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Accueil du site > Actualités > Economie > La fin des « Autoentrepreneurs » ?

La fin des « Autoentrepreneurs » ?

Par Dominique Guizien
 
L’INSEE nous apprend que le nombre de création d’entreprises a diminué de 15.1% en juillet par rapport au mois de juin. L’importance de la chute en elle-même attire l’attention et invite à y regarder de plus près.
En fait, si on prend en compte les données cumulées sur douze mois, la décrue a commencé bien plus tôt, en novembre 2010 plus précisément. Depuis cette date, les données « en année glissante » diminuent continument. Sur 7 mois, la diminution est de 9.5%.

Et si on regarde encore plus dans le détail, on constate que sur cette période, la création d’entreprise individuelle de forme classique a diminué de 4.5% que la création d’entreprise
sous forme de société a même légèrement progressé de 1%. Par contre, le nombre d’auto-entrepreneurs est en forte diminution de 15.6%. Comme il s’agit de chiffres « en année glissante, cela veut dire que le phénomène a commencé encore plus tôt.

Et de fait quand on regarde les données mensuelles, le pic de déclarations d’auto-entrepreneurs a été atteint en mars 2010 avec 43.498 pour finalement en arriver en juillet 2011 à 20.754.

Partant de là, plusieurs lectures sont possibles.

a) Les secteurs d’activité de prédilection des auto-entrepreneurs sont en crise : les secteurs qui ont été les plus impactés par la création du statut d’auto-entrepreneurs sont le soutien aux entreprises, les services aux ménages, le commerce, la construction et dans une moindre mesure « enseignement, santé et action sociale ». Hormis, ce dernier ensemble, ce sont aussi les secteurs où globalement la création d’entreprises a le plus baissé depuis novembre dernier.

En période difficile, les entreprises rognent sur les budgets « consultants » qui rognent à
leur tour sur leur budget « contribution des free-lance ».

En période difficile, les ménages rognent sur les budgets « assistances ménagères de toutes sortes » ou retrouvent les délices du travail au noir.

b) La situation de l’emploi s’améliorant, les gens ressentent moins le besoin soit de se mettre à leur compte soit de rechercher un revenu de complément : Si on regarde les chiffres du chômage, on peut en douter, si on regarde le chiffre de création d’emploi on peut le penser. Personnellement, je fais l’analyse que la montée concomitante du nombre de chômeurs et du nombre d’embauche traduit en fait une précarisation de l’emploi et pour le coup l’auto-entrepreneuriat peut apparaître pour certains un moyen de « lisser » leur activité.

c) Le statut d’auto-entrepreneur se révèle un leurre pour beaucoup et cela a fini par se savoir. L’auto-entrepreneuriat n’aura alors été qu’un feu de paille. Vu les chiffres d’affaires déclarés par une majorité des auto-entrepreneurs enregistrés, cette hypothèse n’est pas à exclure.

Mais pour autant faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain !

Ils restent les points positifs suivants :

*il est possible de ne payer des cotisations et des taxes que sur une activité réelle et a posteriori sans que le fisc s’offusque, que l’URSSAF t’agrafe, ni que les ASSEDIC
t’astique

*il existe une réelle tentation des Français de se « mettre à son compte »

*la simplification des procédures n’est pas l’ennemi de l’administration.

Restent également les points négatifs suivants :

*il y a parfois un gouffre entre vouloir et pouvoir : tout le monde n’est pas fait pour être
entrepreneur !

*entreprendre, ça ne s’improvise pas : un projet d’entreprise aussi modeste soit-il se prépare !

*l’administration est parfois l’ennemi de la simplification : le passage du statut d’auto-entrepreneur à un statut plus classique d’entreprise a rappelé aux auto-entrepreneurs qui ont franchi les seuils que l’administration reste malgré tout l’administration.

En bonne logique, c’est en s’appuyant sur les points forts et en gommant les points faibles qu’on réussit à réformer une réforme, surtout quand elle n’est pas totalement mauvaise !


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38 réactions à cet article    


  • Yohan Yohan 2 septembre 2011 09:07

    Je partage ce constat


    • LE CHAT LE CHAT 2 septembre 2011 10:09

      il faut quand même un minimum de blé pour se lancer , et comme depuis 6 mois les banques restreignent drastiquement le crédit , ça explique aussi ..........


