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Le symptôme des travailleurs français serait-il la glandouille ?

Depuis 19 ans maintenant, la Commission européenne publie un rapport annuel sur la situation de l’emploi dans l’Union européenne. La dernière édition de ce rapport a été publiée fin novembre dernier, et cette édition a le grand mérite de remettre quelques pendules à l’heure concernant certaines idées fallacieuses volontairement colportées par certains sur le marché du travail en France.

Première information de taille : le taux de chômage de la France est de 9,4 % pour 2006, soit le plus élevé de l’Europe des quinze !

On se souvient de la polémique qui était née lors de la campagne présidentielle sur ce chiffre et le report de la publication par l’Insee du même chiffre. Or aujourd’hui, l’Insee, et le gouvernement avec, nous assurent que le taux de chômage en France serait de 8,1 % aujourd’hui (et 8,8 % en moyenne pour 2006 cf. http://www.insee.fr/fr/ffc/ficdoc_frame.asp?ref_id=ip1164). Cherchez l’erreur, car l’écart est conséquent, et ne permet pas en tout état de cause de continuer à entretenir le mythe, ni de dire que nous serions en train de « gagner la bataille de l’emploi ». C’est en effet entre 160 000 et 350 000 travailleurs qui manquent à l’appel... autant de personnes qui cotiseraient à notre système de protection sociale que l’on soupçonne par ailleurs d’être en faillite.

Deuxième information étonnante : les travailleurs français travaillent autant que leurs homologues européens.

On comprend mal dès lors qu’ils soient soupçonnés d’excès de fainéantise, de pratiquer la glandouille dès que l’occasion se présente, ou même qu’ils aient à travailler plus pour améliorer leur pouvoir d’achat. En effet, la Commission européenne montre dans son rapport que pour les travailleurs français à temps plein comme à temps partiel, que l’on décompte ou pas les jours de grève, les congés de maternité pour les femmes, ou encore les heures supplémentaires effectuées, la durée du travail hebdomadaire en France reste dans la moyenne européenne, et est très proche de celle de son voisin allemand (cf. tableau ci-dessous).

Nombre moyen d’heures travaillées par semaine

Pays

Emplois à temps plein

Emplois à temps plein et à temps partiel

Allemagne

41,5

35,7

Espagne

42,3

39,4

France

41,0

38,0

Italie

41,2

38,6

Royaume-Uni

43,2

37,0

UE-15

41,8

37,3

Source Eurostat, données 2005

Pourquoi donc la droite et le patronat cherchent-ils à faire croire par tous les moyens que les Français ne travailleraient pas assez ? Aujourd’hui d’ailleurs rares sont les responsables politiques de gauche assez courageux pour s’élever contre le démantèlement des lois sur la réduction du temps de travail. Le mythe semble donc être devenu une réalité... sauf pour les travailleurs !

Il y a là un véritable paradoxe. Pour pouvoir augmenter le nombre d’heures travaillées ou racheter des jours de RTT, les entreprises doivent avoir de quoi payer ces heures nouvelles et donc avoir un carnet de commandes bien rempli. Comment les entreprises pourraient-elles proposer à leurs salariés de travailler plus si, d’une part, le travail se fait rare et reste difficile à trouver et que, d’autre part, les travailleurs effectuent déjà des horaires hebdomadaires élevés, et qu’enfin les perspectives de croissance pour 2007 et 2008 sont revues à la baisse (par la Commission européenne, l’OCDE, la BCE ou le FMI, sauf le gouvernement...) ?

Dans ces conditions, la seule solution pour que cela soit possible reste la modération salariale, et donc la baisse du pouvoir d’achat des gens à qui l’on fait croire qu’en travaillant plus, on gagnera plus. Il y a aujourd’hui un fossé incroyable, et qui continue de se creuser, entre ce que vivent les travailleurs chaque jour, et ce que leur demandent les employeurs ou ce que leur propose le gouvernement.

Alors que faut-il faire ? S’agit-il, comme le propose une grande partie des mesures que le Parti socialiste avance aujourd’hui, de distribuer du pouvoir d’achat, comme si cela se décrétait, et sans se poser la question du financement par nos deniers publics ? La gauche devrait, au contraire, réfléchir à la capacité de l’économie à créer des richesses, et par conséquent rechercher des propositions visant à relancer l’offre, plutôt que la demande, pour parler en termes économiques.

En effet, le diagnostic ne peut être plus clair : la croissance de la demande interne est plus forte en France, depuis cinq ans, que celle du PIB. C’était le contraire en 1997. Dans ce contexte, des politiques de stimulation de la demande sont inefficaces, et le sont d’autant plus si elles s’inscrivent dans une logique de soutien à des personnes à très hauts revenus.

Des réformes comme celles sur la réduction du temps de travail ou la proposition d’une hausse du Smic à 1 500 euros ne sont pas irréalistes dans l’absolu. Mais elles le deviennent à partir du moment où aucune proposition visant à améliorer la compétitivité économique de nos entreprises n’est avancée en parallèle.

