• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Le socialisme, peut-il être de marché ?

Le socialisme, peut-il être de marché ?

"Le socialisme de marché", est-ce un oxymore ? On l'a longtemps cru, du fait de l'hégémonie du marxisme sur la pensée socialiste tout au long du vingtième siècle. Pour Marx, le marché et la marchandise sont facteurs d'aliénation. Heureusement, cette idéologie est en déclin, même s'il restera toujours des nostalgiques pour traiter de "révisionnistes" ou de "socialistes petits-bourgeois" ceux qui tenteront d'inventer de nouvelles formes de socialisme. Le présent article expose quelques tentatives en ce sens.

Remarque préliminaire : On a qualifié de "socialisme de marché" la conception d'Oskar Lange, que celui-ci avait élabborée dans le cadre de "la controverse sur le calcul socialiste" contre les économistes autrichiens von Mises et von Hayek. Cette appellation n'est pas justifiée, car à part le marché du travail et le marché des biens de consommation, l'économie reste planifiée. L'idée de Lange était que le planificateur simule l'existence d'un marché et fixe les prix des biens de telle façon que les entreprises d'Etat déterminent les quantités achetées et vendues des différents biens dans la logique walrasso-parétienne des prix paramétriques.

Plus intéressantes sont diverses tentatives de concevoir le fonctionnement de marchés en combinaison avec la propriété collective des moyens de production. Elles sont légion, souvent trop peu connues ; j'en citerai deux :

1- Bardhan et Roemer

Ce ne sont pas moins de deux modèles que ces auteurs proposent dans leur article “Market Socialism : A Case for Rejuvenation” (1992). Les deux modèles ont en commun de placer un étage intermédiaire entre l’Etat et les entreprises en déléguant une part de son autorité au système bancaire.

Le premier s’inspire du capitalisme japonais et met en scène des groupes d’entreprises liées qui s’articulent autour d’une banque (“main bank”) qui est le centre nerveux du groupe. Les entreprises sont des sociétés par actions : celles-ci sont détenues par parties par leurs travailleurs, par les entreprises liées et par les travailleurs de celles-ci et bien sûr par la banque du groupe ; éventuellement aussi par des entreprises extérieures, des fonds de pension, des autorités locales. L’Etat détient la majorité des actions dans les banques.

L’une des préoccupations majeures des auteurs est de soumettre les dirigeants d’entreprise à une évaluation permanente. La banque opère un monitoring constant et tout particulièrement lorsqu’une entreprise voit ses actions subir une dévalorisation parce que les autres détenteurs tentent de s’en défaire. La bourse donne ainsi l’alarme. La banque prend le contrôle de l’entreprise en difficulté ; les gestionnaires sont démis si leur responsabilité est en cause. La banque recapitalise l’entreprise si les perspectives de survie le justifient ; sinon, elle est mise en liquidation et ses actifs sont répartis entre les autres entreprises du groupe.

Les groupes ont une certaine homogénéité technologique, horizontale ou verticale, ce qui rend possibles la mise en commun de ressources, des économies d’échelle et une meilleure spécialisation. Le groupe doit néanmoins être suffisamment large et diversifié pour limiter le risque de la banque. Dans ce même but, la banque doit octroyer une partie de ses crédits en dehors du groupe.

Le deuxième modèle, décrit avec plus de précision dans Roemer (1995), recrée un marché financier, mais dans le cadre d’un montage astucieux qui vise à empêcher l’éclosion d’écarts de revenus importants.

Les entreprises publiques émettent des parts sociales qui ne sont pas des titres de propriétés mais des droits de participer aux bénéfices. Ces titres sont destinés au public composé des citoyens adultes. Outre la monnaie normale qui sert de contrepartie dans la circulation des marchandises et la rémunération des facteurs, une deuxième monnaie que Roemer appelle les « coupons », circule comme contrepartie aux titres sur les marchés financiers. Tout citoyen arrivant à l’âge adulte se voit allouer par l’Etat une somme de coupons, normalement égale pour tous. Il se constitue librement son portefeuille en achetant des titres (des émissions neuves ou sur le marché secondaire) ou en en vendant ; la vente de titres n’est autorisée que contre des coupons, pas contre de l’argent. Les titres voient leur cours, exprimé en coupons, varier suivant l’offre et la demande. A son décès, l’Etat reprend les titres du défunt et les vend en bourse, récupérant quelques coupons. On retrouve donc l’Etat aux deux extrémités du cycle des titres. Ceux-ci échappent ainsi à la filière de l’héritage.

