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Le crédit-droit

Description d'un concept d'organisation, partant du principe que "un système c'est quelque chose qui fonctionne".

Nous l'avons vu, l'argent c'est le droit.
L'enjeu de la révolution est de faire que le droit soit octroyé par la loi, c'est à dire qu'il devienne une matière malléable et adaptative, en fonction des besoin et des raisons.
Pour cela il faut passer d'une ère de la dogmatisation (où une loi unique et « universelle » s'applique à tous les yeux fermés indépendamment de toute réflexion qui se présente à elle comme un sacrilège) à une ère de la multivalence, où une même chose peut adopter plusieurs valeurs différentes, mesurées dans autant de dimensions que nécessaires.

Ce sera à partir de la combinaison de ces valeurs (ce que l'argent fait, mais « de tête »), qu'on obtiendra les conditions qui font que ces objets peuvent ou non être « des droits ».

Ces quelques lignes sont en vérité extrêmement sophistiquées, il y a énormément de choses à décortiquer et éclairer, mais le paradigme étant plus simple encore que celui de l'argent, et le but étant d'éliminer toute les injustices qui ruinent ce monde, ça vaut le coup d'aller les explorer.

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L'argent, c'est le droit. L'état de Droit tel que voulu n'est pas l'état de Droit tel qu'il existe. Le principe d'état de Droit se situe en amont du principe de « démocratie », et si, enfin, après quelques années à avoir l'impression de parler dans le vide, le monde admet enfin que la démocratie telle qu'elle existe n'est qu'une parodie de la démocratie telle qu'elle devrait exister, il est déjà temps d'aller encore plus loin.

La démocratie n'est pas forcément la raison, cependant, le peuple ne s'exprime pas pour la fabrication des lois en toutes occasions, il ne s'exprime qu'au sujet du résultat de l'activation de l'ensemble des loi, pour dénoncer une injustice d'échelle, qu'aucune loi en particulier n'est apte à moduler.

Donc s'il peut y avoir des régissements de loi et qu'on peut vouloir que ces régissements soient rationnels, il n'en reste pas moins que le résultat de leur fonctionnement sera soumis au jugement du peuple, qui de ce fait est comme le « patron » qui demande à ses présidents de républiques employés de bas étages, de « tout refaire ». Et cette fois de le faire bien sinon ça va barder.

Le peuple en fin de compte, expose les contraintes que le fonctionnement des lois doivent pouvoir satisfaire.
Les contraintes sont autant les choses non voulues que celles qui sont désirées. Ce sont des points de passage obligés du slalom qui est imposé au skieur, et ne pas satisfaire ces exigences, c'est enfreindre une des lois dictées par le peuple.

C'est donc sur sur un plan de grande échelle que s'exprime le peuple, et que la démocratie veut être entendue. Ensuite, le système, le fonctionnement, les lois et le droit, eux peuvent adopter toutes les règles du jeu qu'elles veules pour obtenir le résultat désiré, et dans ce cas, le peuple les appliquera avec fierté et un immense respect.

Pour que la loi et le droit soient respectables, il faut avoir la certitude scientifique qu'ils participent au bien commun, et à des objectifs de grande échelle.
Cette certitude n'est possible à obtenir que par le constat du résultat du fonctionnement combiné de l'ensemble des lois, règles et usages qui « font système ».

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Dans ce cadre rien ne s'oppose à ce que les règles qui justifient les transactions entre les individus, les états, les sociétés, et les combinaisons de ces trois champs, soient modifiées ; la seule chose qui s'y oppose est la peur du changement, et dans certains cas très mineurs la crainte de perdre de son « pouvoir », mais ceux-là, tant pis pour eux s'ils ne sont pas contents alors qu'ils devraient l'être.

Déjà, si on fait l'effort de distinguer les individus et les sociétés on réalise que depuis trop longtemps les sociétés disposent et obtiennent des droits qui sont à la base destinés aux individus, et parlent de « liberté d'expression », de liberté de propriété, etc... alors que cela n'a pas du tout la même signification quand il s'agit d'une société ou d'un individu.

Et dès lors, ces sociétés multinationales utilisent et confisquent aux individus des « droits de l'homme » avec d'en faire un usage à but lucratif. Cette rhétorique criminelle devrait voler en éclats avec le système du crédit-droit.

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Toutes les motivations du monde tournent autour du gain d'argent, parce c'est ce qui permet en seconde instance d'obtenir des droits qui, à la base, ne devraient être octroyés que par des comités qui étudient scrupuleusement l'usage qui sera fait de ces droits, ou même des droits qui devrzaient être universels, ciment d'une société réellement unifiée.