La gauche doit faire progresser l’activité économique sur ses deux jambes ! Lorsqu’elle ne le fait pas, elle n’est plus crédible sur ses propositions phares (RTT, Smic, services à la personne), et se fige dans l’incapacité face aux attaques de la droite à défendre notre modèle social, celui de la justice et de la cohésion sociale.

Evidemment, le processus plus long par lequel l’amélioration de l’offre compétitive est possible ne permet pas dans un temps très court de répondre aux revendications immédiates. Mais c’est une forte responsabilité politique que de s’engager à dire la vérité dans cette discussion autour du pouvoir d’achat. Car c’est ainsi qu’à l’horizon se profilera une véritable hausse durable du pouvoir d’achat !

Alors voici quelques propositions concrètes que la gauche devrait avancer pour soutenir la création de richesses dans le pays :

Accroître l’effort public sur l’enseignement supérieur et la recherche (la dépense totale public et privé en France dans l’enseignement supérieur et la recherche reste très insuffisante, comparée aux pays développés), élargir les possibilités de financement privé, recentrer les formations proposées. Cet effort supplémentaire devra être sélectif. Ainsi l’engagement de l’Etat devra être pluriannuel (notamment auprès des PME en création ou en difficultés), et ne pas s’inscrire dans la logique actuelle de saupoudrage de l’intervention publique (multiplicité des pôles de compétitivité notamment)

Supprimer la plupart des mécanismes d’aide aux entreprises innovantes, qui constituent dans la plupart des cas des effets d’aubaine purs, et stabiliser en revanche les dispositifs fiscaux en faveur du capital-développement et du capital-risque.

Concernant le droit du travail, il est nécessaire de l’assouplir. Cela signifie rendre plus aisé les embauches et les licenciements, mais aussi au sein même de l’entreprise, aménager le temps de travail et l’organisation interne (travail en équipe, rotation) de manière plus souple.

Les contreparties indispensables à cette flexicurité sont, d’une part, le renforcement et la refondation du dialogue social (renforcement de la négociation collective par accords majoritaires d’entreprises, encadré par des accords de branches et des accords interprofessionnels). D’autre part, un fort soutien aux politiques de Formation professionnelle continue (FPC) financée par les entreprises, dans la mesure où elle favorise la mobilité professionnelle (dans l’entreprise, entre entreprises, évolution de carrière...). Un soutien clair aux politiques de FPC pourrait permettre de :

1) améliorer l’employabilité et le niveau des qualifications, et donc essayer de réduire les inégalités de revenu ;

2) aider à maintenir les travailleurs âgés sur le marché du travail ;

3) dynamiser les marchés intérieurs du travail, les décloisonner, et sécuriser les évolutions de carrière dans le même temps ;

4) accompagner les salariés dans l’évolution rapide et l’actualisation nécessaire des connaissances, et donc contribuer à améliorer la compétitivité des entreprises.

Place de la Gauche

http://www.placedelagauche.org


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31 réactions à cet article    


  • Gazi BORAT 13 décembre 2007 13:38

    « ..il convient de respecter les corps de métier et accepter tranquillement de dire qu’un informaticien ou un intellectuel, par exemple, n’a pas à devenir manutentionnaire pour sa survie... »

    Et pourquoi pas ?

    Si le marché l’exige, il doit se mettre à sa disposition et s’adapter aux demandes des secteurs « en tension »...

    Parlez-en à votre conseiller ANPE ou votre chargé de mission d’insertion RMI..

    gAZi bORAt


  • 5A3N5D 13 décembre 2007 13:48

    «  »« L’homme n’a plus besoin de travailler aujourd’hui, il faut l’admettre. C’est l’équation travail=pain qui est devenue fausse, elle n’a plus de sens de nos jours. »«  »

    Partiellement d’accord avec vous, mais partiellement seulement : le système capitaliste (qui est le nôtre) ne peut produire en minimisant ses coûts de production qu’à la seule condition de trouver un débouché. Pour parler plus crûment : le système capitaliste ne peut se passer du consommateur. La suppression du consommateur, c’est le suicide du capitaliste. Donc, vous avez sans doute raison en disant que le plein emploi est derrière nous, mais tout notre système ne pourra jamais se passer d’une « certaine » redistribution des richesses produites, ne serait-ce que pour maintenir un niveau de consommation au-dessous duquel le système s’effondrerait sur lui-même.


  • Traroth Traroth 13 décembre 2007 18:11

    Le problème, c’est justement que tous les gains de productivité (automatisation, par exemple) bénéficient aux classes possédantes, et que la suppression d’emplois est rentable. Si on ne réalise pas qu’un tel modèle est tout simplement invivable, on va dans le mur.


  • anamo 13 décembre 2007 20:04

    Bien que d’accord sur le principe, les faits m’amènent à mettre un bémol à cette intervention.

    L’ANPE ne dispose d’aucun fond (ou si peu) pour financer quelque reconversion que ce soit pour un chomeur de longue durée.

