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Accueil du site > Actualités > Economie > La valeur d’échange, c’est le capitalisme

La valeur d’échange, c’est le capitalisme

La valeur d'échange, c'est le capitalisme.

 

1°) Apparition de « l'échange »

Au néolithique, il y a environ 10000 ans, avec les débuts de l'agriculture, de la sédentarisation, de la spécialisation, la nécessité de l'échange se développe. Cela va conduire à la création de l'argent, de la monnaie, sous différentes formes, vers environ il y a 5000 ans. Les peuplades dites « primitives » ne possédaient généralement pas quelque chose qui ressemble à de la monnaie. La monnaie, l'argent est une expression numérique de la valeur dite d'échange d'un objet ou service. Voir K.Marx F.Engels et par exemple le livre de David Graeber « DETTE 5000 ans d'histoire ».

 

2°) l'échange conduit à la création de la valeur, l'argent, la monnaie.

La création de la monnaie se fait par la dette. Voir la brochure de la Banque de France : « la monnaie & nous » p11 on la trouve sur internet ainsi que nombre de vidéos et textes traitant du sujet.

Si on déroge à cette procédure on a vite fait de détruire la monnaie par l'inflation. Plus on produit de monnaie plus elle perd de sa valeur, exemple : la république de Weimar des années 1920,

Argentine, etc....Une monnaie pour exister doit avoir une certaine rareté si non elle se détruit.

 

3°) La création monétaire implique une croissance éternelle.

La « dette » implique un remboursement d'un capital plus des intérêts. Donc l'obligation de « croissance » de produire plus de valeur que représente le prêt. Il y a également des salaires à verser, des machines à acheter etc... Ce système basé sur la valeur et la dette, pour fonctionner est condamné à toujours plus de croissance. Ceci s'observe avec acuité aujourd'hui, on panique à l'idée d'une croissance insuffisante. Pour lutter contre la tendance à la décroissance, les états fabriquent de plus en plus de dettes. Suivant les analystes il faut créer entre 3 et 7 dollars de dette pour obtenir 1 dollar de PIB. Les banques centrales sont obligées de créer de la monnaie pour acheter des obligations et des actions à fin d'éviter une crise financière. Mais plus on crée de monnaie moins elle a de valeur d'où risque de crise monétaire.

 

4°) La croissance sans fin est impossible.

De plus un des points essentiels développé par K.Marx est la « baisse tendancielle du taux de profit », liée à l’augmentation de la productivité avec les machines, la diminution de la taille des marchés voir aujourd'hui le marché de l'automobile etc...La baisse inévitable de la démographie qui se produira un jour va également à l'encontre de la croissance éternelle. Tout ceci rend encore plus impossible la croissance pour toujours et oblige à exploiter les travailleurs de plus en plus, nous le vivons : auto-entrepreneurs ubérisation chômage, attaques sur les retraites, sur droit du travail, sur l'assurance chômage etc..

 

En résumé :

L'échange entraîne monnaie entraîne nécessité de croissance infinie ce qui est impossible et implique la paupérisation des 99%. C'est de la logique. L'échange est la cause des causes, la racine, le ver dans le fruit.

 

C'est très con, parce que l'échange c'est plutôt sympa. Seulement pour échanger, il faut posséder quelque chose, être propriétaire, déjà un peu moins sympa.

 

Ainsi est démontrée l'impossibilité pour le système capitaliste de perdurer sans remises à zéro périodiques par des convulsions plus ou moins sympathiques comme les deux dernières guerres mondiales.

 

A la base il y a l'acceptation de la « valeur d'échange », c'est à dire de la monnaie, l'argent.

Il en découle : la propriété, la financiarisation, la spéculation, les produits dérivés, les effets leviers, les guerres, les surprimes, CDS, CDO, hors bilan, la paupérisation du peuple et l'enrichissement sans fin des 0,O1% etc... tout cela pour lutter contre la baisse de la croissance qui est inexorable tendanciellement.

 

Dans le premier échange il y a Wall Street.

 

L'argent on le supprime ou c'est lui qui nous tue.

On ne possède pas l'argent, c'est lui qui nous possède.

Accepter la monnaie, c'est chérir la cause dont on déplore les effets.