Si ce sont ces comités qui délèguent, gratuitement, en raison de nombreux facteurs qu'il faut étudier et combiner, sous-peser et évaluer avec soin, les droits auxquels postulent des sociétés, on comprend immédiatement que tout d'un coup, la principale motivation des sociétés n'est plus l'appât du gain mais la satisfaction des exigences de ces comités, exigences qui sont de l'ordre de l'intérêt commun, de la gestion à long terme des ressources, de l'écologie, et toute une panoplie d'autres exigences qui ne cesseront jamais de s'ajouter les unes aux autres.

Dans le système capitaliste, on propose une activité commerciale qui, bien que polluante, promettant d'écraser les salaires au maximum, faisant des économies là où c'est pourtant contre-productif d'en faire (en fonction de si la société vivra à court ou moyen terme) et si ça rapporte de l'argent, aussitôt le « revêtu de vertu » capitalisme va prôner l'ultime importance qu'il possède dans ce monde en donnant les moyens de voir se réaliser ces projets à buts lucratifs, qui le plus souvent pour être viables, vont afficher des buts nobles et quelques étiquettes « bio » ou « commerce équitable » afin de faire passer la pilule.

Tout le capitalisme vert n'est qu'un packaging d'un système fondé sur le but lucratif quel qu'en soit le prix, et tout le dogme de « la main invisible » justifie que les producteurs les plus respectueux seuls auront droit de poursuivre ces buts lucratifs.
C'est ainsi qu'on obtient la certitude que si on espère que les objectifs lucratifs puissent coïncider avec l'intérêt commun, on s'aperçoit qu'il faudra encore deux mille ans d'évolution et d'erreurs fantastiques avant d'y parvenir, et que ce temps, on ne l'a pas.

Dans le système du crédit-droit, vu que toutes les acquisitions sont des droits qu'on acquiert progressivement en faisant ses preuves et en étant avalisé par un comité indépendant qui veille à ce que les industries les plus profitables à grande échelle se développement en priorité, l'incidence première et parfaitement logique est qu'aucun des noeuds d'une chaîne de fabrication n'est à but lucratif : dit autrement, toute la chaine de fabrication depuis l'extraction des matières premières jusqu'à la « vente » (à ceux qui ont reçu les droits pour acquérir ces objets) se fait « à prix coûtant ».

Dès lors une observation s'impose :
Tous les prix seront maîtrisés dans le sens où ils seront « réels », or la fiabilité de l'information sur les coûts entre directement en jeu sur la décision des comités de continuer ou freiner une industrie. Sachant que dans ces « coûts » on inclura des acceptions au terme de « coût » que ne s'expriment pas en argent mais au autant de champs d'analyse que nécessaires, « coût humain », « coût écologique », etc... Donc, la fiabilité de ces coûts, qu'ils soient toujours établis en faisant une totale abstraction des droits acquis par les gens qui travaillent sur ces chantiers, est d'une importance capitale.

Parce que les gens qui travaillent sur ces chantiers, eux, ne sont pas responsables si leur industrie doit fermer ou rétrécir, et d'autre parts leurs droits les protège contre ce genre de décision, qui peut ainsi être prise avec plus de liberté.

Dans ce cadre en tous cas, le fait d'accorder à des industrie les droits, donc les moyens de réaliser leur oeuvre, remplace complètement la fonction du prêt de capitaux qui leur permettaient d'acheter les biens qui leur servaient, comme les machines ou les bâtiments.

De plus, ces biens étant accordés par des droits, et ces droits pouvant diminuer ou être supprimés, ils seraient immédiatement réaffectés à d'autres industries qui en manifesteraient le besoin ; et c'est ainsi que n'existeraient plus des « usines abandonnées », et que l'ensemble des machines et bâtiments seraient exploitées le mieux possible, dans la perspective du « rendement », qui est une des principales prérogatives des comités qui allouent des droits.

Du côté utilisateur, c'est à dire les individus, les droits acquis par différents biais, que ce soient des droits naturels et légitimes accordés à tous sans aucune contre-partie, ou des droits plus spécifiques acquis par le travail fourni et le service rendu, ou encore des droits spéciaux ou exceptionnels accordés pour des raisons utilitaires ou même symboliques, sont au final comme l'argent, mais en excluant toute sa négativité.

Ils figurent dans une base de données (une « banque »), non pas comme un amas informe qui incluse tout, mis comme une liste de « monnaies » qui sont propres à différents groupes de biens et de services, qui peuvent très bien s'enchevêtrer. Et quand le consommateur veut n bien ou un service, l'ordinateur de la banque fait le calcul, et accorde ou non le droit d'acquisition ou d'usufruit d'un bien.