    Par contre, toute personne en activité, et par des voies de financement diverses, peut choisir et se former sur le domaine d’activité qui l’interesse.

    L’exclusion s’auto-alimente faute d’argent.

    Les syndicats de « travailleurs » ne sont pas blanc-blanc dans cette affaire.


  • 5A3N5D 13 décembre 2007 21:03

    «  »« la suppression d’emplois est rentable. »«  »

    Ceci est exact, mais à très court terme. Sur le long terme, c’est créer une misère de masse qui est totalement incompatible avec l’idée même de la société de consommation, but ultime du capital.

    «  »« Si on ne réalise pas qu’un tel modèle est tout simplement invivable, on va dans le mur. »«  »

    Ce modèle n’est pas invivable, il est non-viable : on ne peut pas indéfiniment augmenter les productions sans se donner les moyens de les écouler sur le marché. Un industriel qui produit de plus en plus sans pouvoir vendre, en raison du nombre de plus en plus restreint d’acheteurs potentiels, se ruine tout seul. C’est le défaut de la cuirasse du libéralisme.


  • Gilles Gilles 16 décembre 2007 11:14

    « tout notre système ne pourra jamais se passer d’une »certaine« redistribution des richesses produites, ne serait-ce que pour maintenir un niveau de consommation au-dessous duquel le système s’effondrerait sur lui-même. »

    Reste plus qu’à convaincre les capitalistes que sur le long terme c’est en effet vrai

    A l’heure actuelle on préfère encore pressionner le coût du travail des hommes, voir à les employer comme esclave si c’est possible

    Si la demande chute en France, pas grave, le marché étant mondial, d’autres opportunités naissent hors de nos frontières, en Chije en Inde avec un marché de 50 fois plus de consommateurs et de travailleurs acharnés qu’en France. Ya de la marge !!!

    D’ailleurs les entreprise du CAC sont maintenant bien plus présentes ailleurs que chez nous, et s’il le faut, elles délocaliseront toute leurs activités (elles menacent d’ailleurs, cf Airbus, dassault, total...)

    Tout ça car à court terme ça leur fait gagner de l’argent. Ensuite, pour dans 20-30 ans, advienne que pourra, nos enfants se démerderont

    Soyez optimiste si vous voulez, mais la maxime « Le capitalisme porte en lui les germes de son échec » décrit trés bien les contradiction de ce sytème


  • Gilles Gilles 18 décembre 2007 07:59

    Vos chiffres ne sont pas clairs et pas parlant

    Voici ceux de 2006 d’Eurostat, plus complets et quelque peu différents

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-QA-07-010/FR/KS-QA-07-010-FR.PDF

    En 2006 avec 17,2% des gens à temps partiel, travaillant en moyenne 23,2 heures et le reste à temps plein travaillant en moyenne 39,1 (source eurostat 2006), cela donne 36,4 h de moyenne globale au lieu de vos 38 pour 2005

    Vous omettez aussi de parler du taux d’emploi, pourtant bas en France et qui montre qu’au lieu de se focaliser sur le temps de travail, déjà élevé, c’est sur le taux d’emploi qu’il faut agir et donc augmenter le nombre de postes. Sarko lui les diminue pour augmenter le temps de travail...anachronique, non ?

    NOTONS AUSSI, fait important que mes chiffres 2006 par rapport à vos chiffre 2005 indique pour presque tous les pays de l’UE, une baisse du temps de travail moyen......... SIGNE DES TEMPS ? La France va t-elle a reculons ?


  • caramico 13 décembre 2007 12:23

    Si je suis d’accord avec vous dans la première partie de l’article, je trouve que les solutions proposées ne sont pas adéquates.

    Je ne parle que de ce que je connais, mais la mise en place des 35 heures dans mon entreprise a été un formidable atout en gains de productivité, et moyennant une modération salariale acceptée par les salariés. C’était du donnant donnant, suite à quoi cette entreprise est devenue la première au monde dans son domaine.

    Maintenant on voudrait revenir sur les termes du contrat, revenir sur les 35 heures en compensant l’absence d’augmentations de salaire pendant toutes ces années en disant au gens : Vous avez besoin d’argent ? Et bien prenez le dans votre poche. Abandonnez vos jours de repos. Revenez à 37, voire 39, pourquoi pas 42 heures, et un jour le double emploi des travailleurs pauvres dans certains pays Anglo-Saxons à économie ultra-libérale.

    Parce-que pour pouvoir continuer à engraisser la fricocratie qui délocalise, il faut que le petit peuple continue à consommer tous ces produits made in china sans que leur prix de vente soit en rapport avec le coût de la production, la différence allant s’accumuler dans la poche de ces rapaces qui ne sont d’aucune utilité pour l’économie française. Avec la machine à abêtir et la pub lavage de cerveau, on continuera à saigner jusqu’à la dernière goutte des pauvres sans esprit critique qui ne se rendent pas compte que leurs Nike et autre Adidas, bouts de toiles et de plastique au prix de revient de 3 ou 4 € leur est « offert » au super prix promo spécial pour eux de plus de 100€.

    quand au dialogue social, notre président chéri s’est employé a rendre encore un peu plus abscons le code du travail, dixit sa groupie la mère Parisot. Et c’est de plus en plus le pot de fer contre le pot de terre.

