Les idées proposées par la BCE pour stimuler l’activité
Lors de sa conférence de presse mensuelle qui s'est tenue jeudi dernier, Mario Draghi, le Président de la BCE, a avoué que les nombreuses divergences concernant la transmission de la politique monétaire de la zone euro représentaient un véritable problème. Il ainsi déclaré être prêt à agir grâce à la mise en place de nouveaux instruments quelque peu « non conventionnels ».
Un léger air de ressemblance avec le printemps 2012
Il y an, le président de la BCE avait également tenté de rassurer les marchés financiers en leur faisant la promesse de « tout faire » pour sauver la zone euro. Suite à cette déclaration, le mois de septembre avait accueilli le programme OAT (Outright Monetary Transactions) qui prônait le rachat des obligations des pays en difficulté. Ainsi, jeudi dernier, Mario Draghi a renouvelé son geste en assurant que son institution travaillait actuellement sur de « nouveaux instruments », conventionnels ou non, avec pour unique but la stimulation de l'économie.
Les « nouveaux instruments » en question
Mario Draghi n'a pas été très explicite lors de sa conférence et il refuse, pour le moment, d'en dire plus sur ces nouvelles mesures. Ainsi, aucune piste n'a été avancée, Mario Draghi ayant seulement déclaré : « Nous réfléchissons à 360 degrés, examinant tout ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire afin de trouver les meilleures mesures possibles, conciliables avec nos règles institutionnelles ». Toutefois, la BCE pourrait s'inspirer « de ce qui se passe dans d’autres pays ». En effet, la Banque d'Angleterre rachète en direct des titres d’entreprises, la FED américaine mène une politique monétaire souple afin de favoriser la reprise et, la Banque Centrale du Japon a pris des mesures spectaculaires en accélérant et élargissant ses mesures d’assouplissement monétaire tout en augmentant ses achats d’obligations d’État.
Les moyens plus classiques
Avant que la réflexion de la BCE au sujet de ces « nouveaux instruments » prenne plus d'ampleur, certains moyens plus classiques peuvent être mis en place comme une baisse des taux. Pour l'instant, son principal taux de refinancement a été maintenu à 0.75 % mais il est possible qu'une baisse soit à prévoir dans les semaines à venir. En effet, Mario Draghi a laissé traîner derrière lui quelques indices en indiquant plusieurs fois que l'inflation se trouvait sous la barre des 2 % et qu'elle y resterait certainement pour le reste de l'année. La baisse des taux pourrait ainsi permettre d'augmenter la confiance des marchés.
Une reprise difficile
Pour Mario Draghi, « les récents indicateurs confirment que la faiblesse de l’économie s’est étendue durant la première partie de l’année ». Cependant, il pense que l'activité va parvenir à se stabiliser « et connaître une reprise graduelle d’ici à la fin de l’année ». Attention à ne pas tirer des conclusions hâtives trop vite, cette reprise sera lente et difficile notamment à cause de « l’ajustement des budgets publics et privés et les conditions de crédit toujours restrictives pèseront sur l’activité économique ». C'est pour cela qu'il est important de trouver des instruments surpassant l'assouplissement monétaire.
Conclusion
Même si lors de sa conférence le Président de la BCE a incité les responsables politiques à faire davantage d'efforts, il a toutefois reconnu que des progrès avaient été accomplis, notamment en ce qui concerne la gouvernance de la zone euro.
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