 

La nécessité de produire et distribuer sans utiliser la valeur d'échange, la monnaie, l'argent ce n'est pas être bisounours, c'est de la logique.

C'est irréfutable du point de vue de la logique mais inacceptable du point de vue psychologique.

Il faut-être fou pour oser un tel raisonnement. Il faudrait une loi pour l'interdire !

 

Par contre penser que l'on peut rendre le système moins cruel en séparant les banques de dépôts des banques d'affaires, en taxant les robots, en mettant de l'ISF, en supprimant les exonérations fiscales, en mettant plus de démocratie ce n'est pas cucul la praline. On ne revient pas en arrière sauf après une remise à zéro douloureuse.

 

5°) Comment détermine-t-on la valeur d'un objet ou service ?

La réponse est le « marché » et derrière le marché, le « temps socialement nécessaire à sa production ». Et la valeur du temps de travail ne sera pas la même pour une assistante maternelle que pour trader, le temps d'étude, de formation intervient. Le rapport entre l'offre et la demande influe également. Bien sûr le rapport de force autour de l’extorsion de la plus-value joue son rôle. Ce n'est pas très simple.

Cela justifie-t-il les différences de salaire ?

 

La valeur d'un objet ou service conduit à la valeur travail qui devient marchandise sur un marché du travail qui conduit à donner une valeur à la personne. Une personne vaudra par ce quelle possède. Nous sommes dans une société de l'avoir, les objets, le travail, l'argent, les personnes tout devient marchandise.

 

Il faut également dire un mot sur l'arnaque de l'égalité des chances, de « l’ascenseur social ». La réalité que cela cache c'est qu'il n'y a pas une place au soleil pour tout le monde. On l'accepte ou pas. Mais pour fonctionner le système de l'échange a besoin de chômeur, de pauvre etc... Taper « NAIROU chômage » sur internet.

 

Alors comment faisons-nous ?

 

A°) Suppression de la monnaie.

 

On garde les choses comme elles sont, en supprimant l'argent, si le peuple veut accéder aux biens on contrôle qui bosse. On instaure des limites à l'approvisionnement des personnes en fonction des ressources disponibles. Tout ceci avant que le premier besoin de l'homme devienne le travail.

 

« Dans une phase supérieure de la société communiste, quand aura disparu l’asservissante subordination des individus à la division du travail (…) ; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais sera devenu le premier besoin vital, quand le développement des individus à tous égards, leurs forces productives seront également accrues et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance… » K.Marx critique du programme de Gotha.

 

Comme l'idée est géniale les autres pays l'adoptent. Il y a du travail : pour réparer les ponts, comme il y a libre accès à la marchandise il faut des bras pour produire. Quelques petites choses à régler mais rien de méchant comme les échanges avec les pays qui n'ont pas encore abandonné l'argent. Que du bonheur !

 

Il n'y aura plus de blocage dû au manque de capitaux. Peut-être en fonction des ressources quand même ?

 

Cela nous paraît impossible parce que cela fait quelque milliers d'année que nous vivons avec l'argent, nous y sommes drogués. Mais le Sapiens a dans les 300000 ans d'âge et a pu vivre sans argent, certes dans des communautés qui n'avaient rien avoir avec notre société..

 

Au sein de certaines communautés, l'utilisation de l'argent fut supprimée pour les échanges internes. "Ici, s'il prend à quelqu'un la fantaisie de jeter des billets de 1000 pesetas dans la rue, personne n'y prêtera attention. Rockefeller, si vous veniez à Fraga avec tout votre compte en banque, vous ne pourriez même pas vous payer une tasse de café. L'argent, votre serviteur et votre Dieu, a été chassé de notre ville et le peuple est heureux !" Brunett Bolloten La guerre d'Espagne Révolution et contre-révolution (1934-1939)

 

Le bon sens nous a longtemps laissé penser que la terre était plate. Ensuite qu'elle était ronde mais que le soleil tournait autour, c'était bien clair et il était interdit de penser autrement.

L'humanité a mis longtemps avant d'inventer le « zéro », il n'était pas évident de créer un symbole pour représenter rien. Pareil pour les nombres négatifs, les imaginaires. Passer de la mécanique de Newton à la relativité, de la relativité à la mécanique quantique, tout cela n'était pas très intuitifs.