    Les vieux, on continue à les jeter avec l’assentiment de tout le monde, y compris des ASSEDIC, tout le monde s’y retrouve : Les intéressés eux mêmes, ravis d’échapper à un boulot aliénant, imbécile. Les employeurs qui à cout égal vont mettre 3 stagiaires gratos, des machines automatiques en libre-service...

    Maintenant, pour acheter des voitures, remplir des avions ou des trains, ce n’est pas les machines qui consommeront. Pour l’instant, on a une vision économique à courte vue où tout le monde « pompe » jusqu’à ce que la gamelle soit vide.

    Et la plus grosse part du gateau, bien sûr, elle n’est pas pour les travailleurs Chinois ou Européens qui s’échinent, non ça va dans la poche de ceux qui pourraient bouffer du caviar à la louche toute leur vie durant et celles de plusieurs générations sans que leur capital n’en souffre.

    Donnez moi du 15% où je retire mes billes, peu m’importe que pour ça que les entreprises soient obligés de consommer leur propre substance jusqu’à ce que mort s’ensuive.

    place de la gauche à gauche toute.


    • Marsupilami Marsupilami 13 décembre 2007 12:38

      @ L’auteur

      Bon article bien documenté. Hélas les éléphants roses ataraxiques et autistes de Solférino s’en foutent. Le mieux serait de passer aux 32 heures prônées par Larrouturou dans son Nouveau Contrat Social qu’il détaille dans son Livre noir du libéralisme... en attendant que tous les travailleurs humains soient remplacés par des robots. Ce sera alors la fin du travail.


    • Dogen 13 décembre 2007 12:49

      Il n’y a plus de travail ?? Et c’est irreversible ? Ah bon ?

      C’est marrant parcequ’il y a beaucoup de pays ou le travail ne manque pas :)

      Y compris en France ou des centains de milliers d’emplois restent a pourvoir.

      Mais voila, tout le monde veut faire la meme chose. Il y a des emplois qui n’interessent personne.


      • MagicBuster 13 décembre 2007 13:25

        Il n’y a plus de travail : C’est faux. Il n’y a plus d’argent pour les travailleurs : C’est vrai.


        • Armand 13 décembre 2007 14:02

          Enfin une vision moderne des choses ! Grâce à la technologie, l’Humanité s’affranchie du travail, c’est une réalité indéniable. Dans le future, seuls les créatifs auront du travail. Si on ne change rien, les autres, vous pourrez toujours mendier. Nos politiques vivent avec des idées vieilles de milliers d’années, plus leurs « études » (ENA etc...), impossible qu’ils voient la réalité telle qu’elle est.

          La solution au « problème » du chômage est pourtant très simple : Indexer la création monétaire sur les créations de richesses (qu’elle soit réalisée par l’homme ou par la machine) et faire retourner la monnaie au bercail lors de l’achat des dites richesses (l’acte d’achat devient alors un « acte de remboursement »). Une part de cette création monétaire doit être distribuée à chaque être humain (travailleurs ou « disponibles » beau terme, merci). L’autre part doit être distribué à tout ceux qui travaillent. Fini les 200euro de plus entre chômage et emploie, travailler plus pour gagner plus deviens une réalité, fini la misère, fini les dettes énormes (pas d’intérêts pour tout plomber), fini le terrorisme (provoqué à mon avis par la pauvreté de pays entier). Bref, on pourrait enfin passer à autre chose, commencer à vivre plutôt que de survivre.


          • Armand 13 décembre 2007 16:00

            @maxim,

            Tout un paradigme à revoir - sans vouloir vous offenser - votre vision des choses est précisément la vision qui pose problème (et celle de M. tout-le-monde, y compris des politiques, de gauche, comme de droite, un miroir pour la même image). On ne peux pas appliquer des réalités d’hier : « y’en a pas pour tout le monde, il faut produire, donc si tu veux consommer, produit quelque chose d’utile. » à des réalités d’aujourd’hui : « on produit largement ce qu’il faut, travail si tu veux (et donc gagne plus) mais reçois ceci : de quoi vivre dignement (et non seulement de nous foutre la paix - exit le terrorisme - tu rendra utile celui qui l’a produit) » et de s’étonner après qu’on se « morde la queue »... à prendre des vessies pour des lanternes, forcément, ça ne peux que clocher !

            Le travail et l’économie ne sont pas des buts, mais des moyens. Nos besoins sont satisfaits, pourquoi en créer d’autres ? Juste pour faire tourner l’économie ? Donc juste pour travailler ? Donc le propre de l’homme, c’est de travailler ? Comme ambition, on pourrait trouver mieux ! Car si c’est bien ça notre but - travailler et encore travailler - alors autant se passer de la technologie, revenir à la charrue et aux bœufs et là on aura du boulot !


          • Mescalina Mescalina 13 décembre 2007 14:37

            Très bon article proposant une vision de la gauche à mille lieux du discours creux officiel. Je ne suis pas d’accord sur tout mais tout est respectable. Je note que votre groupe de réflexion penche clairement vers un recentrage au centre, la frontière avec la droite est néanmoins assez maigre (problème de positionnement et de visibilité).


            • maxim maxim 13 décembre 2007 15:15

              là on se mord la queue ,pour relancer l’économie ,il faut du pouvoir d’achat ,pour avoir du pouvoir d’achat ,il faut plus d’argent,pour avoir plus d’argent il faut travailler plus ,pour pouvoir travailler plus ,il faut plus de travail,pour avoir plus de travail,il faut plus de commandes,pour avor plus de commandes ,il faut plus de demande,pour avoir plus de demande il faut plus de pouvoir d’achat ,et le cercle continue sans fin ....déjà l’erreur ça a été les 35 heures,à quoi ça sert si on a du temps libre et pas de pognon ,où alors un boulot au noir pour gonfler la fin de mois .....

              avec ces 35 heures on a découragé les investisseurs ,et le résultat nous saute à la figure,la preuve ,même chez les socialistes au pouvoir à l’époque,certains denonçaient ce non sens qui n’était qu’un lubie politicienne ...... et ceux pour lesquels elle était censée apporter du temps libre et de la souplesse et l’illusion qu’on allait pouvoir partager le travail on été trompés .....

              resultat ,perte de revenus baisse du pouvoir d’achat avec pour conséquence directe la baisse de la demande et l’appauvrissement des entreprises,et l’enchaînement que celà produit .....


              • Traroth Traroth 13 décembre 2007 18:28

                Qu’est ce que vous n’avez pas compris dans le tableau qui constitue l’élément central de l’article ?


              • Céphale Céphale 13 décembre 2007 17:47

                D’accord avec (1) Accroître l’effort public sur l’enseignement supérieur et la recherche ; (2) Supprimer la plupart des mécanismes d’aide aux entreprises innovantes ; (3) Assouplir le droit du travail ; (4) Renforcer la négociation collective par accords majoritaires d’entreprises, encadré par des accords de branches et des accords interprofessionnels ; (5) Soutenir les politiques de Formation professionnelle continue.

                L’Etat ne peut certainement pas faire plus. Aux entreprises de faire le reste, c’est à dire : (1) Ne pas utiliser la masse salariale comme première variable d’ajustement (politique à courte vue) ; (2) Ne pas traiter les salariés comme des esclaves ; (3) Ne pas acheter des produits intermédiaires au plus bas prix sans tenir compte de la qualité ; (3) Innover au lieu d’essayer de vendre le plus longtemps possible des produits dépassés ; (4) Soigner la qualité des produits et des services.


                • Traroth Traroth 13 décembre 2007 18:23

                  Vous ne comprenez pas que si vous laisser les entreprises « faire le reste » sans les y contraindre, elles ne le feront pas ? Une entreprise est là pour enrichir ses actionnaires. Elle ne fait dans le social que si on l’y contraint.

                  Donc une entreprise a naturellement tendance à, entre autres défauts, utiliser les salaires comme variable d’ajustement, à traiter les salariés comme des esclaves, à acheter les produits intermédiaires au plus bas prix sans tenir compte de la qualité, à ne pas innover plus que nécessaire pour satisfaire le marché et à ne pas soigner la qualité plus que nécessaire. C’est dans la nature même des entreprises et de l’économie de marché.

                  Et le pire, c’est qu’un entrepreneur altruiste qui chercherait à faire autrement serait moins compétitif et se ferait évincer par le simple mécanisme du marché, ses concurrents étant plus compétitifs.

                  Ce qui veut dire que toute politique sociale dans l’entreprise ne peut que venir de l’Etat, car il est le seul à pouvoir l’imposer à toutes les entreprises, comme une nouvelle règle du jeu commune avec laquelle toutes les entreprises doivent composer.


                • Gilles Gilles 16 décembre 2007 11:33

                  « Ne pas acheter des produits intermédiaires au plus bas prix sans tenir compte de la qualité ; »

                  Non mais quel naïf tu fais Céphale !

                  Met toi dans la tête d’un importateur ou d ’un industriel

                  1/ Ils achètent pas cher des objets peu fiables. Mais il sait qu’il y a un marché, qu’il vendra et gagnera plus de sous car sur un tel produit, le ratio marge/quantité peut être plus élevée (genre 2€ de coût de prod et vendu pas cher 20 euros). En plus il faudra bien les remplacer ces joujoux de mauvaises qualité qui cassent ?

                  2/ Il mise sur la qualité mais voit un marché plus restreint, plus risqué, ou augmenter sa marge accroit plus vite le prix total. Et en plus, ces produits durant plus longtemps, les acheteurs les renouvelleront moins.

