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Accueil du site > Actualités > Economie > Le véritable plan de relance que Sarkozy ne fera jamais

Le véritable plan de relance que Sarkozy ne fera jamais

A chaque jour son plan.

Après les 322 plans de Sarkozy contre la crise, à notre tour de tenter d’esquisser les contours de ce que serait un véritable plan de relance (à court terme) et de refonte du système économique (à moyen et long termes).
Il n’est pas possible de faire l’un sans l’autre. Un plan de relance sans mesures structurelles est voué à l’échec, du fait des règles actuelles du libre-échange européen et mondial, qui bride l’action publique, et qui veut que tout argent dépensé en France profite en grande partie aux entreprises étrangères et délocalisées.

Nous nous lançons dans cet exercice dans la mesure où le plan de relance Sarkozy ne nous semble pas pertinent.
Doté de 26 milliards d’euros (en réalité 15 milliards, car 11 milliards ne sont que des remboursements anticipés à destination d’entreprises), il ne sera pas à la hauteur d’une vraie relance de l’économie, et ne propose aucune réforme en profondeur.
C’est pourtant de cela dont a besoin de toute urgence le pays. Il réclame une réorientation totale de sa politique économique, qui seule pourra l’arracher au funeste destin que lui réserve la mondialisation débridée.

Voici quelques pistes. Il ne s’agit pas d’un plan exhaustif mais seulement de quelques mesures qui nous paraissent cohérentes, efficaces, et prioritaires :

A COURT TERME, pour relancer une machine grippée depuis des années :

==> Relance du pouvoir d’achat, de la consommation et de l’investissement (à articuler avec les mesures de moyen et long termes pour être efficace) :
* Revalorisation du SMIC, des minima sociaux et des petites retraites, de l’ordre de 10%. Notre salaire minimum est devenu le 4ème plus faible d’Europe occidentale ! Il n’y a plus guère qu’en Espagne, qu’en Grèce et qu’au Portugal qu’il est inférieur...

* Vaste plan d’infrastructures, essentiellement destiné à moderniser les services publics (chemins de fer, réseaux de transport collectifs, télécommunications et Internet, etc.).

* Suspension des mesures programmées d’affaiblissement de l’Etat : privatisation de la Poste (idéologique, et sans intérêt pour la population), "révision générale des politiques publiques" qui destructure l’Etat.

==> Financements immédiats, et conformes à la justice sociale :
* Suppression du bouclier fiscal, qui limite l’imposition des plus aisés à 50% du total des revenus.

* Augmentation du taux marginal d’impôt sur le revenu, aujourd’hui l’un des plus bas du monde.
Le taux marginal est le taux qui s’applique sur les plus hauts revenus.

A MOYEN ET LONG TERMES, concernant les mesures structurelles :

Un plan de relance n’a de sens que s’il s’accompagne d’un certain nombre de mesures destinées à réformer en profondeur le système pour que l’économie nationale en profite et que la mondialisation débridée cesse ses effets dévastateurs.

Dans cette optique, quelques pistes se dessinent :

==> Mettre fin au libre-échange généralisé qui nous mine depuis plus de 15 ans :
* Etablissement de droits de douanes modulables, au niveau français et au niveau européen (si les Traités sont révisés). Suppression dans les Traités européens des clauses relatives au libre-échange intégral intra-européen et avec le reste du monde (libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux).

Dans ces conditions, et seulement dans ces conditions, le plan de relance profitera aux entreprises localisées en France plutôt que de venir alimenter les caisses des firmes étrangères et celles des usines délocalisées hors de France.

==> Restauration de marges de manoeuvre pour pouvoir mener des politiques volontaristes et enfin efficaces :
* Refonte complète des Traités européens : suppression de la politique européenne de la concurrence, contre-productive et dogmatique. Rétablissement de la préférence communautaire. Liberté redonnée aux Etats membres de gérer leurs taux de TVA.

* Dans un premier temps, liberté d’adapter au niveau national les taux d’intérêt définies par la banque centrale européenne. Puis réflexion sur l’intérêt à rester dans la zone euro.

* Engagement d’un débat national sur le bilan de l’Union européenne en vue d’un référendum sur le retrait de la France.

==> Investissements dans l’avenir, dynamisation de l’économie française :
* Vaste plan d’investissements dans l’innovation et la recherche, pour créer de nouvelles sources d’emplois et de richesses. Partenariats Etat/entreprises et entre Etats (d’Europe et d’ailleurs).

==> Mettre fin aux dérives de la finance folle au profit de l’action publique :
* Création d’un secteur public bancaire, loin des dérives spéculatives. Nationalisation minoritaire ou majoritaire des banques, en contrepartie des aides financières.

