L’arnaque centralisée institutionnalisée

Qui a une assurance ? Un compte dans une banque ? Un garagiste ? Un avocat ? Un notaire ?
Certainement, tout le monde. Du moment que vous avez une voiture, vous devez allez au garage. Du moment que vous avez de l’argent, et même si vous n’en avez pas d’ailleurs, vous avez une banque. L’assurance étant obligatoire, vous en avez une. Du moment que vous avez un litige, vous faites appel à un avocat. Une succession ? un notaire.
Nos sociétés, pour éviter les querelles, ont mis en place la tierce personne. Pour départager quelqu’un, quoi de mieux qu’un parti neutre ? Jusque la, rien à dire.
Le souci, c’est quand ce tierce parti devient obligatoire. Parce que, une fois que nous sommes obligés de passer par une tierce personne, plus rien ne l’empêche de fixer ses prix, mais aussi ses lois.
Et, jour après jour, nous entrons petit à petit dans ce système centralisé, unique, devenu obligatoire, ou tout est contrôlé, nous rendant dépendants, enchaînés à ces règles fixées par d’autres.
Au départ, cela semblait aller de soi. Si nous ne payons pas notre amende, on vient saisir certains de nos objets. Puis on est passé à la saisi sur le salaire. Désormais, nous sommes directement passés à la saisie du compte, même si l’amende n’est plus de nous.
L’automobile, c’est la même. Les constructeurs font de plus en plus en sorte de rendre leurs voitures impossibles à réparer sans passer par leur réseau. Idem pour les portables, les ordinateurs. Tout est fait pour verrouiller la débrouille et rendre obligatoire le passage à la caisse.
Si encore le travail était irréprochable et à la bonne valeur, cela ne serait pas forcément une mauvaise chose, si ce n’est la restriction de la liberté. Mais même cela, le compte n’y est pas ! Quand on voit les marges pratiquées, cela frise l’arnaque pure et simple, surtout quand, en plus, le travail est mal fait.
Le summum dans le domaine, c’est la politique, qui, de la gestion de la cité est passé à la gestion de son image. On les a laissé gérer le côté administratif, ils en ont fait un fouillis incompréhensible faisant perdre un temps énorme à tout les niveaux, de la conception à l’utilisation et au consommateur. Et ils ont pris le monopole du pouvoir, à tel point que désormais, ils ne gèrent plus le côté administratif, mais leur propre image, avec des discours, des mesures et des faits et gestes qui n’ont que pour but d’assurer la sympathique du public, au détriment de leur réelle mission qui est, rappelons le, le bien être général, et non pas le seul bien être de leur parti et de ses sympathisants.
A force de laisser faire les autres, après avoir gonflé les prix, voilà qu’ils nous marchent dessus. Et si on tente de passer par quelqu’un d’autre, ils crient à la contrefaçon ou à l’arnaque.
Le problème, c’est que nous avons laissé cette situation s’imposer, sans réagir. Petit à petit, ils ont verrouillé tout les niveaux, au point ou si on tente de se plaindre, il faut passer par leur système et espérer pouvoir se payer un bon avocat, parce que vous ne gagnerez pas si votre avocat n’est pas assez bon, jetant aux orties toute véritable Justice pour une justice au ras des pâquerettes, servies par des gens qui n’ont d’autre conviction que l’argent.
Quand on voit les marges pratiquées, on réalise l’ampleur de l’arnaque, ou le dindon de la farce, c’est forcément et toujours le consommateur. Il doit payer toutes les taxes et tout les intermédiaires, sans aucune exception. Et le pire, c’est que bien souvent, on nous fait croire que l’on nous accorde une remise exceptionnelle, alors que la marge reste très largement conséquente.
Nous sommes surexploités et nous trouvons ça normal. Voilà toute l’ingéniosité de ce système ! De libres, nous sommes passés 100% dépendants d’autres, et nous ne faisons plus rien sans intermédiaire. Voyez plutôt. Une panne ? Le garage, le plombier, le magasin ou n’importe quel autre intermédiaire.
Un litige ? Assurance, notaire, avocat.
Une réclamation ? Le service clients.
Un mécontentement de la politique ? Il faut aller voter pour un parti censé nous représenter.
Nous ne sommes plus libres de rien, et cela empire d’années en année, car la plupart de ces systèmes se centralisent peu à peu. Ainsi, il n’y a plus de proximité, juste des intermédiaires ; il n’y a plus de contact, simplement des échanges.
Et après, on s’étonne que le marché noir se porte aussi bien ? Mais il faut être conditionné à mort pour accepter l’intégralité de ce système. Et on est en train de l’imposer pour tout le monde. Union Européenne, TAFTA, migrants, salaire moyen… Nous ne contrôlons plus rien, nous dépendons de tant d’intermédiaires que nous n’essayons même plus. Il serait temps de réagir. Heureusement, certains commencent à le faire, par exemple en remettant au goût du jour la bricole, mais le mouvement semble bien lent face aux forces déjà mises en place.
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