L’inévitable remontée des taux d’intérêt pourrait couler les Etats de la vielle Europe !
Les actualités du moment, certes passionnantes nous font oublier certaines problématiques économiques plutôt terrifiantes. Les taux d’intérêt historiquement bas sont des facteurs artificiels soutenant la demande. Les banques centrales qui sont chargées de piloter les politiques monétaires de leurs pays respectifs attendaient une reprise qui ne viendra certainement plus.
D’ailleurs, les banquiers centraux considère que « la crise est un problème de liquidité donc cet argent ne doit rien coûter et il ne coûte d’ailleurs rien ». En France, le gouvernement sape le peu de confiance des marchés, Christine Lagarde invente le terme chimérique de « ri-lance », une contraction évoquant politique de rigueur et de relance. Il y a trop longtemps que les banques centrales font marcher la planche à billet, et ceci malgré un afflux de liquidité à coût zéro comme le monde n’en a jamais connu auparavant. Et les Etats commencent à frôler les cessations de paiement, les recettes fiscales s’effondrent, les politiques d’austérité se profilent partout, et certaines banques centrales s’inquiètent du plongeon dans l’inflation.
Les mots "krach" et "bulle" reviennent avec de plus en plus d’insistance dans les commentaires concernant le marché immobilier. La Banque Centrale Européenne (BCE) avait annoncée que seule une remontée des taux d’intérêt pouvait contrer l’augmentation exponentielle des prix des biens en Europe. Le prix des logements ont décuplé ces 20 dernières années selon l’INSEE, et pas seulement parce que le pouvoir d’achat des acquéreurs a considérablement augmenté ! Même l’octroi de crédit, notamment en France est très sélectif, le volume de crédit n’a jamais été aussi haut. D’ailleurs, après l’ère industrielle, l’ère des grandes guerres, l’ère des trente glorieuses, l’ère d’internet, on peut admettre que nous vivons dans l’ère de l’endettement.
Le Fonds monétaire international a relevé, jeudi 8 juillet, sa prévision de croissance mondiale pour 2010 à 4,6%, contre 4,2% avancés en avril. Le FMI a revu à la hausse sa prévision de croissance aux Etats-Unis à 3,3%, au Japon à 0,5% et en Chine à 10,5%. Mais elle a laissé inchangée sa prévision de croissance pour la zone euro à 1,0% et même abaissé celle de la France à 1,4% et de la Grande-Bretagne à 1,2%. On peut comprendre ici que le monde va à nouveau se bi-polariser, l’Europe et les Etats-Unis croulant sous la dette, et les pays émergents, qui aux cotés de la majorité des pays d’Asie vont connaître une croissance prodigieuse et durable.
La France doit-elle voir dans ce léger décrochage les prémisses d’une longue descente aux enfers ? "Pour l’instant, on appartient toujours au groupe des meilleurs", tempère René Defossez, stratégiste chez Natixis. Bref, la crise n’est pas finie. Et la Banque centrale européenne (BCE) joue le jeu des Etats de la vielle Europe en matière de désinformation ! Le 1er février, Jean Claude Trichet, Président de la Banque Centrale Européenne annonçait une remontée des taux directeurs au mois de mars, ce qui a refroidi les marchés financiers. Le but de cette nouvelle hausse serait d’éviter les risques de pression inflationniste pesant sur la reprise économique de l’Europe.
La croissance européenne étant de retour, il est donc à craindre une augmentation de l’inflation et une hausse des taux d’intérêts. En effet, il est prouvé qu’une hausse de la croissance apporte une hausse du prix de la monnaie, ce qui est l’effet de correction logique suite à la chute de l’euro ces dernières semaines. En revanche cette hausse de la monnaie se répercute sur une baisse de la demande et des prix. Celle-ci pourrait alors alourdir la reprise de la croissance de la zone euro. Une modification des taux directeurs permettrait de conforter les taux et d’ainsi maîtriser l’inflation et la croissance. Mais, les effets d’une réévaluation monétaire ne se font pas en un jour, il faut remonter les taux d’intérêts au moment adéquat pour ne pas enrayer la croissance, même si celle-ci est « molle ». Le dernier point inquiétant pour la France est l’endettement des ménages, face à une remontée des taux d’intérêt, beaucoup ne pourront plus rembourser leurs crédits, mais ce qui est socialement difficile à vivre peut être politiquement redevable…
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