Les entreprises peuvent échanger avec l’Etat les coupons obtenus lors de l’émission de titres, contre des fonds d’investissements. Cette véritable monnaie leur permet d’acquérir des actifs fixes et circulants. Ces fonds d’investissement représentent leurs fonds propres. Parallèlement, les entreprises peuvent emprunter aux banques qui récoltent l’épargne des citoyens.

En tentant d’optimiser leur portefeuille, les citoyens influencent leur revenu financier, ce qui affecte l’éventail des revenus. Pour réduire l’inégalité que ce système comporte potentiellement, Roemer le complexifie. En fait, les parts des entreprises sont souscrites uniquement par des fonds mutuels gérés par des professionnels ; les citoyens achètent les parts qu’émettent les fonds mutuels pour financer leurs acquisitions. Les variations de cours de ces fonds mutuels sont normalement plus modérées que celles que connaissent les parts des entreprises.

Roemer compte sur ce marché financier pour jouer le rôle de lanceur d’alerte lorsque la gestion d’une entreprise laisse à désirer, situation qui suscite une réaction correctrice. “If the coupon price of a firm’s stock falls, or more often before that happens, the main bank would investigate how well the firm is being managed” (Roemer 1995, p.38). Les banques assument donc une fonction de monitoring sur les entreprises.

Selon Bardhan et Roemer, le premier modèle convient mieux pour des pays qui ne disposaient pas d’un marché financier très développé dans la phase antérieure.

Assez logiquement, l’indépendance des gestionnaires des banques et de ceux des entreprises par rapport à l’interférence du politique est un souci majeur des auteurs tout au long de l’article. Ils prennent soin d’établir des garde-fous :

  • le fait que les firmes appartiennent à un groupe. La complicité entre le gouvernement et une entreprise du groupe s’avère plus difficile.
  • Les gestionnaires des banques ont une réputation à défendre, qui devrait réduire leur inclination à céder aux pressions politiques pour consentir de mauvais prêts.
  • La liaison de la rémunération des gestionnaires des banques à leur performance.
  • Si nécessaire, l’indépendance des gestionnaires des banques et des entreprises peut être inscrite dans la législation voire dans la constitution.

Vu le risque de collusion entre les entreprises pour manipuler les prix à leur avantage, les auteurs préconisent le maintien d’une législation anti-trust.

Ils terminent leur article par quelques observations relatives à une catégorie de modèles alternatifs. “There is a large and significant literature on market socialism in the form of worker-owned or labor-managed firms” (Bardhan and Roemer 1992 p.115). Deux critiques sont généralement adressées à ces modèles :

  1. Les travailleurs prenant part au vote des décisions impliquant l’avenir de la firme pourraient négliger les effets au-delà d’un horizon correspondant à leur présence dans l’entreprise.
  2. Les projets maximisant le profit par travailleur pourraient être privilégiés au détriment de ceux qui maximisent le profit total de l’entreprise, ce qui conduirait à un niveau d’emploi sub-optimal.

 

2- Un modèle personnel

Avant de m’être intéressé au débat sur le calcul socialiste et d’avoir pris connaissance des diverses contributions sur cette question, autrement dit, il y a déjà assez longtemps, j’avais réfléchi en toute autonomie et en toute discrétion à cette problématique et conçu un modèle personnel, dont je ne prétends pas qu’il est meilleur que les autres. Voici à quoi cette réflexion avait abouti.

Je ne m’étais pas posé la question de Mises sur la faisabilité du socialisme planifié ; j’ai pris le problème par l’autre bout. Constatant la grande efficacité du capitalisme, j’ai cherché comment le socialisme pouvait l’imiter au mieux tout en gardant son âme..

J’ai immédiatement exclu une économie mettant en concurrence des entreprises autonomes autogérées par leur personnel. D’abord, pour une raison d’équité : les revenus des travailleurs subiraient un effet casino contraire à l’objectif recherché. Ensuite, du point de vue économique, ce système ne comporte pas de régulateur orientant les investissements là où ils sont le plus rentables.