Il est contre intuitif, cela défit le « bon sens » que de penser que l'on peut se passer de l'argent.

 

D'autant plus que l'argent (la monnaie, la valeur d'échange) nous a permis de produire des tas d'objets qui rendent la vie plus douce pour une partie (seulement) de la population comment penser que cela ne peut pas continuer ? Comment penser rejeter cette merveilleuse, magique, invention ?

Faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain ?

A ce jour il est peu probable que l'on s'oriente vers une suppression de l'argent, personne n'est sur cette position. L'idée est ancrée qu'il faut une méritocratie. La nécessité de gagner sa vie et l'esprit de lucre sont les moteurs et le carburant de la société. Ceci est normal, au fonctionnement de l'infrastructure économique correspond un niveau de conscience, une justification idéologique.

L'idéologie dominante nous dit que nous sommes responsable de notre situation. Si on accepte le fait qu'il n'y a pas d'autre façon de vivre, qu'il y aura toujours des riches et des pauvres ok.

Mais si nous changeons l'infrastructure économique ?

 

Donc nous prendrons d'autres orientations.

 

B°) On garde le capitalisme

 

On garde le capitalisme et on le régule, on récupère l'évasion fiscale, on sépare les banques d'affaires de celles de dépôts, on met l'ISF, on gère la pollution et les ressources on taxe les robots, on supprime la spéculation on nationalise, on taxe les transactions financières on démocratise bien sûr etc...Et tout ira bien, que diable !

Démocratie ne veut rien dire. Si le peuple a le pouvoir, il devient la classe dominante donc l'élite et les anciennes élites deviennent le peuple. Ce terme de démocratie est fait pour masquer la réalité de la division de la société en classe. La question à se poser est : pourquoi il y a un peuple et des élites (oligarchie, ploutocratie...). Quels sont les attributs de la puissance ?

Seule revendication juste : A bas l'argent !

 

C°) Ou alors rien n'est possible.

 

Supprimer l'argent : infaisable.

Réguler le capitalisme non plus.

Donc effondrement, convulsions, guerres, épidémies, famine, population sévèrement réduite, monde dévasté.

Et on recommence, on crée des monnaies locales et c'est reparti pour un tour.

A méditer :

« Les hommes font l'histoire mais ils ne savent pas l'histoire qu'ils font » (Raymond Aron je crois)

Ou rôle de la conscience sur le cours de l'histoire ?

En plus des références déjà citées, on peut lire tout K.Marx et F.Engels, bon courage !

Sur la toile allez voir « Philippe LANDEUX », Francis Cousin etc...

 


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30 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 28 novembre 2019 10:04

    Un peu d’anticipation. Bill Gates arrive devant Saint-Pierre qui lui dit :

    • Vous avez créé des milliers d’emplois, participé au rayonnement d’un pays, vous avez financé des associations caritatives, donc je vous accorde le droit d’entrer au Paradis.

    Bill Gates remercie Saint-Pierre et se dirige vers les portes du Paradis, mais quand les portes s’’ouvrent, il constate que des gens sont fouettés, brûlés vif éternellement, et subissent d’autres formes de torture. Il retourne alors Saint-Pierre et lui dit :

    • Je ne comprends pas, je croyais qu’on était au Paradis ?
    • Ben quoi, vous étiez pas au courant ? On a fusionné !

    • Fadosol 29 novembre 2019 06:02

      @Séraphin Lampion
      Très bon.


    • JPCiron JPCiron 28 novembre 2019 10:04

      Pour changer de Système, nous devons changer de mode de vie, changer les règles qui les régissent, et donc changer les Valeurs qui sous-tendent ces règles.... Ainsi que les Croyances sur lesquelles ces valeurs se fondent.

      .

      .


      • Clark Kent Séraphin Lampion 28 novembre 2019 10:53

        @JPCiron

        C’est sur l’ensemble des forces productives et les rapports de production qui forment la base matérielle de la société que s’appuie l’organisation, les institutions, l’idéologie et le système de valeur, et non pas le contraire. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.


      • Fadosol 28 novembre 2019 13:17

        @Séraphin Lampion
        Je suis bien d’accord. Avec peut-être une certaine autonomie de la superstructure et action en retour de cette dernière sur l’infrastructure, à voir.


      • Kapimo Kapimo 28 novembre 2019 15:43

        @Séraphin Lampion

        Vision purement matérialiste, et démentie par l’histoire (qu’est-ce qu’une révolution, sinon d’abord la destruction des institutions, de l’idéologie voire des valeurs en place).


      • Fadosol 28 novembre 2019 16:08

        @Kapimo
        Une révolution c’est quand les contradictions au sein d’un système font qu’il ne peut plus se reproduire


      • Kapimo Kapimo 28 novembre 2019 18:56

        @Fadosol

        Comme le matérialisme, une vision là-aussi systémique des évènements appliquée à l’origine des révolutions.
        L’histoire semble plutôt montrer que les révolutions sont surtout l’effet de la volonté de groupes humains actif déterminés à accaparer le pouvoir, en « agitant » au passage plus ou moins le peuple, indépendamment de la capacité du système à se reproduire.


      • JPCiron JPCiron 28 novembre 2019 21:27

        @Séraphin Lampion

        Eh, à un moment donné, les forces productives, humaines, technologiques, financières et industrielles s’expriment à l’intérieur d’une société en respectant le système de règles, lois, traditions et coutumes de l’endroit.

        . La Propriété de l’outil de production et le traitement des forces productives ne sera pas le même dans une société acceptant le quasi esclavage (ou privilégiant la propriété du capital) et une société traditionnelle égalitariste où les biens communs constituent l’essentiel des biens de ladite société. Entre ces deux extrêmes, il y a plein de situations intermédiaires.

        . Les forces productives et les rapports de production ne tombent pas « tout cuits » du ciel... .

        .


      • Fadosol 29 novembre 2019 05:45

        @Kapimo
        Pour moi la révolution Française a eu lieu à cause des caisses de l’État qui étaient vides, convocation des états généraux etc... Ce n’est pas la bourgeoisie montante qui a vidé les caisses. Pour les bolchéviks ils ont opéré sur une société en décomposition. Lénine et la plus part des révolutionnaires étaient exilés à l’étranger, Lénine en Suisse, train pas plombé etc..La grande masse des prolétaires Russes ne connaissaient pas les idées de Marx, mais n’en pouvait plus de leur condition de vie de la guerre etc.. Un groupe d’homme qui veut influer sur une société ou communauté qui va bien aura du mal. Après la dernière guerre les Français pensaient que leurs enfants auraient de meilleures conditions de vies. Aujourd’hui il semble que ce ne soit plus le cas. Si les Gilets Jaunes sont apparus c’est un problème de fin de moi. Je suis allé vérifié sur les rond-points c’est un peu matérialiste oui.


      • Spartacus Lequidam Spartacus 28 novembre 2019 12:23

        Certains hommes des cavernes, après avoir inventé l’outil en silex, s’imaginaient qu’après on n’inventerait rien de mieux, et que la croissance serait finie.

        Ses petits enfants on un téléphone portable, facebook, google et ne vivent pas dans une grotte mais une maison avec douche écran plat et réfrigérateur Americain qui donne des glaçons pour mettre dans le whisky.


        Malthus au 17eme siècle ou les gens mourraient encore de faim dans les rues de Londres, avait prévu que la croissance ne pourrait plus se faire sur terre avec son milliard d’habitants. On a mis fin à la famine et on nourri 7 milliards d’habitants. Maltus doit se retourner dans sa tombe, comme Marx et ses théories.

        Dire qu’il y en a qui croient encore aux niaiseries de ces 2 crétins.


        Terminé les inventeurs, les innovateurs, les innovations de ruptures.

        Puisque Marx vous le dit... Que la croissance infinie est impossible...

        Suicidez vous.   smiley


        Pour info,la croissance est lié au besoins de l’homme, si vous pensez que l’homme ne se crée plus de besoins, n’a pas envie d’avoir ce qu"a son voisin, alors la croissance infinie est terminée. Vous avez raison.

        Mais les besoins de l’homme sont éternels....La croissance est donc éternelle...Rassurez vous.  smiley


        • Fadosol 28 novembre 2019 13:14

          @Spartacus
          Merci de m’avoir lu et de votre réponse.
          Si on observe ce qui se passe historiquement ce sont des remises à zéro des systèmes avec destructions, des crises plus ou moins sympathiques et de moins en moins sympathiques. Bien sûr vous pouvez penser que les deux dernières guerres mondiales ne sont pas dues à un problème de croissance impossible.