La négativité de l'argent c'est qu'il est le seul à assurer la pérennité, et en son absence, c'est la mort qui guette. Ainsi toutes les initiatives professionnelles sont en fait motivées par une pulsion de mort, le désir ardent d'y réchapper, en tous cas c'est dans cet esprit que tout fonctionne, et l'accumulation de l'argent, qui a vite fait de devenir pathologique, sert à échapper à cette pulsion de mort.

Si au contraire les droits sont, pour ceux qui concernent « les droits basiques » assurés de façon conventionnelle, non seulement la pulsion de mort disparaît, mais aussi sur le plan pratique l'énergie humaine va aller de préférence se consacrer à des causes plus nobles, et il se sera plus question d'accepter, sous la contrainte de la peur de la mort, des boulots dans des entreprises qui ont une influence néfaste, sur le monde comme sur la santé mentale.

Les droits acquis par les individus sont vraiment des « droits », et ils sont utilisables, donc destructibles.
Certains droits, qui concernent l'alimentation, l'habitation, la santé, le transport, la culture, l'éducation et la retraite, se renouvellent mécaniquement sans aucune contrepartie, mais ils s'utilisent et donc, sont limités.
D'autres droit se gagnent de nombreuses manières, par exemple l'inventeur de l'énergie libre aura autant de droits d'un seul coup que quelqu'un qui travaille toute sa vie, tel que cela sera décidé par les comités, dont la principale fonction est de faire émerger le sentiment de justice.

L'avantage que ces droits soient limités et distillés de façon très précise est d'avoir un contrôle réel et puissant sur la gestion des ressources et la juste répartition des richesses.

Il est absurde, sous prétexte que son mari a fait gagné des milliards en récupérant les intérêts de prêts accordés à des entreprises dont l'intérêt commun ne peut être évalué par personne, qu'une femme s'autorise à dépouiller tous les centres commerciaux de ses marchandises pour les brûler. Oui bien sûr c'est absurde, mais elle en a le droit.

La question est donc de savoir si ce droit est utile pour la société, et si la confiscation de ce dopit produit une quiétude d'esprit distillée parmi les millions de gens du peuples, si ce n'est pas « un bon business » que d'échanger ce droit absurde contre des droits multiples et sécurisant ?

Bon d'accord cet exemple est de l'ordre du chantage affectif mais c'est très parlant, le système du crédit droit consiste à échanger des droits inutiles contre des droits utiles, ne serait-ce que du point de vue de l'intérêt commun et de la quiétude de l'esprit, des citoyens qui vivent en se disant que leurs droits élémentaires sont assurés, non pas seulement par le fait qu'on les leur accorde de façon chronique, mais en raison du fait que cette allocation est le fruit d'un calcul minutieux qui est fait de tel sorte que ça permet à tous d'obtenir les mêmes droits.

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L'argument pour dire que « chacun possède les mêmes droits » prend, quand ça concerne les droits basiques, une acception formelle, mais il ne fait pas s'y fier. On pourrait dire « les droits dont ils ont besoin ».

(Aparté : en programmation il arrive souvent qu'une fonction formelle, à cause de l'évolution, ait à devenir informelle, quitte à être capable de produire, dans un cas exceptionnel, le résultat unique qu'elle servait à produire au début : dans ce cas, soit on place un interrupteur, soit une division par zéro, ou quelque astuce que ce soit pour obtenir l'effet que si aucun des paramètres n'est spécifié, la fonction retourne un résultat « formel », c'est à dire, ce à quoi on s'attend par défaut.)

Ainsi, si la répartition équitable des droits s'opère sur un petit calcul algébrique tout simple, dans la plupart des cas ce calcul algébrique tout simple sera conditionné par de nombreux facteurs.

C'est de là qu'apparaît l'intérêt du principe du crédit-droit, de faire en sorte que les droits accordés soient adaptatifs aux conditions qui sont en amont de cette allocation, et qui déterminent la valeur du droit.

On peut dire qu'on a une fonction simple, qui retourne un résultat déterministe, mais à laquelle on peut ajouter des paramètres de façon à ce que ce résultat soit modelé.
On peut aussi croire que ces paramètres seront déterministes et donc les résultats aussi, mais tout l'intérêt de ce fonctionnement est de pouvoir, sans cesse, ajouter de nouveaux paramètres à prendre en compte dans l'allocation d'un droit.

C'est ainsi que si on se rend compte qu'une rivière est polluée par une industrie, et que ce paramètre n'est pas prévu par l'algorithme, on n'a qu'à y ajouter la prise en compte de ce facteur écologique, et observer de quelle manière les droits sont affectés par ce nouveau paramètre.

Et c'est ainsi que se conçoit un logiciel efficace : à chaque fois qu'un nouveau paramètre va être ajouté, aussitôt on va naturellement se demander s'il n'y a pas d'autres endroits où ce paramètre aurait pu être utile, et si on les y applique, quelles en sont les conséquences ?

