La création d’entreprise... de moins en moins un casse- tête chinois !
Comme le précise la pyramide de Maslow, le besoin final de tout homme est la réalisation de soi. La satisfaction de ce besoin passe souvent par l’idée de création d’entreprise. Celle-ci peut émaner du milieu du travail, de la vie quotidienne, de la vie économique ou d’ailleurs.
L’idée de création doit être matérialisée par l’élaboration d’un projet qui passe en premier lieu par l’étude commerciale où la documentation est décortiquée. Les centres régionaux d’investissement offrent une panoplie de renseignements à ce sujet. Par exemple, au Maroc, pour soutenir l’activité de création d’entreprises, 22 centres régionaux d’investissement (à Rabat, Casablanca, Tétouan, Meknès, Fès, Marrakech...) sont à la disposition de tout entrepreneur. Par ailleurs, l’étude juridique viendra déterminer la structure ou l’activité juridique à adopter : société anonyme, société à responsabilité limitée, entreprise individuelle... Dans ce cadre, un business lawyer plus connu sous le nom d’avocat d’affaires sera un précieux allié en matière de conseils. Enfin, l’étude financière représentera sous forme chiffrée le plan de financement, le plan de trésorerie, le bilan, le compte de produits et de charges ainsi que les autres états comptables.
Divers logiciels de comptabilité et de gestion tels que CIEL, EBP COMPTA FLASH 2008, SAGE 1000 COMPTABILITE GROUPE... facilitent cette tâche aux profanes mais le recrutement d’un comptable expérimenté s’avère nécessaire dans certains cas. La prochaine étape consistera à procéder aux formalités juridiques et administratives. Ainsi, la démarche appropriée avant la constitution de la société sera de protéger le nom de votre entreprise en établissant le « certificat négatif ». Puis viennent ensuite les formalités portant sur les statuts, le capital, les bulletins de souscription, la patente, la publicité dans le journal des annonces légales et officielles. Pour le lancement de l’activité sur le plan administratif, les autorisations nécessaires et les déclarations d’existence aux impôts, l’affiliation à la caisse nationale de sécurité sociale ne sont pas en reste. Toujours lors du lancement de l’activité, côté financier, un dossier de demande d’ouverture de compte et de prêts doit être déposé auprès de la banque. En outre, sur le plan commercial, il est vital de concrétiser les contacts clients afin d’enregistrer les premières commandes. Les occasions de démontrer les qualités des produits et services peuvent se faire selon la méthode marketing au choix : mailing, prospectus envoyés dans les boîtes aux lettres, porte-à-porte, participations aux foires, aux expositions, aux salons... Mais que font certains face au panel d’impôts qui les attendent par la suite ? Dans ce cadre, certaines régions du monde offrent des avantages fiscaux, bancaires, juridiques lors de la création d’une société offshore dans les paradis fiscaux. Celles-ci sont immatriculées dans un pays où elles n’exercent pas d’activités et où leurs dirigeants ne résident pas. Leurs avantages par rapport à la création d’une entreprise classique consistent dans le fait que l’implantation se fait en un temps trois mouvements. Il suffira de commander par fax, par mail ou par téléphone un kit complet comprenant les documents d’immatriculation, les statuts, les certificats d’actions... dans un paradis fiscal. L’embarra du choix est offert à tout entrepreneur désireux de profiter des multiples avantages de ces eldorados fiscaux. Parmi ceux-ci, l’on distingue, les Bahamas, Monaco, les îles Caïmans, les Barbades et tant d’autres. Le prix d’acquisition au Bahamas s’élève à 1 600 € environ contre 2 000 € au Gibraltar, 4 000 € à Hong Kong, 1 300 € aux Seychelles, etc.
En outre, le talentueux écrivain Grégoire Duhamel avait même procédé à l’annotation de quelques paradis fiscaux où les îles Caïmans arrivaient dans le peloton de tête avec une note de 17/ 20. Le Luxembourg, Monaco, la Suisse, le Jersey étaient également bien placés. Certaines grandes entreprises s’y sont même installées pour faire fleurir leurs activités. A ce titre, Airbus, Dexia, BNP Paribas ont implanté des filiales aux îles Caïmans. Plus encore, Air France possède une filiale dans les Antilles néerlandaises. Et même des équipementiers de l’électronique comme Thompson ne sont pas en reste car ce géant a choisi les Barbades alors que Schneider Electric a préféré les îles britanniques.
Il est à signaler qu’au Maghreb, certains pays sont qualifiés d’eldorado fiscal et social notamment pour les centres d’appels européens qui connaissent un succès immense. C’est le cas du Maroc où plus spécialement à Casablanca, la location d’un bureau coûtera 9 € le mètre carré (par mois) contre 18 € le mètre carré à Paris. De même, le Smic horaire français est plus de 8 fois et demie supérieur au Smic marocain dans ce domaine. A tout cela s’ajoutent les avantages sur le plan des cotisations patronales et salariales sans compter le taux de l’impôt sur les sociétés qui est de 0 % au Maroc pour les centres d’appels européens contre 33 % en France... Ce dernier exemple n’est qu’un cas de figures parmi les types de sociétés offshores implantées dans les paradis fiscaux, les zones offshores et les lieux paradisiaques de ce genre. Après tout, comment ne pas se laisser tenter par ces zones de rêve ?
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