Deux raisons centrales à cette politique française. La première importante est géopolitique car la France désire rester le principal partenaire politique sur le continent européen de l’Allemagne. Cette dernière, dont le poids économique ne cesse de s’étendre à l’est (hydrocarbure russe et marché polonais) et au sud de la méditerranée (Smart Grid Energy) devient chaque jour un géant géoéconomique incontournable en terme technologique et industriel. La deuxième raison découle de la première car la France est à la recherche d’une crédibilité financière nouvelle pour rassurer ses créanciers sur l’état de ses finances et de ses dispositions à effectuer des réformes fiscales. En effet, la France tente de copier le modèle fiscale allemand pour garder son AAA par les grandes institutions de notation.
Il est néanmoins à noter que c’est une politique qui ne peut être tenable puisque la fiscalité est un "'art'' qui évolue constamment au gré de l’état de l’industrie nationale. Aussi il est impossible de comparer la structure industrielle française à celle de l’Allemagne puisque cette dernière se différencie par des produits à haute valeur ajoutée alors que la France est sur un segment à compétitive-prix.
Cette réforme fiscale française devra aller de pair avec une réforme industrielle caractérisée par un soutien du secteur de la recherche et du développement qui devra être un facteur capable de créer de nouveaux emplois qualifiés dans les secteurs à haute valeur ajoutée de l’industrie. C’est une crédibilité qui prendra du temps avant d’être de nouveau acquise.