La crise financière internationale est terminée. (Rengaine sur l’air de Tout va très bien…). Tout est au contraire en train de se remettre en place pour un nouvel épisode du feuilleton.
En deux épisodes la Banque centrale européenne a jeté un épais brouillard sur le monde financier international. Les mille milliards d’euros avancés aux Banques à un taux de 1% pour une durée de trois ans correspondent (même si techniquement il y a astuce ou subterfuge) à une injection massive de liquidités qu’on qualifie communément de « planche à billets ».[1] Le principal effet de ces LTRO injectés à la veille de Noël 2011 et à la fin de février 2012 a été une sérieuse pause des marchés. Tout cela pendant qu’on « réglait » la crise grecque et qu’on se permettait même le luxe de déclencher les fameux CDS qui avaient entraîné la chute de Lehman Brothers en 2008 et ont fait dans la crise grecque l’effet d’un pétard mouillé.
Sur le marché obligataire, un vaste mouvement à la hausse des taux d’intérêt s’est enclenché au début du mois de mars aux États-Unis par le retournement des taux obligataires longs. Cela au moment même où l’Angleterre tentait de profiter de leur situation historiquement basse en lançant des emprunts à 100 ans, le terme le plus long jamais enregistré sur le marché. Les taux américains ont franchi la barre des 2% et pourraient progresser rapidement vers les 3%, entraînant les autres taux à leur suite, ce qui rendrait rapidement la dette ingérable. C’est plus de 10 000 milliards de $ d’argent frais qui doivent être levés par les États de l’OCDE pour cette seule année 2012.
La Bourse se porte trop bien, aux États-Unis avant tout. Une correction est prévisible à court terme. Peut-être sera-t-elle brutale à New-York un jeudi ou l’autre. Peut-être est-elle déjà engagée par chez nous où le CAC40 a vu sa tendance, à la hausse pendant un trimestre, se retourner il y a une semaine. Mais tout le monde sait maintenant que ce marché boursier est sous influence des manœuvres des grands opérateurs (banques et fonds d’investissements). Quelques opérateurs font la tendance ; ils ont mené des milliers de petits actionnaires à l’évaporation de leur épargne. A bien des égards, la Bourse est devenu un indicateur qu’on fait en quelque sorte jouer plus ou moins à sa guise.
Le marché immobilier est au bord de l’effondrement. Depuis quelques années les opérateurs ont réussi à dissimuler l’existence d’une très importante bulle immobilière, dans toute l’Europe occidentale, mais en France notamment, où la correction des prix qui s’amorce par le retournement du marché en province et maintenant jusqu’en Île-de-France, devrait atteindre les 33%. Rien d’étonnant à ce que les biens soient aujourd’hui invendables, un immeuble ou appartement de 200 000 € devrait dans les mois à venir se négocier aux environs de 140 000 €. Dans ce contexte, plus que jamais les candidats acheteurs attendent… Les crédits à l’immobilier ont baissé de 40% entre janvier et février. Cette crise de l’immobilier s’étend évidemment à la construction de logements neufs, qui est elle plombée par la fébrilité des banques à accorder des prêts.
Sur le plan de l’activité économique, le mot d’ordre est de positiver. On cherche activement tous les indicateurs dénotant le moindre indice de reprise aux États-Unis ou on célèbre comme une grande victoire le fait que par de nouveaux artifices le P.I.B. de la France n’a pas reculé au dernier trimestre, ce qui fait que nous ne sommes toujours pas officiellement en récession. Un des facteurs de cette « non-récession » apparente est la reprise indubitable de l’inflation, qui est notamment de 5% environ sur les produits alimentaires depuis un an, l’indice des prix étant loin de refléter cette évolution réelle de notre pouvoir d’achat.
La Dette souveraine ne fait plus trop parler d’elle. Il faut noter que sur les 100 € de crédit souverain grec, les créanciers ont en définitive opéré en mars une remise de dette de 53€50 et se sont fait « rembourser » 15€ en prêt du FESF et 31€50 en « nouvelles créances » grecques. Ces 31€50 cotaient dès le lendemain de leur émission à… 8€ ! C’est tout dire de la confiance des opérateurs en ce plan grec… Après que le Portugal ait donné de sérieux signes d’inquiétude, qu’on a toutefois minimisés étant donné les montants relativement faibles concernés, c’est maintenant un client beaucoup plus important qui s’avance : l’Espagne. La tension sur les taux espagnols est réelle. Le pays a annoncé la révision de ses objectifs budgétaires pour l’année en cours, nouveaux objectifs que l’État espagnol ne pourra pas tenir, c’est d’ores et déjà certain, étant donné l’intensification de la récession que provoque la politique d’austérité. Mais tous les observateurs hésitent à mettre l’Espagne au premier plan de la crise… car c’est un beaucoup plus gros client qui risque de se présenter très rapidement !
