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Les blocages français

Tout le monde connaît l’inflation, cette hausse durable et autoentretenue des prix, des revenus et des coûts. Peu de gens connaissent la déflation, cette spirale inverse qui entretient la baisse des prix par la recherche d’ajustement des coûts, et engendre le chômage et la stagnation économique. Et encore moins sont capables de comprendre que, comme les affaires humaines sont toujours compliquées, nous puissions être en situation hybride, soit aujourd’hui en « croissance déflationniste ».

Depuis quelques années, l’inflation en Europe n’est plus le problème, c’est la croissance. Les causes communes en sont connues : les pays vieux ont moins de besoins de consommation que les pays jeunes ; les États-providence prélèvent beaucoup de taxes diverses qui baissent d’autant l’épargne (donc l’investissement) et la consommation courante, au profit de services différés et administrés (c’est-à-dire le plus souvent mal gérés, la Cour des comptes en France le pointe chaque année dans son rapport) ; la rigidité des structures fait que le marché du travail et la création d’entreprises sont atones, découragés ; que beaucoup préfèrent conserver leur épargne (qui perd peu de pouvoir d’achat en faible inflation) plutôt que de prendre des risques en l’investissant (en biens immobiliers, en parts d’entreprises ou en fonds de commerce).

Des causes plus immédiates viennent s’ajouter, variables selon les pays. En France, les « 35 heures », cette mesure sociale infernale bien que pavée de bonnes intentions, a créé peu d’emplois (autour de 150 000, disent les spécialistes) mais évidemment gelé les salaires pour des années, en attendant que les cinq ou six SMIC aient rattrapé leurs écarts. Les entreprises ont profité du moindre travail pour se restructurer, si bien que la France se trouve aujourd’hui en tête des pays industrialisés pour la productivité de ses salariés par heure travaillée, mais en queue pour le nombre d’actifs au travail ! Cela montre bien que les entreprises font autant avec moins de gens. Pas de hausse de salaires, un chômage persistant, ce n’est pas bon pour la consommation, ni pour la rentrée des impôts et taxes. La croissance globale s’en ressent, et la redistribution d’Etat ne peut se poursuivre que dans le déficit croissant. Le malaise social ne peut que croître, embarqué dans un bateau ivre. La France se trouve isolée en Europe sur le plan fiscal, comme sur l’interventionnisme d’Etat, et sur la manie des grèves du « service » public où des syndicats peu représentatifs « non-négocient » avec des énarques imbus d’eux-mêmes. Cette « exception » fait réfléchir les investisseurs étrangers qui, jusqu’ici, trouvaient en France quelques avantages en termes de transports, de main d’œuvre qualifiée, de goût du travail bien fait, et d’administration. Les grandes entreprises françaises, comme les ingénieurs, vont de plus en plus voir ailleurs. Même si elles ne délocalisent pas toujours (fermer une usine ici pour en créer une autre ailleurs), les entreprises ont tendance à créer des emplois à l’étranger, là où sont la jeunesse, la demande, et où les conditions sont favorables pour investir.

Ces conditions sont la simple comparaison du rendement du capital s’il est placé sans risques (en obligations d’un Etat solide, par exemple) et du rendement du même capital investi dans la production d’une usine ou le rachat d’une entreprise. Comptent alors le risque à horizon raisonnable (celui de l’amortissement des machines et des immeubles), le rendement annuel attendu, et l’ensemble des coûts, y compris ceux de tracasseries mesurés au temps passé à les résoudre. Comme pour le climat, il y a des « effets de seuil » : à avantages égaux, les administrations peuvent rajouter une dose de tracasseries sans que cela ne change trop. Puis vient un moment où « rien ne va plus », l’accumulation des exceptions s’ajoute à une dégradation des avantages initiaux - et la fuite est inexorable. La France n’en est sans doute pas loin. Les « 35 heures » font rire l’étranger de ces Français vaniteux qui font tout mieux que tout le monde, croyant vivre mieux en travaillant moins - au prix de déficits colossaux, que même la génération suivante aura du mal à rembourser. Et le blocage par des grèves à l’amorce de toute réforme, et l’absence (forcée par le déficit) d’investissement de l’Etat dans l’entretien de ses chemins de fer et de ses routes (d’où le processus de privatisation des autoroutes), devient un argument supplémentaire pour éviter la France.