      • pingveno 2 septembre 2011 11:41

        Au fait, qu’est-il advenu des abus manifestes au statut d’auto-entrepreneur (entreprises refusant de signer un vrai contrat d’embauche et obligeant les postulants à travailler comme consultants avec statut d’auto-entrepreneur) ?

        Comme souvent, une bonne idée est rapidement détournée par les grosses sociétés, on l’a vu avec l’immobilier Sellier. L’Etat a-t-il finalement fait le ménage dans le statut d’a.e. ?


        • foufouille foufouille 2 septembre 2011 13:18

          non c’est devenu pire
          le portage des AE


        • isidorechatmalin 2 septembre 2011 14:19

          Je ne savais pas qu’AV était fermée à quiconque.


        • Le tocard 2 septembre 2011 14:47

          sous entendu AV doit rester un site d agités gauchistes bons juste a hurler contre l argent ,les patrons la reussite

          Sinon pouvezvous developper en quoi ce dut une mauvaise réforme ?


        • Yohan Yohan 2 septembre 2011 15:17

          Kerjean fait partie de ces gens qui croient qu’AVox est réservé à la gauche, alors que le bouzin sert beaucoup d’autres intérêts


        • foufouille foufouille 2 septembre 2011 13:20

          a la base, il faut un minimum de connaissance en gestion
          ne pas confondre caisse et benefice ou portefeuille


          • lechoux 3 septembre 2011 17:08

            « Le niveau d »indigence de la plupart des créateurs est proprement scandaleux. Les chambres de commerce devraient avoir obligation d’exiger un stage de gestion."

            Rassures-toi kerjean, les CC se font aussi du fric sur le créateur : stages de gestion, accompagnement, démarchage préférentiel par leurs copains comptables ou experts comptables, ... etc.


          • cevennevive cevennevive 2 septembre 2011 13:32

            «  La situation de l’emploi s’améliorant, les gens ressentent moins le besoin soit de se mettre à leur compte soit de rechercher un revenu de complément » 

            Ah bon ? Je n’étais pas au courant ! Il me semblait plutôt le contraire...

            Trève de plaisanterie, le statut d’auto-entrepreneur fut un leurre pour beaucoup de jeunes qui voulaient travailler et gagner leur vie. On leur a promis monts et merveilles pour faire baisser le taux de chômage. Aussitôt que le nombre d’auto-entrepreneurs est devenu élevé, on a changé les règles... Et cela a donné des jeunes travailleurs déboussolés qui n’ont même pas droit au chômage... Et qui n’ont d’autres ressources pour vivre que de travailler « au noir » ou magouiller avec des entreprises, réelles, pour travailler en leur sein sans faire partie de leur personnel.


            • titi titi 2 septembre 2011 16:57

              « Trève de plaisanterie, le statut d’auto-entrepreneur fut un leurre pour beaucoup de jeunes qui voulaient travailler et gagner leur vie. On leur a promis monts et merveilles pour faire baisser le taux de chômage. »

              Pour avoir croiser pas mal d’auto entrepreneur, ce qui motivait les jeunes c’était de ne pas avoir de salaud de patron.

              Sauf qu’on a toujours besoin d’un salaud de patron...


            • lechoux 3 septembre 2011 17:11

              « Aussitôt que le nombre d’auto-entrepreneurs est devenu élevé, on a changé les règles... »

              Quelles règles ont changé ? Le 1% libératoire à préférer à la déclaration ?

              Les petits malins qui ont préféré la déclaration pour pouvoir magouiller se sont fait cogner ? C’est vrai qu’ils sont toujours plus intelligents que tout le monde...


            • isidorechatmalin 2 septembre 2011 14:18

              d) La majorité des gens qui voulaient bénéficier de ce status le sont maintenant. Comme il n’est pas nécessaire de renouveler la déclaration chaque mois, le chiffre baisse.


              • barbapapa barbapapa 2 septembre 2011 14:44

                Les auto entrepreneurs vont souvent vers des désillusions. L’ environnement culturel, économique, fiscal et social n’est pas favorable au développement des petites entreprises.

                Pas droit au chômage de l’entrepreneur, administration anxiogène. Monopoles en situation confortées par l’établisment. Droit sélectif, obligations structurelles, etc...

