Le coût du salaire, le coût du bénéfice
Les impôts et les cotisations sociales sont vues comme des coûts. Je crois que ce sont des investissements très bénéfiques au contraire et j'espère, par cet article, parvenir à semer le doute.
Un produit vendu crée du PIB, du revenu intérieur. Le PIB créé est la prix moins les achats nécessaires à la production. Ce PIB, la plus-value, est divisé en différents postes :
- le salaire direct (ce que touchent les travailleuses, les travailleurs) - imaginons 25% de la plus-value
- le salaire social (les cotisations sociales et les impôts pour payer les salaires des fonctionnaires) - imaginons 25% de la plus-value
- les investissements pour remplacer, améliorer l'outil de production - imaginons 25% de la plus-value
- les bénéfices pour rémunérer les investisseurs - imaginons 25% de la plus-value
Si on supprime toute cotisation, tout salaire social, sous quelque forme que ce soit, les salaires directs n'augmentent pas : ces trente dernières années, cette partie du salaire a fortement diminué en Europe et aux Etats-Unis sans que les salaires individuels n'augmentent et sans que les investissements n'augmentent - seuls les bénéfices augmentent. Nous avons alors :
- le salaire direct - 25% de la plus-value
- les investissements - 25% de la plus-value
- les bénéfices - 50% de la plus-value (et on comprend pourquoi les actionnaires et les CSP+ poussent à cette solution)
Mais dans le monde de la libre concurrence, un beau jour, une entreprise décide de baisser ses marges pour emporter le marché. Ses concurrents sont obligés de s'aligner :
- salaire direct - 25% de l'ancienne plus-value
- investissements - 25% de l'ancienne plus-value
- bénéfices - 25% de l'ancienne plus-value
Il ne reste donc que 75% de l'ancienne plus-value (et la valeur relative des bénéfices est passée de 25% à 33%). Le PIB a baissé de 25% (les cotisations et les impôts n'existent tout simplement plus) - il y a déflation - et il y a une crise de surproduction puisque les allocataires et les fonctionnaires n'ont plus d'argent : c'est l'apocalypse économique.
Conclusion : les salaires sociaux (impôts - cotisations sociales) ne sont pas un coût, ils sont une création de PIB qui permet d'éviter l'apocalypse économique. Un investissement judicieux à encourager, à étendre au fond.
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