L’Economie de demain ou la révolution du coeur
Le capitalisme ne mourra pas ! Notre vision du capitalisme lui par contre ne survivra pas à la crise. Nous avons mis des étiquettes, des chiffres, un vocabulaire déshumanisé pour expliquer notre économie sans comprendre que l'argent est un besoin émotionel. La croissance n'a aucun sens, le plastique, le métal n'ont plus. Le sens c'est la passion d'entreprendre, la renaissance de nos émotions au sein de l'entreprise, l'envie de combler les besoins de nos concitoyens. Le profit pour le profit est un non sens. Le profit en apportant des solutions à l'humanité est la pierre angulaire du capitalisme.
L'impératif messianique
"L'Occident apporte beaucoup plus que ce qu'on lui reconnait[...]. Le système Occidental se répand et révèle le niveau de nations entières - Corée, Taïwan, Thaïlande, Singapour, l'Inde et la toute grande Chine. Cette expansion du mode de vie occidental est un témoignage de son pouvoir à changer les existences. Mais pour être compétitifs, nous devons amener nos cerveaux endormis à l'état d'éveil total.
Ce qui nous amène à l'ironie suivante : pour exciter le potentiel industriel et analytique de nos cerveaux, il est nécessaire que nous trouvions et engagions nos sentiments. Sentir nos propres désirs, irritations et fantaisies peut nous aider à comprendre les émotions inexprimées de nos compagnons êtres humains.
Aussi étrange que cela puisse sembler, comprendre nos émotions - nos, passions et nos dépressions - peut nous aider à donner aux autres ce dont ils ont besoin avant même qu'ils ne le soupçonnent.
Cela peut nous aider à créer des pouvoirs humains complètement nouveaux - nouvelles technologies, nouveaux services et nouvelles industries.
L'émotion est une des clés pour créer de nouveaux emplois, pour élever les salaires, stimuler le produit intérieur brut, étendre l'escalator d'une mobilité ascensionnelle, pour nous donner de la satisfaction et nous apporter une nouvelle défintion de l'existence." - Le Génie du Capitalisme - Howard Bloom.
L'impasse actuelle
"La croissance c'est la solution à tous les maux de l'univers. On nous le disait avant quand on avait 5% de chômage. Un million de chômeurs c'est intolérable plus de croissance ! Ensuite on était à deux millions, il faut plus de croissance et réduire le coût du travail. [...] On est revenu à un discours productiviste de sacralisation du travail." - Loïc Wacquant.
La logique actuelle se focalise sur les déficits et la dette. Nos politiques n'en sont pas, ils sont des comptables qui lèvent de nouvelles recettes, et équilibrent les dépenses. Ils n'oublient pas la croissance il en faut pour à nouveau augmenter les recettes, et permettre au pays de réemprunter sur les marchés. Cette pensée purement arithmétique semblait valable, elle l'a été pendant plusieurs dizaines d'années. Néanmoins au vu des évènements actuels on se rend compte qu'elle est un échec.
Pourquoi ?
Je prendrais un exemple simple, le mien. Pendant deux ans j'ai été conseiller financier. Quelques soient les spots publicitaires des différentes banques il faut comprendre que les objectifs commerciaux sont au-dessus de tous les autres. Quel que soit le type de banque, j'ai travaillé pour une banque d'état, et pour une banque mutualiste. Deux modèles qui devraient être théoriquement au-dessus d'une valeur purement marchande. Et bien chaque jour pour ne pas dire chaque heure je devais rendre compte des chiffres que j'obtenais. Des chiffres que j'ai appris à manipuler pour me couvrir et me protéger. Des chiffres absurdes, par exemple à la fin de l'année on nous félicitait pour trois cents contrats d'assurance vendus, contrats vendus n'importe comment qui masquaient le fait qu'il y avait eu trois cents cinquante contrats d'assurances cloturés. Sans parler des moyens mis en oeuvre pour controler notre productivité, dites vous que pour un homme travaillant en banque il y en a quatre ou cinq pour controler ses résultats. Je suis rentré dans le milieu bancaire à un moment où les suicides à France Telecom ont commencé. Mon entreprise a été par la suite contaminée par "cette mode" comme l'appellait le PDG de France telecom. J'en ai changé. Et j'ai rencontré une autre forme de désespoir. Celle des clients qui craquaient devant nous, des appels à la police, des coups, et je n'ai pas eu à le vivre des prises d'otage.