Restent les pays émergents, dont l’activité marque le pas suite à la crise internationale. Ils tentent de leur côté de s’organiser pour constituer des réserves indépendantes du dollar ou de l’euro en constituant une Banque internationale de réserve. Mauvaise nouvelle pour le Dollar.
Il reste très difficile de déterminer où va s’ouvrir la prochaine faille. Je ne crois personnellement pas aux fameux indicateurs économiques. S’ils montrent certaines tendances, ils sont toutefois incapables de nous dire où le bât va blesser. Le plus souvent, voire toujours, la crise éclate là où on ne l’attendait pas… ! C’est seulement par après que tous les économistes peuvent chanter en chœur : « ainsi que JE l’avais bien prévu… ». Il ne nous reste qu’à attendre les tout prochains développements.
MALTAGLIATI
[1] En gros, la moitié de ces 1000 milliards correspondent au recyclage d’avances en cours, l’autre moitié à de nouvelles avances. Quant à la répartition géographique de ces avances, ce sont les banques italiennes et surtout espagnoles qui en ont été les premières bénéficiaires.
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Les USA s’en foutent un peu de leur dette. La Fed prête à des taux quasi nuls pour relancer l’économie sur leur territoire. Et la reprise a déjà commencé.
L’austérité est une erreur en cas de dépression.
Ils n’ont pas oublié les leçons de 1929, eux.
Pour l’UE, il faudra attendre que Sarkozy et Merkel volent dehors.
Il y a des élections en 2013 en Allemagne. Si Melenchon cartonne, son équivalent germanique « Die Linke » pourrait suivre l’an prochain.
La reprise sera rapidement calmée par l’augmentation des prix du pétrole et des carburants.
Un feu de paille.
Les producteurs de pétrole pompent à fond, et l’Arabie Saoudite est en train d’atteindre ses limites...
Dans l’avenir, nous auront donc des « reprises » aussitôt plafonnées par le prix du baril. Reprises suivies de récessions, qui font baisser la demande de pétrole. et dès que le pétrole remonte en raison de la reprise, retour à la case départ. un cycle de reprises/recessions de plus en plus serré, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de reprises...
Vous avez des preuves ? Parce que le peak oil est le leitmotiv des écologistes depuis dix ans et enrichissent fortement les traders et les compagnies pétrolières . Evidemment que les ressources en gaz et en pétrole ne seront pas inépuisables mais ça n’explique pas les hausses brutales et périodiques que l’on connait depuis quelques années qui se sont déclenchées toujours à la veilles des congés d’été .... Personnellement j’ai plus qu’un doute sur les raisons de ces montées brutales des prix des carburants que j’attribue davantage à des bulles spéculatives... Maintenant la seconde guerre d’Irak et ses embargos,l’attaque sur la Libye , productrice de pétrole , et les menaces sur l’Iran n’arrangent rein.
Le prix du pétrole est depuis longtemps largement spéculatif. Pour « justifier » les augmentations, tous les prétextes sont bons et le principe est toujours le même : on prend un motif intuitivement plausible et puis on gonfle les chiffres.
Mais les vrais chiffres : peu de gens les connaissent.
Exemple : combien les sociétés pétrolières occidentales ont-elles déjà pompé de pétrole en Irak et en Lybie ?
A mon avis, ils ont déjà gagné des paquets de milliards rien qu’avec l’Irak, vu qu’ils y pompent depuis 2003. GW Bush a fait gagner une fortune colossale au lobby texan.
« La reprise sera rapidement calmée par l’augmentation des prix du pétrole et des carburants. »
Exactement. Et de plus pour voir une reprise au USA faut quand même être optimiste.
« Le prix du pétrole est depuis longtemps largement spéculatif. »
Ce ne l’est plus depuis longtemps. Regardez simplement les flambés du cours à chaque fois qu’il y a une nouvelle qui affecte la production : Deepwater, les menaces de l’Iran, La plateforme de total plus récemment. Le marché est tellement tendu que le moindre grain de sable dans les rouages de la production et les cours s’envolent. Comment expliquez vous qu’on a un prix du baril pratiquement équivalent à celui de 2008 d’avant crise alors que la croissance est anémique depuis ? Le pic du pétrole conventionnel, on est en plein dedans et les pétroles non conventionnel arriveront à palier pendant un temps mais l’énergie va commencer à être de plus en plus cher.
