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Le droit au travail

D’autorisations administratives en déclarations en tout genre, la réalité est que nous n’avons plus le droit de travailler. Découvez un nouveau point de vue sur votre droit au travail et les causes du chômage.

L’un des droits les plus fondamentaux parmi les droits naturels est celui de pouvoir subvenir à ses besoins, en d’autres mots celui de pouvoir travailler. Qu’en est-il dans nos sociétés ?

Imaginons que vous perdiez votre emploi de salarié. Pour vous refaire, vous vous decidez à placer un écriteau au-dessus de votre garage « chez Francis, réparation de vélos toutes marques », et vous commencez à travailler. Si vous le faites, vous serez mis à l’amende. Si vous persistez, vous serez mis en prison. Car d’autorisations administratives en déclarations en tout genre, la réalité est que vous n’avez plus le droit de travailler, vous avez le droit de demander l’autorisation de travailler. Pour un employé, les embûches sont gérées principalement – mais pas uniquement, pensez aux impôts ! – par son employeur. L’entrepreneur, lui, est constamment aux prises avec les réglementations qui visent officiellement à réguler le travail mais qui enréalité ne font que restreindre son accès.

Le travail est donc redevenu un privilège que l’Etat vous accorde en fonction de critères qui lui sont propres. Le principal critère est sa capacité à taxer votre activité. Car ce privilège coûte cher. TVA comprise, ce sera près de 60% du fruit de votre labeur qui sera pris par l’Etat et par la force si besoin.

On le voit le coût de ce privilège n’est pas à la portée de toutes les bourses. Ludwig Von Mises, célébre économiste, disait avec raison que le chômage est un choix politique. Enormément de personnes, principalement les travailleurs non-qualifiés, ne pourront pas le payer. En échange de la confiscation de votre droit de subvenir à vos besoins, l’Etat vous garantit d’une manière ou d’une autre un revenu de base. Cet échange permet à des partis politiques de développer une solide base électorale. Les gens ainsi rendus captifs de l’Etat vont peu à peu ne plus imaginer leur survie sans aides publiques. Toute remise en cause de ce mécanisme sera vue comme une menace de mise à mort et les réactions seront proportionnelles à la menace ainsi perçue. Les sommes en cause, grâce aux privilèges de travailler octroyés, vont permettre aux différents partis de créer leurs clientèles. Certains vont utiliser leurs parts pour créer des revenus sociaux, d’autres pour créer ce qu’ils appellent des modèles économiques alternatifs qui se caractérisent par leur ultra-dépendance au politique et pour finir certains arriveront méme à développer cette clientèle au sein même de ces serfs modernes que sont devenus les travailleurs, en leur reversant sous forme de subsides ou de niches fiscales une toute petite partie de ce qui leur a été pris sous la contrainte.

Ces distributions de privilèges et constitutions de clientèles électorales sont une forme larvée de retour à l’Ancien Régime, avec son corporatisme et ses classes favorisées. Le Parti Libertarien milite activement pour la réappropriation de l’héritage des révolutions européennes qui ont combattu ces systèmes contraires à la liberté. Par conséquent, le droit au travail doit redevenir un droit inaliénable qu’aucun pouvoir, fût-il démocratiquement élu, ne peut remettre en cause. Ce droit, un droit naturel, c’est à dire précédent toute législation, est une partie de l’essence même de votre condition humaine, au même titre que de pouvoir se déplacer ou parler librement. Nul n’a le droit de le monnayer comme le font actuellement la quasi totalité des partis politiques.


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12 réactions à cet article    


  • Yvance77 27 juillet 2013 09:19

    Salut,

    C’est plutôt « avoir droit à un travail » que la question va se poser. Cela est devenu un privilège !


    • walden walden 27 juillet 2013 14:20

      droit de se vendre à un patron, droit de craindre le chômage, droit de bosser pour gonfler le portefeuille d’un autre, droit à ne pas décider ce qu’on produit, comment on produit ... y a-t-il moyen de faire l’impasse sur votre drôle de ’droit’ ?


    • fredleborgne fredleborgne 27 juillet 2013 12:59

      Bonne réflexion sur les raisons cachées d’une réglementation floue, lourde et changeante. Le choc de simplification en met d’ailleurs plein la gueule au système des auto-entrepreneurs.. Avant 2012, je doutais de la sincérité des socialistes à mener un programme de gauche, aujourd’hui je suis certain de leur programme de droite.
      Il reste le travail au noir, quelque chose que je ne conseille pas, mais que je comprends de mieux en mieux.


      • walden walden 27 juillet 2013 14:15

        la taxe ou la cotisation sur le ’fruit du travail’ n’est un coût pour personne puisque les concurrents sont tous soumis à la même taxe : si vous l’ôtez vous diminuerez le prix, la valeur ajoutée sous la pression des concurrents. A l’inverse, il s’agit de la reconnaissance d’une valeur produite ailleurs que dans le marché du travail. En bon libéral, vous devriez reconnaître à la faillite la vertu d’une sanction d’une gestion moins efficace que celle des concurrents ... taxés de la même façon.
        Cessez donc de vous plaindre et assumez votre propre incurie (comme vous assumez, j’imagine très bien, vos propres mérites quand les affaires roulent) mais les règles du jeu étant les mêmes pour tous, elles ne désavantagent personne et permettent ... de reconnaître la valeur produite hors du marché de l’emploi.
        Vous constaterez d’ailleurs que le travail en noir est généralement facturé au prix du net en blanc, c’est-à-dire que, sans taxe, sans cotisation, ce n’est pas le bénéfice qui augmente, c’est le prix qui baisse.


        • walden walden 27 juillet 2013 14:18

          d’autre part, vous confondez le travail - effectivement un droit - et le marché de l’emploi qui organise la main d’oeuvre comme un ensemble de serfs corvéables sous la pression du marché, sous l’aiguillon de la nécessité. Travailler (au sens de vendre sa force de travail à un patron qui en prend une partie pour lui) n’est plus alors une liberté mais une contrainte. De même, l’entrepreneur n’est plus libre de ses mouvements, de ce qu’il fait mais il doit investir pour retirer un maximum de profit, ce qui altère et la nature de son activité et la façon dont il l’organise.
          A ce moment-là, il ne demeure rien de la liberté dont vous parlez, pour personne.


          • oliderid 27 juillet 2013 15:33

            "d’autre part, vous confondez le travail - effectivement un droit - et le marché de l’emploi qui organise la main d’oeuvre comme un ensemble de serfs corvéables sous la pression du marché, sous l’aiguillon de la nécessité."

            Tiens mais ça ressemble furieusement à la pression qu’exerce l’état sur le marché de l’emploi. Ces surtaxes qui l’imposent sur le travail amènent à toute une foule d’effets pervers :

            1. Raréfaction de l’offre. Il y a moins de travail disponible ce qui donne main libre au sempiternel méchant patron pour vous forcer à travailler d’avantage au risque de perdre votre emploi.

            2. La surtaxe sur le travail fait que le travailleur doit non seulement travailler pour lui, mais aussi pour toutes les personnes qui dépendent de la taxe que l’état a mis sur son dos. D’où cette productivité de dingue que l’on impose aux travailleurs français notamment.

            Ensuite je me permet de vous faire remarquer que dans l’exemple la personne s’installe, comme artisan. La seule organisation qui va le violenter, c’est précisément l’état. Il va lui rappeller avec usage d’amendes et de force qui est le subordonné et le maitre dans ce pays.

            Subvenir à ses besoins est effectivement une contrainte propre à chaque être vivant, nous sommes par contre des êtres sociaux, et naturellement solidaire. Aider des proches, l’empathie, etc. nous rendent heureux car c’est dans notre nature. mais la solidarité implique le consentement. L’état n’a que faire de votre consentement. Il ne pratique donc pas la solidarité, il fait de la redistribution, en fonction d’intérêts électoraux propres aux dirigeants.

            a société que vous organisez sera dès lors extemement conflictuel car tout s’échange non pas par le consentement (un échange pacifique, une négociation, un contrat entre personne libre et responsable) mais par la coercition :un groupe de 3 personnes va utiliser l’état pour dévaliser les deux autres...Et on sera ces deux autres chacun à son tour. Cela génère une société, comme la notre, extrêmement conflictuel.

            Il est urgent de revenir à la paix, au consentement. L’état fait ce pourquoi il a été inventé : user de la violence. C’est une chose qui doit être utiliser en derniers recours et certainement pas comme la base du système.


          • Ollisters Ollisters 27 juillet 2013 19:01

            Heureusement que l’activité économique est règlementée, dans un monde fini, aux ressources limitées et comptant plus de 7 milliard d’individus, si chacun faisait ce qu’il voulait, on détruirait notre environnement encore plus vite qu’aujourd’hui… 


            • Ollisters Ollisters 27 juillet 2013 19:51

              ce qui fait de l’État une mafia officielle non moins mafieuse que les mafias officieuse.


