L’Erreur Économique II
Toutes nos erreurs deviennent des coûts, qui ont une incidence sur nos économies, familiales, nationales et mondiales.
Notre histoire, a généré des frais fixes incompressibles dans bien des cas : Le réseau routier, les monuments historiques, les retraités, les handicapés, les malades mentaux, les prisonniers, les indigents, la police, la justice, l’éducation, la santé, nos élus etc.….
Quand les gourous CAPITALO-LIBERALISME DEBRIDE chantent sur tous les tons, qu’il faut « moins d’État » le moins d’État c’est avant tout moins d’impôts, moins de contraintes administratives, c’est :
« laissez moi faire ce que je veux quand je veux, car ma doctrine est la meilleure, mes adeptes sont des phénix, qui vont vous créer le paradis sur terre »
Ils parlent pour leur paroisse, pour leur caste, en étant bien convaincus que ce monde est fait d’élus et de perdants.
Le tout étant de faire toujours partie des premiers, le plus longtemps possible, car le libéralisme a un bon coté, c’est qu’il est sensé être démocratique et ethniquement pluriel, son seul critère de sélection est : COMBIEN TU PÈSES ? en dollars, yens, francs, etc.…...
Ce qui m'amuse dans cette histoire de « moins d’état » c’est qu’en général, celui qui le prononce et qui s’en sert à tout bout de champ, est un ancien haut fonctionnaire venu pantoufler dans le privé afin de s’assurer une fin de carrière dorée, ou d’un homme de cour… généralement bien introduit auprès des tribunaux de commerce.
La majorité des présidents directeurs généraux des grands groupes français sont d’anciens chefs de cabinet de ministres, ils sont tous énarques :
Stéphane RICHARD ORANGE, J R FOURTOU VIVENDI, Pierre MONGIN RATP, , Naouri CASINO, Alexandre de JUNIAC Air France, Pierre-André de CHALENDAR SAINT GOBAIN, Augustin de Romanet de Beaune ADP , François Perol CAISSE d'EPARGNE, Frédéric Oudéa Societé Générale, etc.…
Le moins d’impôts est très facile à dire à une tribune, devant les caméras de télévision, mais très difficile à réaliser dans le concret, et oui, car nos chers élus de droite comme de gauche cultivent un grand art de la démagogie.
Il ne veulent surtout pas perdre le pouvoir, et la gestion de argent de nos impôts, pour pouvoir de le distribuer à leur discrétion ! ! !.
Le grand raout de toutes les rentrées parlementaires c’est le vote du budget, cela occupe le gouvernement et nos élus à plein temps pendant 8 semaines, le tout pour affecter 95 Milliards soit 5 % du budget total qui se monte à 1900 Milliards, le reste étant intouchable considéré comme « report à nouveau » donc des charges incompressibles dues par avance par notre pays, dettes, payes et retraites des fonctionnaires, loyers des administrations, en cours, sur réalisation, etc.
Par exemple, il faut savoir que la France 36000 communes et le réseau routier le plus dense du monde, au point que lorsque nous réalisons des autoroutes il faut construire un ouvrage d’art tous les trois kilomètres en moyenne. Il faut bien entretenir cette gigantesque toile d’araignée ou faire comme pour les lignes de chemin de fer, les fermer, vaste programme et bonjour les débats !..
Donc, peut on réduire nos impôts ?
Sans aucun doute c’est possible, mais pour cela il faut qu’un certain nombre de facteurs soient positifs :
OUI a condition d'avoir une croissance positive et ferme, qui donne du travail et entreprises qui remplissent les poches de nos concitoyens pour qu’ils redeviennent des consommateurs solvables et des contribuables.
Une éducation qui ne produise pas les exclus de demain, inéluctables clients des services sociaux, de police et des prétoires.
Des entreprises citoyennes qui ne nous produiront plus une cohorte d’hommes et de femmes usés et malades ou handicapés à 50 ans qui seront à la charge de la société jusqu’à leur mort.
Des citoyens se comportant enfin en démocrates responsables, résolus et convaincus qu’ils détiennent toutes les réponses aux problèmes qui leur seront posés.
Tous nos salaires, allocations, retraites font la recette des entreprises.
Et oui, quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, c’est là, une des données fondamentales de l’économie, c’est la base incontournable de l’économie de marché, le pilier du capitalisme, que plus personne ne peut contester.
Pas de salaires, pas d’allocations, plus de retraites, les entreprises ferment, c’est donc la crise majeure.
Mais alors, plus de salaires, c'est plus d’allocations, c'est plus de retraites, c’est plus d’usines, c'est plus d’embauches, c’est cocagne :
Nous sommes une communauté d’intérêts, c’est la création de richesses globales d’un pays, d’une communauté qui assure son bien être.
Notre Sécurité Sociale et notre santé publique sont plus pénalisées par le manque de recette que par le nombre de chômeurs.
Sa mauvaise gestion est dû au choc de deux antagonismes : une gestion sociale contre une activité libérale exacerbée autant par les praticiens que par les patients.
Nous sommes tous : un peu... beaucoup... et trop souvent irresponsables...
Tous, collectivement nous devons assumer les erreurs du passé et limiter celles de l’avenir.
Mais collectivement nous sommes défaitistes, et râleurs je ne connais pas un pays qui ouvertement à la face du monde dénigre son pays, ses dirigeants , son emploi d’une façon aussi systématique et récurrente que le notre.
Et malgré cela, nous n’avons pas à rougir de notre situation, nous sommes considérés comme faisant partie de l’élite des nations.
Nos gourous de service nous comparent souvent à l’Allemagne, pour bien nous faire constater que nous sommes en second plan, oubliant que Paris s’est offert trois danseuses en 60 ans Deux guerres coloniales et la dissuasion nucléaire, rien que la guerre d’Indochine a coûté a la France la totalité de l’emprunt du plan Marshall, et ne parlons pas du coût de nos colonies et des républiques bannières que nous avons entretenues...
Compte tenu de nos erreurs, le bilan est finalement très nettement positif.
BERTIN Gilles 06 2013
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