        • Fadosol 28 novembre 2019 16:04

          @San Jose
          Je ne connais pas ce Monsieur Haber, je vais me renseigner.


        • Spartacus Lequidam Spartacus 28 novembre 2019 18:39

          @San Jose
          Je ne connais que Norman Borlaug. 


        • Ruut Ruut 28 novembre 2019 13:38

          Le problème n’est pas la monnaie, mais sa perte de valeur Réelle et donc échangeable.

          Le travail = argent = service ou produit.

          Et l’argent sert juste de moyen de transfert d’une force de travail vers un service ou un bien.

          Le soucis actuel est que la valeur de cet argent travail a été corrompus par les banques qui font que le travail ne permet plus l’accès a a des services ou a des biens.

          Le soucis n’est pas l’argent, mais sa valeur Réelle.
          Et ça c’est le rôle de l’État de le normaliser et de le rendre viable.


          • Kapimo Kapimo 28 novembre 2019 15:38

            Votre raisonnement s’appuie sur un postulat : La « dette » implique un remboursement d’un capital plus des intérêts.

            Rien n’impose l’usure, il est parfaitement possible d’imaginer un monoole public de prêt sans intérêt. 

            Il est par ailleurs possible d’imaginer un système économique sans spéculation financière, avec obligation du ré-investissement de l’épargne dans l’économie réelle (suppression de la monnaie comme réserve).

            On peut aussi imaginer un système capitaliste imposant la possession des parts de sociétés par des personnes physiques afin de réduire drastiquement les manipulations et les conglomérats opaques.


            • Fadosol 28 novembre 2019 16:19

              @Kapimo
              On peut imaginer cela ou autre chose. Le problème c’est que contrairement à la physique par exemple où on peut faire des expériences et dire cela fonctionne ou pas, faire des expériences au niveau d’une société ou communauté ce n’est pas facile. Il y a des tas de paramètres en jeu, il me semble difficile de prétendre être capable de tout prévoir et les erreurs peuvent se payer cher.


            • Kapimo Kapimo 28 novembre 2019 19:04

              @Fadosol

              Certes, mais quand le système dans lequel on est dysfonctionne à plein, on peut décider de prendre des risques en faisant des essais plutôt qu’attendre la chute en serrant les fesses. Sauf bien sur que ça n’arrivera jamais, personne ne peut décider de modifier drastiquement un système mondialisé (et je vous rejoins dans ce cas-là sur la vision systémique).


            • Fadosol 29 novembre 2019 05:56

              @Kapimo
              Sur les prêts sans intérêt. Certains économistes disent que l’intérêt représente la valeur de la monnaie et qui si les taux sont à zéro cela veut dire que la monnaie ne vaut plus rien, quelle est détruite. Je ne sais si c’est vrai ou non. Mais plus je creuse le problème et plus je me heurte à des impasses. S’il manque de la monnaie, il y a des pauvres. Si on fait trop de monnaie on la détruit et c’est le chaos car on a pas réfléchi à comment faire sans monnaie. N’y aurait-il pas un blocage psychologique ? Peut-être que oui, peut-être que non. 


            • Ruut Ruut 29 novembre 2019 07:29

              @Fadosol
              Pourtant ’expérimentation a l’échelle Européenne a bien été faite.
              Pire avant de commencer ils savaient que ça foirerais, mais ils l’ont mise en œuvre quand même sans même appliquer les correctifs.

              C’est une bonne façon de s’assurer que l’Europe sera économiquement et politiquement inexistante pendant 1 siècle au moins.

              Une chose est certaine Politiques et Médiats sont coupables et complice de ce crime et de l’affaiblissement de l’Europe pour longtemps.

              source : https://www.youtube.com/watch?v=K_H2czsjNUs&t=24s


            • perlseb 28 novembre 2019 17:19

              Une société « ouverte », comme l’open-source en informatique (le code source est disponible en lecture et modification), ne nécessiterait pas de monnaie pour effectuer les échanges. D’ailleurs, toute société non ouverte est une société ou le vol est légalisé.