                  On sait très bien maintenant que le consommateur abêtit (j’en fais parti, hélas....) est plus branché par du pas cher. Car un prix bas, ça se voit, ça se sent de suite. Un article de qualité, et bien, c’est pas évident car cher ne veut pas dire forcément bien (voir le I-phone) et comme on sait qu’un devra en changer vite (mode, innovation...) pourquoi payer plus ?

                  Il existe de multiples stratégie marketing pour faire vendre ce que l’on veut, quelque soit le niveau de qualité. Il suffit de susciter l’envie, le besoin, de faire croire à l’affaire, l’effet de mode, faire miroiter les évolution technologiques et ça c’est plus facile et porteur que de miser sur un objet fiable et solide qu’on n’aura pas besoin de changer tous les trois ans

                  Une anecdote :

                  Les TV et l’électronique japonaise faite il y a 20 ans, l’étaient pour durer 30 ans. Ils ont bâti leur réputation sur la solidité, la fiabilité

                  Hors, depuis ils se sont fait concurrencer par l’électro chinoise bas de gamme (qu’ils ont contribué à faire émerger en délocalisant là bas) et qui a bien plus de succès car deux fois moins onéreuse

                  Qu’on t-ils fait ? Ils se sont dit à quoi ça sert de fabriquer des trucs qui durent alors qu’on perd des parts de marché et qu’en faisant de la merde on vendra mieux qu’en plus les consommateurs seront obligés de renouveler plus vite leur télé ?

                  ET bien maintenant une télé est faites pour durer 10 ans, dans le meilleur des cas et la garantie est limitée à 1 ou 2 ans.

                  Les téléphones sans fils durent souvent moins de 5 ans (3 pour les miens à 100 euros) cause batterie de merde alors qu’ils pourraient durer 20 ans facilement (mais le prix de revient en prod serait de 10% plus cher)


                • Céphale Céphale 13 décembre 2007 19:10

                  @Traroth

                  Vous parlez comme un communiste.

                  Votre erreur, c’est de croire que pour être compétitive, une entreprise doit « entre autres défauts, utiliser les salaires... » etc. il existe en France des entreprises hautement compétitives qui n’ont aucun de ces défauts. C’est parce que leurs dirigeants sont intelligents, instruits, et qu’ils voient plus loin que le bout de leur nez. Ce ne sont pas des altruistes, croyez-moi.

                  Seulement, l’Etat ne peut pas obliger les autres, notamment ceux qui dirigent le Medef, à être intelligents !


                  • Traroth Traroth 14 décembre 2007 11:16

                    Mouais... Vous avez des exemples précis ?

                    Dire que les entreprises à ne pas s’imposer de règles dont elles peuvent se passer, c’est être un communiste ?

                    Je suis d’accord pour dire que dans certaines circonstances, les entreprises sont contraintes de lâcher du lest. En fait, c’est une question de rapport de force. Je travaille dans le secteur informatique, et le manque d’informaticiens permet d’obtenir des conditions plutôt avantageuses. La réaction des entreprises informatiques, à long terme ? Allez voir à Bangalore !

                    Et je me souviens aussi de la période 2001-2004, quand le marché informatique était déprimé. Les licenciements à la pelle de l’époque montrent bien que votre théorie concernant une politique à long terme dans la gestion des ressources humaines ne tient pas debout une seule seconde.

                    Le problème des libéraux, c’est qu’ils ne comprennent pas que laisser le marché décider des conditions de l’emploi, ça peut parfaitement signifier que le travail peut aussi ne pas valoir suffisamment pour qu’on puisse en vivre, et ça, c’est inacceptable. Il y a là n facteur humain qui fait qu’on ne peut pas laisser le marché décider de tout.


                  • Gilles Gilles 16 décembre 2007 11:53

                    Traroth, Céphale est ce genre de personne qui croient que dés que l’État se mêle de règlementer quoique ce soit, c’est forcément du communisme. Il considère l’homme, son travail, comme une marchandise comme les autres. Il n’a aucun savoir de base sur ce qu’est le communisme, ni même le libéralisme économique

                    Même le libéralisme le plus pur a besoin d’un cadre dans lequel s’épanouir. Cela s’appelle à minima, la « concurrence libre et non faussée » et il faut bien des ressources pour la faire respecter

                    Céphale dit : « il existe en France des entreprises hautement compétitives qui n’ont aucun de ces défauts »

                    Sauf que la tendance est surtout à la disparition de ces modes de gestion. On voit tous les jours, y compris dans les hautes technologies où le savoir des salariés est l’atout le plus important, où l’obligation de marges supérieur de plus en plus hautes conduit inévitablement à limiter la redistribution vers les salariés.... notamment dans les SSII dont certaines étaient assez cool et reviennent toutes sur le nombre de RTT (souvent à la suite d’un rachat ou d’une fusion), limiter l’enveloppe de la hausses des salaires à 2-3% de la masse salariale, et ce, négocié de gré à gré en plus (si le salarié insiste vraiment pour être augmenté, ce que beaucoup n’arrivent pas à faire), tout en affichant des bénéfices de plus en plus hauts (ce qu’on évite de montrer distinctement dans les résultats présentés aux salariés)

