Le fond : Ici et maintenant
Tout économiste qui se respecte et qui ne souhaite pas se voir opposer un démenti cinglant par des évènements futurs susceptibles de le décrédibiliser vous le dira : « La crise est loin d’être finie »...Certains indicateurs autorisent néanmoins un optimisme prudent, la reprise timide de l’inflation étant notamment au nombre de ces signaux présageant des jours meilleurs.
Quoiqu’il en soit, le seul fait de se poser ce type de questions revient à reconnaître implicitement que nos économies auraient atteint le creux de la vague, une seconde interrogation s’imposant naturellement : Quand la Réserve Fédérale US démarrera-t-elle un cycle de hausse de ses taux d’intérêt ? L’Or, cette protection incontournable et séculaire contre l’inflation contenue dans une fourchette de fluctuation étroite autour des 900 dollars l’once depuis le début de cette année, donne à nouveau des signes de fébrilité et semble repartie pour atteindre son plus haut niveau historique de 1’033 enregistré en Mars 2008. Le rendement sur les Bons du Trésor Américains à 10 ans s’améliore également autour de 3.2%, niveau qui reste néanmoins historiquement toujours très bas.
Les indices boursiers US, eux, ne semblent certes pas craindre la reprise des pressions inflationnistes mais ont d’ores et déjà escompté la fin de la descente aux enfers de leur économie. Dans le cas des marchés boursiers, l’alternative étant que cette reprise des cours ne serait qu’une correction technique importante - dans un grand cycle de baisse - attisée par une anticipation d’inflation croissante...Il est également vrai qu’un rebond boursier s’imposait après la chute libre de 2008 et pour peu que l’économie Américaine ne coulât pas intégralement ! Et de fait, l’économie Américaine n’a pas totalement sombré : Certes le taux du chômage y atteindra les 11.5% cet été mais il était temps de ré évaluer certains actifs dans un contexte où l’économie ne se contractait plus à un rythme dramatique.
N’est-ce pas toujours encourageant de constater qu’on est toujours vivant après une tornade ?
Les épisodes apocalyptiques sont donc probablement révolus même si les choix et décisions d’aujourd’hui seront tout à fait déterminants dans la qualité et dans la durabilité de la prochaine reprise économique ainsi que dans la manière d’éviter les ravages d’une inflation incontrôlée. La guerre n’est pas gagnée car la volatilité n’est pas morte : elle ne fait qu’hiberner, toujours prête à sévir pour opérer à des dévaluations d’actifs en masse.
Un nouveau chapitre s’ouvre donc et, à ce titre, il sera du plus grand intérêt d’observer et d’analyser l’énergie de la reprise à venir. Les deux précédentes récessions peu sévères, 1990-1991 et 2001, ayant été suivies par des reprises lentes et graduelles. La récession très dure de 1981-82 ayant précédé un reprise très solide. Gageons que 2010-2011 seront des années de faible croissance et d’inflation limitée.
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