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Accueil du site > Actualités > Economie > Le « vrai » déficit commercial de la France

Le « vrai » déficit commercial de la France

 

 On dit que la France exporte « beaucoup moins » de biens manufacturés vers les pays émergents, qu'elle en importe de ces pays. Mais qu'entend-on au juste, par ce « beaucoup moins » ? L'indicateur sur lequel on se base habituellement pour faire cette appréciation, est la balance commerciale de la France, qui recense les valeurs marchandes des biens exportés et importés par la France. Mais que nous dirait une balance commerciale de la France, qui recenserait non plus les valeurs marchandes des biens échangés par la France, mais plutôt les volumes réels de ces biens ? Autrement dit, à quoi ressemblerait une balance commerciale de la France, calculée non plus en valeur, mais plutôt en volume  ?

 Si l'on fait une estimation de la balance commerciale en volume de la France, on peut obtenir comme résultat une balance commerciale, dont le déficit est beaucoup plus accentué que celui de la balance commerciale en valeur de la France. En 2008, le déficit commercial en valeur de la France, représentait 20,1% de la valeur marchande de sa production de biens mobiliers (c'est à dire de biens qui peuvent s'exporter ou s'importer). Selon l'estimation que j'ai faite, cette même année 2008, le déficit commercial en volume de la France représentait quant à lui 63,4% du volume réel de sa production de biens mobiliers. Pour ce qui concerne seulement les échanges de biens manufacturés (et mobiliers) de la France avec les pays émergents, le déficit en valeur de la France représentait 5,5% de la valeur marchande de sa production de biens manufacturés, alors que son déficit en volume représentait 50,8% du volume réel de sa production de biens manufacturés. Enfin, pour ce qui concerne seulement les échanges de biens manufacturés, mais cette fois avec tous les pays du reste du monde, le déficit commercial de la France représentait par rapport à sa production de biens manufacturés, 7,4% en valeur, et 67,1% en volume. Ce dernier chiffre est peut-être un bon indicateur de la désindustrialisation de la France ?

 Si les niveaux des prix étaient les mêmes dans tous les pays, alors on dirait qu'il y a parité des pouvoirs d'achat, et les balances commerciales en valeur et en volume seraient elles aussi les mêmes (ou à peu près les mêmes, selon la méthode utilisée pour calculer la balance commerciale en volume). Les différences de niveaux des prix d'un pays à l'autre, dépendent des taux de change (c'est à dire des valeurs qu'ont les monnaies des pays, les unes par rapport aux autres). Or les taux de change sont tels aujourd'hui, que les différences de niveaux des prix d'un pays à l'autre sont très importantes. C'est pour cette raison que les balances commerciales en valeur et en volume, nous donnent des mesures très différentes des équilibres et déséquilibres commerciaux. Peut-être qu'une mesure de l'ampleur des flux commerciaux, par la valeur marchande des biens en circulation, nous donne une représentation déformée de ces flux, dès lors qu'on est trop loin de la parité des pouvoirs d'achat ? Peut-être aussi que dans ce cas, une mesure de l'ampleur des flux commerciaux, par le volume réel des biens en circulation, nous en donne une représentation plus fidèle ?

 Dans ce texte, je donne en détail la balance commerciale en valeur de la France en 2008, ainsi que l'estimation que j'ai faite de sa balance commerciale en volume cette même année. Je montre alors comment une estimation de la balance commerciale en volume peut se calculer à partir de la balance commerciale en valeur. Enfin, je tente d'évaluer la qualité des chiffres que je donne, et je tente de les interpréter.

La balance commerciale en valeur de la France.

 La balance commerciale en valeur de la France en 2008, est donnée dans le tableau 1. Les sources principales de ce tableau sont l'OCDE (sa base de données STAN), et la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects. Sur ce tableau, on peut lire que la France a exporté pour 473,6 milliards de dollars de biens manufacturés, dont 106,4 milliards vers les pays émergents. Elle a aussi importé pour 500,8 milliards de dollars de biens manufacturés, dont 124,4 milliards en provenance des pays émergents. La balance commerciale en valeur de la France était donc en déficit de 27,2 milliards de dollars pour ce qui concerne les échanges de biens manufacturés avec tous les pays du reste du monde, et de 18 milliards de dollars pour ce qui concerne les échanges de biens manufacturés avec les pays émergents.

 

Tableau 1. Balance commerciale en valeur de la France en 2008 (Valeur marchande des biens échangés, par sens de l'échange, catégorie des biens échangés, et région partenaire de l'échange, en milliards de dollars)

 

 Dans le tableau 1 et les suivants, les biens et services sont regroupés dans la catégorie des biens mobiliers, et dans celle des biens immobiliers et des services. La catégorie des biens immobiliers et des services, comprend la construction, la vente et la location de terrains construits ou non construits, l'intermédiation financière, et les services non financiers, individuels ou collectifs. Les biens mobiliers sont regroupés dans la catégorie des biens naturels, et dans celle des biens manufacturés. La catégorie des biens naturels, est plus exactement celle des biens naturels, alimentaires ou énergétiques. Elle comprend les biens agricoles (comme du blé, du raisin, du coton ou du bois brut), les biens manufacturés alimentaires (comme du pain ou du vin), les biens extraits des sous-sols (comme du métal brut ou du pétrole brut), les biens naturels énergétiques (comme de l’électricité, du gaz ou de l’eau), et les biens manufacturés énergétiques (comme du pétrole raffiné). La catégorie des biens manufacturés, est plus exactement celle des biens manufacturés non alimentaires et non énergétiques (comme des vêtements, des meubles, de la pierre taillée, des produits métallurgiques, des produits chimiques, des machines, des appareils électriques, des matériels de transport). Ces catégories de biens et services, peuvent facilement être mises en correspondance avec celles définies par l'ONU (dans sa nomenclature ISIC 3).

 Les pays du reste du monde aussi, sont regroupés dans des régions du monde, dont les plus étendues sont celle des pays émergents (Europe centrale, Asie du sud et du sud-est, Amérique latine, Maghreb et Turquie), celle des pays pauvres (Afrique sub-saharienne, proche et moyen Orient, Europe orientale, Caucase et Asie centrale), celle des pays d’Europe occidentale (du nord et du sud), et celle des autres pays riches (Amérique du nord, Japon et Océanie).

 Afin d'apprécier les chiffres contenus dans la balance commerciale en valeur de la France, il est utile de connaître la valeur marchande de la production en France.

 Le tableau 2 donne la valeur ajoutée calculée en valeur, faite par les acteurs de l'économie française, en 2008 (la valeur ajoutée en valeur faite par des acteurs de l'économie, est la valeur marchande des biens et services qu'ils ont produit, à laquelle on retranche la valeur marchande de leurs consommations intermédiaires, c'est à dire des biens et services qu'ils ont utilisé lors de leur activité productive). Les sources de ce tableau sont l'OCDE (sa base de données STAN), et l'ONU (sa base de données National Accounts). Sur ce tableau, on peut lire qu'en France, les acteurs appartenant à la branche produisant des biens naturels, ont fait une valeur ajoutée de 180,5 milliards de dollars, tandis que ceux appartenant à la branche produisant des biens manufacturés, ont fait une valeur ajoutée de 324,5 milliards de dollars. Les 27,2 milliards de dollars de déficit commercial en valeur de la France, pour ce qui concerne les échanges de biens manufacturés, représentent donc 7,4% de la valeur marchande de sa production de biens manufacturés.

Tableau 2. Valeur ajoutée en valeur de la France en 2008 (Valeur marchande des biens et services produits, nette de la valeur marchande des consommations intermédiaires, par catégorie de biens et services produits, en milliards de dollars)

 

Une estimation de la balance commerciale en volume de la France.

 Pour calculer une balance commerciale en volume à partir d'une balance commerciale en valeur, il faut calculer les volumes réels des quantités de biens échangés, dont les valeurs marchandes sont recensées dans la balance commerciale en valeur. Le volume réel d'une quantité de biens peut se calculer à partir de sa valeur marchande, en utilisant le niveau des prix dans le pays de production de ces biens. Le niveau des prix dans un pays, est le prix auquel on peut y acheter une unité réelle de biens et services. Une unité réelle de biens et services, peut être par exemple le volume réel de biens et services que l'on peut s'acheter aux USA, avec 1 dollar. Le niveau des prix dans un pays, peut alors être le nombre de dollars qu'il faut échanger contre de la monnaie du pays, étant donnés les taux de change du moment, pour pouvoir s'acheter dans ce pays une unité réelle de biens et services, c'est à dire ce que l'on aurait pu s'acheter aux USA avec 1 dollar. Le volume réel d'une quantité de biens et services, est donc considéré comme égal à sa valeur marchande en dollars, divisée par le niveau des prix dans le pays de production de ces biens et services.

 Le tableau 3 donne les niveaux des prix dans divers pays du monde, en 2008. La source de ce tableau est le FMI (sa base de données World Economic Outlook). Sur ce tableau, on peut lire qu'étant donnés les taux de change de 2008, si l'on voulait acheter en France ce que l'on pouvait acheter aux USA pour 1 dollar, il fallait détenir une quantité d'euros que l'on pouvait acquérir en échange de 1,35 dollars. On voit sur ce tableau, que les taux de change sont loin d'être ceux d'une situation de parité des pouvoirs d'achat, où le niveau des prix serait le même dans tous les pays. D'un pays à un autre, le niveau des prix peut varier du simple (en Inde : 0,37) au quadruple (en Suisse : 1,58).

Tableau 3. Niveaux des prix dans le monde (Prix d'une unité réelle de biens et services, par pays, en dollars)

 

 Pour que l'estimation du volume réel d'une quantité de biens et services, à partir de sa valeur marchande, soit plus vraisemblable, on pourra considérer que les niveaux des prix donnés dans le tableau 3 concernent les biens et services de toutes les catégories, à l'exception de celles des biens naturels agricoles ou issus des sous-sols, et des biens manufacturés énergétiques. Pour les biens de ces catégories, on pourra considérer que le niveau des prix est le même dans tous les pays, et qu'une unité réelle de biens de ces catégories, vaut partout 1 dollar. Le prix du pétrole brut ou raffiné, ou du métal brut, est à peu près le même d'un pays à l'autre. Les pays où le coût du travail est bas, sont souvent aussi si mal dotés en équipements agricoles, que leurs coûts de production de biens agricoles ne sont finalement pas si inférieurs que cela, à ceux des pays riches.

 Le tableau 4 donne une estimation de la balance commerciale en volume de la France en 2008. On peut lire sur ce tableau, que cette balance commerciale en volume était en déficit de 161,3 milliards d'unités réelles de biens et services, pour ce qui concerne les échanges de biens manufacturés avec tous les pays du reste du monde, et de 122,1 milliards d'unités réelles de biens et services, pour ce qui concerne les échanges de biens manufacturés avec les pays émergents.

Tableau 4. Balance commerciale en volume de la France en 2008 (Volume réel des biens échangés, par sens de l'échange, catégorie des biens échangés, et région partenaire de l'échange, en milliards d'unités réelles de biens et services)

 

 Le tableau 5 donne une estimation de la valeur ajoutée calculée en volume, faite par les acteurs de l'économie française en 2008 (la valeur ajoutée en volume faite par des acteurs de l'économie, est le volume réel des biens et services qu'ils ont produit, auquel on retranche le volume réel de leurs consommations intermédiaires). Sur ce tableau, on peut lire qu'en France, les acteurs appartenant à la branche produisant des biens manufacturés, ont fait une valeur ajoutée de 240,4 milliards d'unités réelles de biens et services. Les 161,3 milliards de dollars de déficit commercial en volume de la France, pour ce qui concerne les échanges de biens manufacturés, représentent donc 67,1% du volume réel de sa production de biens manufacturés.

Tableau 5. Valeur ajoutée en volume de la France en 2008 (Volume réel des biens et services produits, net du volume réel des consommations intermédiaires, par catégorie de biens et services produits, en milliards d'unités réelles de biens et services)

 

Qualité de l'estimation de la balance commerciale en volume de la France.

 L'estimation que j'ai faite de la balance commerciale en volume de la France, pourrait sûrement être améliorée. Pour faire une estimation plus satisfaisante, il aurait fallu que je dispose du niveau des prix des biens produits par les acteurs produisant des biens exportés, dans chaque branche d'activité, et dans chaque pays. J'aurais alors pu calculer le volume réel d'une quantité de biens échangés, produits dans un certain pays, et appartenant à une certaine catégorie, en divisant la valeur marchande de cette quantité de biens, par le niveau des prix de ce pays et de cette branche d'activité. Je me suis contenté d'utiliser des niveaux des prix concernant globalement les biens et services de toutes catégories, produits dans chaque pays, car ces chiffres donnés par le FMI sont faciles d'accès. Peut-être donc que les organismes de statistiques fournissent des chiffres permettant de faire une meilleure estimation ? On peut penser que le véritable déficit commercial en volume de la France, risque d'être moins accentué que l'estimation que j'en ai faite, mais qu'il risque tout de même d'être plus accentué que le déficit commercial en valeur de la France.

Comment interpréter des balances commerciales en valeur et en volume ?

 Mais quels problèmes posent donc des déficits commerciaux, en valeur, et en volume ?

 Un déficit commercial en valeur, veut dire que le pays dépense plus d'argent pour acheter des biens au reste du monde, que le reste du monde dépense d'argent pour lui acheter des biens. Si le déficit de la balance commerciale en valeur n'est pas compensé par un excédent de la balance en valeur des échanges de services, ou par un excédent de la balance des mouvements de capitaux, alors c'est la balance des paiements (balance en valeur des échanges de biens et services, et des mouvements de capitaux) qui est déficitaire, et cela a pour conséquence une réduction des réserves de change (c'est à dire de monnaie étrangère) qui se trouvent dans le pays. A part les USA, qui peuvent payer les autres pays en dollars, tous les pays ont besoin de réserves de change. Le problème que pose un déficit commercial en valeur est donc d'ordre financier : s'il n'est durablement pas compensé, il conduit les réserves de change du pays à disparaître.

 Un déficit commercial en volume veut dire que le volume réel de biens produits par le pays, est inférieur au volume réel de biens qu'il consomme, ou encore que le volume réel de biens que le pays produit pour le reste du monde, est inférieur au volume réel de biens que le reste du monde produit pour le pays. Ce déficit en volume peut de plus n'être qu'un aspect de la situation d'un pays, où peuvent exister en plus, un chômage de masse, une forte pression à la baisse sur les salaires dans les branches d'activité exposées à la concurrence internationale, une forte pression à la baisse sur les charges sociales, et sur les impôts sur la production, dans ces mêmes branches d'activité (pression se répercutant sur les recettes et donc sur la capacité d'action de l'État), et enfin une séparation des habitants du pays en deux catégories : ceux qui, en tant que chômeurs, salariés exposés à la concurrence internationale, ou usagers de l'État, subissent plus la pression de la concurrence internationale qu'ils n'en profitent, et ceux qui, en tant que consommateurs, épargnants ou intermédiaires financiers, profitent plus de cette pression qu'ils ne la subissent. Le manque de solidarité des habitants du pays, et la dégradation réelle de son appareil productif, sont les deux aspects d'une telle situation, que pour ma part je trouve particulièrement frappants.

 L'intensité de la concurrence avec le reste du monde, et ce sur quoi le pays est ou non en concurrence avec le reste du monde, comme le coût du travail, ne sont pas des choses qui s'imposent à un pays. Bien au contraire, ces choses sont choisies par le pouvoir politique en place dans le pays. Les dirigeants politiques du pays, disposent en effet d'instruments, comme diverses formes de protectionnisme douanier, ou comme la dévaluation, qu'ils peuvent utiliser s'ils souhaitent réduire l'intensité de la concurrence avec le reste du monde, ou s'ils souhaitent que celle-ci ne se fasse pas sur le coût du travail. S'ils étaient solidaires, les habitants du pays choisiraient une intensité, et des modalités de la concurrence avec le reste du monde, qui puissent être supportées par tous. Ils prévoiraient de plus des mécanismes d'indemnisation, transférant à ceux à qui cette concurrence nuit plus qu'elle profite, une partie du profit que les autres tirent de cette concurrence. Ils prévoiraient aussi d'autres mécanismes, permettant de répartir le plus homogènement possible sur tout le monde, les nuisances occasionnées par cette concurrence. Lorsque dans le pays existent un chômage de masse, et une forte pression à la baisse sur les salaires de certains et sur le pouvoir d'action de l'État, et lorsque quasiment aucun mécanisme n'existe pour indemniser ceux qui subissent cela, ou pour répartir la nuisance du chômage à tout le monde, alors on voit mal comment on pourrait trouver solidaires, les choix faits par les habitants du pays concernant l'intensité et les modalités de la concurrence avec le reste du monde, et la manière de s'adapter à ces choix.

 Même si elle existait, la solidarité des habitants du pays n'empêcherait pas que leurs choix doivent être globalement plus profitables que nuisibles au pays dans son ensemble. Les mécanismes de solidarité ne peuvent que compenser les nuisances subies par certains habitants du pays, de manière à ce que les choix qui sont faits profitent finalement à tous. Il serait donc particulièrement préoccupant, que les choix du pays concernant l'intensité et les modalités de la concurrence avec le reste du monde, profitent à une partie des habitants du pays, mais que globalement ces choix nuisent beaucoup plus qu'ils profitent à l'ensemble du pays. Or, les nuisances dues à ces choix peuvent être importantes. En plus du chômage de masse, de la pression à la baisse sur certains salaires, et sur les dépenses de l'État, il peut y avoir une dégradation réelle de l'appareil productif du pays. A long terme, un pays riche peut-il compter sur autre chose que sur la puissance de son propre appareil productif, s'il souhaite conserver sa prospérité ? Et s'il laisse se désintégrer son appareil productif, en laissant à d'autres pays le soin de produire ce qu'il consomme (sans que cela soit complètement réciproque), ne risque-t-il pas de se réveiller un jour l'esclave, de ceux qui jusqu'à ce jour l'auront servi comme leur maitre ?


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5 réactions à cet article    


  • logan 5 janvier 2011 13:53

    Bonjour, vous faites une erreur, pour que la balance des volumes corresponde à la balance des valeurs il faudrait que tous les produits soient vendus au même prix, ce qui est absurde.

    S’intéresser aux volumes n’a que peu d’intérêt si ce n’est pour se faire une idée de l’incroyable quantité de marchandises qui sont transportées dans un sens ou dans l’autre, alors qu’elles pourraient très bien être produites sur place, et donc à quel point nous gaspillons de ressources et d’énergies pour rendre réel cette idéologie de libre échange qui génère des échanges artificiels, inutiles et en plus néfastes écologiquement et socialement.


    • samuel * 5 janvier 2011 23:45


       Mais oui pour que balances commerciales en volume et en valeur soit égales il faudrait que niveaux des prix les mêmes dans tous les pays. C’est bien ce que je dis dans l’introduction du texte !
       
       Je ne dis pas qu’il faudrait qu’elles soient égales. Je dis juste qu’elles sont différentes dans le contexte actuel, et qu’il faut donc regarder les deux, puisqu’elles sont différentes.


    • civis1 civis1 5 janvier 2011 15:24

       De l’article je retiens : 

      Le commerce n’a comme moteur que le profit. La monnaie permet aux échanges de se dé matérialiser ne se développe qu’en dehors de toute déontologie dans la mesure où la loi de l’offre et de la demande ne s’étalonne pas sur les besoins réels des populations. L’intensité et les modalités de la concurrence avec le reste du monde, profitent à une partie des habitants du pays. 
      Délocaliser la production d’un pays vers un autre selon la loi du moins disant social  ne profite qu’aux privilégiés  et nuit au plus grand nombre dans les deux pays en question. La dégradation réelle de l’appareil productif d’un pays en laissant à d’autres pays le soin de produire ce qu’il consomme signe sa décadence. 

      • Romain Desbois 5 janvier 2011 18:12

        Le problème avec les chiffres que l’on nous donne, c’est qu’ils ne tiennent pas compte du coût des aides à l’exportation. Ce qui rend toute analyse fausse.
        Si c’est pour faire du chiffre, voire du volume (je pense comme logan que c’est un mauvais prisme), l’on peut exporter en dessous du prix de revient du produit. Avec ca on se vantera d’avoir une balance excédentaire. Mais cela ne nous aura rien rapporté, bien au contraire.


        • Raymond SAMUEL paconform 6 janvier 2011 10:17

          Bonjour SAMUEL, ici SAMUEL (Raymond)
          De toutes façons, ces stats sont menteuses, comme signalé plus haut, parce que (entre autres) on comptabilise ensemble comme étant du produit, la véritable production de choses utiles et échangeables et le gaspillage sous toutes ses formes, comme les transports évitables (signalés plus haut) et les activités négatives ou seulement inutiles.
          Pour le système, tout ce qui rentre fait ventre et plus on a gros ventre plus on est content, sauf qu’on se retrouvera tous au fond du trou un jour plus ou moins proche.
          Le commerce international illustré maintenant par la Chine et la Corée nous y mène tout droit, Chine et Corée comprises.

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