L’essor des pays émergents aussi peuplés que l’Inde et la Chine (2.3 milliards d’habitants), par l’envol de leur main d’œuvre éduquée, mondialise le travail. Ce développement progressif (nous n’en sommes qu’au début) exerce une pression à la baisse sur les salaires, pression entretenue en France par un chômage massif « préféré », par laisser-faire politique, à la remise en cause des « Zacquis ». Les matières premières seront désormais chères (inflation par la demande des pays émergents) mais les prix industriels seront encore à la baisse (déflation par la concurrence des pays émergents à bas salaires). Pour contrer cette hausse des coûts de matières, en même temps que cette baisse forcée des prix des produits finis, les entreprises ont trois voies : 1/ encore moins de main d’œuvre de base, qui coûte cher ; 2/ encore plus d’innovations, pour avoir un temps d’avance sur l’Asie (embauche d’ingénieurs, de créatifs, de commerciaux) ; 3/ encore plus de productivité (réorganisation interne, concentration sur le cœur du savoir-faire, informatisation). On voit bien où la France pèche, dans ce mécanisme d’excellence : elle attire par ses prestations sociales non financées une immigration non qualifiée, elle conserve un système patronat-syndicats-Etat rigide, qui immobilise le marché du travail et inhibe l’investissement durable, et sa croissance trop faible lui ôte tous moyens de rénover l’enseignement supérieur et la recherche, qui sont pourtant la clé de la réussite dans ce nouveau monde.

Durant quelques années, nous allons vivre, peut-être, une période de meilleure croissance relative, avec des taux maintenus bas en raison de la pression sur les salaires, mais un investissement industriel en hausse (réveil en 2005) après des années de baisse ou de stagnation. Cela en raison des profits revenus après les restructurations et le désendettement des années 2001-2003. Le choc pétrolier, net en dollar, est très atténué une fois traduit en euro ; la force de la monnaie unique européenne contre le dollar a protégé les membres de l’Union - voici l’une des vertus de l’Europe ! La remontée actuelle du dollar, tirée par des taux d’intérêts en hausse aux Etats-Unis, mais stagnants en Europe, avantagera cette fois les exportateurs qui produisent en euros vers la zone dollar (Etats-Unis & Asie). L’Allemagne en profitera, avec un nouveau gouvernement, pour accélérer ses réformes - c’est toujours plus facile en période de croissance. Et la France ?


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9 réactions à cet article    


  • Manu (---.---.77.234) 13 octobre 2005 19:38

    Derrière cet article touffu, et qui semble plein de bon sens, se cachent tout de même quelques idées discutables ; ainsi :

    les investissements étrangers ne faiblissent pas depuis plusieurs années (voir ici )

    *Il est malsain d’insinuer que les immigrés sont responsables de dépenses non financées : ce ne sont pas (et de loin) les seuls bénéficiaires de l’aide sociale en France !

    *En ce qui concerne les délocalisations, pourquoi ne propose-t-on jamais de délocaliser les directions : après tout, les cadres dirigeants sont sûrement moins cher en Inde ou en Chine...

    *Les 35 heures font peut être rire, mais en attendant, elles interpellent également, car contrairement à ce qui a été annoncé, la France ne s’est pas effondrée économiquement (ce qu’on appelle à l’étranger le « paradoxe français »)

    *Evidemment, les salarié sont trop protégés... Je n’aurai rien contre le Contrat Nouvel Embauche si celui-ci avait été accompagné d’un arsenal législatif garantissant de pouvoir obtenir un prêt immobilier ou un bail sans problème...

    S’il est vrai que notre société est mal en point, ce n’est pas en truquant le diagnostic qu’on arrivera à trouver le bon remède...


    • Sylvio (---.---.228.237) 13 octobre 2005 19:56

      Tout à fait d’accord avec le commentaire précédent.


      • Didier Vincent Didier Vincent 13 octobre 2005 23:42

        > Argoult, je ne conteste pas les arguments que vous employez mais ils sont, disons, orientés. Ils tendent, comme c’est très à la mode depuis quelque temps, à culpabliser la grande majorité en lui faisant porter la responsabilité d’une situation dont je ne nie pas qu’elle soit en partie resposable, mais quand même.

        Est ce que ce sont les travailleurs qui réclament aux entreprises 15% de retour sur investissement pour payer les retraites des fonds de pension ?

        Est ce que ce sont les travailleurs qui obligent les dirigents d’enteprise à abdiquer de leur stratégie « industrielle » pour favoriser la finance ?

        Est ce que ce sont les travailleurs qui ont aliéné leur propre jugement pour faire d’eux des consommateurs avant d’être des citoyens ?

        Est ce que ce sont les travailleurs qui ont poussé à la consommation des loisirs pour faire passer ceux ci en tête de leurs priorités, induisant les 35h ?

        Est ce que ce sont les travailleurs qui ont incité à la débauche de consommation médicale pour le plus grand profit des labos et creuser le déficit des assurances maladies ?

        La liste pourrait être longue. Je ne suis pas un dangereux gauchiste mais je sais voir.


        • José Peres Baptista Djiddy Pibbee 14 octobre 2005 00:47

          Ce que fut le modèle social français

          Une fois de plus sur le sujet crucial pour notre société qu’est le chômage, on peut constater le glissement d’un traitement social vers un traitement technique.

          Le chômage est devenu un problème humain et social, et à ce titre il est celui de tous. Il faudrait peut-être réintégrer cette composante essentielle dans les raisonnements statistiques et globaux.

          Le modèle social français c’était surtout le modèle d’entreprise français et de là en découlait le modèle de protection sociale. Souvenons-nous : il n’y a pas si longtemps, un ouvrier Danone était protégé par son entreprise, il était logé Danone, il était chauffé Danone, il mangeait Danone et en échange de ces avantages qui induisaient sa disponibilité il se sentait investi par et pour Danone. Il y a encore peu (je prends pour exemple le cas de mon père, arrivé ouvrier en France et ayant fini sa carrière cadre moyen), le chef d’entreprise se souciait du logement de ses employés, quitte à le lui fournir dans le cas d’une entreprise de gros oeuvre en bâtiment comme celle de mon père. Il n’hésitait pas à licencier un ouvrier incompétent mais s’interdisait de le faire pour tous les autres tant que son entreprise gagnait de l’argent. Il savait que son entreprise était prospère grâce à la fidélité et à l’investissement de sa base. L’humain était au centre de l’entreprise comme au centre de la société. C’était cela le modèle social français et c’était bel et bien cela que tout le monde nous enviait depuis les Lumières. L’humain au centre de tout et non la finance, c’est en ces termes que s’est imposée la Révolution. Ce temps là est révolu me répondrez-vous. Certes mais rien n’empêche de revenir à un traitement humain et non technique comme d’autres pays ne l’ont jamais oublié.

          La précarité a été introduite avec le temps partiel et le CDD, elle a été aggravée par la facilité de licencier. On a ainsi pu se débarrasser plus facilement des salariés, les utiliser comme de simples outils qu’on peut mettre à la réforme avant qu’ils ne soient usés, et ce sans risque de pénurie tellement ils sont nombreux...

          On ne peut pas demander à un salarié de s’investir dans une entreprise lorsqu’il y travaille la peur au ventre du chômage ou lorsqu’il sait qu’il n’y travaillera plus dans trois mois. Et encore faut-il souvent remarquer qu’il donne plus de coeur à l’entreprise qu’elle ne le lui rend.

          Mais que constate-t-on sur le sujet du chômage ? Que traiter d’un problème social et humain comme celui-ci devrait se faire en termes techniques, quelle ineptie !

          L’entreprise n’est plus une confrérie, une identité dont on est fier mais un endroit inaccessible pour 4,5 millions d’entre nous et une aliénation pour nombre des autres. La société n’est plus qu’une somme d’individualités comme si l’intérêt général était la somme des intérêts particuliers. La politique n’est plus une vocation mais une accession à des privilèges.

          Tous ces secteurs se sont concentrés puis quasiment fermés. Il y un oubli majeur dans le traitement de tous ces phénomènes, c’est que nous, humains et français, composons nous-mêmes tous ces secteurs.

          La bonne question n’est pas de connaître le “gearing” ou l’ “equity” pour le traitement d’un problème humain. Parce que dans ce cas, il faudrait reconnaître effectivement effectivement que vous excluez volontairement du raisonnement ceux qui ne peuvent pas vous comprendre mais qui sont au premier chef concernés.

          La bonne question est la suivante : lorsque vous (terme générique et non personnel) faîtes des bénéfices mais que vous licenciez quelqu’un à qui vous n’avez rien à reprocher, êtes-vous conscient des problèmes dans lesquels vous l’entraînez, sachant que la durée moyenne du chômage en France est de 17 mois ? Oui ? Il vous faut alors conclure et admettre ouvertement que vous vous en moquez et que ce n’est pas votre problème mais le sien. Que vous n’avez plus la responsabilité sociale qui incombe à tout dirigeant d’entreprise mais que vous préférez garder la seule responsabilité économique comme preuve de votre compétence et de votre succès. Que si vous n’êtes pas dirigeant d’entreprise mais cadre c’est alors parce que vous n’avez pas su mettre suffisamment en valeur ou faire évoluer les compétences de votre service. Que ce faisant vous contribuez vous aussi à tuer le modèle social français parce que vous vous déchargez sur l’État que vous savez insolvable et incompétent des conséquences de vos décisions. Et surtout que vous n’êtes alors plus un citoyen mais un assisté dé-socialisé du système économique.

          Parce que vous savez que dans la situation actuelle vous mettez en grande difficulté le futur non-salarié mais que vous aggravez sciemment l’état de la société dans laquelle vous vivez.

          Croyez-en mon expérience de chômeur, ce n’est pas si difficile à admettre. Celui que vous avez en face de vous à ce moment-là l’a bien compris, lui.

          Si vous n’avez même plus l’honnêteté d’admettre cela, je vous souhaite sincèrement de ne jamais être de l’autre coté du bureau.

          Vous pensez que ce que j’écris est un réquisitoire à charge ? Vous avez raison, c’en est un. Contre des comportements dont les victimes sont vos voisins, vos concitoyens, les consommateurs de vos produits, etc. Ils paient aussi des impôts directs, leur TVA, et par la force des choses ils ne les paient qu’en France, eux...

          Un peu de responsabilité, un peu d’humanité, un peu de citoyenneté, un peu d’honnêteté et de solidarité. Voilà ce qu’était le modèle social français. Et si le modèle social français vous semble perdu ou en panne c’est surtout parce que tous les décisionnaires sont avides, attirés par le modèle financier et déserteurs de leur environnement humain.

          Tout corrobore cette démonstration : les élites se regroupent géographiquement, il y a toujours moins de mixité sociale au travail ou dans le logement, etc. Cachons cette pauvreté qu’on ne veut plus voir tellement elle nous entoure...

          En France on ne “crève” pas de faim selon l’adage...