Bien sur qu’il est préférable de faire de la relance en période de crise encore aurait-il fallu avoir su faire de l’austérité/rigueur en période de croissance...
La date du maximum de l’extraction du pétrole conventionnel a depuis été rectifiée à 2008.
En ce qui concerne la spéculation, elle est réelle, mais ne crée pas l’augmentation du prix. LE pétrole, c’est comme pour l’immobilier : si vous pensez que l’immobilier va continuer à augmenter, vous pouvez en acheter pour revendre plus cher plus tard et en tirer un bénéfice.
En effet , on spécule sur une tendance, on ne la crée pas. Comme la tendance depuis 2007 est à la hausse, on spécule à la hausse.
Il arrive que la tendance soit à la baisse, alors on spécule à la baisse.
« Evidemment que les ressources en gaz et en pétrole ne seront pas inépuisables mais ça n’explique pas les hausses brutales et périodiques que l’on connait depuis quelques années qui se sont déclenchées toujours à la veilles des congés d’été .... »
C’est un symptôme de la tension actuelle du marché du pétrole. La demande de carburants augmente pendant les vacances, parce que plein de gens prennent leur voiture pour partir.
Il se passe la même chose à l’entrée de l’hiver (pour des raisons différentes).
Comme le sous entend Politeia, et ce que dit Tall, le reste Iran, Lybie, Syrie, Deepwater Horizon... volatilité des cours, spéculation, projet de taper dans les stocks stratégiques en gros de l’évènementiel, tout cela ne sont que des symptômes de la « maladie »
Il y a 10 ans de ça alors qu’il y avait de la marge, de tels évènements passaient inaperçus et n’avaient aucune influence sur les cours du pétrole. Maintenant, ils servent à justifier l’envolée et la volatilité des cours...
Hélas, les medias confondent les symptômes et la maladie, jamais la cause de fond, le pic pétrolier, ne sert à justifier les hausses. La maladie est taboue.
Pas de crise, mais une maladie séculaire de celui qui , physiquement fainéant par nature parce que le vrai travail c’est vilain et pas beau, si si ,aussi con que ca !! celui ci veut se payer 10 villas, 20 voitures , 30 maitresses ou amants ,et au prix du jours ,ca fait cher !! et sans pognon ca ne le fera jamais...qui sont les cons qui ont créé le pognon et les religions ??celui ci homme de bien, petit bourgeois coincé le jours mais qui s’éclate la nuit doit alors avoir recours soit au vol pur avec violence pour avoir ce qu’il veut , soit a un système monétaire et marchand qui va donner une valeur a des hommes,métiers ,objets,
Qui donne la valeur ? le voleur du collectif bien sur, collectif sans qui rien n’existe.....ôtez de votre vue ce que le collectif a fait, il ne reste rien du tout...et donc pas de crise non plus...
mais homme de peu de foi tu as si peur de mourir demain que ca te paralyses, n’ai pas peur demain tu seras peut être mort ou pas, de maladie, pour un drapeau, par la chute inopportune d’une gentille bombe démocratique sur ton crane....les gens sont si distraits de nos jours..
Tout discours sans remise en cause de l’origine du mal semble médiocre, médiocre dans le sens faire les chose a moitié ..et la ,franchement je dois admettre que il n’y a absolument aucune connaissance de ceci...alors reste a prier , a s’en foutre , a voter contre...moi je vais a la grotte a Lourdes.....j’adore les italiennes qui prient !!
Le mal est dans le fonctionnement du cerveau, sujet intégralement zappé par l’humanité..sauf rares exceptions..
Il ne s’agit pas d’une crise financière mais d’une crise systémique.
La première, réductrice, serait résolue par des injections de liquidités, à supposer que les autres indicateurs économiques soient au vert.
La seconde, plus profonde, est plus dangereuse car elle met en évidence, les carences du système lui même et lorsqu’on parle de système, évidemment il s’agit du libéralisme et de son pendant le dollar roi.
Il est curieux que l’article ne se concentre qu’exclusivement sur l’Europe alors que le coeur du problème a sa source aux états unis d’Amérique.
En effet, des USA est parti le boomerang vers l’Europe et son retour, ce la va de soi, n’a qu’une trajectoire, celle vers ces mêmes USA.
La BCE et les gouvernements n’aurait pas arrosé les marchés et surtout les banques si ces derniers ne s’étaient pas trouvés pris dans la nasse des crédits octroyés à tout va, les fameux subprimes nés aux USA que les banksters ont refilés, par refinancements, aux morveux banquiers européens.