              Dans une société ouverte, tous les procédés de fabrication sont connus. On n’échangerait pas les biens selon le mode souk arabe (loi de l’offre et de la demande) mais selon le temps passé à les produire (ce qui peut être calculé exactement si rien n’est secret).

              On peut donc imaginer échanger les biens avec l’unité « temps de travail » normalisée. Normalisée car on ne paie pas les pauses, ou les gens qui font semblant de travailler : on fait des calculs moyens pour produire selon les procédés sans se rendre fou ou malade (vitesse excessive) ou sans trop glander (vitesse trop lente).

              Bref, la monnaie est un bon moyen (associée à la propriété privée) de permettre à ceux qui ne font absolument rien d’être les plus riches. Certains diront qu’ils investissent (en tant que capitalistes fortunés), et bien non, même pas. Si on raisonne sans l’argent (mais en temps de travail effectif), ceux qui investissent sont ceux qui construisent effectivement les nouvelles entreprises (ouvriers du bâtiments, ingénieurs, etc...), ceux qui les nourrissent (exploitants agricoles), etc... A aucun moment, ceux qui « investissent » ne font le moindre travail, ils s’assurent juste que le titre de propriété de ce qui sera construit sera à leur nom et que les bénéfices de na nouvelle entreprise leur rembourseront leur investissement initial plusieurs fois.

              Actuellement, les procédés de fabrication non divulgués et non connus permettent tout cela :

              • de fabriquer avec des sous-produits moins chers (tout en vendant au même prix avec le même emballage : changement de la recette du Nutella avec moins de chocolat, ingrédient le plus cher)
              • d’augmenter l’obsolescence de produits (vendus avec la même apparence) : baisse de la durée de vie des lave-linges
              • d’inventer des produits dont personne ne veut et de les vendre comme les autres (oeufs de poules élevées en batterie)
              • de faire croire qu’un produit vaut cher alors qu’il ne coûte rien à produire (publicité, image, etc...)

              La loi de l’offre et de la demande est faite pour permettre le vol.

              Pour ce qui est du mérite (monnaie horaire sous-entend que personne ne gagne plus que d’autres), il faut simplement relativiser ce mérite. Si les footballers peuvent gagner mille fois plus que les autres alors tout le monde doit pouvoir faire cela à temps plein, ce qui veut dire que tout le monde crèvera de faim, y compris les meilleurs footballers.

              Dans l’ensemble, si on sait regarder les transferts de monnaie, tous les gens qui gagnent beaucoup sont payés à l’aide de montages pyramidaux (la publicité pour la plupart, elle-même payée par nos consommations). De plus leur « travail » n’est jamais indispensable, comme le travail de tout le monde (personne n’est indispensable, même les plus grands génies).

              Nos sociétés sont basées sur le vol à grande échelle en prétextant un mérite alors même que le travail réel ne rémunère plus.


              • xenozoid Xenozoid 29 novembre 2019 14:46

                @perlseb

                La société est complètement inefficace mais on ne s’en rend pas toujours compte. Et la monnaie telle qu’elle existe associée à la propriété privée (légalisation du vol) en sont les raisons principales.

                bravo pour tout ton commentaire,mais je rajouterais

                La société est complètement inefficace mais pas pour tout le monde,et on commence a s’en rendre compte,car la monnaie telle qu’elle existe associée à la propriété privée (légalisation du vol) en sont les raisons principales.

                je rajoute du orwell


              • perlseb 29 novembre 2019 15:01

                @Xenozoid
                Merci, je crois en effet que la plus grande partie du problème, c’est que les gens n’arrivent pas à raisonner en faisant abstraction de l’argent. Ils sont persuadés que si « ça rapporte », alors c’est bon, c’est efficace ou utile. Hélas non. L’argent est une invention. Pour savoir si une activité (qui peut rapporter dans ce système) est vraiment « utile » de manière « universelle », profitable à la collectivité dans son ensemble, il faut utiliser sa morale, son bon sens, voir autre chose que son profit personnel, regarder l’impact sur les autres, sur la nature...
                Les décisions et les investissements qui ont un impact sur un collectif devraient être prises par ce même collectif. Et le système en place est d’un totalitarisme absolu. Les décisions d’investissement qui définissent notre future sont prises par une poignée de psychopathes incapables d’assumer quoi que ce soit en cas de pépin. Plus la technique évolue, plus ça devient dangereux (le « grand filtre » est peut-être juste ça : un système pyramidal qui dure trop longtemps).


