Les agences de notation sont-elles coupables ?
Depuis le 16 Décembre 2009, l'agence Standard and Poor's n'a cessé de dégrader la note de la Dette Grecque de A- à CCC (le 13 Juin dernier) faisant s'apprécier mécaniquement le taux d’intérêt des nouveaux emprunts de l'Etat Grec auprès des marchés financiers, jusqu'à ce que celui-ci devienne insoutenable pour ce petit pays. Il est donc légitime de se demander si cette agence en visant la Grèce n'a pas cherché indirectement à créer une crise politique et économique dans la zone Euro.
Certes, nous savons que les communiqués des agences de notation ont précipité l'augmentation du taux d'intérêt de la Grèce, et d'autres pays de la zone Euro, mais ces agences ont été écouté par les marchés financiers car leurs analyses étaient justes.
Sinon, pourquoi, le taux d'intérêt du Bund Allemand ne s'est-il pas apprécié ?
Certains Etats de la zone Euro sont bien au bord de la faillite et nous sommes, citoyens, les responsables de cette catastrophe pour ne pas avoir sanctionné nos politiques de leurs gestions calamiteuses des finances publiques. Ces derniers ont emprunté sur les marchés financiers des milliards que nous n'avons pas, reportant ainsi sur les générations futures un fardeau énorme.
Alors, au delà des présumées mauvaises intentions des agences de notations, ces événements ont eu le mérite d'imposer le sujet de la réduction de la dette publique dans le débat de la campagne pour les présidentielles de 2012.
Il est encore temps de réduire la dette de l'Etat Français qui a atteint la somme astronomique de 1646,1 Milliards d’Euros (estimées par l'INSEE pour la fin du premier trimestre 2011) soit un montant de 25323 € par Français. Pour rappel, la dette publique en France s'explique par la somme des déficits budgétaires accumulés depuis 1980(année du dernier solde budgétaire excédentaire connu).
Le déficit de l'Etat Français en 2011 est estimé à environ 95 Milliards d'Euros soit un total de 3653€ par actif Français, rien que pour 2011 !!
En attendant que de véritables mesures de rigueur soient votées en France et dans le reste de l’EUROPE, l'urgence est d'éviter que le coût de l'endettement de l'Espagne et de l'Italie s'envole.
Pour éviter cela, la plupart des gouvernements de la zone Euro demandent à la BCE d'intervenir pour racheter de la dette des pays de la zone Euro en difficulté.
Il faut bien comprendre que cette demande revient pour nos politiques à ne pas imposer de nouvelles mesures de rigueur aux citoyens pour espérer être réélu.
Cette mesure ne résout en rien les problèmes d’endettements excessifs des pays de la zone Euro.
Si la BCE continuait à racheter de la dette Italienne ou Espagnole, elle créerait de la monnaie.
Or, certains pays ont essayé de créer de la monnaie afin de juguler une dette trop importante ou bien de relancer leurs économies.
Cela s'est traduit par une dépréciation de la monnaie et donc par une hausse très importante des prix à la consommation faisant payer à tous les citoyens, le coût de la dette.
C’est ce qui s'est passé après 1923 en Allemagne. Le phénomène d’hyperinflation a provoqué indirectement l’arrivée d’Hitler au pouvoir.
On comprend mieux pourquoi Angela Merkel refuse que la BCE rachète la dette des pays en difficulté.
Par ailleurs, si les prix à la consommation augmentaient dans toute l'Union, les Allemands viendraient à payer le manque de rigueur des autres pays.
Les seuls responsables de la crise de la dette sont donc les politiques Grecs, Italiens, Espagnols et Français qui ont laissé filer les déficits pour être réélu. A nous d’aller voter la prochaine pour que ca change.
S.HAEGEL
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