              Je crois pas que l’Etat est à la base vocation à être une mafia comme vous le dites, en revanche il est un fait certain c’est qu’il est infiltré et gangrené par la mafia financière.

            • titi titi 27 juillet 2013 23:55

              « Cet échange permet à des partis politiques de développer une solide base électorale. Les gens ainsi rendus captifs de l’Etat vont peu à peu ne plus imaginer leur survie sans aides publiques »

              C’est une évidence.
              L’entreprise n’échappe pas à la règle.
              L’Etat ponctionne les entreprises, qui du coup ont besoin du soutient de l’Etat pour survivre.
              Alors qu’il serait beaucoup plus simple de ne rien ponctionner et de n’accorder aucun soutient.
              Mais dans ce cas, l’Etat perd le pouvoir de vie et de mort sur les entreprises.


              • smilodon smilodon 28 juillet 2013 14:20

                Le « DROIT A... » !...... Très « marrante » cette expression, ce « leitmotiv » !.... Le « DROIT à » !...... Le « droit au mariage », le « droit à l’enfant », le droit à ci ou à çà !...... Le « droit à la vie », le « droit à la mort » !..... Le droit à tout et n’importe quoi !..... Elle est belle cette idée du « droit à ».....Je viens, je veux, j’exige !... J’ai droit à...... !..... Oui...Ben oui !.... Moi, j’exige de vivre jusqu’à 300 ans !... Pourquoi « 300 » ??... Ca me regarde !... Mais c’est mon DROIT !... Donc, J’EXIGE !.... Sinon je porte plainte !... Contre qui ??... Ben.....Tout le monde !... Les politiques, les juges, les flics, les médecins !... C’est mon DROIT, que de vouloir vivre jusqu’à 300 ans !.... Qui peut me prouver le contraire ??!!.. Si « CRO-MAGON » l’avait su en son temps, il aurait demandé une « kalashnikov » plutôt qu’une « lance » ou un gourdin, pour chasser le mammouth !..... Il y avait DROIT !... Mais il ne le savait pas !.... Dommage !.. Combien de drames évités dans les familles « cro-magnonnes » s’il avait su, ce pauvre homme, s’il avait connu ses DROITS !.... Marrante cette « expression » !.. Bien de notre temps !.... Et à quand, le droit de penser, celui de réfléchir, d’analyser, d’être enfin, au moins un peu, « intelligent » !.... A quand ??... Bizarrement, aucune manifestation, aucun « tweet », sur le « net », pour revendiquer ce droit-là !!... Celui de penser par nous-mêmes....Avec ce « truc » un peu mou, un peu « gluant », un peu inconnu aussi !... Ce « truc » que chacun possède au dedans de son crâne. Le « cerveau », je crois, on appelle ça !...


                • Dolores 1er août 2013 11:22

                  Êtes-vous prêt à contester votre propre droit à vivre ?


                • smilodon smilodon 28 juillet 2013 14:42

                  Le « droit au travail » !... Oui, bien sûr !... Mais si du « travail » y’en a pas ??.. Il te reste quoi ??.. Le « droit » ??... C’est comme le « droit à l’enfant » si le papa est impuissant ou la maman stérile ??.. On fait comment ??.. On fait quoi ??... Des solutions, forcément, y’en a !.... Rien à voir avec des solutions « naturelles » !.. Mais y’en a !.... Des solutions « scientifiques » pour le « droit » à être parents !.. Des solutions « politiques » pour le « droit au travail » !... Y’en a toujours des solutions !... Contre « nature », échaffaudées, mais y’en a !... Et après !... On pourra bien embaucher des milliers de jeunes payés par les sous des impôts.... Pour autant, aura-t-on ré-amorcé la « pompe » des emplois ??... Faire naitre des bébés par le biais de solutions « scientifiques » ??.. Aura-t-on réglé les problèmes « générationnels » ??... Le « droit à » !.... Faut arrêter un peu avec ça !... Le « bout du bout »... Le « droit au soleil » pour les vacanciers, qu’ils soient « juilletistes » ou « aoutiens » !.... On atteint le fond de la gamelle !... Pourtant, des assurances vous remboursent si vos vacances ont été gâchées par la pluie !..... Le « droit à »...Ou l’assistance NON-STOP !.... Dans ce pays, le jour ou la guerre reviendra.....Y’aura plein de morts !.. Qui pourtant avaient droit en tant de choses !.... Le « droit à » n’est que la forme la plus poussée de l’assistanat !..... Pas « bon » tout ça !... Pas bon !...

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