Le meilleur des mondes fiscal et social est « en marche »
Chacun connaît ces romans d'anticipation écrits après la crise de 1929 et qui imaginent nos vies post-industrielles (post-modernes) à l'instar de ce que nous vivons actuellement : "le meilleur des mondes", "1984" ou "le procès" chacun dans leur genre, décrivent les risques et les dérives des sociétés "développées".
Pour la démocratie et la liberté, l'Etat, ce Léviathan qui devore la totalité de la société, représente désormais un véritable danger pour le vivre ensemble, la liberté de faire et d'entreprendre, de se développer et de faire des choix individuels comme collectifs. (le collectif n'est pas l'Etat même si la tendance de l'Etat en France est au collectivisme)
Le prélèvement à la source, la fin du cash (et de la monnaie scripturale) au profit de la monnaie électronique représentent de vrais dangers pour nos libertés
Comme le rappelait judicieusement le journal Les Échos, l'Etat a d'énormes et insatiables besoins de cash.
Chaque année il consomme 1 200 milliards d'euros, prélève 1 000 milliards sur les Français et emprunte donc 20 % pour ses besoins (pour payer les intérêts de la dette mais aussi un social dispendieux et obtenu à grand renfort d'emprunts sur les marchés financiers).
Tout à son souci de faire rentrer toujours plus d'argent dans ses caisses l'Etat a décidé tout à la fois d'informatiser tous ses services (censés être plus performants de ce fait) mais aussi prélever dès leur perception les revenus des personnes physiques (et peut être un jour morales).
Parallèlement à ce "prélèvement à la source" (comme si l'argent coulait à flot et qu'il suffisait de placer les bons tuyaux et réceptacle pour régler nos problèmes financiers) l'Etat a de grands projets pour notre argent ("votre argent m'intéresse") il s'agit rien de moins que de contrôler l'ensemble des finances, des revenus, des moyens de paiement de tous les Français (et à terme de tous les européens sans doute) afin que pas un euro n'échappe au fisc, pas un paiement ne soit connu, répertorié et jaugé (jugé) par l'Etat.
La Gauche ne veut pas entendre que l'Etat n'est plus ni providentielle ni même au service du peuple
Dans le discours traditionnel de la Gauche (depuis le XXe siècle car au XIXe siècle l'Etat n'était pas l'ami du peuple) l'Etat est au service exclusif du bien commun : il protègerait, il nourrirait, il aiderait et ponctionnerait pour répartir (équitablement selon la doxa socialiste) les revenus de la Nation afin que chacun joue sa partition et puisse se développer au mieux de ses capacités et opportunités
Depuis les années 80 l'Etat joue pourtant de plus en plus contre le peuple
Notre endettement croissant (au nom des Français les socialistes ont creusé la dette pour offrir à crédit les 35 h, les retraites prématurées ou diverses "avancées" sociales) a permis à l'Etat de jouer de plus en plus sa propre partition, de plus en plus éloignée des intérêts du plus grand nombre
- une ponction croissante sur les revenus qui désincite les Français de travailler, de développer la moindre activité indépendante ou de "réussir" dans leur vie sociale
- un Etat qui grignote chaque année un peu plus le secteur privé (en le concurrençant si possible)
- des épargnants totalement opprimés, mis sous pression, ponctionnés plusieurs fois (au moment du gain des revenus, sur leurs revenus de l'épargne, sur leurs investissements...)
- un Etat qui pratique l'inquisition sociale et financière en ayant un oeil sur tous les revenus, tout le champ économique, tous les moyens de paiement (et à ce titre la fin des espèces sonnera la fin de notre liberté de payer, d'entreprendre et de nous développer)
- Des fonctionnaires eux-mêmes deve"nus les victimes des mauvais traitements de l'Etat : infantilisés, incapables de prendre des initiatives ou de travailler sereinement, mal managés, ils broient du noir attendant une retraite supposée salvatrice (mais non financée et infinançable en cas de déflagration financière)
L'ascenseur social est juste un mythe
Comme le dit très justement Thierry Marx (le chef de cuisine qui lui s'occupe du travail et des pauvres) l'ascenseur social n'a jamais existé en France, c'est une invention (des socialistes sans doute), ce qui a existé autrefois (et qui périclite du fait de notre société égalitariste) c'est l'ascension sociale, la capacité des hommes à s'extraire de leur milieu social et économique pour réussir (ou rater) leur vie.
Les régimes sociaux sont de piètres voitures balai
Ne parvenant plus à nous développer (sans emprunter) nous aurions trouvé la réponse ultime aux difficultés du travail ou de la vie : les régimes sociaux. La Sécu : quand on a des problèmes professionnels (l'arrêt maladie pour éviter de regarder l'absence de sens du travail), les allocations familiales pour "produire" des citoyens (mal éduqués par l'Ecole) et de plus en plus incapables de travailler (n'imaginons même pas qu'ils servent la France en la défendant) et enfin le nirvana social par excellence, la retraite, censée être le paradis sur terre, l'Eden -laïc- ressuscité et démocratisé (les retraites ne pourront pourtant plus être payées dès lors que le nombre de cotisants continuera de diminuer face au flot incessant et croissant de retraités).
En prétendant protéger le peuple de tout (y compris de nos propres turpitudes et échecs) la société post-moderne ne lui rend pas service
Coincés dans une nasse formidable constituée de plus de 300 000 textes règlementaires (tout ou presque est contenu dans les lois qui n'en finissent pas d'être votée - 77 nouvelles lois depuis l'élection d'E Macron) les Français ont de moins en moins de capacités (ni même de volonté) de s'en sortir par eux-mêmes, ils ont la tentation de plus en plus forte de tendre tous les jours leurs mains vers l'Etat, de réclamer des aides, des subventions, des allocations, des reports d'échéances (j'apprendrai plus tard, en attendant payez moi mon chômage) dont ils finiront par dépendre tout au long de leur existence.
Plus l'Etat s'immisce dans nos vie (professionnelle, sociale, financière, intime) moins nous sommes libres de prendre en main notre destin, d'opérer nos choix (y compris mal considérés par la morale publique), de ne pas prendre en compte la morale socialiste, hygiéniste et conformiste dominante.
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