Le casse du siècle
Il y avait le bon film de José Giovanni, voici venu le temps d'une resucée version New World Order. Le directeur est bien connu désormais puisqu’il s'agit de monsieur Union Européenne. Il avait obtenu un oscar en 2010 avec son « Fiasco et velouté grec » dont le producteur Goldman Sachs se félicita de cette extraordinaire réussite.
Faut dire qu’il pouvait compter sur un public de choix et notamment du côté du FMI, où l'on sait applaudir à tout rompre dès que le thriller est cousu de fil blanc.

Remake
Revenons au synopsis de ce nouveau chef d’œuvre.
Il était un peuple, dormant sur ses deux oreilles, et qui le matin venu veut retirer quelques fifrelins au distributeur du coin, quand il s'aperçut de la supercherie, et qu’il venait de subir un casse par son propre patron le président de la Chypre donc.
Effrayant !
Et, c’était sans compter sur le coup de poignard planté par les représentants de l'Eurogroupe ; gens bien intentionnés d'une manière générale, qui savent que la notion de justice est surtout faite en direction et pour le bien-être de la finance mondialisée.
Il fût décidé en loucedé qu'une taxe serait mise en place de 6,75 % pour les comptes abritant jusqu’à 100.000 euros et de 9,9 % au-delà. Bon, on modulera vers le bas certainement entre temps.
Et là encore, on retrouve comme pour l'opus d'Albert Spaggiari, ce qui faisait tout son sel et sa valeur chevaleresque marque déposée : « sans arme, ni haine, ni violence ». C’est beau !
Et notez bien que là aussi ; c’est veille de « ouiquende » que ce tramait cet insoutenable suspense.
Critique du film
Cinq étoiles pour l'ensemble des acteurs, ils sont tous excellents et au top : FMI, Union Européenne, les Marchés tous sont excellents même les seconds rôles Eurogroupe et présidents à la solde de la main invisible de la finance, sont parfaits.
On regrettera juste le mauvais timing choisi par le directeur de l'UE Herman Van Rompuy aux méthodes de salauds, qui vient d'annoncer qu'il arrêterait la politique après son mandat décrié par bien des peuples estimant que ceci était antidémocratique, car non élu. Des jaloux sans doute
On notera pour les grincheux, juste ce petit air de déjà bu jusqu'au calice, mais c'est dans les meilleures vieilles banques que l'on fait les meilleures escroqueries comme disaient nos grands-mères.
Retour à milliards ?
Gageons que le succès de ce remake devrait permettre un nouveau prêt de 10 milliards sous forme de nouvelles dettes, sinon c'était la faillite – mais le spectateur ne le sait pas – on lui fait peur pour rien – et l'on attend toujours qu'il soit endormi pour lui enfoncer le plat de la veille bien en profondeur. C'est le fameux retour sur investissement, sinon banqueroute au programme.
On notera là aussi que la fin diffère de la version islandaise, où l'on avait demandé par mauvais goût ce qu'en pense la populace qui avait boudé son plaisir et le nôtre. Là-bas le résultat n'a pas correspondu aux attentes des investisseurs, qui regrettent encore que ces chausseurs de poissons incultes n'ait pas compris les charmes du libre échangisme.
Rien ne vaut pour vous tenir chaud que ces histoires surnaturelles et on attend avec impatience la prochaine sortie internationale.
Mais dans quel pays voilà la seule inconnue !
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