La VACANCE de Monsieur HULOT
Jacques TATI se moquait des travers de notre société avec son personnage de Monsieur Hulot. Depuis des décennies Nicolas HULOT nous émerveille avec ses images sur la Nature et sur la vie foisonnante interdépendante qu'elle promeut. Nicolas est devenu une icône de l'idéologie écologique, de la lutte contre le réchauffement climatique et de la bienheureuse transition écologique et énergétique. Nicolas, promu ministre, a eu la confirmation que l'économie mondiale, et les politiques y afférentes, étaient sous l'emprise des forces néolibérales de l'économie de marché, de la mondialisation et de la maximalisation des profits. La France, toujours déphasée, selon le programme présidentiel, allait enfin se donner les moyens de s'adonner aux combats de la mondialisation heureuse et insouciante de ses destructions du climat, des ressources planétaires et de la survie des espèces vivantes, y compris l'homo vulgus ! Nicolas s'est retiré ! Sa fonction quasi "régalienne" est VACANTE : les intermittents du spectacle politico-écologique ne génèrent que des illusions !
Les écolos français militent à la fois pour un développement économique respectueux de la Nature et de la Biodiversité, dans un monde où l'Homme est à la fois une victime à protéger et un profiteur sans scrupule, intrônisé maître du monde. Les révolutions industrielles amplifiées par l'exploitation des ressources énergétiques fossiles ont conduit à une élévation inquiétante des émissions de gaz à effet de serre, provoquant un réchauffement climatique néfaste pour l'humanité et la biodiversité. La croissance démographique planétaire liée à l'amélioration des conditions sanitaires, est destructrice des ressources halieutiques et des terres agricoles.
Les risques pour la santé humaine, minimisés par le système dominateur néolibéral capitaliste et sa mondialisation optimisant les profits, sont de mieux en mieux cernés, comme pollutions destructrices de la nature, de la biodiversité et de l'homme. Aux pollutions physiques s'ajoutent maintenant les pollutions psychologiques ou psychiques qui sont des calamités nouvelles, en croissance, pour déstructurer l'homme et l'humanité.
Depuis 1997 et le protocole de Kyoto, une meute d'une bonne dizaine de milliers de participants, se réunissent dans une COP chaque année dans des villes accueillantes (après de longs voyages en avions polluants et gros émetteurs de gaz à effet de serre !) telles que Bali, Copenhague, Paris, Poznam, Katowice, Marrakech...les îles Fidji, Kyoto à nouveau... dans le but d'imposer à tous les États des limitations puis des réductions des émissions de gaz à effet de serre, afin de limiter le réchauffement climatique : tous les pays ne jouent pas le jeu, la concentration mondiale en gaz à effet de serre augmente, ainsi que le réchauffement climatique.
En parallèle, depuis 2001, des associations citoyennes militantes pour plus de justice sociale, de meilleurs conditions sanitaires et pour une optimisation de la répartition et de l'exploitation des resources planètaires, dans la suite de forums dits de Porto Alegre, ou FMS (Forum Social Mondial), se réunissent chaque année dans une grande ville d'Amérique du Sud, d'Asie ou d'Afrique, avec un nombre de participants dépassant souvent la centaine de milliers ! Pour les pays pauvres, en voie de développement, avec une faible consommation d'énergie fossile par habitant, la grande consommation de carburant des flottes d'avions requis pour véhiculer cette grande masse de participants ne pose pas problème ! La Chine ayant basculé dans le camp des pays riches (près d'une centaine de miliardaires en $ et des dizaines de milliers de millionnaires en $) celui des USA, Japon, UE, Corée du Sud, Pétromonarchies, Russie, alors la voix des pays pauvres est en voie d'extinction (avec la disparition de la scène de Castro, Chavez, Lula da Silva, et l'élimination de Khadafi, Sadam Hussein...). La FMS tend vers un raout type Club Med. Les pays riches saupoudrent quelques dons ou prêts aux pays les plus dociles !
