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Accueil du site > Actualités > Economie > L’EURO : une expérience sous fond d’ignorance économique et (...)

L’EURO : une expérience sous fond d’ignorance économique et d’inculture

Notre blog http://sortirdeleuro2012.over-blog.com vise à expliquer l'erreur historique de la monnaie unique et et son explosion inéluctable.

Vous retrouverez l'article ci-dessous, rédigé par Roland Hureaux, à l'adresse suivante : http://sortirdeleuro2012.over-blog.com/article-l-euro-une-experience-sur-fond-d-ignorance-economique-et-d-inculture-88120128.html

Bonne lecture.

Le jour, sans doute proche, où l’euro aura explosé, on se demandera longtemps comment, pendant presque une génération, l’immense majorité de la classe dirigeante des pays d’Europe de l’Ouest - Royaume Uni excepté - a pu croire dur comme du fer que la monnaie unique européenne pouvait réussir ! 

Dès le départ, plusieurs prix Nobel d’économie, dont le français Maurice Allais, avaient averti que cette entreprise ne durerait pas plus de dix ans. De nombreux économistes, des deux côtés du Rhin avaient donné le même avertissement.

On ne reviendra pas sur les raisons qui plombaient dès le départ une telle entreprise. Dire que l’Europe n’est pas une zone monétaire optimale est un résumé un peu abscons, réservé aux spécialistes. Il est plus précis de rappeler que, aussi longtemps que les populations européennes n’auront pas été brassées, la propension à l’inflation n’est pas la même dans les différents pays d’Europe, comme l’a montré l’histoire économique du demi-siècle précédent. Mais il faut compléter le raisonnement : les prix évoluant de manière divergente , les balances commerciales entre les pays à forte inflation et ceux à faible inflation (essentiellement l’Allemagne) ne pouvaient que se déséquilibrer de plus en plus, et cela indéfiniment, le mécanisme correcteur de changements de parité monétaires ne jouant plus.

A cela, les plus lucides des partisans de l’euro répondaient que la monnaie unique était une entreprise volontariste, qu'en plongeant les différents pays dans la piscine de la monnaie unique, on les obligerait à s’adapter, comme les baigneurs débutants sont obligés d’apprendre à nager ; les comportements entre les pays s’harmoniseraient ; en outre les gouvernements prendraient conscience de la nécessité de se doter, pour réussir l’expérience, d’un vrai gouvernement économique, comportant des transferts budgétaires importantes des forts aux faibles.

Comme il était prévisible, rien de tout cela n’est arrivé : la mobilité entre les pays d’Europe n’existe presque plus (il faudrait voir si l’appel, plus facile, à la main d’œuvre immigrée extra-européenne n’en est pas une des causes) , la solidarité budgétaire européenne est peu de choses à coté de celle qui existe par exemple entre la France métropolitaine et son outre-mer ou , en Allemagne, entre les länder de l’ouest et ceux de l'est. Or plus un espace économique est hétérogène, plus cette solidarité doit être forte. Pourquoi donc tant d’illusions ? Pourquoi la quasi-totalité de l’oligarchie française et allemande - et du reste de l’Europe à l’exception des Britanniques - s’est-elle aveuglée au point de penser, contre l’avis de la quasi-totalité des prix Nobel d’économie, que l’entreprise avait une chance de réussite ? Au point de manifester une intolérance inouïe à l’égard de ceux qui ne le pensaient pas.

C'est sans doute la question que l’on se posera dans vingt ans, dans trente ans, quand les historiens se pencheront sur cette période et essayeront d’en faire le bilan.

 

Connaissance superficielle de l’économie

La première condition de cette illusion est l’ignorance, spécialement en France, de mécanismes fondamentaux de l’économie. A la différence des pays anglo-saxons, très peu de gens, en dehors des économistes de profession, connaissent ces mécanismes, par exemple le fait basique qu’une hausse excessive des prix intérieurs par rapport aux pays voisins crée un déficit, presque irréversible, de la balance des paiements : ce déficit est généralement confondu avec le déficit des finances publiques sans que la presse fasse grand-chose pour éclaircir les idées. A partir de l‘exemple allemand, totalement atypique, on se figure qu’une monnaie forte est un atout dans la compétition internationale, alors que c’est bien évidemment le contraire. 