Je n’ai jamais été convaincu par la thèse selon laquelle la propriété collective des moyens de production a vocation d’assurer un contrôle social sur l’économie ; elle est à mes yeux un dispositif pour resserrer l’éventail des patrimoines et donc des revenus. Pourtant, si la propriété devient publique, la responsabilité de gestion retombe inévitablement sur la collectivité. Pour organiser celle-ci dans le cadre d’une économie de marché, il faut astucieusement séparer le monde politique et le monde de l’entreprise et décentraliser la gestion de ce dernier. Nos Etats modernes ne sont pas taillés pour cette distinction entre l’Etat-régulateur et l’Etat-entrepreneur, car le second n’y atteint pas la dimension justifiant de l’ériger en secteur particulier. Dans le système socialiste, la constitution de l’Etat devra être pensée pour faire coexister les deux fonctions côte à côte. Mais l’imperméabilité totale est impossible.

Nous supposons que le système productif est aux mains de l’Etat dans le cadre d’une économie fermée, en faisant abstraction du processus historique ayant mené à cette situation. Les entreprises sont « distribuées » entre un certain nombre de holdings[1] qui exercent à leur égard la responsabilité correspondant à celle d’actionnaire majoritaire en régime capitaliste, ce qui ne signifie pas nécessairement qu’il existe une propriété effective dans le chef du holding. Les holdings gèrent les entreprises existantes, mais ils ont également la responsabilité d’en créer de nouvelles. Ils disposent de bureaux d’études dont le rôle est de déceler les nouvelles opportunités commerciales ou technologiques justifiant ces créations.

Le principe est celui de la concurrence entre les entreprises et entre les holdings. Les entreprises détenues par un même holding sont diversifiées, mais moyennant le respect de règles protégeant la concurrence, des entreprises d’un même secteur peuvent appartenir au même holding. Toujours moyennant le respect de règles ad hoc, des holdings peuvent s’associer pour créer des entreprises de grande envergure.

Le holding exerce son contrôle sur l’entreprise par l’entremise des administrateurs qu’il désigne. Il faut distinguer la direction de l’entreprise de son conseil d’administration, comme c’est le cas en régime capitaliste. Les exécutifs sont des salariés de l’entreprise. Les administrateurs sont des mandataires choisis par le holding. Il peut s’agir soit de salariés du holding, soit des personnalités indépendantes choisies par lui. Le conseil d’administration se compose des quelques membres désignés par le holding et des représentants élus des travailleurs qui y sont en minorité. Le système de cogestion est inspiré de celui qui existe en Allemagne. La plupart des administrateurs siègent dans les conseils de plusieurs entreprises, en veillant à éviter les conflits d’intérêt.

Les dirigeants de l’entreprise cherchent à maximiser la valeur de celle-ci. Ils sont évalués et sanctionnés positivement ou négativement par le holding en fonction de la réalisation de cet objectif. La sanction positive est un bonus qui s’ajoute à la rémunération fixe. Ces rémunérations et bonus seront évidemment règlementés de façon à éviter les outrances.

Les dirigeants des holdings étant soumis au même régime, ils ont intérêt à porter une appréciation objective sur les performances des entreprises qui sont la base de leur propre performance. Pour leur permettre d’avoir une information correcte sur ces performances, des agences d’audit indépendantes sont à leur disposition.

Une décision importante du conseil d’administration est la répartition du bénéfice entre la réservation dans l’entreprise et le dividende au holding. Par loyauté au holding qu’ils représentent, les administrateurs choisissent l’option qui a la meilleure promesse de rentabilité. Les bénéfices ne sont réinvestis en interne que si la rentabilité attendue est supérieure à celle des autres investissements ouverts au holding. Une entreprise non rentable peut être dissoute. Grâce aux dividendes perçus, les holdings disposent des moyens financiers permettant de créer de nouvelles entreprises ou d’augmenter le capital d’entreprises en croissance.

Outre le capital propre détenu par le holding, l’entreprise peut avoir du capital emprunté. Un système bancaire, indépendant des holdings, prête à court terme aux entreprises en se finançant par l’épargne des ménages et les placements de trésorerie des entreprises. Le contrôle des entreprises et le crédit qui leur est accordé font donc l’objet de filières distinctes.