Évolution des écolos sur la pollution de l'air
Les écolos depuis plus d'un siècle d'amis de la Terre, de la Nature, ont évolué en amis de la biodiverité, en gestionnaire à long terme des ressources fossiles et halieutiques, et enfin en combattants des pollutions de l'air, des sols, des cultures et des eaux, sources de dégradations de la santé humaine par les maladies et le réchauffement climatique. En outre dans l'UE les écolos français et allemands sont les chantres de la lutte contre l'électricité d'origine nucléaire, avec des pointes couronnées de succès -à la Pyrrhus- à la suite de Tchernobyl. Au Japon les antinucléaires se sont surtout manifestés suite à Fukushima. Pour le combat majeur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (CO2) pour contenir le réchauffement climatique, la fermeture d'un nombre important de centrales nucléaires en Allemagne (suite à Tchernobyl et aussi pour des raisons électoralistes) a conduit à intensifier l'utilisation du lignite et du charbon, donc à augmenter les émissions de CO2 et de poussières et particules fines ! Quelle efficacité ces écolos allemands !
De la même façon les écolos européens, au vu des panaches de fumées issues des pots d'échappement de vieux camions et d'autobus hors d'âge, ont obtenu des avancées significatives pour l'interdiction des autos Diesel, sans tenir compte des énormes progrès de carburation et de dépollution des émissions des moteurs. Il y a plus d'une décennie que l'on ne voit plus de légers panaches de fumées sortir des autos diesel, et les émissions odorantes de HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) ne sont plus perceptibles. La France championne des véhicules diesel de petite et moyenne cylindrée, émettant 20% de moins de CO2 à même puissance, a vu ses émissions de CO2 augmenter sensiblement depuis le coup d'arêt des ventes des diesel au profit des véhicules à essence. Pour les PM10 et PM2,5 les filtres à particules, associés à un fin pilotage de la combustion, sur les véhicules diesel sont efficaces. Cependant l'argument choc incontestable est la nocivité des submicroparticules (<0,1 micron ou PM 0,1) et nanoparticules qui passent à travers les filtres et ne sont pas mesurables avec des moyens classiques. Ces particules ultrafines pénètrent à travers les parois des alvéoles pulmonaires et des micro vaisseaux (en particulier au niveau des membranes du cerveau). Seulement le gros HIC c'est que ces particules ultra fines nanométriques sont aussi bien émises par les moteurs à essence que par les diesel : il y a des contreverses sur les niveaux respectifs ! Les élites politco-administratives écologistes n'ont pas vocation à être des experts, mais seulement à occuper le terrain médiatique et s'y imposer.
Si les petits utilitaires sont traités comme les voitures particulières, par contre, il n'est pas envisagé de faire une même chasse aux sorcières sur les gros camions diesel et sur l'utilisation du gazole (fioule domestique détaxé) pour le chauffage des habitations et des locaux. Pour ce dernier point, pas de filtres à particules sur les conduits de cheminées ! Sur ce thème, le rapport 610 du Sénat de juillet 2015 est remarquable : Hugo BOTOPO en a fait une analyse daans un article de juillet 2015 Agoravox "les 100Md€/an de la pollution de l'air : beaucoup trop et hors de la réalité". Seulement un tiers des pollutions de l'air sont dus aux transports, les 2/3 restants étant dus au chauffage des locaux et des logements, aux activités industrielles, à l'agriculture (engrais, pesticides, émanations diverses) et à l'intérieur des logements (aérosols, odeurs de cuisine, fumées de tabac, émanations des revêtements de sols... ) l'air intérieur des logements (et des autos) est plus pollué que l'air de la rue avec une circulation moyenne !
Dans leur honorable combat contre les pollutions de l'air, rendons des hommages aux écologistes et aux riverains concernés pour leurs luttes contre des émissions industrielles, en particulier les usines d'incinération d'ordures ménagères, où en plus des perticules et poussières fines les fumées renferment des gaz nocifs pour l'environnement climatique et pour la santé, en particulier des dioxines et des furanes.
Les écolos et la pollution des eaux
La pollution des eaux souterraines et des cours d'eau utilisées comme eau potable pour la population, et en très grande quantité comme eaux pour l'industrie et pour l'agriculture (irrigation) mobilise faiblement les écologistes : l'affrontement avec les éleveurs épandeurs de lisiers et les cultivateurs épandeurs d'engrais chimiques et de pesticides n'est pas un combat de première nécessité. Pourtant il existe des solutions alternatives : méthanisation des lisiers et des déchets végétaux, agriculture biologique et permaculture.