Le début de la crise systémique a commencé par cet exercice débridé aux USA, la purge est en cours, les effets ont traversé l’Atlantique et l’Europe, à son tour, en pays les conséquences, y compris par l’éclatement de l’euro qui de toutes les manières n’évitera pas non plus celui du dollar.
Couvrez vous par l’accumulation de pièces d’or, c’est la seule parade pour tenter de préserver son patrimoine et son pouvoir d’achat
« il ne s’agit pas d’une crise financière mais d’une crise systémique. [...] alors que le coeur du problème a sa source aux états unis d’Amérique. »
les subprimes sont un symptôme pas la maladie. la question n’est pas vraiment savoir pourquoi a-t on vendu des crédits a des gens facilement insolvable, mais pourquoi des gens ont tant besoin de crédits qu’ils en deviennent insolvable.
- les gens ne peuvent pas payer leur crédits parce qu’ils ne gagnent pas assez pour rembourser des taux variables et/ou parce qu’ils se sont fait viré pour motif économique - les gens ont besoin de crédits pour acheter toutes les merdes qu’on promeut dans la publicité, servant a liquider des stocks qui ne pourraient trouver preneur sans - les gens ont besoin de crédits car ils ne sont pas assez payer pour le travail qu’ils accomplissent - les gens sont mal payé car on (les patrons) importe des « pauvres » qu’on fait trimer pour une misère et quand ça suffit pas on délocalise directement chez les pauvres (le problème c’est pas l’immigré, c’est le patron esclavagiste) - ils sont mal payer parce que le riche il veut pas les payer par caprice, parce que sinon lui il ne pourrait pas être riche, mais aussi parce que les autres pauvres veulent pas payer plein pots, donc pour avoir des merdes pas cher faut forcément un esclave quelque part qui rase gratis. - les pauvres veulent pas payer parce qu’il ont pas les moyens - le travailleur il a aucun pouvoir dans l’entreprise parce qu’elle lui appartient pas, il choisit pas son salaire ni s’il va se faire viré ou pas - le travailleur reste l’esclave du capital en toute circonstance et en tout temps.
la boucle est bouclée. le capitalisme on connait ça depuis l’antiquité, le capital c’est la propriété, a l’ère féodale la terre les outils le bâtis et même les gens étaient le capital d’un noble, sa propriété.
J’ai remarqué dernièrement que « Le monde » a une nouvelle présentation où on ne voit plus les cours de la bourse de l’or et des monnaies en haut de la page économie, on dirait qu’on veut détourner les gens des questions économiques, je trouve aussi que les journaux élude ces sujets depuis le début de la campagne, mais que celà va aussi continuer après ! La bourse comme de dit l’auteur monte sans raisons et l’immobilier est devenu trop cher pour encore augmenter, bien que l’immobilier de luxe lui puisse augmenter encore les riches étant de plus en plus riches ^^ On peut aussi faire le lien avec la chute de ventes de voitures neuves en ce début d’année, de toute manière maintenant vous achetez la voiture ou l’essence mais pas les deux ^^
Evidemment que tout est fait actuellement dans notre pays en période électorale , pour nous cacher le développement de la crise et aussi les déficits insoutenables de notre économie , comme ceux des balances commerciales (et de masquer les vrais chiffres du chômage) On se contente de nous balader , de nous enfumer ... La globalisation est le mécanisme qu’a mise en place le capitalisme financier international et évidemment la contre partie est la ruine des anciens pays industrialisés et riches . Les libéraux n’y voient aucun inconvénient , car ils nous disent , « oui certains pays comme le notre sont dans la merde et il s’agit de comprimer les dépenses d’état », ( forcément moins de travail c’est aussi moins de rentrées fiscales , d’autant que pour eux , l’état , les impôts et les dépenses sociales c’est le diable ) , mais nous ajoutent : voyez ça favorise une autre répartition des richesse : le décolage de la Chine , avec ses 300 ou 400 millions d’ouvriers, sa classe moyenne et surtout les oligarques qui empochent des bénéfices astronomiques .... Le néolibéralisme porte la mort de nos sociétés .
Effectivement la BCE depuis quelques mois et la FED depuis plus d’un an
maintenant injecte énormément de crédit dans le système financier. On se
doute bien qu’une fois arriver à échéance les banques centrales leurs
proposeront un petit échange de crédit du genre "Je vous vends 50-60 un
crédit qui vaut 100". Hop là, un petit haircut de 40-50%. L’objectif
d’un t’elle monétisation est, dans un premier temps, de maintenir le
système sous perfusion, les bourses se portent bien tous les monde est
content on peut continuer de faire mumuse, et dans un deuxième temps, de
créer de l’inflation ou de réduire la valeur d’une monnaie, ce qui
revient à peu prêt à la même chose, afin de réduire le couts des dettes.
