La
Banque Nationale Suisse (BNS), un organisme privé d’ailleurs, fait
marcher la planche à billets en permanence, à l’instar de la Réserve
fédérale américaine (FED), qui, apparemment lui sert de modèle. Des
experts suisses demandent depuis fort longtemps, d’augmenter le taux de
capitaux propres des deux « points chauds », UBS et Crédit Suisse, voire
de radicalement les doubler. Le choc de la « presque-faillite » de l’UBS
lors de la dernière crise financière est toujours présent et ceci rend
évident le risque de faillite de l’Etat.
L’économie propre de la Suisse
est beaucoup trop petite pour empêcher la faillite d’une de ces banques
majeures dans une crise financière future, d’autant que les données
macroéconomiques intérieures brutes ont été créées pour une grande
partie, justement par ces deux « réservoirs de capitaux » (UBS et CS).
La survie économiques de tout un pays dépend donc de ces deux groupes
bancaires !
Le
ratio de la dette, de 40% en Suisse, pourrait passer en quelques
instants à la marque de 100% si le marché obligataire demandait des
provisionnements divers, ce qui est aujourd’hui ouvertement discuté dans
de nombreux cercles d’experts. Il ya deux manières connues de
rembourser une dette : soit le débiteur paie, soit les banques la
provisionne.
Pourquoi ceci est-il si important pour la
Suisse, alors que d’autres pays ont fondamentalement le même problème ?
Très simplement, car elle est, avec ses banques gigantesques par rapport
à la taille de son économie nationale, très fortement investie dans le
marché obligataire international.
A quelle vitesse des problèmes peuvent-ils
survenir ? Nous l’avons appris avec l’exemple de la Grèce. Quand les
pays débiteurs deviennent insolvables, les banques prêteuses sont sous
pression. Et voici, à mon avis, le problème central de la Suisse.
Bien sûr, vous pouvez compenser la défaillance
du débiteur (prévue) par la « planche à billets", mais il ne s’agit pas
d’une devise maîtresse comme le dollar ou l’euro, mais de la monnaie
d’un pays de huit millions d’habitants. Il est bien connu que
l’impression simple dilue une monnaie et la Suisse n’est pas "too big to
fail". Dans le cas d’une nouvelle crise (qui est probable), la Suisse
ne serait plus en mesure de combler ses trous béants car ses deux
banques phares sont tout simplement trop importantes.
Les citoyens suisses apprendraient alors
également les "méthodes de comptabilité créative » dans leur pays. De
plus, un sauvetage allégué par la « planche à billets » pourrait ruiner le
Franc suisse lui-même, et ainsi détruire la confiance dans la région.
Bref, la Suisse ne serait pas en mesure de
sauver une seule des deux banques, au cas où elles se trouveraient en
déséquilibre (cas dans lequel elles sont probablement déjà, si les
chiffres réels étaient publiés).
Le risque de faillite de l’Etat devient clair.
Derrière les coulisses, entre les banques et les hommes politiques
serviles, des entretiens existent apparemment déjà, en vue de diviser
les établissements financiers afin de répartir les risques entre de
nombreuses sociétés qui pourraient être « désactivées » en cas de besoin.
Une séparation du business commercial de celui d’investissement est
également d’une importance fondamentale.
Le Crédit Suisse et UBS ont infligé, à mon avis,
dans leur mégalomanie, de graves risques à la Suisse qui pourraient se
concrétiser quand une de ces banques devra être sauvée de
l’effondrement. Puis, soudain, un pays comme Singapour ou Hong Kong
pourrait se présenter comme sauveur, parce que la Suisse elle-même ne
sera pas capable, seule, de s’en sortir. Ce qu’un tel scénario
représenterait pour l’autarcie de la république transalpine, tout le
monde peut l’imaginer.
Le potentiel des dettes des banques UBS et CS représente, cumulé, un multiple de la performance totale économique suisse.
Ce que je présente ici est apparemment vu de la
même façon par d’autres. La Suisse est-t-elle déjà vulnérable au
chantage ? Pourquoi a-t-elle cédé sous la pression des Américains et a
lâché des données de clients confidentielles et affaibli son secret
bancaire si apprécié auparavant ?