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Accueil du site > Actualités > Economie > Le commandant du Titanic et le capitaine de pédalo

Le commandant du Titanic et le capitaine de pédalo

Il suffit d’un graphique, d’un tableau et d’un court rapport de la Cour des Comptes pour montrer et expliquer aux Français :

  • Que la dette a baissé sous le gouvernement Jospin, de 1997 à 2002
  • Que la dette a augmenté, depuis 2002, de 248 Mds d’euros sous Chirac et d’environ 500 Mds d’euros sous Sarkozy (à fin 2011)
  • Que Sarkozy et Fillon mentent effrontément aux Français sur les causes de la dette

Le graphique est téléchargeable sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichie...

Le tableau est au chapitre « Evolutions récentes » sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_...

Le rapport est téléchargeable sur http://www.performance-publique.bud...

Sarkozy et Fillon nous répètent « La gauche est la championne des déficits et a fait augmenter notre dette publique ». C’est FAUX !

Sous le gouvernement Jospin/Aubry la dette a même baissé légèrement : en 1997 elle était de 59,5 % du PIB et en 2002 de 59,1 % du PIB. La preuve sur le graphique http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichie... et sur le tableau

Sarkozy et Fillon nous répètent « C’est la crise financière, dont nous sommes en rien responsables, qui a fait exploser la dette ». C’est FAUX !

Le tableau du chapitre « Evolutions récentes » sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_... montre que la dette était de 55,5 % du PIB en 1995 (arrivée de Chirac à la présidence), de 64,2 % en 2007 (arrivée de Sarkozy à la présidence) et de 82,3 % du PIB en 2010. Le tableau permet, par simples soustractions sur les chiffres de la colonne « Dette publique en milliards d’euros », de voir que la dette a augmenté de 248 Mds sous Chirac, alors que la crise n’avait pas commencé. Et que la dette a encore augmenté de 380 Mds en seulement 3 ans ½ sous Sarkozy le donneur de leçons !

Ne vous privez pas de montrer ce graphique et ce tableau à vos amis, parents,enfants et collègues de travail … Et de mettre des liens sur vos blogs et comptes Facebook ou Twitter.

Sarkozy et Fillon nous répètent « Les dépenses et les prélèvements obligatoires sont trop élevés. Il n’y a pas d’autres solutions que de réduire nos dépenses ». C’est FAUX !

Le taux de prélèvements obligatoires des administrations publiques, incluant la Sécurité sociale santé et retraites, était autour de 42% du PIB sur la période 1984 – 1992 et il est redescendu à 42% en 2009, après quelques années autour de 44%. C’est le Conseil des Prélèvements Obligatoires, organisme appartenant à la Cour des Comptes, qui en apporte la preuve. Voir le graphique à la page 14/60 du rapport 2012 « Évolution du taux de prélèvements obligatoires des administrations publiques (en % de PIB) » ... téléchargeable sur http://www.performance-publique.bud...

Conclusions

Quand est-ce que François Hollande, l’habile capitaine de pédalo, suivant le « trop bon mot » de Jean-Luc Mélenchon, montrera ce graphique à une heure de grande écoute, sur TF1 et A2 ?

Craint-il qu’on lui coupe l’antenne, suivant l’adage « On ne peut pas dire la vérité à la télé : il y a trop de monde qui regarde ». L’adage est de Coluche qui lui savait parfois dire l’essentiel en une phrase.

Quand est-ce que François Hollande expliquera aux Français, en seulement 4 phrases, les deux causes principales de la dette publique ? A savoir :

  • plus de 100 milliards d’euros par an, de recettes en moins pour l’Etat, suite aux baisses d’impôts et aux exonérations sociales et fiscales intervenues depuis 2002
  • l’interdiction pour l’Etat d’emprunter directement à la Banque de France, suite à la loi dite « Pompidou, Giscard » de 1973
  • La somme des seuls intérêts de la dette payée par l’Etat depuis 1973, donc par les contribuables, est du même ordre de grandeur que la dette cumulée d’aujourd’hui (environ 1 700 Mds d’euros). Ceci signifie que si l’Etat avait eu le droit d’emprunter à la Banque de France à un taux d’intérêt faible (zéro ou 0,5%), la dette publique serait pratiquement nulle aujourd’hui.

Le commandant du Titanic (Nicolas Sarkozy) tente d’enfumer les Français en se présentant après chaque G20 comme le sauveur de la France, de l’euro, de l’Europe et du monde. Mais il n’a aucune chance d’enfumer les agences de notation et leurs requins de clients qui sont tout sauf des naïfs mal informés.

S’il était responsable et soucieux de sortir la tête haute, quel que soit le résultat à la présidentielle en 2012, Nicolas Sarkozy tenterait au moins, dans les 4 mois qui lui restent, d’éviter le naufrage. La seule solution – et la seule chance de conserver la note triple A de la France – consisterait à supprimer toutes les niches fiscales et exonérations de cotisations sociales ( heures supplémentaires etc …) créées sous Chirac et Sarkozy, plus la niche Copé de 2004 (voir http://www.liberation.fr/economie/0...).

