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Accueil du site > Actualités > Economie > Les dangers des crédits immobiliers à taux variable

Les dangers des crédits immobiliers à taux variable

Le contentieux lié aux prêts immobiliers à taux variable ne cesse d’augmenter, dans des proportions dramatiques.

De nombreux ménages français sont confrontés à ce douloureux problème.
 

Des centaines de milliers de personnes ont souscrit de tels crédits au cours des dernières années, parfois sans même le réaliser.

Or, suite à la hausse des taux d’intérêt, nombre de ces emprunteurs se trouvent aujourd’hui dans une situation totalement désastreuse.

En effet, en dépit des règlements qu’ils effectuent, leur dette ne fait bien souvent qu’augmenter mois après mois, surtout lorsque les taux d’intérêts des prêts qu’ils ont souscrits n’étaient pas plafonnés ou "capés".

En outre, ils ne sont parfois plus en mesure de faire face à leurs échéances lorsque celles-ci augmentent trop.

Lorsque ces prêts, comme cela est souvent le cas, ont servi à financer un investissement locatif de type LMP, PERISSOL, BESSON, DE ROBIEN ou BORLOO, et que les loyers attendus ne sont pas versés, la situation peut devenir catastrophique.

Bien souvent, les personnes concernées n’ont pas d’autre solution que de revendre, à perte, le bien immobilier concerné.

Il convient donc de faire preuve de la plus grande prudence en souscrivant de tels engagements et d’étudier avec la plus grande attention les offres de prêt...


Afin de protéger les emprunteurs contre les risques liés aux prêts immobiliers à taux variable, la loi n° 2008-3 du 3 janvier 2008 dite Loi CHATEL a imposé des conditions nouvelles aux organismes de crédit proposant de tels prêts.

Ils doivent maintenant remettre à leurs clients une simulation de l’impact de la variation du taux d’intérêt sur les mensualités, la durée et le coût total du crédit.

Il importe en outre de rappeler que les Banques sont astreintes à des obligations de conseil et de mise en garde.

Les Tribunaux n’hésitent pas à sanctionner les manquements des Banques à ces obligations, notamment, en présence de clients inexpérimentés.

Les emprunteurs concernés conservent donc un recours.


Yann Gré,
Avocat à la Cour
http://www.yanngre.com


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11 réactions à cet article    


  • antochrit antochrit 19 janvier 2009 11:40

    Il me semble incroyable que s’engager dans un prêt immobilier se fasse sans se soucier du type d’emprunt que l’on fait.
    Que les banques aient des torts et que la loi s’en préoccupe OK, mais quelle inconscience de la part des emprunteurs que de se soucier uniquement du taux de départ.


    • foufouille foufouille 19 janvier 2009 11:49

      un banquier est un gros baratineur, il en a rien a cire du client
      tout le monde a pas non plus des connaissances en pret


    • foufouille foufouille 19 janvier 2009 11:52

      pour les emprunts locatif, c’est du robien
      les interet sont pris en charge en partie, via credit d’impot, par l’etat
      si ils arrivent pas a louer, c’est que le loyer est trop cher
      bien fait pour leur tronche de bailleur


      • Internaute Internaute 19 janvier 2009 12:11

        Pour ma part je n’irai pas pleurer sur ceux qui ont pris un prêt à taux variable uniquement pour acheter du locatif subventionné. Ils ont mal joué, tant pis pour eux. Il faut arrêter de croire qu’on peut gagner de l’argent sans rien faire juste en signant deux papiers. C’est avec cette mentalité qu’on a la crise actuelle.

        Le problème est différent pour les ménages qui achètent pour se loger. La question n’est pas simple car le taux progressif est ce qui a permis à beaucoup d’accèder à la propriété, c’est à dire à une certaine stabilité et tranquilité d’esprit dans la vie. Pour avoir été balloté d’appartement en appartement par des propriétaires qui augmentaient le loyer de manière éhontée je ne peux que les comprendre. Entre devoir déménager parceque le loyer augmente trop ou prendre le risque de ne plus pouvoir payer un taux progressif, le choix n’est pas évident, surtout quand on est sur une courbe de carrière ascendante.


        • thomthom 19 janvier 2009 19:15

          "le problème est différent pour les ménages qui achètent pour se loger. La question n’est pas simple car le taux progressif est ce qui a permis à beaucoup d’accèder à la propriété, c’est à dire à une certaine stabilité et tranquilité d’esprit dans la vie. Pour avoir été balloté d’appartement en appartement par des propriétaires qui augmentaient le loyer de manière éhontée je ne peux que les comprendre."

          Sauf qu’en ayant abusivement solvabilisé tout plein de monde, comme en même temps la production de logement n’a pas explosée (ca ne se fait pas en un jour), on a conduit le marché à ces hausses de prix délirantes (déséquilibre offre/demande), et au final, plus grand monde y gagne : tout personne arrivant aujourd’hui sur le marché n’a aucun chance de pouvoir acheter un bien correct au prix actuel !