* Etablissement d’un mécanisme rénové de contrôle des prix et d’encadrement du crédit, pour éviter les abus dont sont victimes les plus défavorisés.

==> Dégager des sources d’économies massives et réelles :
* Engagement d’un plan d’économies réelles sur deux tabous d’aujourd’hui : les dépenses induites par les décentralisation successives, et le coût de la contribution française au budget européen (chaque année, nous versons à l’Europe 3 milliards d’euros de plus que ce que nous recevons. En 2013, ce chiffre sera de 7 milliards d’euros par an !).

Que Nicolas Sarkozy, l’UMP, le PS et le Modem méditent ce plan au lieu de s’accrocher à leurs vieilles lunes.


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15 réactions à cet article    


  • Marc Viot idoine 6 décembre 2008 11:09

    Peut-être va-t-il falloir accepter qu’il est douloureux mais normal de passer par un étape où aucun "plan" ne servirait en quoi que ce soit.
    Il va falloir faire notre deuil de l’ancien système et cette période de "deuil" prendra du temps, le temps nécessaire pour que les esprits comprennent que nous ne pourrons plus jamais revenir en arrière (que le système tel qu’i fonctionnait est mort à jamais).


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 6 décembre 2008 11:35

      Gouverner, c’est prévoir.

      Vous savez tous que quand votre voiture est partie en dérapage sur la neige, c’est désormais la route qui conduit. Pire encore, lorsque vous ètes en aquaplaning, toute mauvaise décision est immédiatement sanctionnée.

      Il y a peu, nos gouvernants parlaient encore de tenir la " croissance par les dents ", alors que depuis longtemps il ne tiennent plus le volant de notre vaisseau commun. Un peu comme Louis XVI qui n’avait pas senti le vent de la révolte populaire et Marie Antoinette qui affectionnait son joli jardin. Les vrais responsables des fluctuations boursières qui font des vagues pour noyer les plus démunis et créent de toutes pièces un climat favorable à la guerre civile, sont réfugiés dans leurs paradis fiscaux. Si elle éclate comme ils le souhaitent, ils seront la nouvelle base humaine " pure " du monde de l’après...

      Il est des faits divers qui annoncent les prémices de celle-ci : http://www.rue89.com/california-dreamin/2008/12/04/ruines-par-la-crise-les-cowboys-laissent-mourir-leurs-chevaux?page=2#commentaires , bien documentés et bien plus révélateurs que les grandes annonces d’hommes d’Etat. Comme le nuage de Tcherno-bile, toute vague partie d’un pays moteur, franchira immanquablement toute frontière, surtout virtuelle.


      • Marc Viot idoine 6 décembre 2008 11:45

        >Si elle éclate comme ils le souhaitent, ils seront la nouvelle base humaine " pure " du monde de l’après...
        Pour moi de leurs groupes s’extraieront peut-être quelques rares spécimen de dinosaures encore vivants dans qlq dizaines d’années. Décimés et ... EXCLUS.


      • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2008 12:40

        Il n’y a pas un plan parce qu’il y a une crise, mais il y a une crise parce qu’il y a un plan. Evidemment, ce plan est gardé secret : c’est la privatisation du monde, la mort de la démocratie, et un gouvernement mondial d’oligarques.


        • Hakim I. 6 décembre 2008 13:05

          Très juste, mais il me semble le plan que vous soummettez ne serait efficace que si tous les pays de l’UE l’appliquent, non ?


          • pseudo 6 décembre 2008 14:11

            L’argent public donné aux banques n’a servi cas financer la publicité mensongère sur leurs bonnes intentions.
            Car les banques ne prêtent pas ou dans des conditions économique inadmissible.
            Le gouvernement n’a pas le choix il doit nationaliser l’ensemble du secteur bancaire pour relancer le crédit et éviter une crise majeur.
             La BCE a baissé son taux directeur à 2,5 % et les banques maintiennent les taux de 5,5 à 7%.
            Combien de temps allons nous supporter leurs volontés de détruire l’économie Française ?


            • hurlevent 6 décembre 2008 14:31

               L’auteur devrait se renseigner un minimum sur l’économie avant de sortir un article de ce genre


              "* Revalorisation du SMIC, des minima sociaux et des petites retraites, de l’ordre de 10%. Notre salaire minimum est devenu le 4ème plus faible d’Europe occidentale ! "
              FAUX
              d’autre part, l’auteur daignerait-il dire comment il trouve l’argent pour le salaire minimal et les petites retraites ?

              Le SMIC est le premier facteur de délocalisations

              "* Vaste plan d’infrastructures, essentiellement destiné à moderniser les services publics (chemins de fer, réseaux de transport collectifs, télécommunications et Internet, etc.)."

              Où trouver l’argent ?

              "* Suspension des mesures programmées d’affaiblissement de l’Etat : privatisation de la Poste (idéologique, et sans intérêt pour la population), "révision générale des politiques publiques" qui destructure l’Etat."

              Si la Poste n’est pas privatisée, les 3 milliards dont elle a besoin pour se développer devront être payés par l’Etat. Si la Poste est privatisée, ces 3 milliards seront financés par le marché


              "* Suppression du bouclier fiscal, qui limite l’imposition des plus aisés à 50% du total des revenus."

              La hausse de l’imposition sera compensée par une fuite des revenus. Aucun intérêt sur le plan financier, à part satisfaire la jalousie de certains.

              "* Augmentation du taux marginal d’impôt sur le revenu, aujourd’hui l’un des plus bas du monde."
              FAUX. C’est l’un des plus hauts du monde. Et je ne parle même pas de l’impot sur la fortune.


              "la mondialisation débridée cesse ses effets dévastateurs."

              La mondialisation n’a pas que des effets dévastateurs. Les pays les plus riches du monde sont ceux dont les frontières sont le plus ouvertes.

              "Dans ces conditions, et seulement dans ces conditions, le plan de relance profitera aux entreprises localisées en France plutôt que de venir alimenter les caisses des firmes étrangères et celles des usines délocalisées hors de France."

              FAUX. Une entreprise n’acceptera jamais d’investir dans un pays si les autres pays appliquent des droits de douane élevés envers ce pays (ce qui arrivera si la France rétablit les siens).


              L’auteur propose un plan de repli sur soi, qui permet de satisfaire les jaloux (imposition confiscatoire), et qui sera très pénalisante pour le pouvoir d’achat (plus d’impots, et droits de douane à payer sur tous les produits importés). 


              • Gilles Gilles 6 décembre 2008 16:21

                "* Revalorisation du SMIC, des minima sociaux et des petites retraites, de l’ordre de 10%. Notre salaire minimum est devenu le 4ème plus faible d’Europe occidentale ! Il n’y a plus guère qu’en Espagne, qu’en Grèce et qu’au Portugal qu’il est inférieur..."

                Soyons sérieux..... 30 sec de recherche et :

                (« Salaires minima 2006 : des écarts de 82 à 1503 euros par mois », in Statistiques en bref – Population et conditions sociales), si l’on se réfère au niveau du salaire minimum légal, trois grands groupes d’Etats membres sont à distinguer :

                • < 300 € par mois : Bulgarie (92€), Roumanie (114€), Lettonie (172€), Lituanie (174€), Slovaquie (217€), Estonie (230€), Pologne (246€), Hongrie (258€), Rép. Tchèque (288€)
                • Le groupe intermédiaire : 400-700€ par mois : Portugal (470€), Slovénie (522€), Malte (585€), Espagne (666€), Grèce (668€)
                • Le groupe des plus hauts salaires : > 1200€ par mois : France (1254€), Belgique (1259€), Pays-Bas (1301€), Royaume-Uni (1361€), Irlande (1403€), Luxembourg (1570€).
                + ceux qui n’ont pas de salaire minimum (Allemagne)

                Bon, il est vrai qu’il faut voir la proportion de travailleurs touchant ce salaire : "la proportion des salariés percevant le salaire minimum. Ainsi, seuls 0,8% des employés sont concernés en Espagne contre 16,8% en France"

                Mais ces chiffres, dans cet article, c’est n’importe quoi. ça augure mal pour la suite, mais je continue la lecture

                • Gilles Gilles 6 décembre 2008 16:27

                  * Augmentation du taux marginal d’impôt sur le revenu, aujourd’hui l’un des plus bas du monde.
                  Le taux marginal est le taux qui s’applique sur les plus hauts revenus.


                  N’importe quoi...... allez au moins 120 pays sont au dessous, et encore, ça ne veut rien dire. Il est absurde de juste comparer le taux marginal de l’IR payé à l’état central sans regarder aussi les autres impôts.

                  Une piste, ici pour comprendre un peu mieux

                  Ceci dit il est vrai que le taux marginal devrait être autours de 90%, comme c’était le cas encore voici quelques décénies, afin de décourager les rémunérations outrancières et inutiles pour la société


                  • Gilles Gilles 6 décembre 2008 16:39

                    Suppression dans les Traités européens des clauses relatives au libre-échange intégral intra-européen et avec le reste du monde (libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux).

                    Pourquoi pas, mais il faudrait étudier la répercussion des exportations françaises vers les autres pays.............qui les taxeront aussi. Une idée ?