                Démarrer sans fond propres est difficile. Avec 3000€ t’achète juste la clenche de la porte d’entrée de ton entreprise. 

                Oséo, pour avoir droit à un prêt, il faut être héritier, pour cautionner la partie qu’ils ne prennent pas en charge. Donc hors de portée de l’auto-entrepreneur.

                En France il existe le couperet stupide du projet innovant....Quid des 99,99% des projets qui ne sont pas innovants au sens Oséo du terme ? Rien, 0.

                 Capital risque, collecté par des officines de gestion (FCPI, FIP) investi dans le risque inexistant, c’est a dire que sur des projets établis prouvé. C’est à dire une très infime minorité. Toujours hors de portée de l’auto-entrepreneur.

                Banque, pour prêter à un entrepreneur, la banque doit contractuellement se couvrir, elle préfère prêter de l’argent à l’Etat, aux institutionnels, là encore c’est bloqué.

                Régions, départements, CCI, des aides ou il faut être dans la bonne case, complexes, élitistes, conditionnelles et repoussantes. 
                Réservées à ceux qui sont introduits ou pistonnés.

                • lechoux 3 septembre 2011 17:15

                  Et si tu prenais tes couilles dans ta main au moins une fois dans ta vie ? Crois-tu que tu en mourrais ?


                • titi titi 2 septembre 2011 15:14

                  En fait c’est assez bizarre de tirer une conclusion sur la « faillite du statut d’autoentrepreneur » parce qu’il ne s’en déclare plus.

                  Est ce que le statut d’autoentrepreneur doit être renouvelé tous les ans ? Il ne me le semble pas.
                  Donc à moins de croiser avec un indicateur sur les autoentrepreneurs qui arrêtent leur activité je vois pas bien ce qu’on peut conclure de l’indicateur « création de société ».

                   

                  « En période difficile, les entreprises rognent sur les budgets « consultants » »

                  C’est tout le contraire...


                  • Yohan Yohan 2 septembre 2011 15:14

                    N’oublions pas que de nombreux auto entrepreneurs le sont devenus à leur corps défendant, contraints et forcés par des boîtes de formation professionnelle ou des SSII marrons qui surfent sur la vague pour ne pas s’emmerder avec des CDD ou des CDI et, qui, sur une mission, prennent jusqu’à 70% de bénéf, en laissant les miettes à l’auto-entrepreneur, qui après avoir réglé son URSSAF et ses tickets de métro s’aperçoit qu’il n’aura quasiment pas de retraite et qui en fait ne fait que survivre au jour le jour. Normal donc qu’il y ait un reflux.
                    Il est important à ce titre que les pouvoirs publics veillent au grain et sanctionnent les boites qui ne recrutent ou transforment des CDI, CDD, ou contrats de vacataires en auto-entreprenariat


                    • lechoux 3 septembre 2011 17:16

                      Laquais ! Ils ont aussi le droit de dire non.


                    • zvince 2 septembre 2011 15:45

                      La fin des autoentrepreneurs, c’est un peu excessif.

                      Par contre, depuis que ce dispositif existe (2 ans et demi), de plus en plus de gens ont dans leur entourage quelqu’un qui a tenté le coup (de gré ou de force), et avant de se lancer, on se renseigne. Et je parie que les retours d’expérience ne sont pas si positifs que ça. Du coup, on hésite, on remet à plus tard, ou on choisit un autre statut ...


                      • titi titi 2 septembre 2011 16:38

                        « entrepreneurs le sont devenus à leur corps défendant, »

                        Si on peut éviter de colporter les légendes urbaines ce serait pas mal.

                        « qui, sur une mission, prennent jusqu’à 70% de bénéf, »

                        Depuis l’an 2000 les prix de prestations ne sont plus ce qu’elles étaient (ca eu payé ma bonne dame)
                        Du coup 70% de bénéf sur une prestation vous vous prenez pour Andersen

                        Faut arrêter la fumette.

                         


                        • Marc Bruxman 2 septembre 2011 18:19

                          Pfff, les gens juste oublient tous les frais annexes. Donc ils voient :
                          Je suis payer 2K€ par mois mon patron me vend 450 € / jour, ca lui fait 9000 €. Oh le salaud ! ! !

                          Et ils oublient : Les charges salariales, les locaux, l’administratif, le commercial pour trouver le client, bref tout le reste.


                        • Yohan Yohan 2 septembre 2011 19:36

                          Titi
                          Je ne parle que de ce que je connais parfaitement, contrairement à d’autres. Croyez moi ou pas, c’est votre affaire. Mon secteur« la formation pro » est gangrénée par ces nouveaux rapaces, des boites qui louent des bureaux un peu partout dans les villes stratégiques pour attirer un maximum de clients. Ces boites là recrutent des formateurs en demandant aux gens d’opter pour ce statut d’auto-entrepreneur forcé sinon basta. Des boites qui nous font une concurrence déloyale puisque nous sommes nous en CDI, car elles peuvent s’adapter aux aleas économiques et continuer à s’enrichir sur le dos de leurs salariés. Sur une mission de 2000, € ils ne laissent que 600€ à l’auto-entrepeneur, c’est à prendre ou à laisser. Et je connais leurs tarifs vu que je connais très bien une de ces boites dont je parle


                        • titi titi 3 septembre 2011 01:06

                          kerjean

                          Je vous félicite.

                          Je constate que vous travaillez 20 jours par mois, 12 mois par an.

                          Pas de congés. Pas de RTT, et jamais malade et surtout sans rupture.

                          Bravo continuez.


                        • titi titi 3 septembre 2011 01:30

                          @Yohan

                          Il y a visiblement des termes que vous ne maitriser pas...

                          Ce que vous nous décriver ce n’est pas du bénéfice, c’est de la marge brute.

                          La formation s’est elle déroulée dans les Jardins du Luxembourg ? Non. Donc il y a eu location d’une salle.
                          C’était pas des rustres les organisateurs ? Y’avait bien quelques bouteilles d’eau, du café des petit fours ?
                          Bref... vous confondez bénéfice et marge brute. A cette marge brute il faut enlever tous les frais ( la personne qui a vendu la formation, les frais de courrier, de téléphone) et vous arriverez à la marge nette qui fera le résultat.

                          Mais ce n’est toujours pas du bénéfice...


                        • lechoux 3 septembre 2011 17:19

                          @Yohan : « Sur une mission de 2000, € ils ne laissent que 600€ à l’auto-entrepeneur, c’est à prendre ou à laisser. »

                          Tan qu’il y aura des gogos il y aura de gens riches.


                        • PtitLudo PtitLudo 2 septembre 2011 17:12

                          Tous entrepreneurs, le rêve des libéraux, plus de couverture santé, chômage, etc ...

                          On voit ce que ça donne. La grande majorité des auto-entrepreneurs ne déclare aucun CA, et pour les autres, sachant qu’ils doivent prendre sur leur CA pour financer leur couverture santé, retraite, et en enlevant les dépenses contraintes, ils doivent finir par faire la manche dans le métro pour manger...

                          Sans compter les chefs d’entreprise voyous ayant forcé certain de leur salarié à démissionner pour adopter le statut d’auto-entrepreneur.

                          Encore une belle réforme tiens !


                          • lechoux 3 septembre 2011 17:20

                            « ils doivent finir par faire la manche dans le métro pour manger... »

                            Je sais de qsui tu parles : elle porte de l’eau et elle s’appelle Cosette. Elle est très célèbre !!!!


                          • Marc Bruxman 2 septembre 2011 18:15

                            Rien d’étonnant, on fait une loi pour faire croire aux gens que créer une entreprise c’est « facile », mais tout ca n’est que fadaises.

                            Il y avait déja une loi qui réduisait le capital social à un euro (ce qui était trop faible vu que rien que les droits d’enregistrement coutaient plus cher que cela).

                            Ce qui bloque les créations d’entreprises et fais échouer les projets c’est avant tout que les gens ne savent pas ce que c’est qu’une entreprise. Et aucun stage de gestion ne va vous y préparer de toute façon.

                            C’est toujours rigolo quand on voit un jeune entrepreneur et que parfois la CCI lui bourré le mou avec des conneries comme :

                            • Fais un business plan (à part à enfumer le banquier pour avoir du fric ca n’a jamais servi à rien pour faire du commerce).
                            • Préparer des belles plaquettes et de beaux documents commerciaux (encore du fric foutu en l’air).
                            • Faire de la stratégie (what the fuck).
                            Et on en oublie l’essentiel : Tu sais faire quelque chose, tu peux faire quelque chose, va le vendre. Le client aura peut être besoin d’autre chose, vend le lui, sois à l’affut des opportunités, si tu peux vendre quelque chose même si ce n’est pas dans ton business plan, vends le. Connais tes couts et vends plus cher que ce que cela te coute, pour te faire une marge.

