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Accueil du site > Actualités > Economie > Le sauvetage de la Grèce ? Non ! de ses créanciers ? Oui !

Le sauvetage de la Grèce ? Non ! de ses créanciers ? Oui !

Le texte ci-dessous est le commentaire d'une vidéo postée sur YouTube.

Je vais essayer de vous expliquer brièvement et de la manière la plus intelligible possible le mécanisme par lequel les contribuables européens sont au nom de l’euro veritablement dévalisés par leurs dirigeants, et ceci pour le plus grand profit des banques.

 Rappelons d’abord un principe fondamental de notre société. L’Etat est la représentation juridique de la nation. Ce que l’Etat possède il le possède au nom du peuple, ceci signifie que l’argent public c’est votre argent ! Mais réciproquement la dette de l’état c’est aussi votre dette et c’est vous qui la rembourserez un jour. C’est une loi à la quelle on ne peut échapper sauf à faire du passé table rase comme en 1789 ou en 1917 pour le meilleur ou pour le pire.

 Lorsqu’un pays jouit de la confiance des investisseurs il peut se permettre de s’endetter et si cette confiance est forte il peut repousser l’échéance de ses remboursements en souscrivant sans cesse de nouveaux emprunts en remplacement de ceux qui sont dus. C’est ce que font les Etats-Unis, le Royaume Uni et la quasi-totalité des états la zone euro depuis 30 ans. Cette faculté à s’endetter sans difficultés a bien sur une limite. Cette limite mécaniquement se rapproche avec l’augmentation de la dette mais dépends aussi d’autres facteurs qui ne sont pas de nature économique. Par exemple pour les Etats-Unis malgré un endettement élevé cette limite est encore très éloignée à cause de considérations politiques liées à la sécurité, en clair la puissance de son armée. A l’opposé, pour un pays comme par exemple l’Algérie cette limite est vite atteinte ce qui explique d’ailleurs pourquoi ce pays est très peu endetté.

Avant l’euro, l’Allemagne avait notoirement une capacité d’endettement bien plus importante que la Grèce ou l’Espagne, un avantage illustré par des taux d’intérêts bien plus faibles sur les emprunts allemands que sur les emprunts grecs ou espagnols.

Ce qui c’est passé avec l’euro, c’est que la monnaie unique a créé une illusion de stabilité qui a surtout profité aux Etats jugés auparavant économiquement risqués. Ces Etats, le Portugal et la Grèce en particulier ont pu bénéficier soudainement de taux d’emprunts sans commune mesure avec ceux attachés auparavant à leur monnaie nationale sans pour autant que la solidité intrinsèque de leur économie n’ait changé. Grâce à l’euro, le Portugal et la Grèce ont pu s’endetter massivement et même au-delà dans le second cas puisque ses comptes ont été maquillés frauduleusement.

Mais comme l’euro n’est pas la monnaie d’un Etat fédéral avec les liens de solidarité financière automatiques que cela suppose, comme par exemple aux Etats-Unis entre la Californie et la Floride, cette stabilité économique était factice et l’illusion n’a pas résisté à la crise financière.

Au printemps 2010 cette fameuse limite au-delà de laquelle un emprunteur ne peut plus accéder aux marchés des capitaux pour se refinancer a été atteinte en Grèce. Ceci signifie que depuis, la Grèce ne peut plus continuer d’emprunter et que les Grecs doivent véritablement rembourser leur dette et cette fois de leur poche, les Grecs c’est à dire les citoyens ordinaires bien sûr : hausse des impôts baisse des dépenses sont les deux mâchoires de la tenaille qu’on désigne par plan d’austérité. A peu près au même moment l’Irlande le Portugal et l’Espagne qui flirtent avec la limite ont eux aussi engagé des plans d’austérité.

Les plans d’austérité pour la fraction de la population la plus riche n’est pas indolore mais ne modifie guère son train de vie, en revanche pour la majorité de la population c’est une souffrance extrême qui peut même provoquer des suicides en chaîne ce qui est déjà le cas actuellement en Grèce. On ne le répétera jamais assez : La dette est une drogue. A dose homéopathique elle peut avoir des effets bénéfiques, mais en perfusion permanente c’est un poison qui tue !

