurogroupe ayant commis l'erreur de boire un peu d'élixir de vérité avant de commenter la solution chypriote aux médias.
Espagne, Italie, Slovénie ? Les paris sont ouverts mais comme le dit le FMI : la tâche sera difficile, mais pas impossible !
Maurice, pour le Cercle des Volontaires.
Plus d’information sur le Cercle des Volontaires :
Le site : www.cercledesvolontaires.fr
Pour aller plus loin : http://www.cercledesvolontaires.fr/2012/12/15/zapping-union-europeenne/
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