Quant à la pollution des mers et des océans, révélée par des reportages vidéo, c'est une grande catastrophe écologique planétaire détruisant la biologie marine et les ressources halieutiques : là encore seuls quelques groupuscules écolos attirent l'attention du public : quant à attirer efficacement l'attention des décideurs politiques, économiques et financiers, il n'y a plus personne !
Les écolos et la santé humaine et animale
Les écolos ont intégré l'homme comme partie prenante de la nature : la motivation de sa sauvegarde est indépendante du fait qu'il est un prédateur destructeur de la nature et de la biodiversité ! Donc le maintien en bonne santé de l'homme est une préoccupation de tous les jours que devrait assumer la ou les sociétés humaines : la médecine chargée de guérir les maladies et les dysfonctionnements du corps humain, activités cérébrales neurologiques et psychologiques et surnaturelles incluses, n'est qu'un palliatif nécessaire, indispensable, complémentaire aux différents modes de vie : alimentation, loisirs, travail, sommeil, religions, confrontations sociales et sociétales...
La gestion des ressources disponibles, fossiles et halieutiques, doit prendre en compte les besoins futurs de l'humanité : comme les ressources ne sont pas illimitées, la démographie croissante de l'humanité étant un facteur clé destructeur de la survie harmonieuse de l'humanité, la gestion de la natalité avec le planning familial (et des mesures plus restrictives si besoin) devrait être une préoccupation des écologistes soucieux de l'avenir de l'humanité et de la planète. Pour la démographie les écolos sont absents !
Par contre, l'alimentation humaine (et celle des animaux consommés par l'homme) est heureusement une préoccupation majeure. Comme le sujet est vaste, les associations de défense ou de promotion ont une grande variété des domaines d'actions, sans que les priorités soient établies.
Actuellement l'accent est mis sur les pesticides, les antibiotiques et les OGM (en particulier ceux développant des résistances aux pesticides), sur la production d'aliments "bio", sur les circuits courts (moins de transports) et sur la composition des aliments industriels (moins de sucre, de graisses et de sel, et surtout moins d'additifs (conservateurs, exhausteurs de goût, antibactériens). Les associations de consommateurs, depuis des décennies révèlent les disfonctionnements des industries agroalimentaires et les mauvaises qualités de certains produits (mauvaises graisses...).
Cependant les effets néfastes de certains produits tels les sucres (et les graisses) qui sont à la base de maladies majeures (obésité, diabète, caries dentaires, insuffisances cardiaques...) ne sont pas des thèmes majeurs et porteurs pour les écologistes, et c'est dommage ! De même, les effets secondaires néfastes des médicaments seuls ou en coktails, ne sont pas une préoccupation pour les mondes médical, pharmaceutique et écologiste : il y a tellement d'intérêts financiers en jeu, tellement de pressions des professionnels concernés, que le citoyen de base reste une victime désarmée et mal protégée !
Les découvertes récentes du micobiote et du monde microbien en symbiose avec les organismes vivants à cellules (il y a chez l'homme environ dix fois plus ce microbes (1014) (en symbiose dans et sur l'organisme) que de cellules (1013)), sont à la base d'une révolution scientifique en biologie et en comportements humains (et animaux). La médecine, la nutrition, les environnements microbiens et physiques, doivent traiter l'être vivant dans sa globalité, et reprendre et poursuivre les approches des grands biologistes tel Pasteur, Félix d'Hérelle et les découvreurs des vaccins, bien avant la découverte des antibiotiques et des nouveaux médicaments. Assurer et assumer la promoion et la diffusion de systèmes naturels à l'oeuvre depuis des centaines de millions d'années devrait être le grand oeuvre de tout écologiste qui se respecte et que l'on respecte : enfin passer d'une écologie punitive avec plus de taxes et de restrictions, à une écologie positive et incitative du mieux vivre ensemble dans la société humaine et dans la biodiversité planétaire.
L'efficacité de la mouvance écologique chez les politiques, les économistes et les financiers internationnaux est telle que, après avoir épuisé le crédit de Nicolas HULOT, que l'on met ses derniers espoirs dans la très jeune prédicatrice Greta THUNBERG : l'émotion soulevée sera-t-elle suffisante pour convertir les maîtres du monde et leurs thuriféraires médiatiques ??? Si enfin les citoyens de chaque pays veulent s'impliquer et prendre leur avenir en main, les catastrophes annoncées seront évitées !!!
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