Y a-t-il une manière d’échapper à ce scenario funeste. Normalement oui, un peu comme un « bouton reset » sur une console video, la solution s’appelle la dévaluation. La dévaluation est un moyen de remboursez les créanciers en monnaie de singe, qui de ce fait subissent une perte. Cette perte agit alors comme une sorte de contribution à l’effort de redressement du pays débiteur une solution qui n’a rien d’immoral puisque les intérêts que le créancier charge au débiteur ne sont que la contrepartie du risque qu’il a pris. Prêter c’est faire le pari que le risque de défaut de paiement est suffisamment compensé par les revenus, parfois ce pari est bon et parfois il est mauvais c’est l’essence même du métier de banquier. Ce qui serait parfaitement immoral c’est que les banques prêtent à des taux en rapport avec un certain risque, puis lorsque la santé du débiteur se détériore ils puissent bénéficier d’une garantie inopinée tout en conservant l’intégralité de leurs revenus.

Pourtant c’est précisément ce qui s’est produit.

En mai 2010 sous le faux prétexte de sauver l’euro, Bruxelles a offert à la Grèce une aide financière sous la forme d’un prêt de 110 milliards d’euros sur 3 ans dont 1/3 pris en charge par le FMI moyennant un plan d’austérité d’une incroyable sévérité. La part de la France dans ce plan était de 16,8 Milliards. Or un an après les objectifs budgétaires assignés à la Grèce n’ont pas été atteints ce que d’ailleurs la plupart des économistes avaient prévu. Incapable de faire face, la Grèce s’est retrouvée à un cheveu de devoir dénoncer sa dette. Pour l’éviter, un second plan de sauvetage est actuellement à l’étude et devrait se matérialiser dans les jours à venir malgré le fait que la banqueroute soit désormais considérée comme inévitable par tous les économistes.

Mais surtout et c’est ça qu’il faut bien comprendre, l’intégralité des fonds versés à la Grèce au cours de l’année 2010 au titre du premier plan a été affectée au remboursement des échéances sur la dette ancienne détenue essentiellement par les banques privées et les fonds d’investissements à risque. En clair ceci signifie que l’intervention de l’Europe en faveur de la Grèce est une imposture, ce n’est pas le sauvetage du débiteur qui est recherché mais bien le sauvetage de ses créanciers c'est-à-dire les banques.

Vous ne voulez pas le croire ? Vous trouvez ça choquant ? Et bien sachez que non seulement c’est un fait avérée mais aussi le mécanisme habituel de fonctionnement du FMI dans chacune de ses interventions.

Je ne résiste pas au plaisir de vous signaler que l’expression « plan de sauvetage de la Grèce » est ce qu’on appelle une antiphrase c’est à dire une expression dont le sens littéral est inversé par rapport à sa signification réelle qui est « plan de sauvetage des créanciers de la Grèce ». On retrouve une autre antiphrase dans l’expression « présomption d’innocence » qui ne signifie rien d’autre que « présomption de culpabilité ». Deux illustrations différentes des pièges du langage politiquement correct.

Une fois que l’on a bien compris le mécanisme du plan de sauvetage financier de la Grèce on est bien obliger de reconnaitre l’effroyable mystification qu’est l’euro et que l’ont peut résumer en 2 points :

- L’euro a été pour tous les pays y compris Allemagne un moyen de s’endetter à bon compte, une sorte de pousse au crime soit exactement le contraire des vertus qu’on lui avait prêtées.

- Alors que l’Europe est encore un espace fiscalement hétérogène entre entités non solidaires, l’euro a privé les Etats de l’outil essentiel de la dévaluation et leur a laissé comme seule variable d’ajustement : la souffrance du peuple.

Après la crise financière de l’automne 2008 la crise de l’euro met en lumière le plus grand scandale de notre époque : une loi d’airain qui veut que les décideurs politiques sont prêts pour sauver les banquiers des conséquences de leur insatiable cupidité à faire subir à leur population tous les sacrifices y compris le sacrifice de leur vie.

En 2012 les français vont devoir choisir leur prochain leader. Qu’ils le fassent en pleine connaissance de cause : Le PS, l’UMP et les centristes sont les responsables du scandale que je viens d’évoquer, un scandale qui éclipse tout, parce qu’il est le signe d’une faillite morale qui est la matrice de tous les maux de notre société. La raison et la décence implique de voter pour un candidat différent et heureusement il devrait y en avoir pour toutes les sensibilités.


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17 réactions à cet article    


  • PhilVite PhilVite 6 juin 2011 10:44

    Entièrement d’accord sur l’analyse.
    Par contre votre conclusion laisse penser que vous imaginez encore que le pouvoir réel appartient à nos dirigeants politiques. Et là je ne peux vous suivre tant il est évident que les maîtres du monde, les ténors de la finance mondialisée, n’ont que faire des choix qu’on exprimera en 2012. Et si nous ne parvenons pas à changer le système à temps, il nous dépouilleront comme ils dépouillent actuellement la Grèce. L’Europe entière y passera.Et l’Euro est l’outil de notre asservissement total.



      • Alpo47 Alpo47 6 juin 2011 11:49

        Bien entendu, et c ’est comme d’habitude. Juste l’application de la maintenant célèbre maxime : « PRIVATISER LES PROFITS ( d’une minorité) ET MUTUALISER LES PERTES (auprès des peuples).
        Car, et comme le dit l’auteur, ce n’est pas la Grece qui est »sauvée« , celle ci est paupérisée et son système de protection social détruit ... ce sont SES CREANCIERS qui percoivent tous ces milliards. En dernier lieu et derrière les banques, les »rentiers-actionnaires" de celles ci.

        Quelqu’un est intéressé à savoir qui sont les ultimes prédateurs de nos sociétés ?


        • A. Nonyme A. Nonyme 7 juin 2011 00:02

          Réflexion très naïve, mais bon tant pis, je me lance.
          Donc, si on ne rembourse pas la dette, on ruine quelques centaines de connards ? Hé bé zou allons z’y ! Chiche ?


        • Antoine Diederick 6 juin 2011 12:30

          Très bonne approche....

          Le projet hypothétique d’une Europe fédérale est mort, l’harmonisation fiscale un leurre, la convergence économique un échec ( pour ce dernier point, je serai curieux de connaître la taille des investissements européens , Allemagne, France etc . en Grèce avant cette crise, ils auraient permis d’amortir le choc).

          D’un point de vue politique, bien sûr, les outsiders veulent s’emparer de la question en perspective des prochaines élections sans pour autant avoir le poids nécessaire pour une véritable révision ( on peut le regretter).....

          Changement, réformes ou reset, tabula rasa ....peut-être ou souhaitable....je crains la panne tout simplement.


          • Antoine Diederick 6 juin 2011 12:31

            le hold-up continue....


          • colza 6 juin 2011 13:16

            @ Antoine Diederick
            « Je crains la panne tout simplement »
            Peut être faut-il souhaiter la panne, tout simplement. Ce n’est qu’une fois tout le système financier par terre qu’on pourra reconstruire quelque chose de neuf et peut-être d’humain.


            • Antoine Diederick 6 juin 2011 13:31

              a Colza,

              Souhaiter la panne, oui, j’ai cette « mauvaise » pensée.....je me surprend à l’espérer smiley


            • kiouty 6 juin 2011 13:24

              Le PS, l’UMP et les centristes sont les responsables du scandale que je viens d’évoquer, un scandale qui éclipse tout, parce qu’il est le signe d’une faillite morale qui est la matrice de tous les maux de notre société.

              Ils sont responsables en quelque sorte, mais l’économie de marché capitaliste a ceci d’extrêmement puissant qu’elle permet d’acheter tout ce qui fait obstacle a sa voracité. N’importe qui dans leur position, à moins d’une rigueur et d’une droiture quasiment inhumaines, auraient fait pareil ou pire ou un-peu-moins-pire-sans-que-ça-change-grand-chose.

              C’est ainsi que les Paulson, Bernanke, Greenspan et autres mafieux criminels se sont fait acheter et ont permis les dérégulations les plus folles et qui ont permis aux armes de destruction financières massives de se répandre dans l’économie mondiale.

              Le PS et l’UMP dans tout ça, ce ne sont que des brindilles. Ils ne peuvent rien contre les USA qui décident et contre les banques d’affaires américaines, qui peuvent couler un état de taille moyenne en trois coups de fils si ça les chante.


              • .jk. 6 juin 2011 13:46

                bien vu l’auteur

                Hollande nie la loi de 1973 privatisant la monnaie au profit des banksters

                Bayrou est allié au néo-conservateur Clegg en UE

                la dette est une drogue, mais les réformes sur l’interdiction des déficits sont diabolisées !