                    De plus les grands groupes type Astek, Akka, Sopra etc etc ouvrent tous des filiales en Asie, Afrique, dans des paradis fiscaux et y délocalisent une partie de leurs activité...voir, comme Sopra Group fait venir en France des indiens à foison, travaillant ici....payé comme en Inde (au moins 10% de l’effectif à Sopra Colomiers)


                  • aye 13 décembre 2007 20:21

                    il y a un paradoxe : tous ces gens qui s’expriment ci-dessus et qui ont donc accès à la culture n’ont jamais trimer 7 heures au SMIC pour faire le plein de leur voiture. Ceux qui bossent vraiment ne s’expriment que très rarement dans ces pages. Et si le premier problème à régler c’était tout simplement de permettre aux gens qui bossent de dire ce qu’ils pensent.

                    Merci pour eux.


                    • tvargentine.com lerma 13 décembre 2007 20:51

                      Vous avez raison dans votre analyste et dans un point important

                      "Supprimer la plupart des mécanismes d’aide aux entreprises innovantes, qui constituent dans la plupart des cas des effets d’aubaine purs, et stabiliser en revanche les dispositifs fiscaux en faveur du capital-développement et du capital-risque.

                      ainsi que les aides à l’embauche des « jeunes » qui ne sont qu’une vache à lait de subventionnement de bas salaire et qui nivelle des métiers vers des salaires de misères car subventionnés


                      • Fred 13 décembre 2007 22:55

                        Petite information pour l’auteur, les donnes Eurostat citees ne prennent pas en compte les vacances et les absences quelconques. Elles sont basees sur une semaine de travail normale donc excluent les arrets ; sachant que la France a enormement de vacances et est la championne d’europe en matiere d’absenteisme, on peut se dire que ca a une influence.

                        Cette statistique provient de questions posees a des personnes sur leur nombre d’heure de travail effectuees et non sur un decompte reel. En temps normal je dirais que la proportion de menteurs est la meme dans chaque pays mais nous savons que ce n’est pas le cas ; la tricherie etant beaucoup plus pratiquee dans les pays du sud de l’Europe.


                        • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 14 décembre 2007 08:02

                          Dans l’article est faite une comparaison avec les Allemands. En effet les Allemands passent moins de temps au travail avec des résultats meilleurs que les Français. Par habitant, les Allemands sont les champions du monde de l’exportation. D’ailleurs les statistiques françaises sur les heures travaillées et donc sur la productivité sont fausses, l’exemple qui suit des SSII françaises qui ne déclarent pas les heures de travail réellement effectuées montrent qu’on se base sur les statistiques françaises fausses. Mais revenons en Allemagne : l’horaire habituel y est début à 7h30 ou 8h et fin à 16h30 ou 17h. On n’y travaille pas gratuitement après les horaires légaux. Après on a le temps pour un dîner tôt et pour des visites aux amis.

                          Des échos concordants en provenance des SSII disent la chose suivante : il y a dans les SSII d’un coté des techniciens qui travaillent sur certaines tâches où les heures sont comptabilisées, par exemple l’exploitation avec les 3 huit. Il y a d’un autre coté la majorité qui ne travaillent pas avec les horaires pointés, et à ceux-là on dit - sachant que dans ce type d’entreprise les salariés sont jeunes, pour la plupart démarrent leur carrière et ne connaissent pas les subtilités de la législation actuelle de travail - qu’ils sont embauchés au statut de cadre (car ils ont des diplômes de bon niveau, ils sont cadres même s’ils n’encadrent personne) et qu’être cadre cela signifie qu’ils ne doivent pas compter les heures. Les managers leur fixent les objectifs de production qui ne peuvent être atteints qu’en travaillant bien au delà des heures légales. On ne compte pas et on ne leur paie pas les heures supplémentaires. Ceux qui font mine de rester dans le cadre des horaires légaux sont mis sous pression et doivent soit accepter le système soit partir. Il y a à la porte d’entrée des jeunes issus d’autres continents qui sont prêts à accepter n’importe quelles conditions de travail ... alors vous comprenez que toute négociation avec l’employeur est impossible...

                          Alors qu’est ce qu’on entent par « le progrès » dans une société humaine ?

                          En effet l’objectif de progrès dans une société humaine devrait être non pas de travailler de plus en plus mais de s’affranchir de l’obligation de travail incessant, souvent pas choisi par vocation mais contraint pour des raisons économiques, qui absorbe entièrement l’individu. Cet objectif de progrès devrait donc se traduire par la recherche de « travailler mieux avec des rendus meilleurs » : quand on fait quelque chose il vaut mieux concevoir et bien conduire la production plutôt que de faire mal et de devoir investir du temps pour les corrections, les mises aux points...