Par exemple dans un rêve que j'ai fait, on était dans un lointain futur et on construisait une Terre 2 sur la même orbite (des robots architectes convertissait l'énergie solaire en matière et en étaient au stade du noyau) et suite à une attaque (mystérieuse) je suis monté à bord du vaisseau, et comme j'étais le seul à bord, l'ordinateur s'est exclamé « vous venez d'obtenir le grade de commandant de bord ».

Ce qui est amusant c'est que ce qui constituerait un blocage moral, et qui aurait été le sujet de longues tergiversations entre humains, avait été résolu immédiatement par l'ordinateur de bord qui avait calculé, en fonction de tous les paramètres à sa disposition, le grade hiérarchique de la seule personne à bord du vaisseau.

Ce qui se passe, c'est que les droits, qu'ils soient consommables ou temporaires (en fonction de la dimension matérielle de l'usage de ces droits) ne doivent être rien d'autre que le fruit de la justice, une justice qui n'a pas à être délibérée pendant des heures pour des exceptions qui sont infinies, mais qui découle mécaniquement de tout un ensemble de paramètres qui doivent pris en compte.

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Dans la pratique, ce qui m'a amené à jeter mon dévolu sur le principe du crédit-droit, est de résoudre le problème posé par la confection et la distribution de biens immatériels gratuits (c'est à dire auxquels tout le monde a droit) que le système capitaliste préhistorique, fondé sur les biens matériels qui s'échangent et se soustraient, s'utilisent et se décomposent avec le temps, est incapable de résoudre.

Toute la culture, la musique, le transport d'information, les logiciels, les services informatiques, jusqu'à la moindre calculette électronique et jusqu'à la moindre petite idée neuve issue d'un cerveau quelconque, tout ce qui est immatériel n'est pas propre à la consommation, et ne peut pas être l'objet d'une rémunération.

Pour aller plus loin, en fait tout ce qui est de l'ordre de l'intérêt collectif, les lieux publics, des problèmes de grande échelles, les catastrophes naturelles, les crises économiques, bref tout ce qui ne se vend pas et n'intéresse pas les investisseurs, est « systématiquement » (logiquement) exclu du seul modèle de développement humaine connu, qu'est le capitalisme.

(c'est marrant, ils pourraient créer une assurance contre les crises économiques, elle serait hors de prix !)

Et pour pallier à ce « très léger » inconvénient, il a fallu ajouter des exceptions de plus en plus nombreuses qui elles-mêmes entrent en rivalité avec les fondement du système de l'argent, lui faisant perdre toute valeur, tant sur le plan moral que sur le plan pratique, puisque cet argent est fabriqué ex-nihilo par ceux-là mêmes qui en attendent des intérêts quand ils en font la location.

Le système du crédit-droit dit plutôt que l'utilité d'une création, matérielle ou idéale, la moindre invention, la moindre mélodie, la moindre chose qui participe à ce rendre l'humain « heureux », est non seulement immédiatement connue, mais aussi son impact est instantanément mesuré, et dès lors, les droits légitimes à accorder à leur producteur sont automatiquement accordés, sans aucune autre forme de questionnement.

Ainsi, toute la science, tout ce qui permettrait à l'humain de progresser, s'élever, s'améliorer, à vivre ensemble, bien qu'accessible gratuitement (en tant que droit inconditionnel) aurait, du coup, la possibilité d'exister, rien que ça !

Tout le système des brevets, qui freinent et camouflent l'innovation, serait converti en une banque de données accessible à tous, sachant que plus elle est consultée, plus elle prend de valeur.

Persister dans l'erreur qui consiste à vouloir faire entrer des ronds dans un carré, à vouloir convertir en marchandise indivisible des biens immatériels qu'on peut copier d'un simple clic et qu'on peut stocker dans nos neurones (gratuitement !, en échange de quelque milligrammes de glucides !),
ne fait que montrer l'inanité et l'insuffisance d'un système qui a voulu devenir universel... comme se doit de le faire tout système, étant donné sa tendance naturelle à aller imprégner les zones les plus subconscientes de la psychologie.

Ne serait-ce que sur ce plan, celui de l'imprégnation subconsciente aux règles et aux lois du système social adopté, le capitalisme devrait être supprimé en raison des troubles psychologiques qu'il engendre, et des faux-concepts qu'il tend à justifier, qui eux-mêmes ne cessent de provoquer des troubles de plus en plus graves entre les hommes.

C'est-à-dire qu'il y va non seulement de la survie de l'humanité sur le plan matériel mais aussi de l'âme de l'humanité.

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http://philum.info/53352

ps. "nous l'avons vu" fait référence à http://newworld.philum.org/


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