                • Digger 6 juin 2011 15:04

                  Les banques créent effectivement des trous dans les pays de la zone euro et tendent le chapeau par en dessous. Au prétexte de sauver les Grecs on remplit le chapeau.
                  Bonne remarque dans la vidéo sur la fascinante inversion du langage constatée chaque jour dans les médias. Le pouvoir passe par la maîtrise du langage. Ainsi propose t-on comme équivalents :
                   sauver la Grèce/enrichir les banques au moyen de la dette grecque
                   sauver les retraites/les donner au privé
                   répandre la démocratie/asservir les pays non alignés
                   liberté du travail/ évacuation du droit du travail
                   etc.


                  • barbapapa barbapapa 6 juin 2011 15:09

                    Toujours étonnant ceux qui trouvent anormal de rembourser ses dettes.

                    Georges Papaconstantinou, ministre grec des Finances prenait la parole à le 24 mai à Paris. Invité par la Maison de l’Europe, il évoquait la crise économique consécutive au délabrement des finances publiques.

                    Cet économiste de 48 ans, issu de la London School of Economics, se trouve aujourd’hui au cœur des débats agités quotidiennement par l’incertitude des marchés financiers. Sur sa politique budgétaire, et, bien sûr aussi, sur l’acceptation de la rigueur par la majorité du peuple, repose le retour de son pays aux équilibres arithmétiques exigés par les traités.

                    Non le gouvernement d’Athènes n’envisage ni de faire faillite, ni de quitter la zone euro, ni de renégocier structurellement sa dette.

                    Les chiffres très simples soulignent la carence de l’administration précédente, pour ne pas dire son incurie. Le parlement avait voté en 2008, sur le papier, un budget 2009 en déficit de 2 % de son PIB. On s’est retrouvé à l’automne 2009, lors de l’arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe, en grande partie du fait de la crise mondiale, à une nouvelle évaluation autour de 13 % qui s’est révélée supérieure à 15 % au printemps 2010. Entre-temps les négociations avaient commencé pour faire face à des échéances qui ont nécessité des emprunts de 110 milliards en 2010, et encore de 50 milliards en 2011, en cours de mise en place. Situation préoccupante mais beaucoup moins affolante qu’on cherche à le faire croire.

                    Le déficit a été diminué de moitié et le retour à la normale est en route. Après deux années de récession, la conjoncture redevient moins défavorable, les exportations repartent à la hausse, etc. On peut estimer très raisonnablement qu’en 2012 et 2013, après 3 ou 4 années de désarroi cette crise appartiendra au passé. Cet État remboursera ses dettes.

                    Le  rapport à la libre entreprise et à une fiscalité moins lourde sur le papier, plus efficiente et mieux administrée dans la pratique, ne peuvent que donner entière satisfaction sur le long terme à la population.

                     Oui l’obligation impérieuse de recourir à des privatisations à hauteur de 50 milliards d’euros, afin de payer la rançon de la dette, rend un immense service à l’État et au pays, pour le long et le moyen terme.

                    Oui les coupes sombres dans les gaspillages, oui les efforts très durs, de réduction des salaires dans le secteur public, de diminution de pensions pourtant fort modestes, permettra à la nation de rebondir, de concentrer son budget sur les tâches régaliennes, et de reprendre la courbe des progrès considérables accomplis dans les 20 dernières années.

                    Naturellement les gauchisants, ignorants et prompts à toutes les démagogies, vont donner la parole et faire écho aux protestations de toutes sortes. Les Grecs intelligents savent en général à quoi s’attendre, depuis 1204, de la part des maîtres de l’opinion en Europe occidentale. Devant choisir entre une voix difficile et une voie catastrophique la Grèce s’oriente irrévocablement vers le redressement.


