La crise des dettes publiques
Sortir de la crise des dettes publiques et de la crise économique.
Des mesures budgétaires et fiscales vigoureuses ne suffiront pas à rembourser les montagnes de dettes publiques de nombreux pays développés, même s’ils parvenaient enfin à endiguer l’évasion fiscale à travers les paradis fiscaux (estimée entre 350 et 500 milliards de dollars par an selon la Banque mondiale et la CNUCED,dont 15 à 20 pour la France).
D’autant moins que l’effet le plus immédiat de ces mesures sera de plonger les Etats les plus endettés dans un chômage chronique, une croissance molle, sinon une récession, avec contagion des autres pays.
Leur salut financier, économique et social ne peut venir que d’une relance vigoureuse de l’emploi et de la croissance. En s’inspirant des règles qui furent appliquées dans le cadre du Plan Marshall, il suffirait d’autoriser l’instauration de taxes d’importation sur les produits en provenance de pays qui ne respecteraient pas les normes sociales fixées par le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels de l’ONU et par les Conventions Fondamentales de l’OIT et des normes minimales de protection de l’environnement et de la santé. Ce qui conduirait naturellement ces pays à fonder leur croissance davantage sur leur demande intérieure et moins sur l’exportation, à résorber plus rapidement le sous-emploi d’une fraction importante de leur population et à en améliorer le pouvoir d’achat.
De nombreux économistes réputés libéraux, comme Maurice Allais (prix Nobel d’Economie) et Christian Saint-Etienne (professeur d’Economie), écrivent depuis longtemps que la libre concurrence entre pays dont les normes sociales et environnementales sont radicalement différentes ne conduit pas à un optimum économique et social mondial. Il serait temps d’organiser un colloque international sur la libre concurrence.
Il semble indispensable et urgent d’en finir avec le tabou d’un libre échange non régulé, qui est la cause essentielle des déséquilibres macroéconomiques à l’origine de la crise actuelle et qui interdit aux pays développés les plus endettés tout espoir de relance significative de l’emploi, de la croissance et de recettes fiscales et sociales suffisantes pour rembourser les montagnes de dettes, publiques et privées, qu’ils ont accumulées.
Il est évident que ce changement de paradigme devrait s’accompagner de l’instauration d’un nouveau Système Monétaire International et de l’établissement d’une Convention Financière Internationale qui instaurerait une saine régulation financière internationale.
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