          Aujourd’hui en France 3,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté fixé à 630€ pour les pays de l’OCDE. Impressionnant ? Non, pas tant que ça... La suite l’est encore plus : si l’on relève ce seuil d’à peine 70€ on arrive à 7 millions de personnes. Les Restos du Coeur ont encore un “bel” avenir...

          Tout ceci relève d’une responsabilité collective et en particulier de celle de ceux qui ont les moyens immédiats de ne pas aggraver cette situation en licenciant injustement et en ne cherchant aucune alternative si ce n’est celle de s’en remettre à l’État.

          À qui la faute ?


          • lerma michel (---.---.63.52) 14 octobre 2005 04:08

            Oui les 35 heures Aubry ne sont pas du « social » mais une tentative d’optimiser par unité de travail (obtenir une meilleure productivité du travailleur à moindre cout)

            On ne donne pas d’argent on donne des RTT.

            Je suis informaticien en horaire décalé et je sais le mal qu’a fait les 35 heures version AUBRY,appliqué par le Baron Seilliere.

            Il aurait été plus simple de faire light au lieu de faire une machine à gaz qui penalise le travailleur qui travaillait pour GAGNER DE L’ARGENT pas pour faire du VTT à Paris Plage ou ailleurs et qui coute énormèment d’argent à l’ETAT

            Ensuite,vous me permettrez de constater que Me AUBRY ,paie l’impot sur la fortune et le baron SEILLIERE paie l’impot sur la fortune.

            Ainsi,moi qui ne paie pas l’impot sur la fortune et qui n’ a donc pas leur NIVEAU DE VIE économique et sociale ,on m’impose les contraintes d’une loi « orienté productiviste » que j’ai jamais demandé,subventionné par des fonds publics ,je paie DEUX FOIS LE PRIX FORT.

            J’ai donc bossé plus et mon salaire n’a pas augmenté,non c’est les prix et les charges qui ont augmenté (sociales,prix,loyer.....)

            Il y a déjà ici un problème du politique qui semble déjà déconnecté du citoyen et des réalités quotidiennes en nous vendant du marketing et non de la réalité.

            Ensuite,si vous créé votre entreprise (SARL,SA...) pour faire de la prestation intellectuelle vous verrez le chemin de croix quand il s’agit d’ouvrir un compte société

            Appeler donc la Banque de France en simulant votre impossibilité d’ouvrir un compte société auprès des banques

            http://www.banque.france.fr/fr/contact.htm

            ,vous AUREZ LA REPONSE DE LA BANQUE DE FRANCE (plus la peine de lire les echos !)

            FAITES LE TESTING GARANTIE 100%

            et vous comprendrez qu’ils existent de vrais freins aux développements économiques en France par la faute des banquiers français car eux ils defiscalisent l’argent de nos actifs à l’étranger pour faire des investissements dans des pays à bas cout et à forte valeur ajouté car les produits sont vendus chez nous au prix fort. Donc,pourquoi voulez vous qu’ils prennent des risques à investir auprès de petites sociétés en faciliter des crédits ou autres dans des SARL ou EURL ou SAS ou SA ???

            Mettez vous à leur place !

            Ensuite allez sur le site de l’URSSAF

            http://www.urssaf.fr

            vous allez y trouver un simulateur de charge sociale en fonction du salaire et vous verrez qu’il existe un probleme qu’on peut appeller « contrainte charges sociales »

            FAITES LE TESTING GARANTIE 100%

            C’est vrai que si vous avez un salaire de pauvre dans une société de pauvre pour des services de pauvres,vous verrez que l’ETAT ACTUEL subvention la société de pauvre car elle s’inscrit dans une politique de capitulation économique (a l’image de la capitulation de 1940)

            Mais si vous voulez un salaire de 3000 euros plus ou moins vous verrez que des vrais contraintes sont misent en places

            C’est pas de la politique c’est sur le site de l’urssaf http://www.urssaf.fr

            Les grêves n’entrent pas dans cette logique ,elles sont récupérer par les politiques pour justifier leur capitulation économique

            Capitulation de ne pas avoir de "vision économique et sociale" pour moderniser un Etat

            Mais comment demander à Mr Chirac d’avoir « des visions » quand il n’a pas été elu sur un projet ,d’avoir perdu toutes crédibilitées dans son pays et de nous imposer un « BONAPARTISTE » comme 1er ministre pendant encore 18 mois.

            Dans une economie ,le parametre ’confiance" est important.

            La confiance n’existe plus en France et il faudrait encore attendre 18 mois ???

            Un « trou noir » de 18 mois dans l’économie française qui déjà s’amorce par le déficit commercial qui explose

            Ensuite il est vrai que de permettre à des entreprises françaises d’avoir de la main d’oeuvre pas cher permet « aux négriers des temps modernes » de faire venir de la viande fraiche pas cher ,car le systeme social français au regard des systèmes sociaus européens fait de la France un pays à forte immigration souhaitée et non souhaitée et malheureusement celle non souhaitée qu’on retrouvent travaillant au « black » pour des « négriers » qui obtiennent "des chantiers" dans le cadre d’une sous-traitance en cascade.

            Donc,pas d’argent qui rendrent dans les caisses de l’Etat mais dans celle des maitres d’oeuvres et des négriers

            C’est donc une faillite annoncée car je crois que cette économie noire à pris le dessus sur l’économie réelle et que l’ouverture économique européenne sans période d’adaptation des systemes économiques associé à la faiblesse des européens vis à vis de la Chine ne nous donne plus aucunes marges.

            Regarder la belle leçon de démocratie de nos amis allemand

            Mr Schroder est un GRAND ,il a vu l’INTERET de son pays en provocant des élections ,pas son interet personnel et particulier

            Voila,ue simple constat


            • Argoul (---.---.18.97) 14 octobre 2005 10:14

              Merci de tous vos commentaires, signe que le débat sur le système politico-économique s’amorce - enfin ! Ne laissons pas aux technocrates le soin de nous mener n’importe où. Quelques réponses. M. Manu parle des immigrés, il a raison, jeunes et en bonne santé, ce ne sont pas eux qui déséquilibrent la sécurité sociale - mais ce n’est pas ce que j’ai écrit. Ce que je dis est que « l’eldorado » dont rêvent les jeunes Africains dans leurs états déliquescents est l’Europe, tout comme celui des Mexicains l’Amérique. Cet « eldorado » est un mythe, celui d’un Etat-papa qui finance à guichet ouvert tous les petits bobos à qui est sur son territoire, mais cette IMAGE attire. Délocalisation des cadres ? Mais cela vient, cher monsieur, de plus en plus d’analystes ou d’informaticiens cadres et dirigeants arrivent des Indes dans les pays anglosaxons ; en France, cela se voit moins parce que notre ex « empire » est moins développé (sauf le Vietnam et nous avons des cadres vietnamiens excellents). Mais leur salaire est celui des pays développés, pas de dumping, concurrence oblige. Les 35h ont gelé les salaires pour 5 ans (donc fortement ralenti la consommation) ; elles ont surtout accentués les INEGALITES entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas en renchérissant le coût du travail et en donnant à l’étranger une image déplorable de la France. Le contrat CNE est une mesurette technocratique par tabou à ne pas toucher au fond : le SEUL contrat du travail qui existe partout dans le monde. Je suis pour un seul contrat sans durée mais avec souplesse de part et d’autre (embauche & départ). M. Didier Vincent dit que « les travailleurs » ne sont pas responsables. Non, il n’y a plus personne, jamais plus de responsables, pas plus les technocrates que les citoyens. Quant à ceux qui ne « travaillent » pas - les chômeurs - ils disparaissent carrément du paysage théorique. Mais QUI vote, hein ? M. Djidee évoque le bon temps d’un capitalisme ancienne manière où, en effet, la société avait une cohésion. Ce mode de capitalisme n’était pas une « exception » française (cocorico !) mais appartenait à ce modèle « rhénan » dont l’Allemagne et le Japon était les meilleurs représentants. Le capitalisme a changé par une suite de logiques liées au financement des retraites, donc à la création de fonds de pension, donc à l’exigence de rentabilité, donc aux incitations en actions des dirigeants, donc le divorce entre eux et le reste de l’entreprise... Il est donc vain de regretter le passé, il faut plutôt construire le présent et là, j’attends les propositions. Quant au chômage, vous êtes gentil, mais j’y suis déjà, merci, comme vous pouvez le voir sur ma « bio » Agoravox. Ce pour quoi j’ai le temps de rédiger ces notes. Evitez les procès d’intention SVP, nous débattons d’IDEES et de mesures à prendre, pas de couleur politique. Crier à l’idéologie est toujours un faux procès parce que personne ne peut échapper à une quelconque idéologie, c’est donc parler à vide, mais que cette représentation du monde peut enrichir les autres à condition d’accepter le débat. Coller une étiquette permet d’esquiver la réflexion et l’échange en se donnant une bonne conscience vertueuse qui est, aujourd’hui, une INJURE faite aux gens qui souffrent : les chômeurs, les exclus, les sans-papiers, les mal-logés et j’en passe. La droite technocrate comme la gauche confortable (statut à vie, emploi garanti de la majorité de ses sympathisants) pourraient peut-être prendre CONSIENCE que leurs petits jeux de pouvoir ne sont rien en face de la mondialisation mais que des gens concrets dans notre pays pâtissent de leur légèreté. M. Michel Lerma le résume bien quand il les accuse de « capitulation de ne pas avoir de vision économique et sociale ». Cette vision, c’est ce pour quoi ce débat est lancé. A vos propositions, Messieurs et dames !