                    • Digger 6 juin 2011 18:58

                      Les banques ne prêtent pas leurs petites économies. Elles créent l’argent au moment où elles consentent le prêt.
                      Privatiser la Grèce revient à échanger des richesses réelles appartenant au peuple contre de l’argent qui n’existait pas l’instant d’avant.
                      Les banques sont ainsi de puissants instruments de dépossession.
                      Le peuple grec n’a pas à vendre ses îles et à vivre dans la misère parce que des conseillers bancaires ont inspiré son gouvernement et que des agences de notation ont fixé le montant du racket.
                      A noter que les Grecs qui ont été floués par leur gouvernement ont encore le plaisir de s’entendre traiter de fainéants.
                      Si demain les banques s’attaquent à la France le prétexte est trouvé déjà pour l’austérité : le peuple français est fainéant depuis les 35 heures, musique que l’on commençait à entendre il y a peu.


                    • Antoine Diederick 6 juin 2011 23:02

                      Je vous conseille de lire Taïké sur la démocratie ICI et ICI

                      Cette après-midi quelqu’un m’a demandé si , à mon avis, la globalisation ( la mondialisation) vidait la démocratie de sa substance. Ma réponse est sans équivoque : « Oui » et cela concerne aussi l’aspect financier.

                      La Libre Belgique 4 juin , Libre Entreprise pages 8 et suivantes (si vous retrouvez ces articles très intéressants).

                      1/ « Illusion de la démocratie » avec Georges Wanet, prof ULB ; le mensonge des politiques.
                      2/ « Quitter la zone euro » avec Eric Dor (Université catholique de Lille, IESEG) sur les aspects de l’abandon de l’euro qui ne sont pas sans importantes implications juridiques et économiques ( principe lex monetae), ce qui en ces circonstances complexes et graves compliquent à la fois les résolutions orthodoxes de la situation et en même temps bride l’innovation en la matière.

                      Je n’ai pas le temps de détailler....

                      Wanet cite Edgar Morin :« la démocratie s’étiole sans la participation active des citoyens à la vie politique ».....

                      Or, les citoyens deviennent apathiques et se détournent du politique....

                      Il y a une urgence à mon sens, de nous réapproprier le politique et la démocratie...et d’exiger un changement....


                    • Antoine Diederick 6 juin 2011 23:18

                      a Barbapapa,

                      Il est possible que la Situation grecque soit moins grave que supposé , d’accord, mais votre optimisme occulte une question plus importante, celle de la démocratie et des souverainetés démocratiques qui sont laminées par le fonctionnalisme économique et ses ukazes .Cela nous prive du débat démocratique souverain.

                      Nous sommes en face de minis coups d’états administratifs qui ne sont plus recentrés dans les débats nationaux démocratiques et s’ils le sont épisodiquement, ils sont occultés sous le propos lénifiants et trompeurs des ambitieux en politique qui ne servent plus l’intérêt général et le bien commun.


                    • Antoine Diederick 6 juin 2011 23:34

                      A Digger,

                      Assez d’accord avec vous, la proposition totalement « surréaliste » de certains allemands (au plus fort de la crise grecque) de suggérer la vente des quelques îles sont une atteinte même à une future définition de la territorialité européenne qui devrait accompagner le projet économique.

                      S’il faut un pays européen il faut aussi un territoire européen.....

                      Pour constituer, il faut une constituante .....M-F. Garaud


                    • BA 6 juin 2011 22:17

                      Lundi 6 juin 2011 :

                       

                      Dette : la décote, « un dernier ressort ».

                       

                      Restructurer la dette d’un pays de la zone euro ne doit se faire qu’en dernier recours, a déclaré lundi Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE).

                       

                      « Imposer une décote aux investisseurs privés peut perturber gravement l’économie réelle et financière des pays créanciers et débiteurs. C’est pourquoi une restructuration ne se ferait qu’en dernier ressort, c’est-à-dire lorsqu’il est évident que le pays débiteur ne peut rembourser ses dettes », dit-il, suivant le texte d’un discours qu’il devait prononcer à Berlin.

                       

                      Il a ajouté que d’un point de vue rationnel, « la Grèce devrait être considérée comme solvable et priée de servir sa dette », dans la mesure où elle est disposée à vendre certains actifs.

                       

                      D’autre part, « il faut éviter toute restructuration de la dette grecque impliquant une décote ou un défaut partiel », a déclaré lundi le vice-président de la BCE Vitor Constancio. Il a ajouté, sans développer, que des investisseurs privés pourraient être impliqués de différentes manières dans une aide à la Grèce.

                       

                      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/06/97002-20110606FILWWW00616-dette-la-decote-un-dernier-ressort.php

                       

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borowic


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