Une connaissance superficielle, ce n’est pas seulement une connaissance où manquent les détails, c'est aussi une connaissance où manquent les reliefs, où tout est mis à plat sans que l’on différencie les lois inexorables, incontournables et celles qui ne sont que relatives. C’est ainsi qu'est née il y a 20 ans en France la théorie du franc fort selon laquelle plus la monnaie était forte, plus l’économie serait contrainte à devenir compétitive. Ou encore l’idée selon laquelle le secteur tertiaire devait inéluctablement remplacer l’industrie, qu’un pays sans industrie serait un pays plus avancé, qui a été le dogme de la classe dirigeante pendant vingt ans, dogme au nom duquel on s’est si longtemps accommodé des délocalisations.

 

Méconnaissance du facteur culturel

Mais l’ignorance de l'économie ne suffit pas à expliquer que l’on ait pu croire avec autant d’assurance à une expérience aussi hasardeuse que l’euro. L’autre facteur est la méconnaissance de la dimension culturelle de l’économie. Rien ne sert de bien connaître les rapports entre les taux d’inflation ou de change et les balances commerciales : on risque bien des déconvenues si l’on croit que ces taux d’inflation sont manipulables à volonté, si l’on ignore que les différentiels dans ce que l’on appelle la propension à l’inflation sont une donnée culturelle fondamentale qui relève de ce que Braudel appelait l’histoire longue. En d’autres termes, à supposer qu’un expert ait une vraie science économique

, elle risque d’être inopérante si elle ne s’accompagne pas d’une large culture générale, en particulier historique, culture que l’on trouve chez la plupart des grands économistes, tel Hayek ou Maurice Allais ( qui aurait pu aussi bien avoir le Prix Nobel de physique ! ) mais rarement chez les experts appointés des banques ou des cabinets-conseil.

Penser que la propension relative des différents pays à l’inflation était seulement affaire de volonté, c’est la grande idée qui a été à l’origine de l’euro. Ses initiateurs se sont dit : « certes, les Grecs ont une propension à l’inflation plus élevée que les Allemands, mais si on les met ensemble, leurs propensions vont s’harmoniser, surtout si on impose une politique économique plus dure à la Grèce ». Même présupposé s’agissant de la propension à la dépense publique ou aux déficits.

Cette vision « aculturelle » de l’économie est généralement fondée sur une conception morale de l’économie. La morale tient lieu de culture. Il y a les plus vertueux et les moins vertueux. Tout l’effort des « éclairés » doit tendre à élever les moins vertueux au niveau des plus vertueux. Quelle noble tâche, analogue toute proportion gardée à celle des premiers communistes qui prétendaient extirper l’instinct de propriété pour rendre les hommes meilleurs ! Ce moralisme explique que, parmi les initiateurs les plus ardents de l’aventure européenne et de l’euro, ou encore parmi les propagateurs zélés du libre échange, on trouve des honnêtes gens qui n’ont que le défaut de mélanger indûment la morale et l’économie, la morale et la politique : l’enfer est pavé de bonnes intentions. Parmi eux beaucoup de haut fonctionnaires catholiques (à forte influence protestante, comme toute la haute société française, et donc moins tolérants au péché) : Jacques Delors, Pascal Lamy, Michel Camdessus. Mais on peut aussi bien trouver les racines de cette vision morale de l’économie dans l’enseignement de l’Institut d’études politiques de Paris des années soixante et soixante-dix. L’admiration pour la rigueur allemande y était un dogme : Jacques Attali, jeune professeur, y déplorait, comme tout le monde, qu’à la sortie de la guerre, De Gaulle ait préféré le plan Pleven, jugé laxiste au plan Mendès-France, plus austère, éloignant notre pays de la vertu germanique. C’est au nom de ce refus du laxisme qu’en 1972 , sans qu’il y ait eu nulle part débat tant la chose allait de soi , que l’Etat s’est privé de la possibilité de recourir aux avances à taux zéro de la Banque de France, offrant pour 40 ans aux banques , désormais seules habilitées à prêter et avec intérêt , le plus immense cadeau qui soit, puisque, cumulé, il équivaut à la dette actuelle de la France !