              • xenozoid Xenozoid 29 novembre 2019 15:15

                @perlseb

                il y a quelque jours je répondais dans un autre topic comme cela 

                on me disait:je cite

                Xenozoïd caresse sans doute le souhait de remettre en cause la déclaration des droits de l’homme et du citoyen !!!


                Et bien bon courage mon bonhomme !!!
                ...Encore une rêveur ahuri...ça va pô bien hein !!!

                ma réponse a la xenozoid :

                contre l’accumulation du privé qui se met publique

                j’ai une solution, rendons la propriété privé obligatoire a la naissance,mais a la mort on redonne tout au publique...c’est mieux que naitre avec un portefeuille (,que tout le monde n’a pas) dans un monde ou les banques sont de toutes façons obligatoires




              • xenozoid Xenozoid 29 novembre 2019 15:18

                @Xenozoid
                a la xenozoid=à la xenozoid


              • perlseb 29 novembre 2019 15:30

                @Xenozoid
                Effectivement, la propriété, ajoutée comme « droit » dans l’article 2 de la déclaration des droits de l’homme, permettait son asservissement sur le long terme au profit des classes possédantes. Ce qui est un comble si on recherche réellement la liberté.
                Mais comme tout le monde est très attaché à sa petite propriété (sans se rendre compte de l’enjeu réel des empires constitués par d’autres), une solution transitoire peut effectivement consister à supprimer tout héritage et plafonner les dons en cours de vie.
                Et là encore, certains ne verraient plus l’intérêt de travailler : « si mes enfants ne profitent pas de ce que j’aurai accumulé, à quoi bon ? ». A mon avis, pour leur propre épanouissement, il vaut mieux que leurs enfants puissent s’en sortir eux-mêmes dans un monde qui le permet que d’être obligé d’être fils à papa pour survivre dans un monde de brutes.


              • xenozoid Xenozoid 29 novembre 2019 15:40

                @perlseb

                A mon avis, pour leur propre épanouissement, il vaut mieux que leurs enfants puissent s’en sortir eux-mêmes dans un monde qui le permet que d’être obligé d’être fils à papa pour survivre dans un monde de brutes.

                absolument


              • xenozoid Xenozoid 29 novembre 2019 19:24

                @Xenozoid

                A mon avis, pour leur propre épanouissement, il vaut mieux que leurs enfants puissent s’en sortir eux-mêmes dans un monde qui le permet que d’être obligé d’être fils à papa pour survivre dans un monde de brutes.

                c’est d’ailleur pour cela qu’ils héritent ça coûte moin cher en temps,il y a truquage en arrivée


              • ddacoudre ddacoudre 30 novembre 2019 12:59

                bonjour

                presque d’accord avec toi. mais il faut dépasser cela. ce n’est qu’un point de l’histoire qui s’achévera avec les armes de destruction massive, PUISQUE ELLES SONT LA L’ON S’EN SERVIRA.

                pour éviter cela il faut virer le capitalisme. et se tourner vers l’économie de la connaissance. nous aurons toujours besoin de produire si nous n’arrivons pas à gérer l’abondance il vaut mieux faire la compétition pour savoir qui est le plus .instruit ou intelligent que maintenir par les armes la rareté pour avoir de la monnaie.

                cordialement Overblog ddacoudre


                • Alexosaure 1er décembre 2019 00:14

                  L’excès est ce qui mène au délitement d’un système ;l’excès de communisme soviétique a engendré sa fin en muselant toute initiative individuelle et en étouffant la population avec une administration intrusive au service d’un bureau ayant perdu tout contact avec la réalité du peuple. Aujourd’hui le capitalisme a l’excès,le néo libéralisme comme on le nomme pudiquement produit des effets similaires:démotivation des classes populaires par leur infantilisation et par confiscation de leur espoir en des jours meilleurs ,étouffement de la population par des politiques aux ordres dune classe dominante économiquement ayant perdu tout sens des réalités du quotidien . Tout comme le soviétisme a conduit à la dictature ,l’ultra capitalisme en fait de même. Un juste milieu respectant les aspirations des uns et des autres est il possible ? L’âme humaine a encore bien du chemin à parcourir

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