Dickinson, Lange et Bardhan et Roemer ont tous prévu la subsistance d’un secteur privé en marge de l’économie collectivisée. Il semble en effet que pour certaines activités centrées sur l’aptitude particulière d’un individu (l’exemple le plus évident est la restauration), l’entreprise publique ne peut pas concurrencer l’entreprise individuelle. L’initiative privée est donc libre, mais avec une taille maximale. Il subsiste également un secteur non marchand indépendant. Il s’agit d’institutions dénuées du but de lucre et qui fournissent des services qu’on souhaite laisser indépendants de l’Etat, par exemple, la presse d’opinion, les associations de consommateurs etc.

Quel rôle reste-t-il pour le Ministère de l’Economie ? Une double fonction :

  1. la désignation des administrateurs des holdings. Vu ce pouvoir de désignation, il est nécessaire d’instituer un statut pour ces administrateurs qui garantisse leur indépendance. On peut imaginer que des institutions scientifiques et universitaires soient associées à ces désignations.
  2. La fixation du taux d’intérêt. Les holdings investissent leurs moyens financiers à concurrences des projets dont la rentabilité dépasse ce seuil. Les moyens excédentaires constituent le dividende social. Il est versé à l’Etat et les impôts directs sont abaissés à due concurrence.

 

Conclusion

Comme on le voit, il est possible de délaisser le chemin des formules toutes faites pour emprunter celui de l'imagination et de l'inventivité. Voici deux liens intéressants :

    1. Un article que j’ai écrit à ce sujet, téléchargeable depuis le site de l’université de Munich :
    1. L’article de Roemer et Bardhan

https://mpra.ub.uni-muenchen.de/89521/1/MPRA_paper_89521.pdf

https://pubs.aeaweb.org/doi/pdfplus/10.1257/jep.6.3.101


[1] Le nombre de holdings dépend de la taille de l’entité : petit pays, grand pays ou union économique comportant de nombreux pays. L’économie fermée n’est qu’une hypothèse simplificatrice ; le système est compatible avec le commerce international, y compris avec des entreprises capitalistes. Si le nombre de holdings est très élevé, on pourrait imposer la règle que toute entreprise doit être détenue en commun par deux ou trois holdings, ce qui créerait une espèce de marché où les holdings échangeraient des parts minoritaires dans les entreprises. Il en résulterait une meilleure évaluation de celles-ci.


 


Moyenne des avis sur cet article :  1.85/5   (20 votes)




Réagissez à l'article

14 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 10 juin 2019 11:03

    Ce n’est pas très nouveau.

    D’autres ont utilisé le mot « socialisme » pour présenter leur projet politique.

    « National Socialisme », par exemple !


    • Jonas Jonas 10 juin 2019 11:18

      « Pour Marx, le marché et la marchandise sont facteurs d’aliénation. Heureusement, cette idéologie est en déclin »

      Le marxisme économique original fondé par Karl Marx, c’est-à-dire la théorisation de la lutte des classes opposant le prolétariat ouvrier contre la domination oppressante de la bourgeoisie juive contrôlant les média, les banques, les industries et l’argent, a échoué à contrôler l’Europe Occidentale au début du XXème siècle. On constate dans les faits que les masses prolétariennes n’adhèrent pas à la révolution marxiste.

      Pour une nouvelle génération d’idéologues marxistes, tels Antonio Gramsci, cet échec a pour cause le manque d’une dimension culturelle à cette révolution, il faut donc pouvoir investir les média et tous les milieux culturels pour imposer une « hégémonie culturelle » afin que les masses adhèrent d’elles-mêmes au mouvement révolutionnaire.

      Dans les années 1910-1930, les thèses de Gramsci avec d’autres idéologues marxistes tels que Georg Lukacs, Wilhelm Reich, Erich Fromm, Herbert Marcuse, Theodor Adorno, Max Horkheimer, puis plus tard Betty Friedan, Angela Davis, etc... vont aider à construire l’idéologie du marxisme culturel, en particulier en Chine (« révolution culturelle » à partir des années 1960), puis aux USA, avec son aspect libéral-libertaire, qui sera diffusé ensuite à partir de mai 1968 en France et en Europe.

