• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Le point sur la tendance du marché immobilier américain

Le point sur la tendance du marché immobilier américain

Attention, après un déclin de 50%, il est nécessaire de faire une hausse de 100% pour compenser la chute initiale. Les USA ont besoin d’un miracle en matière d’immobilier pour espérer effacer l’ardoise !

Après 50% de baisse, il faut faire 100% de hausse pour retrouver les mêmes niveaux d’activité. Si rebond il y a sur le marché de l’immobilier américain, l’ampleur devra donc être conséquente. Compte tenu de la situation du marché du crédit US, du niveau d’endettement des ménages et de la psychologie, les USA ont besoin d’un miracle pour effacer le plongeon en totalité.

Deuxième information, Freddie Mae et son compère stockent actuellement plus de 600.000 maisons US sans les remettre sur le marché afin de ne pas augmenter encore plus la pression baissière. A 170.000 dollars environ la maison, cela représente une somme immobilisée de 100 milliards de dollars environ, soit une broutille parmi les centaines de milliards déjà injectés dans le secteur.

Voici une série de graphiques permettant d’apprécier dans une perspective historique de plusieurs décennies la situation. Ce n’est pas actuellement la timide stabilisation qui signale un quelconque retour de la hausse. Mais on peut espérer que l’injection des centaines de milliards de dollars parviennent au moins à stopper le déclin. Sinon, 2010 et 2011 seront bien pires, car les refinancements bancaires vont doubler par rapport à 2009.


Les ventes de maisons neuves sont au plus bas, alors que la population américaine a augmenté depuis 40 ans.


Les stocks de maisons neuves sont au plus haut et non représentatifs car les organismes d’Etat qui ont saisi des maisons ne les remettent pas sur le marché de l’ancien pour diminuer la pression vendeuse et stimuler la demande de maisons neuves et anciennes.


Les permis de construire ont fortement rebondi au mois de mai 2009. Néanmoins, nous sommes encore très loin du compte !




Le graphique de loin le plus grave puisqu’il montre un taux de défaillance sur le Prime de 7%, soit le double de la normale. Il y a environ 10.000 milliards de dollars d’emprunts immobiliers aux USA.
 

Moyenne des avis sur cet article :  4.53/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

14 réactions à cet article    


  • Julius Julius 23 juin 2009 15:15

    > Après 50% de baisse, il faut faire 100% de hausse pour retrouver les mêmes niveaux d’activité.

    Non, si le niveau initial était trop élevé. Qui est apparemment le cas. C’est le rôle de la crise - modifier les paramètres irréalistes afin qu’ils correspondent à la réalité. C’est ce qui s’est passé au marché du logement (enfin, pas encore complètement, IMHO).


    • manusan 23 juin 2009 17:01

      ou plus simplement : après une hausse de 100%, une baisse de 50%, et non le contraire.

      En France, le prix a eu une hausse de 100% entre 1998 et 2008, avec une hausse du pouvoir d’achat nulle, on connait la suite. Les US toujours en avance sur tout le monde, même dans les pires moments.


    • manuelarm 23 juin 2009 20:11

      c’est pas forcement 100%, il faudrait savoir si les indice sont calculer en dollars constant ou courant.


    • Cartman 23 juin 2009 15:29

      Les américains qui ne parviennent pas à se loger convenablement seront heureux d’apprendre que des centaines de milliers de maisons sont « stockées » pour des raisons de stratégie financière.

      Si le but du gouvernement américain est de voir l’immobilier repartir, la solution est très simple : ils n’ont qu’à détruire un maximum de maisons. Bon, il y aura quelques SDF supplémentaires, mais il faut savoir faire des sacrifices pour l’économie du pays.


      • plancherDesVaches 23 juin 2009 15:53

        Les SDF n’auront qu’à aller bosser, ces fainiasses.

        Et comme ça, ils pourront avoir une chance de faire un subp..., pardon, crédit pour se racheter une maison.


      • manuelarm 23 juin 2009 20:18

        ce n’est pas seulement de la stratégie financière, comme le dit l’article c’est pour empêcher les effet boule de neige, car il y a pas besoin de sortir de polytechnique, pour comprendre que plus le prix des maisons descendrons plus de de personnes seront insolvable et finiront dans la rue.
         



        • plancherDesVaches 24 juin 2009 12:03

          Dans cet article, expliquant comment les US vont faire de la destruction de richesse, il y a une chose intéressante sur laquelle il faudrait peut-être s’attarder :
          « La ville souhaite se spécialiser dans les service de santé et d’éducation, deux domaines d’activité qui ne peuvent pas aisément être transférés à l’étranger. »

          Sous-titré : tout le reste est délocalisable.
          Vivement la mise en place de la télé-médecine et de l’éducation à distance smiley

          Vous noterez que ces « pragmatiques » finissent par être, comme nous, cruellement touchés par les revers de la mondialisation. Les financiers devraient encore en être félicités...