                          À quoi sert le progrès s’il n’y a pas amélioration de la productivité horaire ? S’il y a progrès alors la productivité s’améliore en permanence, dans l’industrie et dans les services. Dans ce cas pourquoi faut il travailler de plus en plus ? Au profit de qui est confisqué le progrès ? Sur ce thème vous pouvez lire l’article « Mondialisme, meilleure productivité, durée de travail accrue : à qui cela profite ? », lien :

                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24555

                          C’est un article qui explique, en employant un langage simple, facile à comprendre, quels sont les causes et les mécanismes de la manipulation, de l’escroquerie qui vise à pousser les Européens à travailler de plus en plus.

                          Le mondialisme, avec le globalisation des économies, se traduit obligatoirement pour les Européens par la régression sociale.

                          Mais le mondialisme n’est pas une fatalité inévitable : il a été voulu et mis en place par ceux qui depuis des décennies se succèdent au pouvoir.

                          Le mondialisme n’agit pas dans l’intérêt des citoyens européens. Le mondialisme conduit à la disparition des Européens autochtones.

                          Ce dernier point est développé dans l’article « Démographie et immigration : suicide collectif des Européens ? » :

                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=32156


                          • vieuxcon vieuxcon 14 décembre 2007 11:14

                            Bravo Martin. Enfin quelqu’un qui n’a pas peur de dire des vérités. Vous avez comparé avec l’Allemagne, vous auriez pu le faire avec la Suisse où les horaires sont semblables, et là aussi un pays avec une balance commerciale enviable. La Belgique, bien que bénéficiant d’un pouvoir d’achat moindre, privilégie aussi une meilleure qualité de vie. L’Espagne n’en parlons pas. Impossible d’avoir un interlocuteur efficient avant 10h le matin, puis plus personne entre 13h et 17h.

                            Voilà aussi à quoi je faisais allusion dans une réponse précédente en disant que nous avions en France le patronat le plus geignard, le plus radin et le plus bête d’Europe. Disons que j’aurais pu ajouter les journalistes économiques dans le lot.

                            Car vous auriez pu ajouter dans la comparaison, les jours fériés, où la France est loin d’être le Pays qui en accorde le plus. Les jours de grève, là aussi les idées reçues sont loin de la réalité. Savez ce que veut dire « il pleut beaucoup » pour le port de Rotterdam ? Simplement que le port est en grève. Mais ça ne se dit pas partout dans la presse. On préserve la compétitivité. Chez nous la pratique est de stigmatiser « ces salopards de grévistes » et ainsi de propager à l’étranger une image fausse de la France. Les cheminots allemands ont fait une grève très dure (d’ailleurs je ne sais pas exactement ou on en est) ; comment cela a-t-il été relaté. Peu d’info. Ca ne regarde que les travailleurs et leur direction. La Suisse connait des mouvements d’humeur, de la part de ses fonctionnaires, de la part des salariés du bâtiment. Dans la presse française, rien pas un article. Dans la presse suisse des articles en page intérieure. Là aussi pas besoin de donner à l’étranger l’image d’un pays de fainéants.

                            Notre presse, à la solde de Sa Suffisance Sarkozy, s’empresse s’empresse de donner une image très mauvaise des salariés Français. Tous les économistes le savent bien, la France est un eldorado pour qui veut investir dans un moyen de production. Il serait peut être temps aussi de rétablir la vérité.

                            Non la France n’est pas un pays de fainéants. On y travaille autant voir plus qu’à l’étranger et en tout cas mieux.

                            Non la France n’est pas un pays d’assistés. Les protections sociales, n’y sont pas meilleur que des pays exportateur comme l’Allemagne et la Suisse. Et si l’âge de la retraite est effectivement un problème, surtout pour ce qui était l’Allemagne de l’ouest, c’est qu’il y a un sérieux problème de natalité.(1,2 enfant par couple, c’est un peu corrigé depuis la réunification)

                            Non la France n’a pas à rougir de ses ouvriers, de ses employés, de ses cadres. Mais elle peu le faire pour sa communication, pour sa désinformation, pour l’image que véhicule une certaine élite française.


                            • moebius 15 décembre 2007 22:08

                              ..et vous etes fiers de travailler comme des boeufs ?


                              • moebius 16 décembre 2007 20:37

                                ..jouez donc à la Bourse au lieu de travailler comme des boeufs


                                • moebius 16 décembre 2007 20:38

                                  ..jouez dons à la bourse au lieu de travailler comme des boeufs


                                  • gnarf 18 décembre 2007 10:43

                                    Ces statistiques sur le temps passe au travail n’ont aucune valeur. Un simple exemple :

                                    En France, c’est culturel, les gens font de la presence meme si le boulot est fini pour faire serieux. Tout ce qui est bac+5 est employe au statut cadre et fait des journees a rallonge parce que ca fait serieux.

                                    En Allemagne, un employe qui reste trop longtemps, c’est suspect. C’est quelqu’un qui est deborde par sa tache et va flancher un jour ou l’autre. Les heures supplementaires des cadres sont comptees. Beaucoup plus sain.

                                    Ces comportements faussent completement la valeur de cette statistique.

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