      Cette hégémonie internationaliste marxiste a été finalisée en grand partie dans des clubs, des sociétés en Allemagne, en Italie dans les années 1930, dont l’institution la plus éminente fut l’école de Francfort.
      Le marxisme culturel ne pourra s’imposer que par la promotion de l’égalitarisme et la liberté individuelle contre la toute puissance de l’homme Blanc, oppresseur colonialiste des minorités ethniques, des musulmans, des arabes, des noirs, des femmes, des gays, des lesbiennes et autres transgenres. L’objectif est donc de déconstruire la civilisation occidentale : c’est-à-dire anéantir le christianisme, la famille, la hiérarchie, le patriarcat, la nation, l’armée, la police, l’élite culturelle, le mérite scolaire, l’architecture, la peinture, la littérature.

      Après la deuxième guerre mondiale, les idéologues de l’école de Francfort émigrés aux USA diffuseront en masse le marxisme culturel dans les plus grandes universités américaines, (féminisme et féminisation de la société pour affaiblir l’Occident, condamnation de l’homme Blanc, théorie du genre, promotion de l’Islam, déconstruction de la littérature européenne, promotion de l’athéisme et de l’art contemporain, déformation et occultation de l’Histoire de l’Europe, discrimination positive, endoctrinement par le divertissement, etc...).

      Pour atteindre ses objectifs, la révolution marxiste culturelle ne passe donc pas par les armes et la violence comme le préconisait Karl Marx (« dictature du prolétariat »), mais par la soumission à la terreur intellectuelle du « politiquement correct ».
      Ceux qui ne se soumettent pas au marxisme culturel sont licenciés, traités de complotistes, racistes, fascistes, nazis et mis inéluctablement au ban de la société.

      A partir des années 1960 (mai 68 en France), et surtout avec l’apport de l’immigration de masse africaine et arabo-musulmane des années 1980-1990, le marxisme culturel envahira le continent européen, puis tous les média de masse : le Monde, Libération, Le Nouvel Observateur, les Inrocks, Rue89, BFM TV, I-télé, TF1, France Télévisions, France Info, ...

      Libéré de tout ordre et de toute contrainte de la civilisation européenne, l’homme deviendra un citoyen lambda, sans identité, sans histoire, un consommateur réduit comme ses congénères en une masse uniforme universelle, soumis au monisme, à la république universelle, au Nouvel Ordre Mondial, à la Gouvernance Mondiale).

      https://www.amazon.fr/L%C3%89cole-Francfort-Jean-Marc-Durand-Gasselin/dp/2070437035/ref=cm_cr_arp_d_product_top ?ie=UTF8
      https://www.amazon.com/Dialectical-Imagination-Frankfurt-Institute-1923-1950/dp/0520204239
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Georg_Luk%C3%A1cs
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Reich
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Fromm
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_Marcuse
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_W._Adorno
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Horkheimer
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Gramsci
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Betty_Friedan
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Angela_Davis
      https://www.youtube.com/watch?v=6eqfwXKTrhg



      • Attila Attila 10 juin 2019 11:36

        La réalité finit par s’imposer : quand Georges Marchais est mort, même le Parti Communiste a dû faire l’économie de Marchais.

        .


        • Allan Thompson Allan Thompson 10 juin 2019 15:07

          Quand je trainais avec des Maos, on allait à la Fnac déplacer les bouquins de Soljénistyne au rayon science-fiction.


          • Jonas Jonas 10 juin 2019 16:33

            Le socialisme, comme toute doctrine issue du marxisme, vise la mort de l’humain, car créature de Dieu, pour le transformer en machine consommatrice et productrice soumise au rendement économique, au profit du monde de l’argent.

            Cet article sur la doctrine socialiste est tout à fait représentatif : on y parle d’économie collectivisée, de capital d’entreprises, de capital emprunté, de « holdings », de titres de vente, de « market socialism », de socialisme planifié, de “main bank”, d’effet casino, de répartition de bénéfices, de rentabilité, d’opportunités commerciales, de moyens excédentaires, de dividende social, de parts minoritaires, de système bancaire, de « coupons », de montage astucieux, de lucre, de fonds de pension, d’émissions neuves, de marché secondaire, d’impôts directs, de taux d’intérêt.

            Un macronien se sentirait ici comme un poisson dans l’eau.

            Il n’y a plus de politique. Rien sur la spiritualité. Rien sur l’humilité et la solidarité qui rapproche les humains.
            Rien non plus sur l’honneur, la fidélité, la force et la joie d’être ensemble.