          C’est vraiment une vue à court terme que de croire que les taux bas et le crédit facile sont une aubaine pour ceux qui cherchent à se loger. ca marche un temps, mais ensuite ca amene à la situation désepérante que nous connaissons aujourd’hui ou de junes cadres bac+5 bien payés ne peuvent vivre que dans 30 ou 40m2... pas dans un logmeent où on peut faire vivre une famille et construire sa vie (et je ne parle même pas des jeunes smicards -bien plus nombreux- condamnés à rester chez leurs parents) !


        • PtitLudo PtitLudo 19 janvier 2009 15:10

          Il faut voir que l’essentiel de ces prix sont l’oeuvre de cabinets de conseil financiers sans scrupules qui ont utilisés tous les moyens possibles pour placer ce genre de prêts. Premièrement l’accroche, qui n’a pas reçu une fois ces dernières années un coup de téléphone avec quelqu’un commençant par "Monsieur, trouvez-vous que vous payez trop d’impôts ?". Evidemment, qui va répondre non ? Ensuite on vous donne un rendez vous avec un soit disant expert qui n’est en fait qu’un "marchand d’aspirateur" dont l’argumentaire a été solidement préparé. En fait de conseil financier, ces margoulins n’avaient pour but que de placer des lois besson, robien, borloo, etc ...
          De là tout s’enchaînait, du bien immobilier jusqu’au prêt, bien sûr à taux variables car ceux offrant le maximum de commission à ces cabinets. Et si par malheur le client voulait négocier le prêt, il passait pour un looser, qu’il allait perdre de l’argent, que de toute façon le prêt était payé par la location, j’en passe et des meilleures. Je suis convaincu que la plupart des gens se sont retrouvés avec ce genre de montage sans même savoir ce qu’il leur arrivait, donc ce n’est pas une histoire de mentalité (en tout cas pour les victimes).

          Ce n’est pas de l’imagination, je l’ai vécu. Alors certes on peut arguer que les seuls fautifs sont les gens qui ont effectué ces projets immobiliers et ont contracté ces prêts, mais comme d’habitude, les vrais coupables, à savoir ces cabinets sans scrupules, s’en sortiront sans une égratignure, et si la situation redevient favorable, la même chose se reproduira de nouveau.


          • foufouille foufouille 19 janvier 2009 17:53

            avec les lois robien, il y a eut pire comme arnaque
            un constructeur proposait de investissement locatifs, puis le chantier finit, il faisait faillite
            bien sur ces logements tres cher, tellement plein de defaut qu’ils etaien inlouable


          • c.d.g. 19 janvier 2009 17:56

            on peu pas avoir le beurre et l argent du beurre...
            Quand quelqu un d inconnu vous telephone pour vous proposer une affaire en or, ca ne vous choque pas vous ??

            pas de pitie a avoir pour les gens qui ont specules sur de l immobilier en voulant

            - payer moins d impots

            - faire payer le credit du logement au locataire (eh oui, dire que les loyers remboursent le pret, ca revient a ca)

            - faire une belle plus value a la revente (la pierre ca ne peut pas baisser)

            Pas de chance, les appartement hors de prix restent vide, surtout s ils sont mal situes et l explosion de la bulle immobiliere fait que vendre signifie vendre a perte.

            Mais je vais pas pleurer sur leurs sorts, pas plus que sur ceux qui ont perdus en bourse (c est pas de l anticapitalisme, mais j estime indecent cette manie de tout le temps pleurer misere par des gens qui vivent bien mieux que la moyenne la plupart du temps)

            PS : a mon avis, le de robien a ete une des raison de l envolee de l immobilier. Il n est que justice qu ils en paient une partie de la facture. Ceux qui ont vecu par l epe perissent par l epe ....


          • sub_persifl sub_persifl 19 janvier 2009 19:02

            quand le p’tit grand visionnaire causait, avec humour et acclamation du public :
            http://www.lesmotsontunsens.com/video-quand-sarkozy-proposait-les-subprimes-en-france-20081017



            • Mauvaisens 19 janvier 2009 21:13

              Bonsoir,
              Les gens sont influençables et c’est là problème. Crédit, consommation,politiquement ,syndicalement etc... la prochaine bulle c’est l’écologie.
              Une personne qui construisait unemaison neuve : "Nous mettons le chauffage electrique au sol car la chaleur comme cela ne monte pas au dessus de 1,80mètre,( geste à l’appui)"
              Ha bon !Je n’ai rien dit, je pensais être une "conne", tellement c’était affirmatif.La nuit portant conseil devinait qui est co..e.
              Voilà un exemple du manque de reflexion, alors des taux de crédit qui fluctuent dans le temps , le terme "capé"le baratin et hop, tout le monde n’a pas un cerveau contradictoire.
              Et non, moi non plus je ne pleure pas sur porteurs d’actions, ni les "investisseurs branleurs" (Robien et autres)
              le capitalisme passe par la valeur travail, pour preuve la situation actuelle.


              • JeanDupont 2 février 2009 10:09

                Malheureusement l’appât du gain et surtout le fait d’économiser 300€ sur ses impôts poussent les gens à acheter.

                Une opération immobilière doit être rentable SANS avantages fiscaux. Si ce n’est pas le cas, passez votre chemin !

                Vous serez peut être intéressé par un témoignage d’un ancien agent immobilier qui a changé de métier :
                http://esprit-riche.com/immobilier-un-ancien-agent-immobilier-temoigne-des-pratiques-du-metier/

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