                    Liberté redonnée aux Etats membres de gérer leurs taux de TVA.

                    ben tient. Imaginons, une TVA en France à 19.6% et à 2% en Belgique...ça promet du traffic transfontalier, à moins d’engager 10 000 douaniers pour vérifier les coffres des bagnoles

                    Non soyons sérieux.. ;que de la réflexion à deux balles, superficielle. le VRAI DEBAT ???? ah ah ah

                    et pourtant à priori je serais de votre bord, mais je préfère ds gens qui PENSENT


                    • chmoll chmoll 6 décembre 2008 18:45

                      un plan sarko

                      il vas alleger les taxes patronales,si la boite embauche en 2009, pour l’investissement

                      trés bien,mais sarko pour que tout ça fonctionne il faut que la consommation reprenne

                      comme ta rien fait de s’coté là, ton bazard est étouffé dans l’oeuf
                      et v’la que l’morin vas construire des hélicos ,des bateaux,restaurer tous les batiments militaires
                      devedjian ministre du bazard,mème avec la notice c foutu

                      serieusement la seule chose qui peut encore sauver un peu s’pays c del e placer sous la tutelle de l’europe

                      l’autre qui est encore dans ses crises de délires,miss la ramasse alias lagarde


                      • Jean-paul 6 décembre 2008 23:15

                        @ Sebastien Ticavet
                        Etudiant mais pas en en economie ????
                        Tu dois etre en sciences sociales !!!!!!!!



                        • Sébastien Ticavet 7 décembre 2008 02:03

                          A Hurlevent et Gilles :

                          * Notre SMIC est bien le 4ème plus bas d’Europe des 15 : cf http://www.journaldunet.com/management/repere/smic.shtml (Eurostat). 

                          Vous oubliez de raisonner en parité de pouvoir d’achat.


                          * Le taux marginal de l’impôt sur le revenu est bien en France l’un des plus bas du monde : 40% depuis 2006, soit le même qu’au Royaume-Uni, le même qu’aux Etats-Unis, 5 points de moins qu’en Allemagne (45%), 3 points de moins qu’en Italie (43%), et 50% en Belgique, 41% en Irlande, 59% au Danemark, 52% aux Pays-Bas, 56% en Suède, 42% au Portugal,...Excusez-moi, je ne suis pas allé voir au Ghana, en Mongolie ou au Pérou, mais il me semble que j’ai dressé un panorama relativement complet...

                          Alors stop à ce cliché stupide d’un impôt sur le revenu écrasant en France, ressassé depuis des années. C’est archi-faux, surtout pour les hauts revenus.

                          * Hurlevent, je réponds dans l’article à vos 2 questions de fond : sur le financement, je donne des pistes à court, moyen et long termes (relisez bien : plus de bouclier fiscal, hausse taux marginal IR (qui, ne vous inquiétez pas, n’entrainera aucune fuite des capitaux, ça fait 150 ans qu’on entend cette argument éculé, déjà largement utilisé, sur le même ton catastrophiste, par les opposants à la création de l’IR en 1914...), dénonciation de 2 tabous absolus : les dépenses énormes induites par les décentralisations et la contribution au budget européen, chiffrées par la Cour des comptes à plusieurs milliards d’euros par an, et encore bien davantage dès 2013, date de la réforme/démantèlement de la PAC.

                          Surtout, j’explique très clairement dès le début de mon article qu’on ne peut pas faire de plan de relance comme je le propose sans opérer des réformes de fond, de vraies réformes destinées à sortir du système suicidaire du libre-échange absolu, en commençant par le niveau européen. Cela répond à votre deuxième question sur l’inutilité d’une telle relance en économie archi-ouverte, je dirais même balayée par tous les vents de la mondialisation.
                          Je suis d’accord avec vous, si on fait la relance sans ce plan structurel qui va aux racines du mal qui nous ronge peu à peu depuis 25 ans, ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau.

                          Voilà pourquoi prendre chacune de mes propositions une par une, les séparer sans s’intéresser à la cohérence du tout, alors même que j’ai insisté sur l’importance de cette cohérence, n’est ni intellectuellement honnête, ni très efficace sur le plan du débat.


                          • Gilles Gilles 7 décembre 2008 17:42

                            Sébastien

                            Ok, mais il faudrait bien prendre garde la prochaine fois à BIEN préciser ces notions ou donner les sources


                          • karg se 7 décembre 2008 17:50

                            ==> Mettre fin au libre-échange généralisé qui nous mine depuis plus de 15 ans :
                            Encore un délirer la dessus, faut commencer à réviser les classiques : http://www.amazon.fr/Mondialisation-nest-pas-coupable-libre-%C3%A9change/dp/270713113X

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