L’autre grand dogme, incontesté, était le libre échange, duquel, croyait-on, en vertu de la loi de Ricardo sur les avantages comparatifs, tenue pour un absolu, ne pouvait venir qu’une prospérité toujours plus grande.

Idéal de la monnaie forte, du libre échange (et donc de l’Europe), admiration béate de l’Allemagne (dans le droit fil de Vichy, mais il ne fallait pas le dire !) : Les meilleurs élèves, à Sciences po et à l’ENA, ne sont pas forcément les plus intelligents, ce sont souvent les plus aptes à décliner avec brio l’idéologie ambiante et donc les moins critiques à son égard. C’est ainsi que ces préjugés sommaires ont conditionné toute la génération qui a fait la politique économique à la fin du XXe siècle.

Cette vision des questions économiques sous l’angle de la morale fait l’impasse sur le fait que le comportement d’acteurs supposés plus moraux, comme l’Allemagne, est en réalité un trait culturel : l’horreur de l’inflation qui singularise ce pays s’enracine dans le souvenir traumatique des expériences d’inflation galopante qu’il a connues en 1923 et en 1947, et que la France a ignorées depuis 1795. Moins que de vertu, il s’agit d’une sorte de névrose, d’un modèle de développement parmi d’autres, ni meilleur ni pire si on le rapporte au seul critère qui importe : le taux de croissance à long terme.

Les données culturelles, avons-nous dit, sont inscrites dans la durée. Il est frappant que la propension à l’inflation entre 1945 et 2011 ait été la même en France et aux Etats-Unis, alors qu’elle était trois fois moindre en Allemagne et plus importante dans presque tous les autres pays. Cela ne veut pas dire que les choses sont définitivement verrouillées : les Français surent passer autrefois des assignats au franc germinal, exceptionnellement stable durant 110 ans, les Anglais, autrefois modèles de stabilité, sont aujourd’hui davantage portés à l’inflation et aux déficits qu’il y a cinquante ans. Mais considérer qu'en dix ans de monnaie commune, les cigales se feront fourmi (et qu’être fourmi est l’ idéal !) est une utopie que seule pouvait fonder une certaine dose d’inculture. 

L’ignorance du fait culturel a fait des ravages ailleurs. Le FMI, sous l’impulsion de bons français comme Jacques de la Rozière ou Michel Camdessus s’est imaginé qu'on pourrait guérir en dix ans l’Amérique latine d’une propension inflationniste bien plus forte encore que celle de la France, qu’une équivalence peso-dollar ou réal-dollar pouvait être, une fois le pécheur repenti de ses vices, établie ad vitam aeternam. Grave illusion qui a provoqué d’immenses souffrances (analogues à celles que l’on inflige aujourd’hui au peuple grec) et qui a fait perdre des milliards à certaines sociétés françaises comme EDF.

Car l’ignorance du fait culturel se retrouve aussi dans la gestion de nos grandes entreprises : Renault s’était en 1990 rapproché de Volvo. Les dirigeants français, appartenant à l’élite mondialisée (les conseils d’administration se tiennent en anglais) s’imaginèrent que les Suédois, supposés modernes selon le Dictionnaire des idées reçues et donc pas chauvins, accepteraient facilement que Volvo s’appelle Renault-Suède. Echec. 

Connaissance superficielle de l’économie, ignorance de la dimension culturelle : ainsi s’explique sans doute l’aveuglement dont ont fait preuve nos élites pendant tant années , lesquelles, contre les intérêts les plus évidents de la France, contre la véritable science ( celle des prix Nobel d’économie , pas celle des experts de cour ou des médias ), ont , non seulement poursuivi au-delà du raisonnable une expérience qui s’est avérée calamiteuse, mais encore fait une chasse impitoyable à ses opposants, tenus pour des originaux dans le meilleur des cas, pour des néo-nazis dans le pire, en tous les cas barrés systématiquement de l’accès aux responsabilités publiques et privées.

Le choc sera rude. Il est probable que la chute de l’euro sera le détonateur qui remettra en cause, non seulement la politique monétaire, non seulement la machinerie de Bruxelles, mais aussi tous les mythes sur lesquels les dirigeants français vivent depuis trente ans.


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24 réactions à cet article    


  • raymond 30 décembre 2011 09:42

    Bonjour et merci de cet article, pouvez vous svp préparer un deuxième volet expliquant clairement « comment en sortir » et l’impact sur notre vie quotidienne et celle des entreprises ?


    • millesime 30 décembre 2011 18:48

      ce n’est guère envisageable tellement ce serait une « catastrophe » juridique économique financière sociale...etc

      les médias anglo-saxons sont derrière tout cela et vous en êtes les victimes !

      allez sur le site de Paul Jorion, pouvez y écouter une vidéo très intéressante

      lisez :
      http://millesime.over-blog.com


    • anarcococo 30 décembre 2011 09:52

      Avec l’euro, les charlatans de l’économie ont placé l’Europe au bord du gouffre et malheureusement on peut constater la domination de leur idéologie : le charlatanisme !


      • saviez_vous_que 30 décembre 2011 10:46

        Je m’étais fait la réflexion la dernière fois ; la plupart des « économistes », ayant une vraie analyse de la situation et qui ont su prévoir l’évolution que prendrait l’euro, sont à la base des scientifiques purs et durs :

        des politologues, des démographes, des anthropologue, des historiens, des mathématiciens, des physiciens, etc et qui, contrairement à d’autres qui ont le diplôme pour faire joli, ont surtout exercé dans ces disciplines avant de s’intéresser à l’économie :

        • Emmanuel Todd : démographe, anthropologue, historien
        • Maurice Allais : physicien, polytechnicien, Prix Nobel d’économie qui avait tout prévu depuis 40 ans !
        • Antal Fekete : professeur de mathématiques
        • Phillipe Séguin : diplômé d’études supérieures d’histoire et de l’institut politique d’Aix-en-Provence
        • à compléter smiley

        Je vois deux exceptions notable :

        • Jacques Sapir qui est un économiste pur et dur, et qui pourtant a prévu la crise et l’implosion de l’euro
        • Jacques Attali qui est polytechnicien, HEC, Sciences Po, qui dit toujours qu’il a tout prévu mais qui n’a jamais rien vu venir tout en ayant participé à tous les traités nous ayant mis dans cette situation, un tartuffe dans toute sa splendeur, dont la vie est consacrée a faire rentrer le monde dans son petit fantasme de nouvel ordre mondial. Une obsession tellement forte, qu’il en a perdu le simple bon sens, donc toute intelligence.

        Le problème c’est que la plupart, nos politiciens comme les décideurs, ont suivi plutôt Jacques Attali. Les mêmes qui ont « confondu », idéologie, carrière, caste avec intérêt général j’imagine.


        • ddacoudre ddacoudre 30 décembre 2011 21:10

          bonjour par saviez vous que

          tu fais trop d’honneur à Attali, l’on a surtout suivit les sots qui croyaient que le marché « s’autorégulait », et qui n’avaient pas compris que les antagonismes et les oppositions qu’il générait quelles qu’en soient leurs représentations en sont les éléments
          s’il n’y avait qu’Attali ce ne serait qu’un moindre mal
          . ddacoudre.over-blog.com.
          cordialement et bonne année


        • sdzdz 30 décembre 2011 11:27
          Une oligarchie ne se trompe pas, elle défend ses intérêts propres et nous trahit !

          Même s’il est clair qu’il faut sortir de l’euro mais aussi de l’UE, la question centrale demeure celle de la représentativité des « élites », éludée ici... Or, personne ne précise clairement les conditions d’une stratégie conduisant à la victoire sur un plan électoral ! De plus, quand des conditions de sortie crédibles sont mises en avant, on élude généralement le caractère anxiogène de cette politique de sortie.

          Pour sortir de l’UE et de l’euro, au-delà des procédures, vider de sa substance le traité de Lisbonne et ses prédécesseurs :
          -pour l’UPR : essentiellement l’article 50 (UPR), sans doute politique de la chaise vide, assèchement des finances de l’UE...
          -pour l’IRC : convention de Vienne (art60 violation du Traité, art 61 exécution impossible, art 62 changement fondamental de circonstances, art 63 rupture de relations diplomatiques). Toutes ces options demeurent des armes à notre disposition ; mais aussi accord global France-Russie (y compris de Défense), monétisation de la dette publique française sur projets francophones, politique maritime hors Europe (outremer). L’IRC défend donc ainsi une stratégie de contournement en plus d’une stratégie frontale, l’optique fondamentale étant d’aller très vite pour ne pas être en butte aux attaques portées à nos finances et à notre économie !






          • fr_lh 15 janvier 2012 21:26

            pour l’UPR : essentiellement l’article 50 (UPR), sans doute politique de la chaise vide,

            En ce qui concerne l’UPR, rien à voir avec la politique de la chaise vide. Il s’agit de sortir unilatéralement de l’UE, et ainsi de sortir de l’Euro, de sortir de l’OTAN et ainsi, pour la France, de reprendre le contrôle de sa politique monétaire, fondement de l’indépendance d’un Etat.

            Il n’est aucunement question d’exercer un chantage sur l’UE, comme l’envisage par exemple J-L Mélenchon.

            Pour des précisions sur l’article 50, c’est ici.


          • Alpo47 Alpo47 30 décembre 2011 11:35

            L’auteur énumère les erreurs qui vont contribuer à la chute de l’euro, probablement commençant par une sortie de l’Allemagne qui ne va pas tarder à refuser de payer « Ad vitam eternam » pour les autres.

            Par contre, il oublie l’essentiel : l’euro est un avatar des fonctionnaires Bruxellois et la plus grande contrainte et danger pour les peuples, c’est l’EUROPE et ses fonctionnaires anonymes et tout puissants qui n’ont de cesse de produire textes et lois qui s’imposent aux lois des pays. Juste une dictature rampante.

            Par conséquent, c’est l’europe qui est devenue le plus grand ennemi des peuples et d’une VRAIE démocratie.


            • Imhotep Imhotep 30 décembre 2011 13:20

              tiens pour les europhobes, une information toute fraîche qui dément absolument toute la théorie de cet article : 

              Les bonnes nouvelles sont rares en cette fin d’année pour les pays de la zone euro. Mais, alors que les observateurs redoutaient une nouvelle poussée de fièvre des taux d’emprunt italiens, ceux-ci ont très fortement baissé, mercredi 28 décembre, à 3,251 %, lors d’une émission obligataire attendue avec impatience par les marchés. A titre de comparaison, ces mêmes taux s’élevaient à 6,504 % lors d’une opération similaire menée le 25 novembre.

              Quant à la méconnaissance de l’économie l’auteur en est le sommet. Je tiens un pari que l’euro sera là dans dix ans encore.

              En plus cet article parle dans l’absolu et non le comparatif et ignore tout de ce qui se serait passé sans l’euro.

              • zelectron zelectron 30 décembre 2011 14:25

                Je vous rejoint, l’auteur à propos de l’€uros est consternant d’ignorance, heureusement que dans d’autres domaines il excelle.


              • PhilVite PhilVite 30 décembre 2011 17:03

                @ Imhotep

                Voilà un argument plutôt dangereux ! bof, bof smiley


              • clercobscur 30 décembre 2011 22:28

                @Imhotep : j’aime bien vous lire, je pars du principe qu’il est plus intéressant de lire les personnes qui ont une opinion différente de la mienne, surtout quand elles me semblent intelligentes.
                Quand l’euro disparaitra, car bien évidemment il disparaitra, je vous lirai avec d’autant plus d’attention. Tomberez-vous dans la théorie du complot ou bien serez-vous « victime » d’une prise de conscience douloureuse ? Je vous souhaite la seconde hypothèse.


              • bretagne 31 décembre 2011 15:43

                @ Imhotep : Il s’agit de taux à 6 mois , et le lendemain , taux à 10 ans de l’emprunt lancé par l’italie : 6,98 p. cent . Intenable à long terme pour l’Italie . Moralité : vous parlez trop vite.

                Et pan pour les idéologues eurobéats .

                P.S. Ne pariez pas trop, trop, sur l’avenir à 10 ans : vous risquez de perdre votre chemise :soyons tous humbles . Nous n’en savons rien de ce pui se passera d’ici 2022. .

                Ce que l’on peut dire , tout simplement , c’est que tout se passe comme si l’euro n’allait pas tenir , et que plus le temps passe sans réaction pertinente ( et les brassages de vent des dirigeants de l’eurozone n’en sont pas ) , plus cette explosion de l’euro devient probable , le mal qui le ronge s’aggravant de plus en pluis , tel un cancer . Point n’est besoin d’un complot de méchants spéculateurs pour cela : s’il s’effondre , ce sera sous le seul poids de ses contradictions internes . Que cela plaise ou déplaise à vous , à moi ou à tout autre sujet européen( on n’ose plus dire citoyen européen) n’y change rien , pas plus qu’au temps qu’il fera demain.


              • BA 30 décembre 2011 15:32

                Vendredi 30 décembre 2011 :

                 

                Nomura prône la création d’un nouvel ECU en cas d’éclatement de la zone euro.

                 

                Le courtier japonais Nomura estime que le risque de rupture de la zone euro continue de croître. Trois scénarios possibles se dessineraient alors :

                 

                - une sortie de l’Allemagne de la zone euro, option définie comme « très théorique » ;

                - une sortie limitée à des petits pays (la Grèce et le Portugal par exemple) ;

                - l’abandon de l’euro par des pays de grandes dimensions comme l’Espagne et l’Italie.

                 

                Cette dernière variante déterminerait, selon Jens Nordvig, le rédacteur de l’étude en deux volets, « la fin de la zone euro en tant qu’aire dotée d’une devise qui fonctionne ». Dans ce cas pas si hypothétique, le retour à l’unité de compte européenne (l’ECU, pour « European Currency Unit ») aurait un impact positif pour les grands pays qui lâcheraient la monnaie unique, estime Nomura.

                 

                http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201817128174-nomura-prone-la-creation-d-un-nouvel-ecu-en-cas-d-eclatement-de-la-zone-euro-269188.php


                • Katouch53 30 décembre 2011 18:23

                  @ imhotep 


                  Je crois que vous rêvez. Il est toujours intéressant de remarquer que dès qu’il s’agit des pro ou des anti euro, les pro euro traitent toujours les anti d’incompétents. Pourtant nous vivons des temps qui prouvent que les anti ont raison depuis le début. 
                  Vos résultats concernant l’Italie sont des chiffres trafiqués comme ils le sont tous pour des raisons x ou y que seuls connaissent les spéculateurs. Les chiffres des banques sont trafiqués de la même façon afin que ces messieurs les banquiers puissent s’autoriser de belles primes. Il suffit d’écouter aussi des gens dont c’est le métier et qui ne se trompent pas depuis au moins deux ans. 
                  - Jacques Sapir
                  - Olivier Delamarche. 
                  Ces deux messieurs ont annoncé pour la fin 2011 la faillite de la Grèce, la nationalisation de certaines banques (qui arrivent trop tard d’ailleurs), et j’en oublie. 
                  Ils sont insultés depuis deux ans alors que toutes leurs prévisions s’avèrent exactes. 
                  Donc lorsqu’ils disent que la sortie de l’euro est imminente, j’ai tendance à les croire voyez vous. Alors ils ne précisent pas encore la date exacte, ils ne connaissent pas non plus de quelle façon cela se passera mais ils savent que c’est « plié » !! Comme ils ne sont pas dans le « politiquement correct européïste » et bien on les traite d’incompétents. Facile. 
                  Mais c’est simple, il suffit d’attendre quelques temps (et encore beaucoup de perte d’argent pour les peuples hélas) et nous en reparlerons. 