 

andré martin – animateur du site http://www.retraites-enjeux-debats.org/ ...


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10 réactions à cet article    


  • gegee gegee 26 novembre 2011 11:08

    On n’a jamais coupé l’antenne à Mélenchon et pourtant il est un de ceux qui disent les choses à la télé et même aux heures de grande écoute.
    Ce n’est donc pas la faute des médias mais seulement celle d’Hollande lui même si lui il n’en parle pas (il se contente de répéter ce que lui soufflent les gros lobbys, les mêmes qui parlent à Sarkozy d’ailleurs ! Car tout ce monde là fait parti du même sérail).



    • HOLLANDE S’L NE PREND PAS MONTEBOURG OU MELENCHON COMME PREMIER

      MINISTRE SEGO TRAVAILFAMILLE SANTE SOCIAL ET JOLY A LA JUSTICE...IL EST CUIT COMME

       LE FROMAGE DE..HOLLANDE



    • oui.mais le titanic n est jamais arrivé LE PEDALO PEUT ETRE................... ??


    • BA 26 novembre 2011 11:46
      Belgique : taux des obligations à 10 ans : 5,863 %. Record historique battu.
      Espagne : taux des obligations à 10 ans : 6,699 %. Record historique battu.


      Italie : taux des obligations à 10 ans : 7,261 %. Record historique battu.


      Vendredi 25 novembre 2011 :

      Le Trésor italien au bord de la rupture.

      L’effet « Mario Monti » a fait long feu et l’Italie est de nouveau sous très forte pression pour financer sa dette. Au lendemain du sommet ayant réuni jeudi à Strasbourg le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le nouveau président du Conseil italien, le Trésor transalpin a dû concéder ce vendredi un taux record de 7,81 % pour placer 8 milliards d’euros de dette à deux ans, soit plus de 3 points de pourcentage de plus que lors de l’émission réalisée le 26 octobre. 

      Rome a également payé un taux record de 6,5 % pour émettre 2 milliards d’euros d’obligations à 6 mois.

      Les marchés ont sans surprise très mal réagi au résultat de ces deux adjudications. En début d’après-midi, le taux référence à 10 ans grimpait de 21 points de base, à 7,32 %. 

      La différence de taux avec l’Allemagne, appelée prime de risque ou « spread », est repassée au-dessus des 500 points de base dans le sillage de l’opération pour la première fois depuis le 16 novembre. Signe de l’inquiétude des marchés, la Bourse de Milan a creusé ses pertes après cette émission et cédait 1,84 %. Sur le marché des changes, l’euro est tombé jusqu’à 1,3225 dollar, son plus bas niveau depuis début octobre.

      Outre le fait que ces taux d’emprunt sont jugés insoutenables sur la durée pour la péninsule, dont l’encours de dette atteint 1.900 milliards d’euros, soit environ 120% de son PIB, l’Italie n’a attiré qu’une demande relativement modeste des investisseurs malgré ces rémunérations très attractives. Les intervenants n’ont proposé que 11,7 milliards d’euros sur l’opération à deux ans et 3,2 milliards sur la souche à 6 mois, soit des ratios de couverture respectifs de 1,47 et 1,59.

      Pour l’heure, cela a suffi pour que le Trésor italien emprunte le maximum de 10 milliards d’euros qu’il escomptait ce vendredi, mais les marchés craignent qu’une crise de liquidité empêche à terme Rome de refinancer sa dette, même à des coûts astronomiques. Un phénomène de très mauvais augure alors que se profile lundi et mardi des adjudications à long terme.

      Dans ce contexte de tensions extrêmes, la chancelière allemande a réaffirmé jeudi son opposition aux euro-obligations, jugées par bon nombre de spécialistes comme l’une des clefs de sortie de crise. Autre piste souvent mise en avant, la monétisation des dettes par la BCE, via une création monétaire illimitée, est également au point mort. L’Allemagne et la BCE y sont en effet farouchement opposées, même si l’institution de Francfort a déjà acheté pour plus de 190 milliards d’euros d’obligations périphériques depuis le début de la crise.



      • Asp Explorer Asp Explorer 26 novembre 2011 13:05

        C’est parfaitement logique. La droite défend les intérêts des possédants, c’est son fond de commerce. Or, les riches sont peu nombreux, ce qui dans une démocratie, est un inconvénient. Donc, pour récupérer un électorat lui permettant de conserver le pouvoir, elle a pérennisé des quantités d’allocations farfelues sur « les plus démunis », primes de Noël, prime de rentrée scolaire, « coup de pouce » au smic etc... Mathématiquement, les cadeaux fiscaux aux ménages riches et aux entreprises - qui appartiennent aux ménages riches - diminuent l’assiette de l’impôt, et la multiplication des sucreries populacières augmente les dépenses. Par effet de ciseaux, la dette ne peut que s’accroître.

        A l’inverse, la gauche a abandonné les classes populaires pour se concentrer sur les classes moyennes, qui sont dans la pratique les seules à payer l’impôt. Il est nécessaire, pour s’attirer la confiance de ces électeurs, de tenir le budget, car ils savent très bien qui va finir par payer.