Pourquoi ?
Le milieu bancaire est un milieu où l'argent, le numéraire est omniprésent. On pense chiffres, on parle chiffres, on chie chiffres. Les calculs sont simples, et il faut qu'à la fin de l'année l'argent de nos clients est porté la croissance de notre produit net bancaire. Cet univers qui se veut comme parfait, et bien j'ai très vite compris qu'il était complètement dans l'erreur. Il y a une part importante dans l'être humain, quelque chose qu'il a du mal à réprimer, à cacher, et qui a besoin d'exister. Cette part importante ce sont ses sentiments, ses émotions, ses passions. Ce qui fait de nous des êtres humains. Effacez vous derrière des chiffres, mentez vous à vous-même et vous commetrez erreurs sur erreurs car votre analyse du monde sera fausse. Néanmoins cette logique bancaire influence nos politiques, nos dirigeants d'entreprise, et nos vies. Les récents évènements nous l'ont prouvé. Leur vision est donc faussée, biaisée, et ne pourra déboucher que sur une impasse !
Ceci est une révolution !
Bien loin d'un discours de bobo gaucho marxiste, ce dont je parle c'est d'observer, comprendre, et réfléchir correctement. L'économie c'est de l'émotion ! L'argent un besoin émotionnel ! Vouloir une chose émotionnelle ! Vous ne pouvez pas, je répète vous ne pouvez pas prévoir, agir sur l'économie sans comprendre les envies, les besoins, les émotions des hommes sur lequel vous agissez. Et pour cela vous devez vous réveillez à vous même. Ne plus nier vos émotions sans cela vous ne pourrez jamais comprendre vos concitoyens et apporter des solutions intelligentes et durables.
J'ai appris l'histoire de la science économique. J'ai appris les calculs financiers. J'ai vu les capacités des ordinateurs, et leurs équations. Et j'ai vu le glissement d'une pensée économique qui met à l'écart l'intuition, la création, et les sentiments. Cela peut paraitre étrange de parler sentiments quand on parle business. Mais l'aveuglement mathématique qui nous pousse à maximiser nos profits en désinsdustrialisant des pays, en endettant des familles avec des crédits à taux variables. Et bien cet aveuglement n'a-t-il pas finalement ruiner le business ?
La créativité. Je définirais la créativité comme un décloisonnement mental. Une route vers tous les possibles. Le capitalisme est par essence créatif. Il teste, cherche ce qui apportera des solutions, rapportera de l'argent. Il peut échouer mais il se révèle dans la crise en apportant de nouvelles solutions plus à même à correspondre à nos attentes. Quelques soient les révolutions technologiques : la machine à vapeur, le moteur à explosion, l'avion, l'ordinateur, l'iphone. Le capitalisme déploie ses tentacules dans la société pour l'enrichir et améliorer notre niveau de vie. Un entrepreneur pour réussir ne doit pas se demander combien il va gagner. Mais si ce qu'il va apporter en biens ou en services va changer la vie des gens ?
Vous pouvez donc comprendre que ces deux éléments : comprendre ces concitoyens, et inventer des solutions pour eux nécessitent de ressentir les choses. Sans ça vous vous planterez.
Aujourd'hui plus que jamais nous avons besoin de nouvelles sensibilités, de personnes qui seront déceler, sentir les nouveaux chemins qui créeront de nouveaux emplois, qui redémarreront notre économie. Les banques et leurs agents ne sont pas capables d'imaginer cette économie de demain. Elles étouffent, et fagocitent. L'espoir ne viendra pas d'eux mais de vous surement. De personnes qui oseront s'aventurer là où on ne les attend pas. Les pionners d'une nouvelle ère, celle du coeur.
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