D’un seul coup il y aura beaucoup de gens beaucoup moins content. Et
notamment tous ceux qui détienne des crédits. Tout ce petit monde est
parfaitement conscient de ce petit manège et ils acceptent tous de jouer
à la patate chaude. Qui est le couillon qui détiendra le plus
d’obligations au moment où tout le monde se rendra compte que ça ne vaut
rien ? La grand gagnant : Les petits épargnants : "Ha bin désolé
Monsieur, mais votre retraite...« »Je suis désolé madame, votre
assurance vie..." Suivie de prêt part les etâts qui en ont tellement
qu’ils savent plus quoi en faire, Chine en tête, Inde, Brézil, Pays du
golfe... Russie. Tous ces pays dits « émergent » à qui ont aura voler 30
ou 40 ans de production de richesse.
Enfin, un petit bémol tout de même. Pour que l’inflation/perte de valeur
de la monnaie se fasse il faut que cet argent circule dans l’économie
réelle et aujourd’hui, ce n’est pas le cas.
PS : Vous noterez que beaucoup de ces pays font partie du BRICS et que les tensions naissances entre ces deux blocs (OTAN vs BRICS) sont de plus en plus perceptible.
Notre système est shooté à l’endettement, à la consommation (voir hyper-consommation) et à la croissance.
Ce système qui explose dès que la croissance n’est plus au rdv (un peu à l’image de la fameuse pyramide de Ponzi) est voué à exploser un jour ou l’autre car la croissance infinie n’existe pas.
En 2008 les Etats ont achetés du temps contre de l’endettement. Ils ont eu tord, ils ont substitués une bulle de la dette publique à la bulle de la dette privée (banque).
Si cette situation avait été mise à profit pour remettre les comptes à l’équilibre quel qu’en soit le coût social on aurait aujourd’hui une véritable reprise économique saine et la bulle de la dette publique se serait anéantie par insuffisance d’offre. Mais cela ne s’est pas passé comme cela.
Tous les états sont shootés à la dette. Les USA viennent d’abandonner le QE (Quantitative Easing) et vont découvrir rapidement qu’ils ne pouvaient en réalité pas s’en passer. Plusieurs pays européens sont en situation de défaut virtuel, la France en fait malheureusement partie. Une simple hausse des taux d’intérêts suffira à mettre la France en défaut. Mais la France est peut être encore sauvable au prix d’un coût social très élevé. Sauf que personne ne croit que les politiques remettront le pays à l’équilibre pour 2017. Et surtout en 2017 il sera trop tard.
Donc la bulle de la dette publique va éclater. Elle va entrainer les BRICS avec elle qui ne tiendront pas/plus longtemps.
La seule solution bientôt va être de monétiser totalement la dette ce qui revient à mettre une énorme carotte à tout le monde. Un nouvel épisode d’inflation va suivre. Et ca va tanguer pour quelques années. Dans le même temps, personne ne se prépare au véritable choc de la décénie 2020. Les progrès de l’intelligence artificielle vont nous amener très proche de la singularité. Et tout notre modèle social sera à réinventer.
"La seule solution bientôt va être de monétiser totalement la dette ce
qui revient à mettre une énorme carotte à tout le monde. Un nouvel
épisode d’inflation va suivre. Et ca va tanguer pour quelques années.
Dans le même temps, personne ne se prépare au véritable choc de la
décénie 2020. Les progrès de l’intelligence artificielle vont nous
amener très proche de la singularité. Et tout notre modèle social sera à
réinventer."
Très bonne remarque Monsieur Bruxman.
Surtout sur l’intelligence artificielle qui va certainement à terme modifier les modes de production.
J’en avais fait la remarque sur Avox il y a un moment de cela et fus moqué gentiment...sans doute l’avais-je mal exprimé.
La crise, la dette...des mots, pour cacher une réalité simple : on a trouvé depuis les années 70 une autre façon de faire du « gros argent » : prendre aux petits du monde entier par le biais des états.
Lorsque Rostow écrivait que la dernière et ultime état du capitalisme, c’était la consommation de masse...il ne connaissait pas une leçon que donne Galbraith dans son dernier livre (the good society) : il y en a qui ne cherche le profit qu’à la limite des lois...voire dans le banditisme !
Dans une lettre qui accompagnait les grundrisse, K Marx se posait la question, en se disant que la limite ultime du capitalisme était peut-être tout simplement le règne des plus malsains et des plus voyous...