            Rien sur le désir de perpétuer une histoire familiale, car même l’héritage est nié :

            "A son décès, l’État reprend les titres du défunt et les vend en bourse, récupérant quelques coupons. On retrouve donc l’État aux deux extrémités du cycle des titres. Ceux-ci échappent ainsi à la filière de l’héritage."


            Le socialisme est une machine idéologique qui construit un monde mort, sans âme.


            • izarn izarn 10 juin 2019 22:24

              @Jonas
              Tu aurais du rester dans ton poisson...


            • Paul Jael 10 juin 2019 16:56

              Jonas, vous écrivez : « le socialisme, comme toute doctrine issue du marxisme ». C’est une erreur. : des théories socialistes existaient déjà avant Marx et il continuera probablement à en exister quand on ne parlera plus du marxisme. C’est le fait que les marxistes ont établi une hégémonie sur la pensée « de gauche » pendant tout le 20e siècle qui vous a induit en erreur.


              • Jonas Jonas 10 juin 2019 17:03

                @Paul Jael "le socialisme, comme toute doctrine issue du marxisme ». C’est une erreur. : des théories socialistes existaient déjà avant Marx et il continuera probablement à en exister quand on ne parlera plus du marxisme.« 

                C’est exact. Je vous donne raison. Le marxisme est une »extrémisation" du socialisme.


              • jeanpiètre jeanpiètre 10 juin 2019 18:31

                @Jonas
                parler de créatures de dieu est une extrêmisation de la crédulité


              • Jonas Jonas 10 juin 2019 20:43

                @jeanpiètre « parler de créatures de dieu est une extrêmisation de la crédulité »

                Pourquoi ? Qui vous a créé ?


              • izarn izarn 10 juin 2019 22:22

                @Jonas
                Vous pouvez toujours extrêmiser un Hollande, vous n’aurait jamais un Lénine !
                 smiley
                Peut-etre un Valls ou un Macron ?
                 smiley


              • izarn izarn 10 juin 2019 22:19

                Ne parlons pas de Marx, mais de ce qui s’est passé en URSS.

                Surtout au niveau des armements et du spatial.

                Cela va vous étonner, mais il existait différentes firmes qui proposaient des avions differents (Migoyan et Sukoï, etc...), et ensuite des fusées différentes...

                C’est l’état qui choisissait, bien entendu...Souvent de façon pragmatique et efficace.

                Pas de concurrence alors ? Il peut y avoir concurrence sans la loi du marché.

                Les technologies développées en URSS, sont toujours en oeuvre en Russie, et certains moteurs destinés à la fusée lunaire soviétique, ont été récupéré par Space-X...Une société privée américaine !

                L’eusses tu cru ?

                Mais dans d’autres secteurs industriels, cette concurrence n’exitait peut-etre pas...

                Puisque non névralgique.

                Si on considère que le marché n’est qu’un instrument pour le maoisme, ça se tient.

                En Occident, il parait qu’il n’y a rien au dessus du marché, sauf Dieu.

                Ou, au dessus c’est le soleil !


                • Le421... Refuznik !! Le421 11 juin 2019 08:52

                  J’ai vu ce matin qu’un type issu des études commerciales a créé une application « anti-gaspillage » alimentaire pour smartphone.

                  Le type n’a vraiment rien compris !!

                  L’économie actuelle a un besoin frénétique de gaspillage.

                  Sinon, elle crève.

                  Le commerce moderne est basé sur la vente de choses inutiles.

                  Une voiture qui détecte quand vous franchissez l’axe médian.

                  Entre Saint André Allas et Castels, le bordel sonne sans arrêt !!

                  Et tout est comme ça maintenant.

                  On appelle cela le « secure-marketing ».

                  Ou comment refourguer des âneries aux gogos... Pour leur SÉ-CU-RI-TÉ !!


                  • zygzornifle zygzornifle 11 juin 2019 10:54

                    Définition :

                    Doctrine d’organisation sociale qui entend faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers, au moyen d’une organisation concertée (opposé à libéralisme).

                    Haaa ou sont t’ils passés les vrais socialos ??

                    Pleins de faux se sont taillés a en marche pour continuer d’exister ....

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité