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Accueil du site > Actualités > Economie > L’idéalisme Français face à l’Autisme Allemand

L’idéalisme Français face à l’Autisme Allemand

Le Gouvernement économique Européen est donc mort-né, Nicolas Sarkozy ayant donc renoncé à ce projet ardemment défendu par une France remise hier à sa place par une Chancelière Merkel ayant balayé cette idée saugrenue (pour les Allemands) d’un revers de main...

Pour les Allemands, le seul Gouvernement économique qu’ils seraient susceptibles de tolérer étant ... une réunion "pragmatique" et deux fois l’an des 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement qui prendraient en charge les expéditions punitives à l’encontre de ceux des membres n’ayant pas démontré qu’ils étaient dignes de faire partie de cette Union parfaite ! Victoire incontestable donc pour l’orthodoxie Berlinoise et règne sans partage de la discipline budgétaire et de son pendant, à savoir les mesures de rétorsion et autres amendes vis-à-vis des mauvais élèves. Fiasco cuisant par ailleurs du doux rêve français de se doter d’une institution à même de gouverner les finances de la zone Euro, acte final et dans la droite ligne du lancement de la monnaie unique qui poserait les dernières pierres à cet édifice par l’établissement d’une Trésorerie Européenne - en complément de la Banque Centrale Européenne - à l’instar de tout pays digne de ce nom.

Rejetant donc avec brutalité le "Gouvernement économique", les Allemands optent donc pour la "Gouvernance Economique", glissement sémantique ayant pour seul et unique objectif de faire passer le message suivant : le contribuable Allemand ne garantira aucune "Trésorerie Européenne" qui cautionnerait les folies Grecques ou autres... Sachant que les deux membres de cette axe Paris-Berlin (qui se comprennent de moins en moins) auront très prochainement à gérer le défaut de paiement Grec, que ce pays reste ou soit déjà sorti de la zone Euro... La seule préoccupation des Allemands dans le cadre de la déconfiture annoncée de la Grèce et des souffrances supplémentaires de sa population étant que les Banques Grecques (pour leurs liens étroits avec les établissements financiers et entreprises Allemands) obtiennent le soutien nécessaire afin de remplir leurs obligations.


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8 réactions à cet article    


  • Dominitille 15 juin 2010 13:38

    Nicolas aurait dû épouser Angela, elle aurait mis de l’ordre à l’ Elysée, viré les copains friqués de son mari, houspillé les ministres trop laxistes et surtout redressé la barre du navire France qui prend l’ eau de toutes parts. En voilà une femme à poigne qui n’ aurait pas sorti de CD inaudible. Elle aurait porté la culotte mais au moins les Français n’ auraient pas à le regretter.


    • PhilVite PhilVite 15 juin 2010 15:02

      Et ce défaut grec, c’est pour quand ?
      Histoire de se préparer et de se trouver un bon point de vue pour le spectacle qui s’annonce !


      • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 15 juin 2010 18:38

        Angela Merkel défend les intérêts de son pays, c’est plus qu’on n’en peut dire pour n’importe quel dirigeant français depuis vingt ans.

        Typhon


        • georges 15 juin 2010 18:41

          la france a de bonnes idées mais de mauvaises pratiques , l allemagne a de bonnes pratiques mais de mauvaises idées


          • Daniel Roux Daniel Roux 15 juin 2010 19:56

            On croit rêver !

            Sarkozy le maître es déficits, es emprunts, es dettes, es bouclier fiscal « pour les riches seulement », proposant un gouvernement économique européen, avec Balladur, premier secrétaire ? Surréaliste.

            Chirac aurait aussi bien pu proposer un gouvernement de la justice européenne,
            Giscard, celui de la lutte contre la corruption,
            Mitterrand, celui de la lutte contre les écoutes illégales,
            Thatcher, celui des affaires sociales
            ...

             


            • Antoine Diederick 16 juin 2010 00:09

              L’article est pertinent alors que les débutés européens regrettent que le principe de gestion d’une politique économique intégrée ne leur revient pas en dépit des traité. La situation est suffisamment grave aussi pour que le chacun pour soi reprenne le dessus.

              (Barroso a trouvé un appui dans l’hémicycle européen ainsi mais je suis sûr que tout le monde s’en fout !)

              Il faut dire que le principe d’une politique économique européenne intégrée est une vue de l’esprit vu qu’il existe un réel différentiel en cette matière en fonction de chaque pays.

              Il apparait que la situation est assez grave aussi pour que chaque pays s’interroge sur son avenir économique.

              Malgré le rally boursier en cours, la croissance annoncée ne sera peut-être pas au rendez-vous.

              Enfin, vu les circonstances il vaut mieux se faire rencontrer les ministres des différents pays selon leurs compétences et portefeuilles respectifs plutôt que de s’encombrer du parlement européen et de la Commission, les enjeux sont trop importants pour les populations respectives des Etats membres. (J’avais déjà évoqué cela sur Avox ds un post).


              A l’avenir seules de très grandes réformes structurelles pourront inaugurer un changement salutaire, ceci prendra du temps....(je ne sais pas si ces réformes épargneront la superstructure européenne, la Commission).


              Bon article.


              • BA 16 juin 2010 09:09

                Mardi 15 juin :

                - Si l’Espagne avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 4,738 %.

                Le graphique des taux d’intérêt des obligations espagnoles est incroyable : les taux d’intérêt espagnols sont en train d’exploser.

                http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPG10YR%3AIND

                - Si le Portugal avait dû lancer un emprunt à 10 ans, il aurait dû payer un taux d’intérêt de 5,451 %.

                http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPT10YR%3AIND

                 

                - Si l’Irlande avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 5,484 %.

                http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GIGB10YR%3AIND

                - Si la Grèce avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 9,082 %.

                http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB10YR%3AIND

                Le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne voient leurs taux d’intérêt qui explosent  : ces quatre pays foncent vers le défaut de paiement.


                • Radis Call 16 juin 2010 11:17

                  Dans la course à la compétitivité , il ne peut y avoir que quelques gagnants et beaucoup de perdants...Le problème en Europe est donc insoluble : sans fédéralisme et péréquations, nous serons toujours débiteurs de l’Allemagne et des marchés...Laquelle Allemagne deviendra à son tour débitrice...

                  Le système néolibéral mondialisé ne peut donc que s’effondrer...

                  Je suppose que ceux qui détiennent les rênes en sont parfaitement conscients...Mais ils feront tout pour retarder les échéances , et en tirer un maximum de profits , en siphonnant les « bas de laine » et en gérant les matières premières .

                  Après ? Tout est envisageable mais surtout le pire .

                  Notre président n’a pas la carrure pour changer quoi que ce soit...Je pense qu’il est discrédité partout , à l’intérieur et à l’extérieur , à cause entre autre de son clientélisme . Et je suis sympa !

                  Heureusement pour lui qu’il a soumis nos principaux médias . Mais quand on s’intéresse à ceux de l’étranger , il n’est pas difficile d’être convaincu de la supercherie...

                  Il aurait fallu changer la fiscalité , réguler la finance , maîtriser les banques et leurs attributions ( revenir aux accords de B.W ) et interdire les déséquilibres commerciaux qui ruinent notre société et notre pays , au même titre que limiter la dette, car les deux vont ensemble .

                  Les jeux sont faits . Les inégalités rendent les choses irréversibles !

                  Il nous reste à faire le gros dos , préparer des canots de sauvetage.et à organiser des formes de survie , en rupture avec l’individualisme , car même ceux qui se pensent à l’abri seront happés par l’engrenage.

                  Et organiser la résistance . Car nous ne sommes pas seuls !

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