                            La stratégie, les business plan et compagnie c’est le meilleur moyen d’enfumer un jeune entrepreneur. Il sera temps qu’il fasse un business plan quand il aura trouvé quelque chose qui se vend bien.


                            • titi titi 3 septembre 2011 01:37

                              @Marc

                              100% d’accord.

                              J’ajouterai que les CCI sont un véritable scandale à quelques exceptions régionales près...


                            • lechoux 3 septembre 2011 17:23

                              Tout à fait d’accord avec Marc chez qui j’ai déjà critiqué son penchant ultra libéral il y a bien longtemps. Il est un peu trop dogmatique, comme un ultra qui se respecte, mais là je lui donne raison.


                            • Dudule 2 septembre 2011 21:33

                              C’est une bonne idée d’avoir pris un spermatozoïdes comme logo. Les auto-entrepreneurs, c’est comme les spermatos : il y en a un sur des millions qui réussi.


                              • zakari 2 septembre 2011 22:13

                                foufouille

                                « a la base, il faut un minimum de connaissance en gestion
                                ne pas confondre caisse et benefice ou portefeuille »

                                oui
                                faut une certaine dextérité mentale
                                pour ma part ma poche est ma gestion et tout est en cash , j’écrirais qu’il faut surveiller ses mains
                                ----------
                                Pour ceux qui s’imaginent qu’il faut un capitale de départ assez grossier pour faire une activité
                                Et bien non
                                Avec une planche , 2 tréteaux et pas grand chose , on peut vivre avec les marchés de proximité 
                                Ca permet de manger


                                • fredleborgne fredleborgne 3 septembre 2011 01:10

                                  Tout à fait d’accord avec l’esprit de l’article

                                  Le statut d’auto-entrepreneur est un bon statut.

                                  Le contexte y est largement défavorable

                                  Pour le secteur industriel, l’auto entrepreneur est un mercenaire à bas prix, cost killer et incoimpétent. On l’exploite, mais surtout on n’oublie pas de cracher dessus.

                                  Pour les « clients », c’est une opportunité de payer moins mais en lui faisant confiance le moins possible et en se donnant tous les droits

                                  Pour certains auto-entrepreneurs, c’est une occasion de « blanchir » du noir à bon compte

                                  Bref, pour les honnêtes auto-entrepreneurs, c’est la galère, surtout que l’état, malgré le système simplifié, ne s’oublie pas, et que de nombreux auto-entrepreneurs, exposés avec « la fleur au fusil » se sont fait largement allumés par tout le monde, (état, banques, entreprises classiques) alors qu’il ne s’agissait parfois que de simples chômeurs tentant de créer leur propre emploi.

                                  Ne parlons pas de l’état créateur du statut qui en a profité pour réduire le taux de chômage et la couverture sociale de nombre de travailleurs précaires tentant de se vendre sur un marché impitoyable.

                                  Avec l’échec de l’auto-entreprise, notre pays perd beaucoup de sa ressource d’innovation et de courage.

                                  Quant à moi, ayant été auto-entrepreneur, puis employé bientôt viré, j’ai compris une chose : l’entreprenariat est une bonne chose, je vais retenter ma chance, mieux formé au sein d’une petite structure, mais je ne peux que déplorer que le medef ne soit qu’un ramassis de gros connards soutenu malheureusement par de petits entrepreneurs incompris du reste de la société et qui se battent pour survivre, bien plus imposes proportionnellement que Total et autres « grosses » entreprises« qui n’ont pas de patrons, mais de vulgaires PDG aux ordres de la Bourse.

                                  Les vrais entrepreneurs se battent finalement pour survivre en territoire hostile. Au moins, ils sont libres, ce qui n’a rien à voir avec cette connerie de Libéralisme, parait-il synonyme et pendant de démocratie et de justice sociale. Seulement, on ne peut plus faire confiance aux entreprises pour réussir quand on est honnête et travailleur. De plus, les salariés au dessus du smic sont plus imposés que les footballeurs et autres sportifs de haut niveau grâce à Mr David Douillet qui a exigé l’exonération de charge sur les droits à l’image collectif pour se présenter à une vulgaire législative locale en tant que sarkumpiste.

