Le plafonnement de la dette US
A quelques jours de la date fatidique du 2 août, qui verra la dette américaine atteindre son plafond autorisé, l’Administration Obama ne ménage aucun effort pour trouver un consensus auprès des membres du Congrès afin de relever ce plafond et permettre au pays de continuer à émettre des bons du Trésor sur les marchés qui financent sa dette.
La dette US représente le cumul historique des déficits américains, récemment accrus par les baisses d’impôts et les guerres initiées par l’administration Bush auxquelles viennent s’ajouter la batterie de mesures prises pour lutter contre la crise de 2008 ; cette dette est aujourd’hui aggravée par la faiblesse de l’économie du pays, les revenus ne sont pas suffisants pour compenser les déficits.
Voté par le Congrès américain, le plafond légal de la dette US, actuellement établi à 14 300 milliards de $ (soit le PIB annuel du pays), a été plusieurs fois relevé dans le passé, la dernière révision en date étant en février 2010 (de 1 000 milliards en 1981, le plafond de la dette a été révisé à 5 500 milliards en 1996 et à 14 294 milliards en 2010).
L’adoption d’une nouvelle limite est conditionnée par une baisse structurelle du déficit de 4 000 milliards de $.
C’est sur la façon de réduire le déficit que les membres du Congrès ne s’entendent pas :
malgré le nombre d’Américains dépendant des tickets de rationnement s’élevant à 45 Millions de personnes, soit 15% population, les Républicains préconisent de tailler dans les budgets des programmes sociaux ; ils demandent également une baisse des impôts pour, selon eux, redynamiser la consommation et relancer l’économie.
Pour les Démocrates, il s’agit, entre autres, d’augmenter les impôts, à partir de 2013, pour les entreprises et les particuliers les plus fortunés en espérant récupérer environ 1 000 milliards sur 10 ans ; les Républicains estiment que ce train de mesures entravera la création d’emplois.
Jusqu’à maintenant, le gouvernement américain a réussi à repousser cette échéance en empruntant notamment auprès de certaines caisses de retraites, mais ces mesures prennent bientôt fin.
Si aucun accord n’était trouvé d’ici le 2 août, les USA seraient en défaut de paiement donc, incapables d’emprunter sur les marchés financiers. Cela entrainerait la hausse des taux d’intérêts, une crise de confiance des marchés et pourrait déclencher la bombe à retardement des CDS (assurances) générant un nouveau cataclysme, encore plus violent que celui des subprimes.
Le consensus recherché au Congrès ne reste néanmoins qu’une stratégie à court terme, une solution provisoire au problème jusqu’aux élections présidentielles américaines de 2012.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/USA
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