Le mouvement célèbre des pigeons annonce aujourd'hui la fermeture ce soir à minuit de leur page Facebook. Mais d'autre mouvements d'opinion continuent à prendre de l'ampleur comme la pétition des dindons qui rassemble maintenant 23 000 personnes contre la réforme des aides à domicile.
"SURPRISE ! NOUS FERMONS CE SOIR À MINUIT. RHOUUUU !". C'est par cette phrase postée lundi matin sur leur page Facebook que les pigeons annoncent s'envoler vers d'autres cieux. Constatant avoir été partiellement entendus par le gouvernement, ils estiment que leur action a atteint son but, à savoir alerter l'opinion et les parlementaires sur un projet de loi de finance anti start-up. Dès lors, ils ne souhaitent plus faire d'esbroufe et veulent montrer en fermant leur page au sommet de leur popularité (plus de 73 000 fans Facebook) qu'ils ne sont instrumentalisés par aucune structure politique, comme beaucoup à gauche le soupçonnaient.
Sans faire complètement plier le gouvernement sur l'article 6 du projet de loi de finance de 2013 qui taxait la vente des parts sociales dans les PME, les pigeons, après avoir été reçus à Bercy, ont obtenu que le système soit revu a minima afin de ne pas pénaliser l'entrepreneuriat français déjà en berne. Ils estiment aussi que "ces derniers jours, environ 100% des médias ont parlé des entrepreneurs dont des petits et jeunes qui se serrent la ceinture, la majorité d’entre nous. Les français [nous] connaissent et [nous] comprennent un peu plus maintenant. Mieux, ils disent aimer les entrepreneurs, des sondages le prouvent".
Si les pigeons semblent donc satisfaits de leur action, ils ne partent pas sans avoir fait des émules. Dans leur sillages, plusieurs mouvement d'opinion ont repris le concept de l'animal plombé pour tenter de faire changer d'avis le gouvernement sur telle ou telle mesure.
Les dindons de la farce
Ainsi en est-il des dindons qui s'opposent, eux, à la hausse de la taxation sur les emplois à domicile.
Leur pétition sur le site mesopinions.com compte déjà 23 000 signataires et revendique de rassembler les employeurs à domicile aux côtés de leurs nounous, femmes de ménage et autres profs particuliers. Un mélange que semblent confirmer les commentaires laissés sous la pétition. "Quelle est le véritable objectif du gouvernement : détruire l'emploi ou favoriser le travail au noir ?" demande Edith, travailleuse à domicile.
"A partir de combien de signataires ce gouvernement se décidera-t-il à nous entendre ?" ajoute Patrick. Les pigeons étaient près de 25 000 lorsque Bercy a commencé à s'alerter face à la gronde montante. Après les pigeons, bientôt les dindons ?