On ne plaisante pas avec les bourses. Surtout quand on a le nez dedans, jusqu'à la nausée.
Il y en a qui jouent avec. On a pu s'en rendre compte ces derniers jours. Une information effrénée, bien plus puissante que celle constatée lors du refus gouvernemental d'augmenter le SMIC ! Les professionnels, eux, parlent des bourses comme si la vie en dépendait. Il faut dire que la vie d'une bourse n'est pas suspendue à grand chose.
Par définition, quand les bourses sont calmes, elles couvent toujours quelque chose. L’accalmie boursière n'est pas toujours rassurante, surtout quand
la rumeur plombe les bourses. C'est un handicap. Une disgrâce physique du capitalisme.
On a tous connu un parent, un ami qui a entendu parler de bourses
en grande difficulté. Même s'il y a une grande pudeur à effleurer le sujet.
Aujourd'hui, la période s'y prête.
Certains disent qu'on pourrait
augmenter les liquidités pour contrer le problème des bourses. On raconte même que parfois les bourses peuvent prendre des coups, à cause de la
Fed qui peut avoir envie de donner "…
un coup de fouet à l'ensemble du marché des matières premières car il est susceptible d'injecter de la confiance dans les marchés". Voyez où ça va se nicher.
Même Sarkozy n'a pas senti le vent venir.
Mais quand il vu que les bourses se redressaient, il s'est dit qu'il venait de manquer une occasion de se faire de la pub. Trop tard, pour examiner les bourses et ne « ...
pas subir le même sort qu’Obama », alors que sur le dos des bourses
Borloo creuse le sillon social. Il n'y a guére que Baroin qui se dise
« très confiant » face aux mouvements à la Bourse de Paris puisque l'économie française avait de bons fondamentaux ». La preuve ? la croissance zéro, le SMIC qui n'a pas subi de coup de pouce, et l'attention permanente à rassurer les marchés financiers sur le dos des plus faibles de nos concitoyens !
Incapable de développer une politique originale, acculé par la crise aux postures civiles, le gouvernement Sarkozy nous fera payer la note. Quand et comment ?
Étonnons nous de ne voir pas grand monde bouger, chez-nous.
Une information est passée inaperçue dans ces temps de bourses agitées. Elle est à prendre pour ce quelle est, porteuse d'espoirs et de doutes : des scientifiques japonais sont «
parvenus à créer du sperme de souris, à partir de cellules souches embryonnaires ».
Vous voyez le tableau dual ? Pour lutter contre la stérilité des politiques menées, la technique est prometteuse. Mais, à contrario, comme l'ombre de 2007 s'étend sur 2012, le risque de se faire poser un petit dans le dos plus facilement n'est pas très ragoutant.
Sinon, avez-vous de l'or, chez vous ? Parce que vous savez bien : vous pouvez
transformer votre or en argent, en attendant que les bourses se calment ou que les richesses que vous produisez soient redistribuées convenablement. Et rembourser vos dettes. Ou manger.
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(illustration de Rodho, tirée d'
ici)