        • saint_sebastien saint_sebastien 23 juin 2009 17:04

          vous oubliez de parler du fait que les américains sont en train de détruire une partie des stocks de maisons pour réduire l’offre.
          En ce moment , on démolit des quartiers entiers de maisons vides pour ne pas faire perdre de la valeur aux maisons qui sont encore habitées.
          Quid des gens qui sont à la rue ?


          • mimine mimine 23 juin 2009 17:29

            aucun intérêt, ils ne sont pas solvables (même en subprime),
            comme en France ce sont des gens auxquels on s’intéresse seulement quand ils se révoltent, ce qui ne saurait tarder


          • ONEWAYTHINKING 23 juin 2009 17:40

            VOTRE ANALYSE, QUE JE PARTAGE, A ETE MISE EN LIGNE SUR MON BLOG :

            www.penseeunique.fr

            BONNE LECTURE


            • wesson wesson 23 juin 2009 22:02

              Bonjour l’auteur,

              Merci pour cet article qui toutefois aurais mérité quelques approfondissements.

              Vous n’avez pas parlé des catégories Option-ARM, HELOC et ALT-A pourtant plus importantes en quantité que les subprimes, et qui sont en train d’en prendre le chemin au niveau des défaillances.

              Mais surtout ce qui manque, c’est la répartition des prêts par catégorie.

              Pour schématiser, les subprimes c’est moins de 15 % de l’ensemble des prêts immobiliers aux USA. La catégorie la plus importante, et de très loin, est la catégorie des prêts prime.

              Et c’est là ou effectivement il y a une grosse différence. Si le taux de défaillance des emprunts prime atteignait les 10%, c’est plus de 2 millions de foyers qui se retrouveraient à la rue - soit 6-8 millions de personnes en +, et là c’est pas les traines savates, c’est les gens qui étaient solvables et consommaient.

              C’est par conséquent la catégorie qui ne doit pas déraper, car d’une part le risque social est immense (les riches qui se retrouvent pauvres en général l’ont très mauvaise), et d’autre part ce sont les maisons chères dont il est question, donc difficile à vendre dans un contexte de récéssion et d’explosion du chômage.

              C’est pourquoi la catégorie qu’il faut surtout regarder, c’est bien celle des prêts primes. Avec un taux de défaillance de 7%, on a déjà AMA largement dépassé le seuil de ce qui est supportable par l’ensemble des institutions financières prêteuses, état Américain compris. Et rien n’indique que cela va s’améliorer, bien au contraire.

              Les chiffres sont là, durs et froids. Tout cela va très mal se terminer pour eux ...


              • plancherDesVaches 24 juin 2009 09:55

                Je profite pour en rajouter une couche collatérale.

                Mr Soros (financier devenu milliardaire) a pronostiqué en mars (à vérifier) une défaillance des crédits à la consommation de 3,9%, soit supérieure aux 3,5% de 1929.
                Hors,
                1) le crédit était beaucoup moins important en nombre et en montant qu’à l’heure actuelle.
                2) ce pourcentage étant une estimation à l’instant T avec les chiffres disponibles, rien n’empêche de faire mieux.

                Y’a pas à dire, y sont forts ces ricains.


              • plancherDesVaches 24 juin 2009 13:08

                NON, Boris.

                Ceci est de la propagande lancée par les libéraux (surtout ricains et acquis à la cause de l’Europe à condition qu’elle soit contrôlée par les US en passant par les Anglais... voir article de Mr Ben Khabou sur le sujet).

                En cas d’effondrement du dollar, le reste des pays continueraient non seulement de fonctionner normalement du point de vue économique, mais seraient aussi libérés de la pression économique que crée ce pays.
                Vous n’êtes pas sans savoir que, juste un exemple...., le CAC40 est toujours influencé par les « soubressauts » de wallstreet. Non ? (wall... rien que le mot m’amuse)
                Sachant que ces « soubressauts » ont pour origine les rumeurs lancées par les tradeurs, cambistes, truands et autres financiers, il serait temps de se libérer de cet état d’esprit destructeur pour retrouver une certaine honnêteté.

                Il serait d’ailleurs intéressant que vous nous disiez pourquoi un effondrement du dollar nous serait tant préjudiciable.
                Allez-y, j’ai envie de savoir. Et de m’amuser de vos « arguments ».
                J’adore critiquer un Ponzi.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès