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Le Yuan s’apprécie et change la donne économique

Que ce soit l’administration Bush ou celle d’Obama, les gouvernements américains continuent de pointer la sous-évaluation du Renminbi comme étant la principale source de déstabilisation du système économique international. Les chiffres démontrent pourtant l’inverse. 

Appréciation de la devise chinoise depuis 2006 
Le taux de change du 9 décembre 2010 correspond à 1 dollar US pour un 6,6625 Renminbi. Un taux encore jugé sous-évalué par les autorités américaines, qui ont néanmoins abandonné l’idée de placer la Chine comme "pays manipulant sa devise nationale".
 
Cette décision est logique puisque depuis 2006, alors que le Renminbi est officiellement fixé au dollar US, ce dernier a perdu 21% de sa valeur par rapport à la monnaie chinoise. La Chine avait la possibilité à travers ses énormes réserves de devises d’intervenir (2500 milliards de dollars US) sur les marchés pour influer sur les cours des devises. Pourquoi ne l’a t-elle pas fait ?
 
La politique économique chinoise se trouve à un carrefour
La politique économique chinoise reste encore basée sur deux piliers fondamentaux que sont les exportations de sa production et l’achat d’obligations américaines et européennes. En 2009, la Chine a exporté pour 296 milliards de dollars US aux Etats-Unis. L’achat de T-bonds a permis au consommateur américain de continuer à acheter des produits fabriqués en Chine. 
 
Néanmoins, la Chine se retrouve dépendante de ses partenaires européens et américains alors que ces derniers subissent une crise économique et financière sans précédent. La consommation des pays "anciennement industrialisés" a tendance à stagner alors que les mesures de réduction des dépenses se généralisent. Parallèlement, la course à la dépréciation des taux de change peut paraître efficace à court terme mais à long terme, les effets positifs sont toujours laminés par l’inflation. 
 
Une solution progressive 
La politique de Quantitative Easing (facilitation de crédit pour les banques) de la Federal Reserve est un acquiescement américain que les chinois ne vont plus acheter autant d’obligations américaines que par le passé. Ces liquidités serviront à la Chine au soutien de sa consommation intérieure. Le Timing reste très important puisque l’économie américaine représente une part encore élevée de la croissance chinoise. 
 
Il ne s’agit pas d’abandonner brusquement l’achat d’obligations américaines sous peine d’enclencher une nouvelle étape de la crise économique internationale. 

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4 réactions à cet article    


  • plancherDesVaches 11 décembre 2010 20:29

    Court, mais efficace.

    D’ailleurs, il serait intéressant de connaître les arguments des deux personnes qui ont voté négativement votre article. (sur 8 votes, 25%)

    La guerre économique passe AUSSI par une guerre monétaire.

    Mais ne mettez pas Mme Lagarde au courant, il faut qu’elle continue à rêver.

    Cela nous mène droit à la guerre tout court, comme d’habitude. Espèrons que l’Europe se contentera de compter les points en laissant tomber les US.


    • plancherDesVaches 11 décembre 2010 20:39

      J’ai oublié un « détail »...

      Début 2009, les US ont menacés de révéler le contenu des comptes des dirigeants chinois à l’étranger.

      Est-ce que quelqu’un sur la planète a entendu parler des suites de cette menace.. ??????????????????

      Just business, certainly.


    • plancherDesVaches 11 décembre 2010 20:45

      Les US sont le rêve éternel : walt disney, hamburger pour tous, american dream, freud, Money for nothing, et contrôle des peuples.

      Les Chinois ont eu tort d’adhérer. Comme nous.

      Good luck, Liu chuin Chiu. Je t’aimai.


    • Mark Hitti 11 décembre 2010 22:47

      Merci Plancher Des Vaches, 

      La Chine donne une leçon de politique économique au monde. Les pays « anciennement industrialisés » devraient se remettre en cause, mais rien n’est fait pour le moment. Inutile de nommer les réformes, elles devront être dans tous les domaines. 
      Du coup vous avez raison, soit l’Europe s’émancipe des Etats-Unis pour créer son propre modèle, soit la réponse à la défaillance de notre système passe par la pire des solutions. 

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Mark Hitti


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