« Heureusement, le G20 arrive très tôt .... »
Je ne partage pas cette vision idyllique. Si le G20 était arrivé très tôt, la crise n’aurait pas eu lieu ! Les grandes nation auraient agit préventivement.
Mais effectivement, on n’imprime pas la richesse, seulement la monnaie, c’est une belle formulation, reste à en tirer toutes les conséquences.
Qu’est-ce que la richesse d’un pays ? Approximativement, je dirais que c’est le patrimoine, les batiments, les infrastructures dont dispose tout enfant à la naissance. La meilleur de toute étant celle capable d’en engendrer de plus en plus (outils de production).
Quand je suis né, par exemple, hormis mon patrimoine familial, la nation française n’avait pas de dette, et en tant que citoyen je partageais la propriété des services publics, EDF, GDF, La Poste, France Télécom, Réseaux d’eau ; les autoroutes, Elf, Renault, ...
Aujourd’hui, constatons que l’enfant qui nait, nait dans une nation criblée de dette, laquelle s’est démunie de GDF, France Télécom, La Poste, Elf, les autoroutes, les réseaux d’eau, Renault, ... qui sont devenus privés ou sont en passe de l’être.
Conclusion : les enfants d’aujourd’hui naissent beaucoup, beaucoup plus pauvres. Comment cela s’est-il opéré ? En laissant croire que la bonne richesse était privée ! Et des gens ont cru à cette fable. Cela dit, ils n’avaient pas trop le choix, tous les partis disaient la même chose.
Constatons, que dans l’intervalle, la loi 73-7 a interdit au trésor publique d’utiliser la banque de France pour émettre du crédit. Dès lors, la nation s’est elle-même contrainte a emprunter à des acteurs privés pour investir dans ses infrastructures (Enfin, pas la Nation, mais un ancien chargé d’affaire de banque du nom de Pompidou).
Mais quelle est la véritable fonction du crédit ? Ce sont des avances monétaires qui permettent de lancer des projets en payant les salaires, les matériaux à son commencement, lesquelles sont remboursées à mesure que l’infrastructure est amortie. Le crédit est le moyen pour investir pour l’avenir.
Le crédit est une émission monétaire, mais il ne contient aucune richesse en soi. Ce n’est qu’une impulsion de départ. En permettant le démarrage d’un projet, le travail des gens met en forme une infrastructure, que l’on espère voir apporter un gain d’efficacité économique pour accroitre la productivité globale de la société. On voit aussi qu’il est impératif que le projet soit bien pensé, car, je pense à l’exemple de la Mer d’Aral, s’il ne l’est pas, les projets peuvent aboutir à terme à une destruction des capacités économiques de toute une région.
La loi 73-7 a organisé le monopole du crédit pour les banques privés. Qu’en ont-elles fait ?
Ont-elles fait des investissements accroissant la richesse de la société ?
(Je passerais sur les problèmes de corruption, mais je connais quelqu’un au RMI qui a pu avoir un crédit pour acheter une maison, parce que ses parents connaissaient du monde dans cette banque, laquelle s’est portée garante du crédit.)
Les banques ont systématiquement privilégié l’usure. Elles ont apporté des crédits à des projets visant au stricts profits d’une minorité, apportant des fonds à leurs copains pour délocaliser, pour privatiser, pour investir sur des marchés financiers.
En bref, elles ont financé des projets négligeant les infrastructures de production, oubliant d’y investir pour ne serait-ce que les maintenir ou les développer, ou bien se les accaparant, voire les délocalisant ou encore les fermant. Elles se sont peu à peu spécialisées dans le commerce de l’argent, c’est-à-dire l’art de faire signer des contrats abusifs à leur client pour leur pomper le maximum d’argent. La capacité de production de richesse s’en est amoindrie. Tout le monde s’est appauvri (sauf une très petite minorité). Les retours sur investissement sont absents. Les banques sont en faillite. Il faudrait aussi regarder à quelles fins ont été utilisé les paradis fiscaux dans ce système opaque.
Laissez-donc ces histoires de cycles. Ce sont des fables. Qui ne comprend pas l’histoire est condamné à la revivre, dit-on.
Ainsi est l’histoire du crédit. S’il est entre les mains d’une petite minorité qui veut tout s’approprier, et jouir exclusivement de ses biens acquis faussement à crédit, si cette minorité détruit les capacités productives de la société, alors, c’est la faillite générale.
C’est ce qui se passe.
La solution que le G20 n’a pas voulu voir, puisque tous les dirigeants bénéficient indirectement du monopole des banques privées sur le crédit, c’est de redonner aux nations, un monopole publique sur l’émission des crédits. Ainsi, celles-ci, retrouvant les capacités d’investir pour l’avenir des populations, et non pas d’une minorité pourra reconstruire les infrastructures que ce système pervers n’en finit pas de détruire. La démocratie n’en sera que plus concrète, les débats s’orienteront vers des grands projets et sur le long terme.