La tentation de l’abandon de l’euro.
L’Euro est sur la sellette en ce moment pour des raisons diverses et parfois contradictoires.
La première cause de désamour de l’Euro chez les européens est le reproche qui lui est fait d’avoir suscité une hausse des prix non négligeable.Ca n’a pas été vraiment prouvé, parfois même sa neutralité a été avancée chiffres à l’appui par tel ou tel gouvernement,mais le mal était fait. L’Euro est donc, à tort ou à raison, considéré comme un responsable de la hausse des prix.
La deuxième cause en est l’echec économique des pays ayant adopté l’Euro, par rapport aux performances dans ce domaine de ceux ayant conservé leur monnaie,Angleterre,Suede etc.La aussi il y a de multiples raisons pour cette différence de performance et l’Euro n’y a sans doute qu’une très faible part, mais nos populations aiment à le croire.
L’attaque générale auquel l’Euro est soumis sur fond d’echec de la Constitution Européenne est d’une autre nature.L’Italie tout d’abord a la nostalgie des dévaluations compétitives qu’elle pratiquait assez régulièrement au grand dam des pays voisins.C’était une méthode commode de corriger sans douleurs pour les populations les déficits budgétaires dont l’Italie-et d’autres pays- étaient coutumier.L’Italie est pour la première fois confrontée à un déficit budgétaire et un déséquilibre des finances qui ne peut se corriger par la dévaluation de la monnaie,l’Euro en l’occurence, puisque ce dernier est garanti par les performances économiques d’un ensemble de pays européens.D’ou la charge de l’Italie sur l’Euro.
En France, mauvais élève de la classe sur le plan budgétaire, l’éclat de Jean Louis Débré, Président de l’Assemblée Nationale, contre la limite de 3pct du pacte de stabilité est caractéristique. mais le but, dans ce cas est de profiter de la force de l’Euro garanti par les bons élèves de la même classe, pour se permettre d’ouvrir les vannes du déficit budgétaire pour relancer la machine économique.
En Hollande, l’Euro est considéré comme un grand responsable de la vie chère.Mais la raison majeure de son désamour est la perte de souveraineté qu’il incarne par rapport au Florin, souveraineté auquel les hollandais sont très attachés.Les Hollandais par ailleurs étant les bons élèves de la classe avec des déficits maitrisés par l’effort de tous constatent avec déplaisir que ceux qui empilent les déficits, comme la France ou l’Italie, bénéficient de cet effort, ne s’en apercoivent même pas et se gardent bien de faire le même effort. D’où un certain « ras le bol » de celui qui fait des efforts pour voir son voisin profiter de la situation.
Quant à l’Allemagne, elle a tendance à faire « porter le chapeau » de sa faible croissance économique à l’Euro , bien entendu, et à sa force.Heureusement les chefs d’entreprises et leurs association sont immédiatement montés au créneau pour defendre l’Euro et sa réussite.56pct des allemands réclament toujours le retour du Deutschemark.
Comme il faut toujours trouver un bouc émissaire aux difficultés des uns et des autres, on attaque alors la Banque Centrale Européenne, accusée de ne pas aider à la relance économique par la baisse des taux.
En fait ce que veulent tous nos hommes politiques c’est pouvoir revenir à leur péchés anciens, le financement par les déficits des politique économiques et sociales,et l’absence d’efforts budgétaires et de « vertu », au profit de réelections plus aisées... C’est tellement plus confortable que d’assumer ses choix et refuser les multiples demandes auxquelles ils sotn confrontés.
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