                  • millesime 30 décembre 2011 18:41

                    encore et toujours la lecture des médias anglo-saxons et de leurs manipulations à l’égard de l’euro..hélas. !
                    mais l’euro ne va pas disparaître et l’Euroland ne va pas se disloquer contrairement à ce qui est dit pas beaucoup.. !
                    petit à petit les européens construisent ..alors que les anglo-saxons tentent de détruire...la City a échoué dans cette tentative tout comme Wall Street ...
                    on en reparlera en 2012 .. !
                    malgré votre vision que je ne partage pas..
                    bonne année tout de même
                    lisez :

                    http://millesime.over-blog.com



                    • millesime 30 décembre 2011 18:51

                      allez aussi sur le site de Paul Jorion... !

                      http://millesime.over-blog.com


                      • ddacoudre ddacoudre 30 décembre 2011 19:12

                        bonjour excellent article

                        la vie ne se comptabilise pas.j’irais lire les liens.un fait sur lequel je diverge est la sortie de l’euro.
                        comme il l’est aujourd’hui construit sur les critères de convergence il faut qu’il explose, ou que l’on réajuste ses critères et que l’on éponge la dette par un financement de la BCE, et que l’on cesse de prendre les états pour des entreprises, comme nous ne sommes pas sur cette voie, l’explosion de l’euro est plus sur.
                        mais faire l’Europe et une idée grandiose, il faut seulement changer le fusil d’épaule, virer les marchands du temple, développer une pensé politique et lier les états par des conditions sociales qui facilitent les échanges, ensuite les nouvelles générations ferons le reste avec du temps.
                        tous ceux qui ont essayé d’unifier l’Europe par la force ont échoué, nous avons l’opportunité de braver l’histoire humaine dans laquelle toutes les unions territoriales ont été sanglante.
                        un autre point de désaccord l’économie n’est pas morale, cela ne veut rien dire, à partir du moment ou l’économie et un moyen de développer une pensé politique. ce que d’ailleurs tu fais fort bien.
                        ddacoudre.over-blog.com .
                        cordialement et bonne année.


                        • spartacus spartacus 30 décembre 2011 19:18

                          L’enseignement économique, une lacune incroyable.

                          80% des français ne savent pas lire un bilan. Confondent bénéfice et revenus.
                          Ca devrait être une matière aussi importante que le français ou les maths en sixième et cinquième.

                          • millesime 30 décembre 2011 20:25

                            encore un commentaire.. !
                            l’idée par exemple d’un panier de monnaies pour remplacer le dollar comme seul pilier du système monétaire international fait assez régulièrment l’objet de déclarations de tel ou tel décideur. Le président de la Banque centrale de Chine a écrit un article remarquable en 2009 , cela dit ces idées n’ont toujours pas franchi le mur des débats officiels des sommets internationaux. Elles sont encore des idées tabou.
                            tout l’ancien système emmené par les anglo-saxons, s’arc-boute pour empêcher qu’elles y soient débattues alors qu’elles sont centrales à la résolution de la crise en cours.
                            tant que nos leaders n’aborderont pas ces questions lors de leurs sommets, au vu et au su de tous, la crise ne fera que gagner en intensité.
                            Nos leaders écoutent bien trop leurs amis financiers... ! une fenêtre s’ouvrira en 2012.... !

                            http://millesime.over-blog.com


                            • fr_lh 15 janvier 2012 21:44

                              C’est, bien sûr, ce qu’il faudrait faire. Mais « nos leaders », comme vous dites, sont au service de l’Empire. Sinon, ils ne seraient pas là où ils sont...


                            • franck2012* 30 décembre 2011 22:33

                              Nous repassons au Franc dés le début de l’automne 2012 ...

                              Si nous n’ injections pas 500 milliards d’euro fin 2011 alors euro mort début 2012 ...

                              je vois pas la contradiction...

                              A dans 9 mois alchimie  smiley  !!!!!


                            • papi 31 décembre 2011 09:26

                              @ ’l’auteur

                              Superbe étude , remarquablement construite et détaillée ..
                               Nota : L’espagne vient à son tour de communiquer les atroces résultats de son économie, et bien sûr d’engager un nouveau plan de rigueur qui va encore tirer vers le bas son économie, et l’emmener un peu plus dans la récession..Quand à l’Italie, son dernier emprunt
                              parfaitement encadré par les Banques ne révèle pas son catastrophique déficit.. Les 590 milliards d’euros débloqués pour regonfler les banques servent à quelques chose, ce Q.E
                              déguisé sort d’oû ??.. Par qui est-il couvert ??..Je voudrais bien le savoir.. Il serait temps pour nos économistes de salon , de découvrir le sens du  :: tonneau des Danaïdes..

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