        • ddacoudre ddacoudre 26 novembre 2011 15:53

          bonjour andré martin

          il faut virer les marchand du temple.
          http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=61093
          ddacoudre.over-blog.com .
          cordialement


          • Richard Schneider Richard Schneider 26 novembre 2011 16:21

            Très bon article. Analyse magistrale de la situation de la France après quatre ans de sarkozysme.

            Même si je ne suis pas un « fan » de François Hollande - qui tarde à se mettre dans les habits du patron de l’opposition, même si je suis depuis longtemps déjà sceptique quant aux politiques encore capables de faire de la ... politique, je crois que l’urgence absolue est de se débarrasser de ces gens qui ont mené notre pays dans le mur ...
            Sarkozy et sa clique sont d’arrogants menteurs quand ils assènent à longueur de temps : « c’est la crise financière qui est responsable du marasme actuel » ! Comme l’écrit l’auteur, c’est faux et archi-faux ! Dans un de mes articles, publié sur un autre site : La Dette et le Chômage : les deux échecs majeurs du sarkozysme j’avais essayé de démontrer que c’est bien le gouvernement Fillon qui avait fait exploser la dette - la crise n’en était responsable que pour un bon tiers ...
            La dette est une invention de l’Ecole de Chicago. C’est un outil de terreur et de domination pour faire avaler n’importe quoi aux peuples. Le courage politique serait d’écraser les spéculateurs par la loi. Évidemment, rien à espérer du côté de l’actuelle majorité. Et, quoiqu’on en dise et on en pense, Hollande ne pourra pas faire pire ...

            • anny paule 26 novembre 2011 18:29

              « Hollande ne pourra pas faire pire », dites-vous... mais s’il reste dans la pensée ultralibérale qui est devenue la norme au PS depuis Jospin au moins, il ne fera gère mieux !
              Que propose-t-il d’autre que l’austérité prônée par Fillon-sarko ? RIEN !
              Si nous voulons réussir à dominer cette crise, voulue, ainsi que vous le dites, par les tenants de « L’école de Chicago », et dont on a pu mesurer les ravages en Amérique Latine, nous devons changer totalement de cap... Or, le « capitaine de pédalo » (le « ravi ») n’est pas à la hauteur des enjeux. Il fait partie du serrail (b.c.- b.g. ou bobo, ou bisounours, cela dépend des générations !). Il est de ceux qui se réclamaient du « OUI » à cette Europe libérale qui « broie les peuples » (formule en honneur à Danièle Mitterrand qui l’a consacrée la première). Nous mesurons les premiers effets de cette « concurrence libre et non faussée » que nous avions majoritairement combattue en connaissance de cause.
              La seule issue que nous ayons, pour rester fidèles à nos valeurs républicaines, laïques, égalitaires, (Liberté, Egalité, Fraternité, encore gravés sur les frontispices de nos mairies !), c’est de nous approprier les propositions du front de Gauche, c’est de les faire connaître au plus grand nombre. Le seul tribun actuel, c’est JL Mélenchon. Pour la première fois de mon existence, j’entends 100%100 son discours juste et étayé. « Nous, on peut » dit et écrit Jacques Généreux, économiste. Lisons, approfondissons, discutons. L’enjeu est immense et nous n’avons plus le droit de nous tromper... nous sommes tous des Grecs en puissance si ces politiques continuent !
              Un conseil, allez voir sur le blog de JLM ou de J Généreux...


            • jaja jaja 26 novembre 2011 18:37

              Pourquoi faudrait-il voter POUTOU, plutôt que pour le Front de gauche par exemple ?

              "Parce que nous sommes le seul parti anticapitaliste qui défende un programme d’urgence, d’annulation de la dette ou de sortie du nucléaire. Mélenchon veut une alliance avec le PS en pensant pouvoir le faire bouger vers une politique de gauche.

              Or nous pensons que ce n’est pas possible, que le PS mènera une politique d’austérité. C’est pourquoi nous devons dès maintenant discuter d’une opposition à un futur gouvernement, même de gauche. Nous avons l’expérience de la gauche plurielle.

              Nous n’avons aucun espoir et nous ne nous faisons aucune illusion avec le Parti socialiste. Les amis de Hollande se nomment Zapatero et Papandréou (les anciens premiers ministres espagnol et grec, NDLR). Nous ne sommes pas des professionnels de la politique, mais nous devons prendre nos affaires en mains."

              Philippe Poutou, candidat du NPA.


            • onetwo onetwo 26 novembre 2011 22:10

              C’est vrai, Jospin a bénéficié d’une période de croissance mondiale lorsqu’il était premier ministre. Ce qui a permit de remettre les comptes dans le vert.
              Mais nous sommes en crise et Hollande ne fera pas mieux que Sarko car ils annoncent tous les deux la rigueur pour les classes populaires et le sauvetage des actionnaires des banques.

              Il vaut mieux regarder vers la vrai gauche, celle qui a dit non au référendum de 2005, non au traité de Lisbonne qui nous a mené où nous en sommes...

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