                                  Les forces vives sont ainsi »chargées" pour ne pas concurrencer les exploiteurs de haut niveau qui financent les campagnes épouvantails politocards.

                                  Le leurre de l’auto-entreprise s’effondre. Mais de nombreux entrepreneurs ont compris l’injustice du système français en matière d’entreprenariat. Au final, ce rideau de fumée aura révélé les failles du système global et la générosité et la vitalité de travailleurs parait-il chômeurs, improductifs, sur le carreau et j’en passe.

                                  Retrouver la liberté du travail, que l’on soit salarié où à son compte, c’est important. Les mensonges d’état ont dû servir à de nombreux courageux qui y ont cru avant de comprendre la supercherie. Qu’importe ! Quand on veut se remuer, on finit par faire tomber les noix du cocotier. Tout est une question de temps, de technique et d’abnégation.

                                  Je ne dis pas merci à Mr Novelli, d’avoir ouvert la boite de Pandore, mais, quelque part, un nouveau souffle favorable à la libre entreprise locale s’est levé, et peut emporter, une fois chargé de colère quelques succursales d’entreprises nationales au profit de ressources locales : et je ne vais pas m’en plaindre


                                  • lechoux 3 septembre 2011 17:26

                                    Tu oublie fredleborgne qu’ils se sont fait allumé par les présidents de syndicats d’artisans qui voyaient fuir leurs ouailles ainsi que par un président de chambre de commerce des Landes qui a assuré que ce statut allait disparaître. Lui aussi défend son gange pain.


                                  • Nanard39 Nanard39 3 septembre 2011 07:44

                                    De plus, le statut d’autoentrepreneur n’est pas accessible à toutes les professions ! certaines en sont exclues (certains artistes, les économistes de la construction, architectes, bureaux d’études, .......) pour des raisons d’assurances professionnelles ; il y a lieu de bien se renseigner avant de se lancer ! ....


                                    • zakari 3 septembre 2011 15:12

                                      En ce qui me concerne
                                      Étant a la MSA agricole pour vendre ma production maraichère et avicole , je n’ai pas pu cumuler avec l’auto entreprise en parallèle pour vendre des produits achetés ailleurs caisse MSI et caisse RSI ils ne s’"aiment pas trop

                                      Mais j’ai trouvé mieux que l’auto entreprise , le principe de la couveuse .
                                      Comme salarié dans ma propre entreprise , avec sécu, droit au chômage , retraite , 10% du bénéfice net , au lieux de 15 à 17% du brut (en auto entreprise) et le tout en fonction des factures que je rentre


                                      • lechoux 3 septembre 2011 17:40

                                        Lors de la présentation du staut d’autoentrepreneur dans ma ville, l’orateur à l’origine du projet nous a informé qu’il avait été présenté pour la première fois en 1993.
                                        16 ans de perdus en quelque sorte.

                                        Les créations d’autoentreprises ont permis au gouvernement de se gargariser d’un solde positif de créations-disparitions d’entreprises. C’est sûr que c’était positif lorsuq’il y avait 20 autoentreprises de créées lorsque 2 entreprises de plus de 500 salariés disparaissaient !!

                                        Le piège de l’autoentreprise est le plafond. Si tu dépasse ce plafond tu te fais cogner la deuxième année de dépassement.

                                        Le piège que n’a pas prévu le gouvernement c’est que les autoentrepreneurs soient nombreux et qu’ils se mettent au vert lorsqu’ils atteignent le plafond.
                                        Plus ils seront nombreux, plus ils auront du poids pour faire monter le plafond. A bon entendeur...

                                        Le moindre nombre de création d’autoentreprises vient des aléas des nouvelles entreprises, du fait que la moitié n’ait pas fait de CA, de curieux et de branleurs qui ont créé juste pour se foutre de la gueule du gouvernenement. Le problème, c’est qu’ils ont les noms !!


                                        • pmxr pmxr 5 septembre 2011 09:12

                                          Un individu qui ce met a son compte .... ce n’est pas la création d’une entreprise avec des salariés !

                                          Juste une baisse du chômage dans les statistiques !

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