              • José Peres Baptista Djiddy Pibbee 15 octobre 2005 20:21

                Argoul,

                Ce commentaire était un texte publié sur mon blog et donc avec le ton qui est le mien. Lorsque j’ai voulu le reprendre pour le publier en commentaire ici je l’avais modifié mais par je ne sais quelle mauvaise manipulation j’ai publié le texte original. Ce n’était pas le but, je vous prie de m’en excuser. Il n’y avait aucun procès d’intention dans ce que je désirais publier ici.

                Chômeur, je le suis aussi, je comprends parfaitement votre situation, croyez-moi.

                Le sens du commentaire que je voulais publier était le suivant : il est d’autant plus facile de prendre des décisions de licenciement qu’on les prend loin de ceux qu’elles concernent. Le capitalisme à Papa avait ceci d’humain que le patron connaissait très souvent tous ses employés. Aujourd’hui, les décisions qui mettent dans la difficulté des dizaines, centaines ou milliers d’employés sont le plus souvent prises à des distances qui n’ont plus rien d’humain.

                Encore une fois, excusez le ton qui ne vous était pas adressé.


                • José Peres Baptista José 27 octobre 2005 01:21

                  Argoul,

                  J’ai rejoint Europeus il y peu, je vous demande donc de ne pas prendre la publication de l’article « Ce que fut le modèle social français » comme une « erreur » de ma part supplémentaire, je ne savais pas à l’avance que ce texte serait proposé en article ici.

                  Amicalement,

                  José


                  • argoul (---.---.18.97) 27 octobre 2005 09:24

                    Rassurez-vous, M. José, comme vous avez pu le lire, je suis plus attaché au « débat » qu’à une quelconque inquisition. J’ai même dû voter « pour » la publication de votre article en tant que modérateur ; il apporte en effet des arguments utiles. Mais le constat, nous en sommes tous d’accord. Ce qui manque sont les propositions. Je sais, ce n’est pas le plus facile, mais un petit effort ?

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